Fête des Martyrs Canadiens

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Que cette bande d’amis du Seigneur prie pour nous et nous donne courage de rendre témoignage

 Thomas Rosica, csb

L’histoire de l’Église catholique au Canada est jeune et s’étale sur un peu plus de 400 ans.  Le Canada est un immense territoire au climat nordique. J’en suis témoin!  La plus grande partie de la population est établie le long de la frontière sud du pays avec les États-Unis, laissant de très grandes étendues intérieures et nordiques peu habitées.

Les Martyrs canadiens ou les Martyrs de l’Amérique du Nord sont Jean de Brébeuf et ses compagnons: Antoine Daniel, Gabriel Lalemant, Charles Garnier et Noël Chabanel, morts en territoire canadien, dans la région de Midland, Ontario; Isaac Jogues et deux Donnés ou serviteurs bénévoles, René Goupil et Jean de La Lande, morts sur le territoire actuel des États-Unis, dans la région de Auriesville, New York.

Ces hommes ont connu d’effroyables conditions de climat, de nourriture et de logement. À travers un pays aux proportions extravagantes, ils ont franchi des distances de plusieurs centaines de kilomètres dans de fragiles canots d’écorce, à travers sauts et rapides, affligés par le fléau des moustiques, les difficultés du ravitaillement, l’épuisement des marches en forêt. [Read more…]

Assemblée plénière : rapport du président

Discours prononcé ce lundi 23 septembre par Mgr Richard Smith, archevêque d’Edmonton et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, à l’occasion de l’Assemblée plénière  de la CECC qui se tient à Sainte-Adèle (Québec), jusqu’au 27 septembre.

Chers frères évêques, chers invités, chers membres de notre personnel,

 Introduction : Envoyés par le Christ dans la périphérie

Le 11 février de cette année, un photographe a capté la foudre qui frappait la coupole de la basilique Saint-Pierre de Rome. La photo a fait le tour du monde. Pour bien des gens, le phénomène symbolisait le choc vécu par l’Église le jour même, quand le pape Benoît XVI a annoncé qu’il renonçait à ses fonctions. Rares sont ceux d’entre nous qui oublieront cette journée. Pendant huit ans, nous avions aimé et suivi notre Saint-Père, nous avions été les témoins oculaires et les bénéficiaires d’un magistère extraordinaire. Le pape Benoît XVI a été pour l’Église et pour le monde un maître extrêmement doué, qui dans chaque lettre, chaque discours, chaque message et chaque homélie de son ministère pétrinien, a su expliquer la foi d’une manière aussi compréhensible qu’attrayante. Les qualités personnelles qui ont sous-tendu son ministère se sont manifestées de manière éclatante au moment de sa renonciation : l’humilité, la simplicité, le courage et le don total de soi pour le bien de l’Église. Nous avons été nombreux à participer à des célébrations liturgiques et à rendre grâce à Dieu pour le don du pape Benoît XVI, conscients qu’une fois encore, le Seigneur nous avait fait la grâce de nous donner un géant pour pasteur, et sûrs que la pensée que le Pape nous a léguée continuera de nourrir l’Église pour plusieurs générations.

Peu après, l’Église invoquait l’Esprit Saint pour qu’il guide le choix d’un nouveau pontife. Et, de nouveau, nous avons été secoués par un coup de tonnerre dans un ciel bleu. J’étais à la Place Saint-Pierre quand la fumée blanche est apparue. Je peux vous assurer que l’atmosphère était vraiment chargée d’électricité pour accueillir le nouveau successeur de saint Pierre. Le niveau d’énergie a encore augmenté quand on a présenté au monde Jorge Mario Bergoglio comme le pape François. À compter de cet instant, et sans relâche depuis, il nous a tous convoqués à un ministère et à une mission qui mettent au cœur de nos préoccupations ceux et celles que la société relègue à la périphérie. Dans les quelques mois qui se sont écoulés depuis son élection, le pape François a eu souvent l’occasion de prendre la parole. Ce qu’il n’en finit plus de souligner dans ses allocutions, c’est son souci profond pour toutes les personnes qui vivent dans la périphérie, dans les marges de notre société. En allant visiter des jeunes dans une prison romaine, des migrants sur l’île italienne de Lampedusa, les défavorisés d’une favela brésilienne, le Saint-Père appelle l’Église entière à se laisser étreindre par l’énergie de l’amour divin et à laisser son dynamisme nous envoyer de nouveau en mission.

