Une célébration dont on se souviendra

par Nathalie Dumas, rédactrice en chef de la revue L’Oratoire

(Photo : DUMAS)

(Photo : DUMAS)

ROME – Les pèlerins du Québec s’étaient levés tot hier matin, 17 octobre, pour se rendre à la cité du Vatican, afin d’assister au Rite de la canonisation du frère André. Mais les pèlerins Espagnols, Italiens, Polonais et Australiens ont fait encore plus vite puisqu’ils ont réussi à remplir les deux premières sections de sièges installés devant la basilique Saint-Pierre.

Des délégations nombreuses sont venues saluer les nouveaux élus: Stanislaw Soltys, Candida Maria de Jesus, Mary MacKillop, Giulia Salzano et Battista Camilla Da Varano. Les Australiens qui accueillaient leur première sainte, étaient probablement les plus démonstratifs de leur joie et de leur fierté.

A défaut d’être moins colorés qu’un groupe d’Italiens portant des casquettes jaunes, les Québécois voyageant avec l’Oratoire Saint-Joseph et l’agence Spiritours étaient bien reconnaissables avec leur foulard blanc arborant la figure du frère André.


Selon les données fournies par père Mario Lachapelle, c.s.c., vice-postulateur de la cause de canonisation du frère André et organisateur de l’événement à Rome, 5 300 personnes avaient confirmé leur présence pour célébrer saint André Bessette. De ce nombre, il y avait 1 500 pèlerins du Québec, des autres provinces du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l’Inde dont plusieurs religieux et religieuses de Sainte-Croix.

« Mais je pourrais certainement dire que ce nombre a doublé », a affirmé père Lachapelle, faisant allusion aux personnes qui se sont rendues à Rome sans etre inscrites dans un groupe. « Pour cet événement des six canonisations du dimanche 17 octobre, 40 000 personnes étaient attendues mais la foule comptait plus de 150 000 pèlerins! » rapporte-t-il au lendemain de la messe, visiblement encore étonné.


La célébration a suivi son rite à la lettre, commençant par une entrée de Benoît XVI en véhicule ouvert, précédée d’une centaine de prêtres, évêques et cardinaux, défilant en procession. Parmi eux, père Claude Grou, recteur de l’Oratoire et père Jean-Pierre Aumont, supérieur de la Province canadienne de la Congrégation de Sainte-Croix, portaient la chasuble dorée des grandes occasions. Le cardinal Jean-Claude Turcotte, archevêque du diocèse de Montréal, fermait la marche.


De cette longue célébration de deux heures, soulignons quelques moments forts : la demande de procéder à la canonisation adressée au Saint-Père faite par Mgr Angelo Amato, S.D.B., préfet de la Congrégation pour la cause des saints; la présentation d’une relique de chacun des nouveaux saints; la procession des offrandes ainsi que l’homélie en quatre langues. Bref, une cérémonie grandiose qui rassemblait sur un même parvis des parcours de sainteté à la fois différents et semblables.

Les fidèles qui avaient réussi à suivre la consigne de ne pas applaudir ni agiter de drapeaux tout au long de la célébration n’ont pu contenir leur joie. Les applaudissements et les cris ont jailli pour le plus grand bonheur de tous. Soixante-treize ans après la mort du frère André, décédé à Montréal, le 6 janvier 1937, à l’âge de 91ans, l’humble religieux est reçu en grandes pompes dans l’Église universelle. Voilà qui est maintenant fait: saint André Bessette est né.


« Il est devenu saint parce qu’il a intimement vécu avec Dieu »: cardinal Turcotte

[NDLR: Nous publions ici l’homélie du cardinal Jean-Claude Turcotte prononcée le 18 octobre au cours de la messe pour les Canadiens à l’église Sant’Andrea della Valle à Rome.]

