La plénière touche à sa fin

Commissions, rapports, élections alternent durant ces journées chargéees.

Les évêques ont élus les délégués qui participeront au prochain synode des évêques à Rome en octobre 2012 sur la Nouvelle Evangélisation. Cependant, comme l’a expliqué Mgr Patrick Powers, P.H., leur nom ne sera connu que lorsque le Pape les aura nommés.

Le spectacle des arbres aux feuilles rougoyantes de l’automne et les abords du fleuve St Laurent invitent à prendre des marches bien refaisantes. Ce que font plusieurs évêques quand ils le peuvent et même certains courent …

Cette plénière se terminera comme le veut l’usage par l’allocution du président sortant Mgr Pierre Morrissette, évêque de Saint- Jérôme suivie de celle du nouveau président Mgr Richard Smith, évêque d’Edmonton. Nous les retransmettrons en direct à 11h HE.

Les évêques repartiront dans leurs diocèses, riches de cette semaine bien remplie, après avoir prié ensemble l’Esprit-Saint de les guider.

Election du nouveau président de la CECC

Au Centre Nav Canada l’on croise dans les couloirs des jeunes militaires qui viennent se former, des participants à une session de gestion et même des enfants! Au coeur de ce grand complexe se trouve un atrium que l’on longe pour aller prendre nos repas, cela fait penser à un cloitre… ; à l’espace des ordinateurs, il y a des petits recoins où l’un ou l’autre travaille sur son ordinateur car la connection ne passe pas dans sa chambre, d’autres se rencontrent pour discuter.

Ambiance à la fois studieuse et détendue, c’est ce qui me vient à l’esprit.

Aujourd’hui les évêques ont écouté la 2ème conférence de Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse et membre de la commission pour les sacrements à Rome. Il a parlé de l’exhortation apostolique Verbum Domini sur la parole de Dieu, prenant l’image de la musique pour rappeler  l’importance du silence avant d’écouter la Parole de Dieu et  de la lectio divina, méditation de la Parole de Dieu, celle-ci devant mener à l’action.

Puis,  les évêques ont procédé aux élections du nouveau président.  Mgr Richard Smith, évêque d’Edmonton a été élu, il était vice-président et comme Mgr Patrick Powers, secrétaire général de la  CECC, l’a expliqué à Perspectives  les élections se font par correspondance et suivent un long processus. Généralement, le vice-président est proposé comme président, en respectant l’alternance de la langue, le co-trésorier de langue différente comme vice-président et ainsi de suite. Mgr Paul-André Durocher, tout nouvellement nommé archevêque de Gatineau, est vice-président, