Le Pape appelle les chrétiens à l’unité

1_0_766204En cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, le Pape a fait une pause dans son cycle de catéchèses sur les sacrements, pour se consacrer à l’oecuménisme. « Frères et sœurs, a déclaré le Pape, nous sommes dans la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, qui a pour thème cette année : »Le Christ, est-il divisé ?« » Et de répondre dans la foulée : « Certainement, le Christ n’est pas divisé. Mais nous devons reconnaître avec douleur les divisions entre des communautés qui professent le nom du Christ. Or le nom du Christ crée la communion et l’unité, et non la division

Le Pape François a encore souligné que le Baptême et la Croix sont les éléments centraux du chrétien que nous avons en commun. « L’apôtre Paul désapprouvait les querelles, mais il rendait grâce pour les dons faits par Dieu à la communauté. Il nous encourage à reconnaître les grâces accordées aux autres chrétiens, et à nous en réjouir. Nous sommes fils de Dieu par le Baptême, nous sommes disciples de Jésus qui portons la Croix et le suivons. Mais au-delà de nos communautés, d’autres fils de Dieu, d’autres disciples sont, comme nous, appelés à la sainteté

S’adressant aux pèlerins de langue arabe, et notamment ceux venant d’Egypte, le Pape a souhaité que « la foi ne soit pas un motif de division mais un instrument d’unité et de communion avec Dieu et avec nos frères.» « Que l’invocation du nom du Seigneur ne soit pas une raisons pour se fermer mais bien un chemin pour ouvrir son coeur à l’amour qui unit et qui enrichit.»

Radio Vatican

Échos du Vatican

Les migrants ont une place spéciale dans le cœur du Pape

1_0_765726Pour la 100° Journée Mondiale du Migrant et du réfugié, dimanche 19 janvier, le Pape François a évoqué la souffrance des réfugIés et appelé tous les migrants à ne pas perdre espoir. C’est un thème qui lui tient à cœur comme l’a prouvé son premier déplacement apostolique, en juillet dernier, sur l’île italienne de Lampedusa, qui accueille chaque année des dizaines de milliers d’immigrés.

A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape a eu une prière spéciale pour les migrants, avant se se rendre dans l’après-midi dans une paroisse du centre-ville romain, Saint-Jean-de-Bosco, particulièrement engagée auprès des immigrés et des marginaux.

Le compte-rendu de Romilda Ferrauto : RealAudioMP3 

Lors de sa prière après l’Angélus, il a salué « les représentants des diverses communautés ethniques présentes place Saint-Pierre, proches du cœur de l’Eglise, car l’Eglise est un peuple qui marche vers le Règne de Dieu, que Jésus a porté au milieu de nous. Ne perdez pas l’espérance d’un monde meilleur ! » a lancé François. Il leur a ensuite souhaité de « vivre en paix dans leur pays d’accueil, tout en prenant soin des valeurs de leur culture d’origine respective ».

Le Pape François a également voulu remercier tous ceux qui travaillent avec les migrants, « pour les accueillir et les accompagner dans leurs moments difficiles, pour les défendre des ‘marchands de viande humaine’ (selon l’expression du Bienheureux Scalabrini), ceux qui veulent mettre en esclavage les migrants ». Le Pape a remercié en particulier la Congrégation des Missionnaires de Saint Charles, les pères et les sœurs scalabriniens « qui font tant de bien à l’Eglise et qui sont migrants avec les migrants ».

Enfin, François a demandé aux fidèles de réciter un Ave Maria pour tous les migrants et réfugiés « qui vivent des situations graves et difficiles, pour leurs souffrances, pour leurs vies tant de fois sans travail, sans papier et avec tant de douleur ». [Read more…]

« Les scandales de l’Église viennent de l’absence de vraie relation avec Dieu »

1_0_764563Les scandales dans l’Église arrivent lorsqu’il n’existe pas de rapport vivant avec Dieu et sa Parole : c’est en substance ce qu’a affirmé ce jeudi le Pape François dans son homélie de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican. Commentant les lectures et les psaumes du jour, qui racontent une cuisante défaite des israélites vaincus par les Philistins, le Pape a fait remarquer que le peuple de Dieu à cette époque avait abandonné le Seigneur. On disait que la Parole de Dieu était « rare » à cette époque. Le vieux prêtre Elie était un « tiède » et ses fils « des corrompus, qui effrayaient le peuple et le frappait ». Les Israélites pour combattre contre les Philistins utilisent l’arche de l’alliance, mais comme une chose « magique », « une chose extérieure ». Et ils sont vaincus : l’arche est prise par les ennemis. Parce qu’il n’y a pas de vraie foi en Dieu, en sa présence réelle dans la vie :