Cette année, notre Assemblée plénière sera largement façonnée par cet appel du pape François. Nous considérerons la « périphérie » canadienne sous différents angles et nous discernerons comment nous sommes appelés, ici et maintenant, à lui être présents avec la bonne nouvelle de la fidélité et de l’amour du Christ. Le plan de notre semaine s’inspire du chapitre sept de Pastores Gregis, qui a pour titre « L’évêque face aux défis actuels ». Nous prêterons une attention particulière au rôle de l’évêque dans le travail pour la justice et la charité, dans le dialogue interreligieux en vue de la paix mondiale et par rapport aux nombreux problèmes civils, sociaux et économiques qui se posent à nous. Le fil conducteur de notre semaine sera l’idée de périphérie : elle nous guidera à travers les thèmes suivants. [Read more…]

Homélie en la fête de Saint Padre Pio

Ce lundi 23 septembre s’ouvrait l’Assemblée plénière des évêques catholiques du Canada, à l’hôtel du Mont-Gabriel, à Sainte-Adèle, au Québec. L’événement, qui rassemble toute la semaine près de 80 évêques venus de tout le pays, s’est ouvert par une messe célébrée dans la matinée par Mgr Paul-André Durocher, vice-president de la CECC et évêque de Gatineau. Voici le texte complet de son homélie .

Je dois admettre que je ne connaissais pas beaucoup Padre Pio avant de me retrouver à Rome comme étudiant en théologie à l’âge de quarante ans. J’étais allé à la pharmacie me procurer un médicament : j’ai été frappé par la grande photo duPadre Pio accroché sur le mur derrière la caisse. De retour à la résidence, on m’a expliqué à quel point Padre Pio était le saint préféré des Italiens. De fait, j’ai commencé à remarquer toutes les photos du saint qu’on pouvait trouver dans les magasins de Rome.

Ce phénomène m’a frappé encore plus lorsque je me suis retrouvé au Vatican pour ma première visite ad limina en tant qu’évêque. C’était en mai 1999. La date retenue pour la visite des évêques de l’Ontario coïncidait avec la béatification de Padre Pio. Je me souviens d’être assis sur l’esplanade de la place St-Pierre, non loin de l’autel, ému par la foule immense qui s’y était rassemblée pour l’événement, profondément touché par la joie et la dévotion de ce peuple.

L’an dernier, lors de la visite annuelle de la présidence de la CÉCC au Vatican, je suis entré par curiosité dans une de ces nombreuses églises qui abondent dans le centre historique de Rome. Celle-ci s’appelle San Salvatore in Lauro. Je ne savais pas que c’est aussi le sanctuaire romain consacré à Padre Pio. J’y ai trouvé une sculpture remarquable : Padre Pio, à la place de Simon de Cyrène, aidant Jésus à porter sa croix. Jésus a le visage tourné pour regarder Padre Pio, celui-ci n’a d’yeux que pour son Sauveur. Quelle belle expression de l’union intime du disciple et de son maître. Quelle puissante évocation de l’expression de Saint Paul : « Avec le Christ, je suis fixé à la croix : je vis, mais ce n’est plus moi; c’est le Christ qui vit en moi. » [Read more…]

Entretien avec le pape François

Spadaro_CopieUne interview exceptionnelle du pape François a été élaborée par le réseau des Revues culturelles jésuites d’Europe et d’Amérique, et réalisée en août par Antonio Spadaro, directeur de la « Civiltà Cattolica ».

Le Père Spadaro a rencontré à trois reprises le pape, discutant avec lui six heures de temps. Nous vous offrons ici l’intégralité de cet entretien, dans sa traduction française.

LIRE L’INTERVIEW

 Photo : Revue Choisir

Déclaration du président de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, Mgr Pierre-André Fournier, suite aux propositions gouvernementales sur les accommodements religieux

Déclaration du président de l’Assemblée, Mgr Pierre-André Fournier

Montréal, le 10 septembre 2013 – Le gouvernement vient de soumettre au débat public ses orientations en matière d’accommodements religieux. Il a choisi de le faire en lançant une réflexion sur les valeurs québécoises et en proposant des balises, en particulier pour le comportement des employés et des représentants de l’État. Le document d’orientation publié ce matin est substantiel et démontre le sérieux avec lequel le gouvernement désire aborder et alimenter la discussion.

