Homélie du pape François à la Messe de Minuit

christmas-eve-e13879284671921. «Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9,1).
Cette prophétie d’Isaïe ne finit jamais de nous émouvoir, spécialement quand nous l’écoutons dans la Liturgie de la Nuit de Noël. Et ce n’est pas seulement un fait émotif, sentimental ; elle nous émeut parce qu’elle dit la réalité profonde de ce que nous sommes : nous sommes un peuple en chemin, et autour de nous – et aussi en nous – il y a ténèbres et lumière. Et en cette nuit, tandis que l’esprit des ténèbres enveloppe le monde, se renouvelle l’évènement qui nous émerveille toujours et nous surprend : le peuple en marche voit une grande lumière. Une lumière qui nous fait réfléchir sur ce mystère : mystère du marcher et du voir.

Marcher. Ce verbe nous fait penser au cours de l’histoire, à ce long chemin qu’est l’histoire du salut, à commencer par Abraham, notre père dans la foi, que le Seigneur appela un jour à partir, à sortir de son pays pour aller vers la terre qu’il lui indiquerait. Depuis lors, notre identité de croyants est celle de personnes en marche vers la terre promise. Cette histoire est toujours accompagnée par le Seigneur ! Il est toujours fidèle à son alliance et à ses promesses. Parce qu’il est fidèle, « Dieu est lumière, en lui point de ténèbres » (1 Jn 1, 5). De la part du peuple, au contraire, alternent des moments de lumière et de ténèbres, de fidélité et d’infidélité, d’obéissance et de rébellion ; moments de peuple pèlerin et moments de peuple errant.

Dans notre histoire personnelle aussi, alternent des moments lumineux et obscurs, lumières et ombres. Si nous aimons Dieu et nos frères, nous marchons dans la lumière, mais si notre cœur se ferme, si l’orgueil, le mensonge, la recherche de notre intérêt propre dominent en nous, alors les ténèbres descendent en nous et autour de nous. « Celui qui a de la haine contre son frère – écrit l’apôtre Jean – est dans les ténèbres : il marche dans les ténèbres, sans savoir où il va, parce que les ténèbres l’ont rendu aveugle » (1 Jn 2, 11). Peuple en marche, mais peuple pèlerin qui ne veut pas être peuple errant. [Read more…]

Angélus : « un Noël d’espérance, de justice et de fraternité »

1_0_757977A l’occasion de la prière de l’Angélus, ce dimanche, devant des milliers de fidèles rassemblés place Saint-Pierre et dont le flot ne tarit pas depuis l’élection de François, le Pape a tourné ses pensées vers les familles qui n’ont pas de logement et lancé un appel en faveur de la paix sociale en Italie.

Une banderole a attiré l’attention du Saint-Père : « Les pauvres ne peuvent pas attendre » pouvait-on lire. Sortant de son texte, le Pape François a tourné ses pensées vers toutes ces familles qui n’ont pas de maison, qui ne l’ont jamais eue ou qui l’ont perdue. « Il est difficile, a-t-il lancé, de faire vivre une famille sans avoir une maison ». D’où ce nouvel appel : « en cette période de Noël, je vous invite tous, individus, structures sociales, autorités, à faire tout ce qui est possible pour que chaque famille puisse avoir une maison ».

La figure inspiratrice de Joseph

Ce dimanche, le Souverain Pontife avait voulu le placer sous le signe de Saint Joseph, un homme bon, fidèle et juste, confronté à une dure épreuve et qui s’efforce d’accomplir la volonté de Dieu. Commentant l’Evangile du jour, il a relevé que Joseph ne s’obstine pas à suivre son propre projet de vie : il accepte sans amertume la mission que Dieu lui confie et préfère croire en Dieu plutôt que d’écouter les voix du doute et de l’orgueil humain. En renonçant à posséder sa propre existence pour se plier au dessein de Dieu, Joseph devient encore plus libre et il nous montre le chemin. Le Pape François a appelé les fidèles à ne pas se laisser empoisonner par des sentiments de haine, de dépit ou d’antipathie. [Read more…]

Le Pape François : « La Curie n’est pas un bureau d’inspection et d’inquisition »

1_0_757653Ce samedi matin, le Pape François avait rendez-vous avec la Curie pour les traditionnels voeux de Noël. Une rencontre et un discours d’autant plus attendu que le Pape s’est lancé dans une réforme du fonctionnement interne de la Curie romaine, mais aussi de ses rapports avec les épiscopats nationaux, avec la volonté de mettre en oeuvre de nouvelles formes de collegialité dans le gouvernement de l’Eglise. Il a ainsi créé une commission internationale de conseil, composée de huit cardinaux. Une commission à qui il a demandé de réfléchir à la bonne façon de gouverner l’Église pour préparer une réforme, et avec laquelle tout récemment il vient de passer trois jours à travailler, pour avant tout écouter leurs propositions.