L'émotion du cardinal était palpable lors de l'homélie qu'il a livré le 18 octobre à Rome. Photo: Steven Scardina

L'émotion du cardinal était palpable lors de l'homélie qu'il a livré le 18 octobre à Rome. Photo: Steven Scardina

Chers amis,

Le frère André, que Benoît XVI vient de canoniser, a été très célèbre plusieurs années avant sa mort.  Alors qu’il accueillait quotidiennement de nombreux visiteurs et pèlerins à la chapelle qu’il avait fait construire sur le Mont-Royal (à Montréal, province de Québec, au Canada), il recevait de 2 à 3 cents lettres par jour.  Quatre secrétaires étaient nécessaires pour y répondre. Quand il mourut, le mercredi 6 janvier 1937, à 91 ans, il y eut comme une onde de choc non seulement à Montréal, au Québec et au Canada, mais aussi dans le nord des États-Unis et jusqu’en Europe.  La nouvelle de sa mort fit la une dans de très nombreux journaux.  Près de mille articles ont alors rendu compte de l’événement et de la vie de ce frère qui fonda l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal. Le journal français Le Figaro écrivit: «Un extraordinaire thaumaturge vient de mourir. Le frère André sera-t-il le premier saint canadien?» Beaucoup de Canadiens l’espéraient de tout leur cœur. Ils se sont donc réjouis quand le pape Paul VI a déclaré le frère André vénérable, le 12 juin 1978. Leur joie a été plus grande encore, le 23 mai 1982, lorsque Jean-Paul II l’a béatifié. Depuis le jour de cette béatification, les pèlerins, qui sont venus visiter l’Oratoire Saint-Joseph et y prier,  ont été invités à signer une pétition pour que le frère André soit canonisé. 10 millions de pèlerins ont signé cette pétition. Le pape Benoît XVI a entendu leur voix. Le frère André est maintenant officiellement reconnu comme le premier homme né au Canada à être déclaré saint. Nous en sommes très heureux.

Toute l’Église en est heureuse; particulièrement l’Église qui est à Montréal, et toutes les Églises implantées au Québec et au Canada. Les textes bibliques que nous venons d’entendre nous indiquent pour quelles raisons le frère André est devenu un saint. Il l’est devenu parce qu’il s’est laissé enseigner par Dieu et n’a jamais fait le prétentieux devant lui. Il est devenu saint parce qu’il s’est tenu devant Dieu comme un pauvre qui attend tout et espère tout de lui. Né dans une famille financièrement très démunie, ayant une santé fragile, n’ayant pas eu l’occasion de beaucoup s’instruire, le frère André, qui pouvait lire, n’écrivait guère plus que son nom. Mais il était tout tourné vers Dieu, tout attentif à lui, tout assoiffé de lui. C’est pourquoi Dieu a fixé son regard sur ce petit homme pauvre et humble, et lui a révélé ce qu’il cache «aux sages et aux savants».[1] Il l’a fait entrer dans son intimité, dans celle de Jésus, dans celle de l’Esprit Saint et dans celle de la Sainte Famille. [Read more…]

Sur le Web: reportages

par François Gloutnay, rédacteur du blogue Nouvelles de l’ACPC

Les médias d’ici et d’ailleurs ont souligné la canonisation du frère André. Voici quelques extraits significatifs.
LACROIX
«Plus d’un millier de catholiques Québécois ont passé la nuit de samedi à dimanche à l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal, pour vivre en direct la canonisation de son fondateur, Frère André, transmise depuis le Vatican sur un grand écran placé derrière l’autel», indique le journal français La Croix.

«Devenu orphelin en bas âge, le frère André à qui l’on prête des milliers de guérisons inexpliquées rejoint la famille des saints. Le fondateur de l’oratoire Saint-Joseph a été canonisé par le pape Benoît XVI à 10h43, heure de Rome», note TVA Nouvelles. Le titre de cette nouvelle: «Un orphelin dans la famille des saints».

«Alfred Bessette, mieux connu depuis des générations comme le miraculeux «frère André» et fondateur de l’oratoire Saint-Joseph de Montréal, est devenu dimanche le second saint d’origine québécoise», écrit le journal en ligne Rue Frontenac. L’article mentionne les réactions de quelques personnalités politiques à cet événement.

Saint André Bessette célébré à Rome et Montréal

La crypte lors de la diffusion de la canonisation du frère André (Photo : DI MATTEO)

La crypte lors de la diffusion de la canonisation du frère André (Photo : DI MATTEO)

par Sabrina Di Matteo, rédactrice en chef de la revue Haute Fidélité

MONTRÉAL Place Saint-Pierre, des dizaines de milliers de pèlerins, dont une délégation de 1,500 québécois, ont assisté à la canonisation du frère André, humble portier de Montréal. À 4h00 du matin, près de 1,500 personnes s’entassaient dans la crypte de l’Oratoire Saint-Joseph pour la retransmission de la messe sur grand écran par Sel + Lumière, tandis que 500 autres fidèles étaient montés dans la basilique de l’Oratoire pour capter la bande sonore de l’événement.

Dans la crypte, la foule s’est levée d’un bond pour ovationner saint André Bessette, lorsque le pape Benoît XVI a proclamé sa canonisation. Quatre femmes ont aussi été proclamées saintes : Candida Maria de Jesus Cipitra, religieuse espagnole qui a fondé les Filles de Jésus, Mary MacKillop, première sainte australienne, fondatrice des Sœurs du Saint-Joseph-du-Sacré-Cœur, Battista Varani, moniale italienne de l’Ordre de Sainte-Claire et Giulia Salzano, italienne, fondatrice des religieuses du Sacré-Cœur-de-Jésus. Enfin, Stanislaw Soltis, prêtre polonais, a aussi été canonisé.

À Rome comme à Montréal, la foule était bigarrée : une diversité d’âges et de cultures se côtoyaient pour rendre hommage à des figures inspirantes, désormais vénérées dans l’Église universelle. Soulignons la participation de plusieurs équipes de jeunes au cours de l’animation chantée et priée de la vigile à l’Oratoire.

À l’issue de la messe, le pape s’est adressé spécialement aux pèlerins francophones, les encourageant à s’inspirer de saint André Bessette : « Puissiez-vous, vous aussi, déborder de charité envers vos frères et sœurs qui connaissent la détresse… et bon séjour à Rome! »

Le soir avant la canonisation du frère André, des milliers de pèlerins montréalais, à Rome et à Montréal, ont convergé vers les veillées de prière en l’honneur de saint André Bessette. La basilique Sant’Andrea della Valle (Rome) accueillait la délégation montréalaise, devant laquelle le père Claude Grou, CSC, recteur de l’Oratoire, a témoigné de la spiritualité du frère André. Alors que la veillée de Rome prenait fin, la vigile à l’Oratoire Saint-Joseph commençait. Depuis la messe de 19h30 jusqu’à pendant la diffusion de la canonisation, la crypte a été pleine à ras bords.

À l’Oratoire Saint-Joseph, les célébrations se poursuivent dimanche : petit déjeuner communautaire, messe solennelle dans la basilique, concerts d’orgue et de carillon, procession vers la chapelle d’origine pour l’installation de l’icône de saint André Bessette.

« Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit ? » Lc 18,1-8

[NDLR: Nous publions l’homélie du père Patrick Celier, csc, prononcée lors de la messe qui lança la nuit de prière pour la canonisation du frère André à la crypte de l’Oratoire Saint-Joseph. La messe était présentée en direct à l’antenne de Sel + Lumière.]

Sœurs et frères,

Marie-Ève, 8 ans, était toute fière; son grand père l’avait autorisée à se faire un petit jardin dans son grand jardin. Alors, elle s’était mise sérieusement au travail. Elle avait labouré, semé des graines ; tous les jours, elle allait dans son jardin pour arroser, ôter les mauvaises herbes. Bref, elle faisait comme son grand père. À la fin de la première semaine, celui-ci trouva Marie-Ève assise sur la margelle du puits, toute triste, « Qu’est-ce qui ne va pas ma chouette ? » Lui demanda-t-il en lui posant la main sur l’épaule. «  Ça marche pas. Y a rien qui pousse dans mon jardin. » Lui répondit-elle les yeux pleins d’eau. « Ts! ts! » rétorqua grand père « Sois patiente. Ça prend du temps à pousser les beaux légumes. Continue à arroser et à prendre soin de ta terre. Lâche pas ; persévère et je te promets que dans quelques mois tu auras le plus beau jardin. Tu vois, un jardin, c’est comme la prière ; si tu persévères, tu finis toujours par être exaucée. » Après un moment de silence, il ajouta : « Ouais ! Dieu c’est le plus grand jardinier. Il sait laisser le temps au temps. Il sait attendre le temps de la maturité. »