« Ce passage de l’Ecriture nous fait réfléchir à ce qu’est notre rapport avec Dieu, avec la Parole de Dieu : est-ce un rapport formel ? Est-ce un rapport lointain ? La Parole de Dieu entre dans notre cœur, change notre cœur ? A-t-elle ce pouvoir ou non ? Mais le cœur est fermé à cette Parole ! Nous ne pouvons que penser à toutes les défaites de l’Eglise, à toutes les défaites du peuple de Dieu simplement parce qu’il n’écoute pas le Seigneur, il ne le cherche pas, il ne se laisse pas chercher par le Seigneur ! Et puis après la tragédie, la prière, cette prière : ‘ Mais, Seigneur, qu’est-il arrivé ? Tu as fait de nous la risée des voisins. De ceux qui nous entourent. Sur nous les peuples secouent la tête ‘ »

Le Pape pense aux scandales de l’Eglise :

« Mais avons-nous honte ? Il y a tellement de scandales dont je voudrais parler un par un, mais tous nous les connaissons…Nous savons où ils sont ! Des scandales dont certains ont coûté beaucoup d’argent. Et c’est juste ! Il fallait faire comme cela…mais quelle honte pour l’Eglise ! Mais avons-nous eu honte de ces scandales, de ces échecs de prêtres, d’évêques, de laïcs ? La Parole de Dieu dans ces scandales était rare ; chez ces hommes, ces femmes la Parole de Dieu était rare ! Ils n’avaient pas de lien avec Dieu ! Ils avaient une position dans l’Eglise, une position de pouvoir, des facilités. Mais la Parole de Dieu, non ! ‘Moi, je porte une médaille ‘ ; ‘Je porte la Croix ‘…oui oui, comme ceux qui portaient l’arche ! Sans aucun rapport vivant avec Dieu et avec la Parole de Dieu ! J’ai à l’esprit ces paroles de Jésus pour ceux par qui venait le scandale…Et ici le scandale est venu : toute la décadence du peuple de Dieu, jusqu’à la faiblesse, la corruption des prêtres ».

Le Pape François conclut son homélie en adressant sa pensée au peuple de Dieu :

« Pauvres gens ! Pauvres gens ! Nous ne donnons pas à manger le pain de la vie, nous ne donnons pas à manger dans ces cas-là la vérité ! Et même tant de fois, nous donnons à manger de la nourriture empoisonnée. Alors prions le Seigneur : ‘Ne nous rejette pas Seigneur pour toujours. Pourquoi caches-tu ton visage ? Pourquoi oublies-tu notre misère et notre oppression ?’ Demandons au Seigneur de ne jamais oublier la Parole de Dieu, qui est vivante, pour qu’elle entre dans notre cœur et pour que nous n’oublions pas le saint peuple de Dieu, qui nous demander une nourriture forte ! »

Radio Vatican

Le baptême, « un fleuve qui irrigue la terre et répand sur le monde la bénédiction de Dieu »

Intégrale de l’Audience générale par le compte YouTube de KTO

Résumé de l’Audience générale par le compte YouTube « vaticanfr »

1_0_764184Le Pape François demande à tous les chrétiens de jouer un rôle actif dans l’évangélisation. Il a renouvelé son appel ce mercredi à l’audience générale, place Saint-Pierre. Le Saint-Père, qui a entamé mercredi dernier un nouveau cycle de catéchèses consacré aux sacrements, s’est attardé cette semaine encore sur le Baptême. Devant une foule de plus de 20’000 personnes, il a cité l’attitude exemplaire de la communauté chrétienne du Japon.

Dans l’Evangile, Jésus livre à ses disciples un mandat missionnaire. Chaque baptisé, malgré ses limites et ses péchés, est ainsi le maillon d’une chaine de transmission de la foi, appelé à porter l’Evangile dans le monde. Par le Baptême, la grâce est transmise de génération en génération, à l’image d’un fleuve qui irrigue la terre et répand sur le monde la bénédiction de Dieu. Le Baptême fait de nous des membres du Corps du Christ et il nous fait entrer dans le peuple de Dieu, un peuple en marche dans l’histoire, un peuple de disciples missionnaires, chacun à la place que Dieu a voulue.

Cela, a insisté le Pape François, vaut pour tous les baptisés, quel que soit leur statut, y compris les évêques et le Pape. Eux aussi doivent être des disciples, faute de quoi ils ne pourront pas être missionnaires et transmettre la foi. Le Souverain Pontife a par ailleurs insisté sur un point qui lui est cher : la dimension communautaire de notre foi. Il ne s’agit pas d’un cadre ou d’une garniture. Cette dimension fait partie intégrante de la vie chrétienne, du témoignage et de l’évangélisation.

La foi chrétienne naît et vit dans l’Église ; personne ne peut se sauver tout seul. L’Evangélisation est un appel à la communion trinitaire. Nous sommes une communauté de croyants dans laquelle chacun, malgré sa faiblesse est « canal » de la grâce pour les autres. Et le Pape François a souhaité que le Seigneur vous donne de vivre pleinement de la grâce que nous avons reçue au Baptême, et d’être les instruments des bénédictions de Dieu pour les autres.

Le Saint-Père a profité de l’audience générale pour adresser quelques mots d’encouragement aux chrétiens de Terre Sainte. Il les a exhortés à vivre les difficultés et les persécutions avec confiance et espérance, amour et respect. Quand elles sont vécues dans un tel état d’esprit, elles purifient la foi et la fortifient.

Un groupe de pèlerins venus de Jordanie et Terre Sainte était présent à l’audience générale. Le Pape François leur a demandé d’être des témoins authentiques du Christ et de son Evangile. Au XVII° siècle, elle a enduré de terribles persécutions : il y eut de nombreux martyrs, tous les membres du clergé furent expulsés. Les chrétiens se retirèrent alors dans la clandestinité vivant leur foi et priant en cachette, pendant environ deux siècles et demi. Quand un enfant naissait, les parents le baptisaient parce que chacun de nous peut le faire. Quand les missionnaires purent retourner au Japon, des milliers de chrétiens sortirent à découvert et l’Eglise a pu refleurir. Ces fidèles japonais avaient pu survivre par la grâce de leur Baptême. Le Souverain Pontife a par ailleurs salué les dragons d’Aoste, un régiment qui a prêté secours aux immigrés de Lampedusa.

Échos du Vatican

Le Pape rend public les noms des 16 prochains nouveaux cardinaux électeurs

1_0_763353Le Pape François, au terme de l’Angélus de ce dimanche, a rendu public les noms des 16 prochains nouveaux cardinaux, qui seront créés lors du Consistoire du 22 février prochain. Ils nous viennent de 12 pays différents, et de tous les continents « pour représenter le profond rapport ecclésial entre l’Eglise de Rome et les autres Eglises disséminées de par le monde. » Le 23 février, a annoncé le Pape, « je présiderai une messe solennelle avec les nouveaux cardinaux, alors que le 20 et le 21 février, je tiendrai un Concistoire avec tous les Cardinaux pour réfléchir sur le thème de la famille ».

Le Pape a alors cité un par un les 16 nouveaux cardinaux :

1 – Mgr Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat .

2 – Mgr Lorenzo Baldisseri, Secrétaire Général du Synode des Evêques.

3 – Mgr Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

4 – Mgr Beniamino Stella, Préfet de la Congrégation pour le Clergé.

5 – Mgr Vincent Nichols, Archevêque de Westminster (Grande-Bretagne).

6 – Mgr Leopoldo José Brenes Solórzano, Archevêque de Managua (Nicaragua)

7 – Mgr Gérald Cyprien Lacroix, Archevêque de Québec (Canada). [Read more…]

« Trop de chrétiens en déroute, à l’espérance diluée »

1_0_762742« L’Eglise est pleine de chrétiens en déroute, qui ne croient pas que la foi est victoire ». C’est la pensée développée par le Pape François ce vendredi matin dans l’homélie de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe. « Trop de chrétiens n’ont qu’une espérance diluée, sans force : une espérance faible », « trop de chrétiens n’ont pas la force et le courage de se confier au Seigneur ».

« Je n’ai pas peur de le dire », a poursuivi le Pape en parlant de la prière, « le thermomètre de la vie de l’Eglise est bien bas : je vois peu de capacité d’adorer le Seigneur, tout simplement parce que dans la confession de la foi, nous ne sommes pas convaincus, ou seulement convaincus à moitié ». « L’homme ou la femme qui a la foi », a jouté le Pape, « se confie à Dieu : il se confie ! » « Mais s’il ne vit pas cette foi dans la victoire, alors c’est la déroute et c’est le monde qui l’emporte, le Prince du monde, c’est-à-dire le démon ». Et le Pape de citer l’apôtre Paul qui, dans un moment difficile de sa vie, disait : « Je sais bien à qui je me suis confié ». « En effet, il s’était confié », a rappelé le Pape, « au Seigneur Jésus ».