Le débat est donc lancé, sur la base de propositions concrètes. Nous encourageons tous les Québécois et Québécoises à prendre le temps nécessaire pour se faire une opinion sans précipitation et après une bonne réflexion. Quelles que soient les différences d’opinion, il faut absolument un débat serein, respectueux et franc. Nous invitons également tout le monde à prendre part ensuite aux consultations qui ont cours.

Comme évêques catholiques, nous avons publié au cours de l’année un message pastoral intitulé « Catholiques dans un Québec pluraliste ». Nous y avons énoncé les principes et les valeurs qui nous guident en matière de liberté religieuse et de pluralisme. Ce sont les principes et les valeurs qui vont guider notre analyse du document d’orientation et des propositions du gouvernement.

Nous y déclarions notamment:
La laïcité est une notion qui s’applique à des institutions, et non à la société dans son ensemble. En effet, la société est composée de personnes qui ont toutes sortes de convictions, de croyances, de spiritualités et d’appartenances religieuses et les organisations religieuses font partie de la société. Celle-ci est donc pluraliste, plutôt que laïque. De plus, il ne faut pas confondre, comme il arrive parfois dans le vif des débats, laïcité et opposition à la religion.

Et aussi:
Jouir de la liberté de religion, c’est bien sûr pouvoir librement se réunir avec d’autres croyants pour la prière et le culte. Mais c’est encore plus. D’après la Déclaration universelle des droits, le droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion implique « la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seul ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites » (Article 18). Il s’agit là, il faut le noter, d’un droit fondamental et non d’une concession ou d’un privilège que les États accorderaient à leurs citoyens.

Il y a donc amplement matière à réflexion.

Tel que prévu, les évêques du Québec seront réunis la semaine prochaine à Trois- Rivières pour leur assemblée plénière d’automne: c’est alors que nous pourrons en discuter entre nous et décider des interventions ultérieures. Les médias seront avisés, le cas échéant, du lieu et de l’heure d’une conférence de presse qui aura lieu le jeudi 19 septembre et sera diffusée en direct et en différé sur le portail médias www.ECDQ.tv.

Souvenir du 11 septembre 2001

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De l’homélie du Pape Jean Paul II

Veillée avec les jeunes
Toronto – Downsview Park
Samedi 27 juillet 2002

cross-300x225Le nouveau millénaire a commencé avec deux événements contradictoires: celui de la foule des pèlerins venus à Rome au cours du grand Jubilé pour franchir la Porte sainte qui est le Christ, Sauveur et Rédempteur de l’homme; et celui du terrible attentat terroriste de New York, icône d’un monde dans lequel semble prévaloir la dialectique de l’inimitié et de la haine.

La question qui se pose est dramatique: sur quelles fondations faut-il construire la nouvelle époque de l’histoire qui émerge des grandes transformations du vingtième siècle? Sera-t-il suffisant de parier sur la révolution technologique en cours, qui semble être guidée uniquement par des critères de productivité et d’efficacité, sans référence aucune à la dimension religieuse de l’homme et sans un discernement éthique universellement partagé? Est-il juste de se contenter de réponses provisoires aux problèmes de fond et de laisser la vie aux prises de pulsions instinctives, de sensations éphémères, d’enthousiasmes passagers?

La question se pose à nouveau: sur quelles bases, sur quelles certitudes édifier son existence et celle de la communauté à laquelle on appartient?

 