Ce samedi matin, dans ce premier discours à la Curie de son pontificat, c’est à nouveau sur le profil d’homme de Curie idéal que le Pape s’est focalisé. Comme il l’avait déjà fait lors d’une longue conférence de presse sur l’avion qui le ramenait des JMJ de Rio de Janeiro, le Pape a cité en exemple le « modèle des vieux Curialistes », « des personnes qui travaillent avec compétence, avec précision, avec abnégation, accomplissant avec soin leur devoir quotidien ».Le Pape en a déduit les « caractéristiques du membre de la Curie : la professionnalité et le service. » Pour François, la professionnalité signifie compétence, étude, mise à jour. Quant au service, il s’entend comme un service au Pape et aux Évêques, à l’Église universelle et aux Églises particulières. « Et si l’on ne respire pas cette double dimension, entre universel et particulier, alors « la structure de la Curie grandit comme une pesante douane bureaucratique, d’inspection et d’inquisition et qui ne permet pas l’action du Saint Esprit et la croissance du peuple de Dieu ».

Le Pape François a ensuite ajouté une troisième qualité requise dans son portrait idéal de l’homme de Curie, à savoir « la sainteté de la vie. » Et le Pape d’ajouter: « Nous savons bien que c’est elle la plus importante dans la hiérarchie des valeurs. En effet, elle est aussi à la base de la qualité du travail, du service. » Et le Pape a exhorté une fois encore à éviter les commérages : « Sainteté dans la Curie signifie aussi objection de conscience aux bavardages ». Et pour le Pape le motif en est simple: « les bavardages abîment la qualité des personnes, du travail et de l’environnement. » [Read more…]

Réaction des jésuites pour la canonisation de Pierre Favre, s.j.

Faber_cropA toute la Compagnie

Chers frères et amis dans le Seigneur,

Avec une joie profonde je m’adresse à toute la Compagnie le jour où le Pape François proclame « saint » Pierre Favre, « le compagnon silencieux » de la première génération de jésuites. En cette date qui se trouve être aussi l’anniversaire du Saint Père, celui-ci a voulu faire à l’Eglise universelle un cadeau qui est pour lui hautement significatif et précieux.

La canonisation de Pierre Favre coïncide avec un autre grand événement de notre chemin, ou kairos, jésuite : le bicentenaire du rétablissement de la Compagnie en 1814. Sans aucun doute, nous pouvons trouver en notre cher compagnon savoyard stimulation et énergie pour une restauration dynamique, personnelle et collective, de notre vie de jésuites, jamais achevée, toujours en pèlerinage. La foi transparente et spontanée, presque celle d’un enfant, qui animait Favre, doit nous aider à demeurer  « compagnons en Sa Compagnie », pleins de foi, selon la manière ignatienne, en « Celui qui est et qui fait tout en tous, Celui par qui tous les êtres ont l’existence et le mouvement, et Celui en qui tous les êtres subsistent » (Mémorial 245).

Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits. Ce début du Psaume 102 est le verset choisi par Pierre Favre pour ouvrir secrètement la porte de son cœur, dans son Mémorial. Il résume en quelques mots l’attitude profonde de Favre devant la vie et devant Dieu : bénédiction, mémoire et gratitude. [Read more…]

Saint Urbain V

A la découverte des Saints et Saintes…

Nous fêtons aujourd’hui, 19 décembre, Saint Urbain V

urbainVGuillaume de Grimoard est né en 1310 dans le sud-est de la France. Il fait des études en Lettres et dans les Sciences mais rapidement répond à l’appel de la vie religieuse. Dévoué à la Vierge Marie, studieux et rigoureux, le moine bénédictin présente de grandes appétences pédagogiques. Ses supérieurs lui proposent alors d’enseigner le droit canon dans différentes villes de France. En 1352, il devient abbé de Saint-Germain d’Auxerre, puis de Saint-Victor, près de Marseille. Rapidement il est transféré à Naples (Italie) en tant que nonce apostolique. En 1362, à la mort du pape Innocent VI, il est élu Souverain Pontife. Il est le 200ème pape et prend le nom d’Urbain V à la mémoire des saints papes ayant porté ce nom.