« Il faut se confier, car cela nous porte à l’espérance ». « Comme la confession de la foi nous porte à l’adoration et à la louange de Dieu, de la même manière se confier à Dieu nous porte à une attitude d’espérance ».« Confesser sa foi, expliquait le Pape, demande que l’on croit non pas en partie ou à moitié, mais de croire toute la foi, cette foi qui est arrivée à nous par la voie de la tradition : toute la foi ! » « Et comment puis-je savoir si moi je confesse bien la foi ? Et bien celui qui confesse bien la foi, toute la foi, est capable d’adorer Dieu, adorer Dieu » . Le Pape ajoutait que « la première attitude à avoir est de confesser sa foi et la protéger. L’autre attitude est de se confier à Dieu ».

Radio Vatican

Saint Guillaume de Bourges

A la découverte des Saints et Saintes…

Nous fêtons aujourd’hui, 10 janvier, Saint Guillaume de Bourges.

Guillaume de Corbeil est né en 1120 dans une illustre famille de la noblesse française. Il est élevé par un oncle diacre et s’oriente rapidement vers les ordres tout en conservant les avantages de son titre. Mais un jour, il renonce à ses prébendes avant de se faire moine à Grandmont (Haute Vienne). Recherchant toujours plus d’austérité et de simplicité, Guillaume demande à être admis chez les Cisterciens de Pontigny (Bourgogne). Il devient ensuite abbé de Chaalis, filiale de Pontigny.

St GuillaumeEn 1199, à la mort de l’archevêque de Bourges, il est nommé à la tête de l’évêché par l’évêque de Paris. Investi malgré lui, Guillaume accepte la charge sans les honneurs. Il touche les cœurs par sa joie et sa douceur tout en continuant à pratiquer piété, mortification et humilité. Ce qui lui vaut l’opposition de ses cupides chanoines. Le prélat attire également les foudres du roi Philippe II de France par son opposition à la répudiation de sa femme et à son remariage.

A la demande du pape Innocent III, il combat les hérétiques puis tombe malade en pleine préparation de croisade. Il meurt le 10 janvier 1209. Huit ans seulement après sa mort et suite à des miracles observés par l’intercession de Guillaume, le pape Innocent III le béatifie.

Il est canonisé le 17 mai 1218 par le pape Honorius III.

« L’amour de Dieu n’est pas celui des feuilletons télé »

1_0_762454L’amour chrétien a toujours pour caractéristique d’être « concret ». Donc, c’est un amour qui « est plus dans les œuvres que dans les paroles », qui est « plus dans le fait de donner que de recevoir ». Voilà ce qu’a réaffirmé ce jeudi matin le Pape François, durant l’homélie de la Messe présidée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe.

Pas de romantisme à l’eau de rose : ou s’agit-il d’un amour altruiste et bienveillant, qui se retrousse les manches et s’occupe des pauvres, en préférant donner plutôt que recevoir, ou cela n’a rien à voir avec l’amour chrétien. Le Pape François est clair et net sur la question et mène sa réflexion en partant de la première épitre de Jean, où l’apôtre répète avec insistance : « Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu reste en nous et son amour est parfait en nous ». L’expérience de la foi, souligne le Pape, réside justement dans cette « double résidence » :
« Nous en Dieu et Dieu en nous : voilà la vie chrétienne. Ne pas rester dans l’esprit du monde, ne pas rester dans la superficialité, dans l’idolâtrie, dans la vanité. Non, il faut rester dans le Seigneur. Et Lui nous le rend bien : Il reste en nous. Souvent, nous le chassons de nos vies et nous ne pouvons rester en Lui. »

Rester dans l’amour de Dieu

Une fois éclaircie la dynamique de l’esprit qui meut l’amour chrétien, le Pape François a tenu à en examiner la substance. « Rester dans l’amour »de Dieu, affirmait-il, ce n’est pas tellement une extase du cœur :

« Sachez que l’amour dont parle Jean n’est pas l’amour des feuilletons de télévision ! Non, c’est tout à fait autre chose. L’amour chrétien a toujours une qualité : sa dimension concrète. L’amour chrétien est concret. Jésus lui-même, quand il parle de l’amour, il nous parle de choses concrètes: donner à manger aux affamés, visiter les malades et tellement de choses concrètes. L’amour est concret. Et quand cette dimension concrète est absente, on vit un christianisme d’illusions, parce que l’on ne comprend pas bien où se trouve le centre du message du Jésus.
Cet amour n’arrive pas à être concret : c’est un amour illusoire, comme ces illusions qu’avaient les disciples quand, en regardant Jésus, ils croyaient qu’il était un fantôme ». [Read more…]

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