Prière du Pape Benoît XVI
Visite à Ground Zero, New York
Dimanche 20 avril 2008

O Dieu d’amour, de compassion, et de guérison,
regarde vers nous, peuple aux différentes fois et traditions,
qui nous rassemblons aujourd’hui en ce lieu,Benedict-WTC-300x165
théâtre d’une violence et d’une douleur indicibles.
Nous te demandons, dans ta bonté,
d’accorder la lumière et la paix éternelles
à tous ceux qui sont morts ici
– les héroïques secours d’urgence:
nos pompiers, les agents de police,
les travailleurs du Samu, et le personnel de l’Autorité portuaire, ainsi que les innocents, hommes et femmes,
qui ont été victimes de cette tragédie,
simplement parce que leur travail ou leur service
les a conduits ici le 11 septembre 2001.
Nous te demandons, dans ta miséricorde,
d’apporter la guérison à ceux qui,
à cause de leur présence ici ce jour-là,
souffrent de blessures et de maladies.
Guéris aussi la douleur des familles encore en deuil,
et tous ceux qui ont perdu des personnes chères dans cette tragédie.
Donne-leur la force de continuer à vivre avec courage et espérance.
Nous pensons aussi
à ceux qui sont morts, ont été blessés et ont perdu des proches,
le même jour au Pentagone
et à Shanksville, en Pennsylvanie. Nos cœurs sont unis aux leurs,
tandis que nos prières
embrassent leur douleur et leur souffrance.
Dieu de paix, apporte ta paix
à notre monde violent:
paix dans le cœur de tous les hommes et de toutes les femmes,
et paix aux Nations de la terre.
Conduis à tes voies d’amour
ceux dont le cœur et l’esprit
sont consumés par la haine.
Dieu de compréhension,
submergés par l’ampleur de cette tragédie,
nous cherchons ta lumière et tes conseils
alors que nous sommes face à ces événements terribles.
Accorde à ceux dont la vie a été épargnée
de vivre en sorte que les vies perdues
n’aient pas été perdues en vain.
Réconforte-nous, console-nous,
fortifie-nous dans l’espérance,
et donne-nous la sagesse et le courage
de travailler inlassablement pour un monde
où règnent la paix et l’amour véritables,
dans les Nations et dans le cœur de chacun.
Amen.

Homélie du Saint-Père – Vigile pour la Paix


veillee paix

Homélie prononcée par le pape François à l’occasion de la veillée de prière pour la paix en Syrie, au Proche-Orient et dans le monde entier, place Saint-Pierre, ce samedi 7 septembre 2013

« Dieu vit que cela était bon » (Gn 1, 12.18.21.25). Le récit biblique du début de l’histoire du monde et de l’humanité nous parle de Dieu qui regarde la création, la contemple presque, et répète : cela est bon. Cela nous fait entrer dans le cœur de Dieu et, de l’intime de Dieu, nous recevons son message.Nous pouvons nous demander : quelle signification a ce message ? Que me dit ce message à moi, à toi, à nous tous ?Il nous dit simplement que dans le cœur et dans la pensée de Dieu notre monde est la ‘maison de l’harmonie et de la paix’, et est le lieu où tous peuvent trouver leur place et se sentir ‘chez soi’, parce que cela est « bon ». Tout le créé forme un ensemble harmonieux, bon, mais surtout les humains, faits à l’image et à la ressemblance de Dieu, sont une unique famille, dans laquelle les relations sont marquées par une fraternité réelle non seulement proclamée en paroles : l’un et l’autre sont le frère et la sœur à aimer, et la relation avec le Dieu qui est amour, fidélité, bonté se reflète sur toutes les relations entre les êtres humains et apporte l’harmonie à la création tout entière.

Le monde de Dieu est un monde dans lequel chacun se sent responsable de l’autre, du bien de l’autre. Ce soir, dans la réflexion, dans le jeûne, dans la prière, chacun de nous, tous nous pensons au fond de nous-mêmes : ne serait-ce pas peut-être ce monde que nous désirons ? Ne serait-ce pas peut-être ce monde que tous portent dans le cœur ? Le monde que nous voulons, n’est-il pas peut-être un monde d’harmonie et de paix, en nous-mêmes, dans les rapports avec les autres, dans les familles, dans les villes, dans et entre les nations ? Et la vraie liberté dans le choix des chemins à parcourir en ce monde, n’est-elle pas peut-être celle qui est orientée vers le bien de tous et qui est guidée par l’amour ?Mais demandons-nous maintenant : est-ce cela le monde dans lequel nous vivons ? Le créé conserve sa beauté qui nous remplit d’émerveillement, reste une œuvre bonne. Mais il y a aussi « la violence, la division, le conflit, la guerre ». Cela arrive quand l’homme, sommet de la création, abandonne le regard sur l’horizon de la beauté et de la bonté, et se renferme dans son égoïsme.Quand l’homme pense seulement à lui-même, à ses propres intérêts et se place au centre, quand il se laisse séduire par les idoles de la domination et du pouvoir, quand il se met à la place de Dieu, alors il abîme toutes les relations, il ruine tout ; et il ouvre la porte à la violence, à l’indifférence, au conflit. C’est exactement ce que veut nous faire comprendre le passage de la Genèse qui raconte le péché de l’être humain : l’homme entre en conflit avec lui-même, s’aperçoit qu’il est nu et se cache parce qu’il a peur (Gn 3,10), il a peur du regard de Dieu ; il accuse la femme, celle qui est chair de sa chair (v.12) ; il rompt l’harmonie avec le créé, arrive à lever la main contre le frère pour le tuer. [Read more…]

Journée de Jeûne et de Prière pour la Paix en Syrie

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Ce samedi 7 septembre 2013, le pape François lance une journée de jeûne et de prière pour la Paix en Syrie

 

Père Thomas Rosica, c.s.b.

