Appel du Pape pour l’Ukraine et l’Afghanistan

1_0_796335Le conflit en Ukraine ne cesse de préoccuper le Pape. A l’issue de la récitation du Regina Caeli de ce troisième dimanche de Pâques place Saint-Pierre, le Pape François a lancé un appel en faveur de la paix en Ukraine. « Je vous invite à confier à la Vierge la situation en Ukraine où les tensions ne cessent pas. Je prie avec vous pour les victimes de ces derniers jours, demandant au Seigneur de répandre dans les cœurs de chacun les sentiments de pacification et de fraternité ».

Le Pape a également évoqué le drame qui a touché l’Afghanistan cette semaine, « l’énorme glissement de terrain qui s’est abattu sur un village ». « Que Dieu Tout-Puissant, qui connait le nom de chacun d’eux, les accueille tous dans sa paix et qu’il donne aux survivants la force d’aller de l’avant, grâce au soutien de tous ceux qui s’affairent pour soulager leurs souffrances ». 

Cette catastrophe est survenue vendredi dans le district d’Argo dans la province du Badakhshan, frontalière avec le Tadjikistan, la Chine et le Pakistan. Les survivants des glissements de terrain réclamaient ce dimanche une aide d’urgence alors que trois cents personnes sont mortes selon un dernier bilan officielle. De fortes pluies ont provoqué un torrent de boue et de pierres qui a ensuite emporté le village d’Aab Bareek.

La Parole de Dieu nous remplit de joie 

Dans son commentaire de l’Evangile, qui parle des disciples d’Emmaüs, le Pape a comparé les fidèles aux deux disciples qui reconnurent le Christ Ressuscité. Pareils à eux, « nous arrivons souvent à la messe du dimanche avec nos préoccupations, nos difficultés et nos désillusions. La vie, parfois, nous blesse et nous, nous nous en allons tristes, vers notre “Emmaüs”, tournant le dos au dessein de Dieu. Nous nous éloignons de Dieu. Mais la Liturgie de la Parole nous accueille : Jésus nous explique les Ecritures et rallume dans nos cœurs la chaleur de la foi et de l’espoir et dans la communion il nous donne la force. »  [Read more…]

« Ressentons la joie des martyrs jugés dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus »

1_0_795755« J’ai pleuré pour les chrétiens crucifiés, aujourd’hui encore il y a des personnes qui tuent au nom de Dieu ». Des paroles fortes du Pape François ce vendredi matin. Lors de la messe qu’il a célébrée en la chapelle de la résidence Sainte-Marthe, le Pape, sans citer expressément la Syrie, a confié avoir pleuré lorsqu’il a appris en lisant la presse que des chrétiens étaient crucifiés en un certain pays. Une religieuse syrienne témoignait sur nos ondes il y a quelques semaines du calvaire vécu par les chrétiens de Syrie.

« Aujourd’hui il y a des gens qui persécutent et qui tuent au nom de Dieu » rappelle le pape. « Dans certains pays, porter une Croix ou un Evangile suffit pour aller en prison, et des gens sont comme les apôtres, jugés dignes de subir des outrages au nom de Jésus.» Le pape François reliait cette actualité dramatique au récit de la flagellation des apôtres devant le Sanhédrin à Jérusalem, une scène évoquée dans le passage des Actes des Apôtres lu dans la liturgie de ce vendredi 2 mai.

Au centre de l’homélie du Pape, l’Évangile de la multiplication des pains et des poissons et la lecture tirée des Actes des Apôtres dans laquelle les disciples de Jésus sont flagellés par le sanhédrin. Le Pape François propose trois icônes : la première est l’amour de Jésus pour les gens, son attention portée aux problèmes des personnes. « Le Seigneur- observe le Pontife– ne se préoccupe pas de combien sont ceux qui le suivent, par exemple », « ça ne lui passe pas par la tête de faire un recensement pour voir si l’Église a grandi…non ! Il parle, il prêche, il aime, il accompagne, il parcourt le chemin avec les gens, bienveillant et humble. Et il parle avec autorité, c’est-à-dire avec la force de l’amour ».