Dans l’Évangile que nous venons d’entendre, Jésus invite ses disciples à la persévérance dans la prière, comme la veuve qui insiste auprès du juge pour obtenir justice. Il nous dit aussi que Dieu est bon et qu’il veut notre bonheur ; il prend soin de nous et nous connaît mieux que nous-même. « Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu’il les fait attendre ? Je vous le déclare- nous dit-il- sans tarder, il leur fera justice. » Cela implique que nous ayons foi et espérance en Dieu et en sa bonté.

Steven-Scardina-Statue du frère AndréDemain matin, le frère André sera canonisé à Rome. Il sera offert en exemple au monde entier. Cet humble frère a été un homme de foi et de prière. Sa confiance en Dieu et en saint Joseph était absolue, lui qui disait : « Quand saint Joseph pousse avec Dieu, ça pousse fort. » Homme de prière, on disait de lui : « Il parle de Dieu aux hommes et il parle à Dieu des hommes. » Chaque jour, il faisait son chemin de croix en méditant sur la passion du Christ, il disait son chapelet en méditant les mystères du Rosaire. La nuit, pendant que quelque pèlerin dormait sur sa couche, lui, regardant le tabernacle par la petite fenêtre dans le mur de sa chambre, il priait pour toutes les personnes qu’il avait rencontrées et il parlait à Jésus son ami. Au père Deguire, son supérieur, qui s’inquiétait de le voir ainsi prier toute la nuit, il avait répondu : « Si vous saviez l’état du monde, vous ne parleriez pas ainsi. » Mais il invitait aussi les gens à prier Dieu par l’intercession de saint Joseph ; il les invitait à se confesser, à participer à la messe et à communier. Pour lui, le plus important ce n’était pas les guérisons mais la foi. « Beaucoup, disait-il, me demandent la guérison mais très peu la foi. » Et à ceux qui lui demandaient la guérison, il disait : « Priez Dieu pour obtenir la grâce d’accepter sa volonté sur vous. S’il veut vous guérir, remerciez-le ; mais si telle n’est pas sa volonté, demandez-lui la force de vivre avec votre maladie. » Il invitait les pèlerins à la confiance en Dieu : « Mais faites-lui donc confiance ! » Il insistait sur la proximité aimante de Dieu pour chacun de nous : « Entre Dieu et nous, il n’y a que l’épaisseur d’un voile. » Ou encore : « Quand nous disons le Notre Père, c’est comme si Dieu avait l’oreille collée à notre bouche. » Le frère André a été toute sa vie, tant dans les moments de joie que dans les épreuves, un homme de foi et de prière persévérante. Oui, il est vraiment le Saint Frère André !

À son exemple, faisons confiance au Bon Dieu, si proche de nous et si aimant ; soyons des personnes persévérantes dans notre prière.

Oui, Dieu exauce toujours ceux qui le prient avec persévérance. Amen !

Père Patrick Celier, csc – 16 septembre 2010.

Sur le Web: veille de canonisation

Par François Gloutnay, rédacteur du blogue Nouvelles de l’ACPC

Le cyberespace fourmille déjà d’articles liés à la canonisation du frère André. Des médias présents sur Internet ainsi que des blogues ont déjà consacré de l’espace à cet événement. Des groupes et des individus vont aussi s’y intéresser. À quelques occasions au cours des prochains jours, ce blogue fera connaître quelques textes trouvés à différents endroits sur le Web. Voici trois exemples.

Le blogue de l’Ordre franciscain séculier de Sherbrooke propose un entretien avec le père Mario Lachapelle, c.s.c. «À une époque où trop souvent ses contemporains avaient une image d’un Dieu lointain et justicier, le frère André se plaît à dire que Dieu est tout proche de chacun de nous et que l’on ne devrait pas oublier de parler de sa miséricorde», dit le vice-postulateur de la cause de canonisation. L’entrevue a été publiée début septembre par l’agence de presse Zenit.

– Le maire de Saguenay, Jean Tremblay, évoque dans un journal quelques souvenirs du temps où il était encore étudiant. Jean Tremblay «fréquentait le Collège Jean-de-Brébeuf, située à côté du Collège Notre-Dame où le frère André a été portier toute sa vie. Il avait alors 13 ou 14 ans et déjà à l’époque, il se rendait à l’Oratoire St-Joseph pour se recueillir sur le tombeau du Frère André», raconte la journaliste Sophie Gauthier dans le journal Le Réveil. «Le cœur du Frère André, je l’ai vu souvent», a lancé le maire.

– La chaîne d’information internationale France 24 publie une dépêche de l’Agence France-Presse qui laisse la parole à des jeunes qui seront à Rome dimanche. Le frère André «ne savait pas lire, il ne savait pas écrire, mais il avait une grande foi, et il a pu réussir à accomplir son rêve», dit une jeune femme de 16 ans, Lucia Flores-Echaiz.

Frère André arbore la basilique Saint-Pierre

par Nathalie Dumas, rédactrice en chef de la revue L’Oratoire

ROME – Le portrait du « très futur saint » frère André arbore depuis ce matin la façade de la basilique Saint-Pierre, aux cotés des cinq autres Serviteurs de Dieu qui seront canonisés demain, par le pape Benoit XVI. La grande toile, une reproduction colorisée d’une photo prise en 1927, a été placée juste à la droite de la porte centrale, bien à la vue des pèlerins.

Ils sont d’ailleurs nombreux à circuler ce matin à l’intérieur des colonnades de la Place Saint-Pierre. Certains font la file depuis plusieurs heures afin d’aller quérir à la Porte de Bronze le billet qui leur donnera accès à la cérémonie de la canonisation.

Le portrait du "très futur saint" frère André arbore depuis ce matin la façade de la basilique Saint-Pierre. (Photo : DUMAS)

Le portrait du "très futur saint" frère André arbore depuis ce matin la façade de la basilique Saint-Pierre. (Photo : DUMAS)

Parmi eux, Manon Fournier et sa mère Raymonde Laflamme de Montréal attendent avec patience, tenant en mains leur précieuse lettre reçue du Vatican. « Le frère André, c’est notre saint », disent-elles en choeur. Elles tenaient à assister à ce moment grandiose. Manon profite de l’occasion pour faire découvrir Paris, Florence, Venise, Rome et la Sicile à sa mère dans un périple de trois semaines. Les deux femmes démontrent un grand attachement envers le fondateur de l’Oratoire Saint-Joseph. « Nous avons le même ancetre », ajoute Manon qui a effectué des recherches généalogiques sur la famille Fournier.

Par ailleurs, les pèlerins voyageant avec Spiritours, agence mandatée par l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, détiennent déjà leur billet pour demain. Ils profitent de la journée pour gouter aux charmes de la Ville éternelle. Une vigile de prière à l’église Sant’ Andrea della Valle les rassemblera à 16h. Mgr André Richard, archeveque de Moncton, présidera cette célébration à laquelle prendront part plusieurs de ses confrères de la congrégation de Sainte-Croix.

Saint André Bessette pour quelques Euros

par Nathalie Dumas, rédactrice en chef de la revue L’Oratoire

ROME – La librairie Ancora située à deux pas de la Place Saint-Pierre offre des objets de piété à l’effigie des six nouveaux saints que Benoit XVI canonisera le dimanche 17 octobre.

De grandes affiches placées à la porte d’entrée annoncent ces produits. Pour 7,30 Euros, on peut se procurer une médaille, un chapelet de bois, une image plastifiée et un porte-clé.

Au revers de l’image du frère André, il est écrit en anglais : « On the Occasion of the Canonization of Saint André Bessette, Saint Peter’s Square Rome, 17 October 2010 ».

On peut déjà imaginer l’affluence de clients dans cette boutique de la Via della Conciliazione demain, à la suite de la cérémonie du Rite de canonisation.

Lettre pastorale de Benoît XVI aux catholiques d’Irlande

(NDLR: Nous publions l’intégral de la lettre de Benoît XVI aux catholiques d’Irlande signée le 19 mars et rendue publique à Rome à midi samedi. Nous publions ici la version officielle en français. Le Vatican a également colligé des ressources et autres documents pontificaux liés au sujet des abus sexuels sur une page spéciale.)

Lettre pastorale du Saint-Père Benoît XVI aux catholiques d’Irlande

1. CHERS FRERES ET SŒURS DE L’EGLISE EN IRLANDE, c’est avec une profonde préoccupation que je vous écris en tant que Pasteur de l’Eglise universelle. Comme vous, j’ai été profondément bouleversé par les nouvelles apparues concernant l’abus d’enfants et de jeunes vulnérables par des membres de l’Eglise en Irlande, en particulier par des prêtres et des religieux. Je ne peux que partager le désarroi et le sentiment de trahison que nombre d’entre vous ont ressenti en prenant connaissance de ces actes scandaleux et criminels et de la façon dont les autorités de l’Eglise en Irlande les ont affrontés.

Comme vous le savez, j’ai récemment invité les évêques irlandais à une rencontre ici, à Rome, pour rendre compte de la façon dont ils ont affronté ces questions par le passé et indiquer les mesures qu’ils ont prises pour répondre à cette grave situation. Avec certains prélats de la Curie romaine, j’ai écouté ce qu’ils avaient à dire, tant individuellement qu’en groupe, tandis qu’ils présentaient une analyse des erreurs commises et des leçons apprises, et une description des programmes et des protocoles aujourd’hui mis en place. Nos réflexions ont été franches et constructives. Je nourris l’espoir que, par conséquent, les évêques se trouvent à présent dans une position plus forte pour accomplir le devoir de réparer les injustices du passé et pour affronter les thèmes plus vastes liés à l’abus des mineurs selon des modalités conformes aux exigences de la justice et aux enseignements de l’Evangile.

2. Pour ma part, compte tenu de la gravité de ces fautes, et de la réponse souvent inadéquate qui leur a été réservée de la part des autorités ecclésiastiques dans votre pays, j’ai décidé d’écrire cette Lettre pastorale pour vous exprimer ma proximité et vous proposer un chemin de guérison, de renouveau et de réparation.

En réalité, comme de nombreuses personnes dans votre pays l’ont observé, le problème de l’abus des mineurs n’est pas propre à l’Irlande, ni à l’Eglise. Toutefois, le devoir qui se présente désormais à vous est celui d’affronter le problème des abus qui ont lieu au sein de la communauté catholique irlandaise et de le faire avec courage et détermination. Personne ne peut imaginer que cette situation douloureuse sera résolue dans de brefs délais. Des progrès positifs ont été accomplis, mais il reste encore beaucoup à faire. La persévérance et la prière sont nécessaires, ainsi qu’une grande confiance dans la force de guérison de la grâce de Dieu. [Read more…]

Joseph, je pense à toi

saint-joseph-charpentier-1640Je pense à toi Joseph,à la vie tranquille que tu envisageais de faire
avec ta belle Marie et une flopée de petits.

Je pense à ton cœur troublé
par la nouvelle de sa grossesse
et les doutes qui ont dû t’assaillir.

Je te bénis, Joseph, pour ton humilité et ta loyauté.
Je te bénis d’avoir écouté ton cœur
et le songe de Dieu plutôt que tes peurs.
Je te bénis d’avoir fait passer Dieu et Marie avant toi,
d’avoir préféré les projets du Seigneur aux tiens.
Je te bénis d’avoir donné ton avenir au Seigneur
sans savoir ce qu’il te réservait.

Apprends-moi, Joseph, à aimer Marie comme toi.
Apprends-moi à accueillir l’Église chez moi,
dans ma vie et dans mon cœur,
comme tu as pris Marie chez toi
malgré les critiques et les diffamations.

Donne-moi de nommer Jésus sans gêne et avec fierté.

Comme toi, je veux me laisser déranger
par les appels de Dieu
pour que mes projets soient les siens.

Alain Roy, prêtre
Directeur du Service de pastorale liturgique
Diocèse de Montréal
Tiré de saint-joseph.org

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