Le jeûne, qui est inséparable de la prière et de la justice, tend surtout à la conversion du coeur, sans laquelle il n’a pas de sens.  Le vide créé en nous par le jeûne purificateur et le silence du pèlerinage.  Dans la Bible, nous trouvons deux sortes de jeûne: un jeûne ascétique et un jeûne prophétique; le jeûne comme rite et le jeûne comme événement. Le jeûne rituel est celui qui est prescrit par la loi ou observé, par tradition, selon des temps et des modalities établis et identiques pour tous. Le jeûne prophétique est celui qui est fait comme réponse à une invitation précise de Dieu à travers les prophètes lors d’occasions présentant une gravité et une nécessité particulières. L’unique jeûne présenté comme obligatoire par la Loi mosaïque était le jeûne du jour de la Grande Expiation, le Yom Kippour (Lv 16, 29). La tradition postérieure avait ajouté certains jeûnes supplémentaires en souvenir d’événements douloureux de l’histoire du peuple d’Israël (cf. Za 7, 3-5; 8, 19). Au temps du Christ, on jeûnait régulièrement deux fois par semaine, le lundi et le jeudi, et c’est justement à l’occasion de l’un de ces jeûnes supplémentaires que survient l’incident rappelé ci-dessus. Le jeûne prophétique ou le jeûne comme événement occupe en revanche plus de place dans la Bible. Moïse jeûne quarante jours et quarante nuits avant de recevoir les tables de la loi (Ex 34, 28), Elie avant de rencontrer Dieu sur l’Horeb (1 R 19, 8), Jésus avant de commencer son ministère. Le roi de Ninive ordonna un de ces jeûnes en réponse à la prédication de Jonas (Jon 3, 7 et sq.). Mais le cas le plus typique de ce type de jeûne est celui qui est rapporté dans le livre de Joël et que l’Eglise nous propose d’écouter chaque année, au début du Carême:  « Sonnez du cor à Sion!  Prescrivez un jeûne,  publiez une solennité, réunissez le peuple, convoquez la communauté, rassemblez les vieillards, réunissez les petits enfants, ceux qu’on allaite au sein! Que le jeune époux quitte sa chambre et l’épousée son alcôve! » (Jl 2, 15-16). Le geste du Pape François de convoquer cette journée de jeûne pour tous les catholiques et les personnes de bonne volonté ravive cette pratique prophétique.

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Prière pour la paix en Syrie

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Dieu de compassion,
Écoute les cris du peuple syrien,
Réconforte ceux qui souffrent à cause de la violence,
Console ceux qui pleurent leurs morts,
Fortifie les pays voisins de la Syrie dans leur secours et hospitalité pour les réfugiés,
Convertis les cœurs de ceux qui ont pris les armes,
Et protège ceux qui se dévouent à la paix.

Dieu d’espoir,
Inspire les dirigeants de choisir la paix au lieu de la violence
et de chercher la réconciliation avec leurs ennemis,
Inspire de la compassion à l’Église Universelle pour le peuple Syrien,
Et donne-nous l’espérance d’un avenir de paix fondé sur la justice.

Nous te le demandons par Jésus Christ
Prince de la Paix et Lumière du monde,
Amen

Nomination du nouveau secrétaire d’Etat au Vatican

Ce samedi, le pape François a nommé Mgr Pietro Parolin, originaire de Vénétie en Italie secrétaire d’Etat qui succédera au cardinal Tarcioso Bertone. Actuellement Mgr Parolin est nonce apostolique au Venezuela.

Mgr Parolin, 58 ans, a été ordonné évêque pour la Secrétairerie d’Etat, par Benoît XVI et a travaillé dans les paroisses, et dans les diocèses de Vicenza, Rome, ainsi que dans les pays comme le Nigeria, le Mexique, puis le Venezuela qu’il va quitter avec regret.

Il devra seconder efficacement le pape François dans les affaires politiques et diplomatiques du Saint-Siège et prendra ses fonctions le 15 octobre.

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