Certains ne toléraient pas la douceur de Jésus

La seconde icône est celle de « la jalousie » des autorités religieuses de l’époque : « Ils ne toléraient pas- affirme le Pape– que les gens suivent Jésus ! Ils ne le toléraient pas ! C’est un mauvais comportement. Et de la jalousie, nous passons à l’envie, et nous savons que le père de l’envie est ‘ le démon ‘ et c’est de par cette envie que le mal est entré dans le monde ». « Ces gens- souligne encore le Pape François– savaient bien qui étaient Jésus : il le savait ! Ces personnes étaient les mêmes qui avaient payé les gardes pour dire que les apôtres avaient volé le corps de Jésus ! » : [Read more…]

Échos du Vatican

Célébration de la canonisation de saint Jean XXIII et de saint Jean-Paul II

Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau, et Mgr Douglas Crosby, O.M.I., évêque de Hamilton, respectivement président et vice-président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), étaient les représentants officiels de la Conférence lors de la canonisation qui a eu lieu aujourd’hui. D’autres évêques du Canada étaient également présents, dont Son Éminence M. le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec et primat de l’Église au Canada; Son Éminence M. le cardinal Thomas Collins, archevêque de Toronto; Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal; Mgr Gerard P. Bergie, évêque de St. Catherines; et Mgr Anthony Tonnos, évêque émérite de Hamilton.

La Conférence des évêques catholiques du Canada se joint à l’Église du monde entier et à tous les gens de bonne volonté pour célébrer la canonisation de saint Jean XXIII et de saint Jean-Paul II.

Ils sont deux magnifiques modèles de sainteté. Par leur canonisation aujourd’hui, ils sont reconnus pour leur témoignage impérissable de la foi chrétienne. Ils sont des exemples non seulement pour les catholiques, mais aussi pour toute l’humanité, par leur identification radicale avec le Christ, leur vie de prière intense, leur dévouement personnel à leur vocation, l’amour désintéressé qu’ils ont manifesté dans leur ministère et leur profond amour pastoral pour tous. De plus, les deux papes ont été de formidables dirigeants de la communauté des fidèles, transformant l’Église catholique, rénovant les relations avec d’autres chrétiens et religions du monde, tout en exerçant leur influence sur l’histoire du monde moderne. [Read more…]

Messe de canonisation de Jean XXIII et Jean Paul II – Homélie du Saint-Père

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Au centre de ce dimanche qui conclut l’Octave de Pâques, et que Jean Paul II a voulu dédier à la Divine Miséricorde, il y a les plaies glorieuses de Jésus ressuscité.

Il les montre dès la première fois qu’il apparaît aux Apôtres, le soir même du jour qui suit le sabbat, le jour de la résurrection. Mais ce soir là Thomas n’est pas là ; et quand les autres lui disent qu’ils ont vu le Seigneur, il répond que s’il ne voyait pas et ne touchait pas les blessures, il ne croirait pas. Huit jours après, Jésus apparut de nouveau au Cénacle, parmi les disciples, et Thomas aussi était là ; il s’adresse à lui et l’invite à toucher ses plaies. Et alors cet homme sincère, cet homme habitué à vérifier en personne, s’agenouille devant Jésus et lui dit « Mon Seigneur et mon Dieu » (Jn 20,28).

Les plaies de Jésus sont un scandale pour la foi, mais elles sont aussi la vérification de la foi. C’est pourquoi dans le corps du Christ ressuscité les plaies ne disparaissent pas, elles demeurent, parce qu’elles sont le signe permanent de l’amour de Dieu pour nous, et elles sont indispensables pour croire en Dieu. Non pour croire que Dieu existe, mais pour croire que Dieu est amour, miséricorde, fidélité. Saint Pierre, reprenant Isaïe, écrit aux chrétiens : « Par ses plaies vous avez été guéris » (1P 2,24 ; Cf. Is 53,5).

Jean XXIII et Jean Paul II ont eu le courage de regarder les plaies de Jésus, de toucher ses mains blessées et son côté transpercé. Ils n’ont pas eu honte de la chair du Christ, ils ne se sont pas scandalisés de lui, de sa croix ; ils n’ont pas eu honte de la chair du frère (Cf. Is 58,7), parce qu’en toute personne souffrante ils voyaient Jésus. Ils ont été deux hommes courageux, remplis de la liberté et du courage (parresia) du Saint Esprit, et ils ont rendu témoignage à l’Église et au monde de la bonté de Dieu, de sa miséricorde. [Read more…]

Le cardinal Etchegaray se souvient de Jean XXIII et Jean-Paul II

Échos du Vatican

Le cardinal Poupard évoque Jean XXIII et Jean-Paul II

De la blessure de son cœur jaillit la grande vague de la miséricorde

Divine-Mercy-croppedDeuxième dimanche de Pâques

Actes 2,42-47
1 Pierre 1,3-9
Jean 20,19-31

Le nom de « Thomas » désigne encore aujourd’hui celui qui n’accepte de croire que ce qu’il a vu de ses yeux, l’incrédule, le « sceptique ». « Thomas l’incrédule » renvoie évidemment à l’un des Douze, dont le nom figure dans toutes les listes d’apôtres que donnent les évangiles. Thomas est appelé « Didyme », forme grecque d’un terme araméen qui désigne « le jumeau ». Quand Jésus annonça qu’il avait l’intention de retourner en Judée visiter Lazare, Thomas dit aux autres disciples : « Allons-y nous aussi, pour mourir avec lui » (Jean 11,16). C’est encore Thomas qui, pendant le grand discours qui suivit la dernière Cène, souleva une objection : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas; comment pourrions-nous savoir le chemin? » (Jean 14,5)