Dans ces périodes troubles de l’histoire de l’Eglise et dès son arrivée sur le trône de Pierre, le pape Urbain V lance un triple projet : ramener le siège papal d’Avignon à la Ville Sainte de Rome, réformer les mœurs, rétablir l’unité de l’Eglise. Devant la corruption de la curie romaine et après seulement trois ans passés à Rome, il est contraint de retourner en Avignon. Il y meurt trois mois après son retour en 1370. Ayant toujours conservé une vie monastique faite de jeûne et d’oraison, le pape Urbain V, au moment de mourir, demande à être transporté dans une simple maison, ouverte à tous. Témoignant ainsi qu’un pape pouvait mourir sans faste extérieur.

Il fut béatifié en 1870 par le pape Pie IX. Sans être canonisé, le pape Urbain V est considéré comme saint dans le nouveau calendrier liturgique publié par le pape Paul VI.

Échos du Vatican 17 décembre 2013

Le pape François proclame saint le jésuite Pierre Favre, l’un de ses modèles

On s’y attendait et c’est désormais officiel : le jésuite français Pierre Favre, ami de Saint Ignace de Loyola, vient d’être inscrit dans le catalogue des saints. C’est le pape François lui-même qui l’a décidé par une procédure extraordinaire et personnelle. Homme de dialogue, Pierre Favre est l’un des modèles avoués du Souverain Pontife, lui-même issu de la Compagnie de Jésus. Béatifié par Pie IX en 1872, le cofondateur de la Compagnie de Jésus sera désormais honoré par l’Eglise universelle.

220px-Pierre_Favre_(1506-1546)_Moins connu que Saint François-Xavier ou Saint Ignace de Loyola, Pierre Favre fait partie des co-fondateurs de la Compagnie de Jésus. Berger d’origine savoyarde né en 1506, ce prêtre jésuite du XVIe siècle a parcouru l’Europe entière. En 1525, Pierre Favre arrive à Paris pour étudier au collège Ste Barbe, il y rencontre François-Xavier et Ignace de Loyola et suit fidèlement les Exercices spirituels de ce dernier. Après la fondation de la Compagnie de Jésus en 1537 et sa reconnaissance par le pape Paul III trois ans plus tard, Pierre Favre est ensuite envoyé par le Vatican en Allemagne, à Ratisbonne puis à Cologne, au moment de la Réforme protestante luthérienne. Sa route missionnaire prend aussi la direction du Portugal ou en Espagne, avant de participer au Concile de Trente, dont il ne verra pas la fin : il meurt à l’âge de 40 ans en 1546. Plus de trois siècles plus tard, il est reconnu Bienheureux par Pie IX en 1872.

Un modèle avoué du pape François
Dans son entretien à la revue jésuite Etudes en septembre 2013, le Pape décrivait ainsi Pierre Favre : « le dialogue avec tous, même avec les plus lointains et les adversaires de la Compagnie ; la piété simple, une certaine ingénuité peut-être, la disponibilité immédiate, son discernement intérieur attentif, le fait d’être un homme de grandes et fortes décisions, capable en même temps d’être si doux ».

Que retenir de la biographie de Pierre Favre ?
Au début, Pierre Favre a été considéré comme le premier compagnon de Saint-Ignace, avant même Saint François-Xavier. Dans cette petite « trinité des Compagnons de Jésus », Pierre Favre est vraiment le second de Saint-Ignace. Ensuite, Pierre Favre est envoyé en mission : d’abord au nord de l’Italie, puis en Allemagne, autour de Cologne, qui est déjà très marquée par le protestantisme et par le luthéranisme. [Read more…]

Joyeux anniversaire pape François

Le pape François célèbre aujourd’hui son 77ème anniversaire

Pape François : « Dieu chemine avec nous ! »

1_0_75635677ème anniversaire du Pape François ce mardi. Comme à son habitude, le Pape a célébré la messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. A cette occasion, il a souhaité avoir autour de lui le personnel de cette maison, de manière à recréer une ambiance familiale à laquelle il tient tout particulièrement. A ses côtés pour concélébrer la messe, était présent le cardinal Angelo Sodano, doyen du Collège cardinalice.