Le Nouveau Testament ne nous en apprend pas beaucoup plus sur l’apôtre Thomas; néanmoins, à cause du passage tiré aujourd’hui de l’évangile de Jean (Jean 20,19-31), sa personnalité nous est plus familière que celle de plusieurs des Douze. Thomas aura reçu l’enseignement de Jésus et il aura sûrement été bouleversé par sa mort. Le soir de Pâques, quand le Seigneur apparut aux disciples, Thomas n’y était pas. Quand on lui dit que Jésus était vivant et qu’il s’était manifesté, Thomas déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je n’y croirai pas » (Jean 20,25). Huit jours plus tard, Thomas fit son acte de foi et se mérita une observation de Jésus : « Parce que tu m’as vu, tu crois; heureux ceux qui croiront sans avoir vu ».

Le vrai Thomas

L’apôtre Thomas est l’un des plus grands amis et l’un des plus honnêtes disciples de Jésus, non pas l’éternel sceptique, l’entêté crâneur qu’en a fait souvent la tradition chrétienne. Ce jeune apôtre s’est retrouvé devant la croix, incapable de trouver un sens à l’horreur de l’événement. Tous ses rêves, tous ses espoirs pendaient à cette croix. C’est au sein de la communauté croyante des apôtres et des disciples que Thomas a redécouvert sa foi. Voilà une chose qu’il ne faut jamais oublier, surtout à une époque où tant de gens prétendent qu’on peut arriver à la foi et à la vie spirituelle sans vivre l’expérience de la communauté ecclésiale. Nous ne croyons pas chacune, chacun pour soi, en individus isolés; non, par le baptême, nous devenons membres de la grande famille de l’Église. C’est précisément la foi professée par la communauté que nous appelons l’Église qui vient renforcer notre foi personnelle. Chaque dimanche à la messe, nous professons ensemble notre foi soit selon la formule du credo de Nicée, soit avec les mots du symbole des Apôtres. Ce faisant, nous sommes préservés du danger de croire en un dieu qui ne serait pas celui que le Christ nous a révélé. [Read more…]

Message de Pâques avec la bénédiction « Urbi et Orbi » du pape François

Easter-urbi-et-orbi« Christus surrexit, venite et videte ! ».

Chers frères et sœurs, bonne fête de Pâques !
L’annonce de l’ange aux femmes résonne dans l’Église répandue à travers le monde entier : « Vous, soyez sans crainte ! Je sais que vous cherchez Jésus, le Crucifié. Il n’est pas ici, car il est ressuscité… venez voir l’endroit où il reposait » (Mt 28, 5-6).

Voici le sommet de l’Évangile, voici la Bonne Nouvelle par excellence : Jésus, le Crucifié, est ressuscité ! Cet événement est à la base de notre foi et de notre espérance : si le Christ n’était pas ressuscité, le Christianisme perdrait sa valeur ; toute la mission de l’Église serait vidée de son élan, parce que c’est de là qu’il est parti et qu’il repart toujours. Le message que les chrétiens apportent au monde, le voici : Jésus, l’Amour incarné, est mort sur la croix pour nos péchés, mais Dieu le Père l’a ressuscité et l’a fait Seigneur de la vie et de la mort. En Jésus, l’Amour l’a emporté sur la haine, la miséricorde sur le péché, le bien sur le mal, la vérité sur le mensonge, la vie sur la mort.

C’est pourquoi, nous disons à tous : « Venez et voyez ! ». En chaque situation humaine, marquée par la fragilité, par le péché et par la mort, la Bonne Nouvelle n’est pas seulement une parole, mais c’est un témoignage d’amour gratuit et fidèle : c’est sortir de soi pour aller à la rencontre de l’autre, c’est se tenir proche de celui qui est blessé par la vie, c’est partager avec celui qui manque du nécessaire, c’est rester aux côtés de celui qui est malade ou âgé ou exclu…« Venez et voyez ! » : l’Amour est plus fort, l’Amour donne la vie, l’Amour fait fleurir l’espérance dans le désert. [Read more…]

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