Fidèle à lui-même, le Pape François a accueilli lors de cette messe quatre sans-abris vivant près du Vatican. Ils ont été présentés par son aumônier Mgr Krajewski. Aux côtés de Mgr Parolin, le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, venu lui aussi présenter ses vœux au Pape, tous sont allés prendre le petit-déjeuner dans le réfectoire de la Maison Sainte-Marthe. Les précisions de Xavier Sartre : RealAudioMP3 

Auparavant, dans son homélie, le Pape est revenu sur la généalogie de Jésus, au centre de l’Êvangile de ce jour : « J’ai entendu un jour quelqu’un dire : “mais cet extrait de l’Êvangile, on dirait l’annuaire téléphonique”. Et non, c’est tout autre chose. Cet extrait de l’Êvangile est une vraie histoire et traite d’un sujet important. Dieu a envoyé son Fils. Et Jésus est consubstantiel au Père, Dieu, mais aussi consubstantiel à la Mère. Dieu s’est fait histoire, Dieu a voulu se faire histoire. Il est avec nous. »

Et cette marche a été entamée avec Abraham, puis a été poursuivie par Isaac, Jacob et Judas. Dieu chemine avec nous tous, y compris les pécheurs, même les plus grands. Et de se demander : quel est le nom de Dieu ? « C’est nous, s’est exclamé le Pape. Il prend notre nom pour en faire le sien ». A l’approche de Noël, il a invité les fidèles à laisser Dieu écrire notre histoire, c’est-à-dire celle de la sainteté. « Que le Seigneur écrive ton histoire et que toi, tu le laisses écrire la tienne » a-t-il conclu.

Photo : les sans-abris reçus par le Pape François lors de la messe célébrée à la Maison Sainte-Marthe le 17 décembre 2013, jour de son anniversaire

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Le cardinal Ouellet confirmé préfet de la Congrégation pour les évêques

1_0_756036Le Pape François a confirmé le cardinal Marc Ouellet au poste de préfet de la Congrégation pour les évêques. Le prélat canadien, 69 ans, archevêque émérite de Québec, a été nommé en 2010 à la tête de ce dicastère par Benoit XVI.

Le Pape François a nommé membres de la Congrégation pour les évêques les cardinaux Francisco Robles Ortega, archevêque de Guadalajara (Mexique); Donald William Wuerl, archevêque de Washington (Etats-Unis); Rubén Salazar Gómez, archevêque de Bogotá (Colombie); Kurt Koch, président du Conseil pour la promotion de l’unité des chrétiens; João Braz de Aviz, préfet de la Congrégation pour la vie consacrée et les sociétés de vie apostolique; Mgr Pietro Parolin, secrétaire d’Etat; Mgr Beniamino Stella, préfet de la Congrégation pour le clergé ; Mgr Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques; Mgr Vincent Gerard Nichols, archevêque de Westminster (Grande-Bretagne); Mgr Paolo Rabitti, archevêque émérite de Ferrara-Comacchio (Italie) ; Mgr Gualtiero Bassetti, archevêque de Perugia-Città della Pieve (Italie); Mgr Felix Genn, évêque di Münster (Allemagne).

Le Pape a aussi confirmé membres du dicastère les cardinaux Tarcisio Bertone, Zenon Grocholewski, George Pell, Agostino Vallini, Antonio Cañizares Llovera, André Vingt-Trois, Jean-Louis Tauran, William Joseph Levada, Leonardo Sandri, Giovanni Lajolo, Stanislaw Rylko, Francesco Monterisi, Santos Abril y Castelló, Giuseppe Bertello, Giuseppe Versaldi; Mgr Claudio Maria Celli, Mgr José Octavio Ruiz Arenas, Mgr Zygmunt Zimowski. Le Pape a aussi confirmé les consultants de la Congrégation.

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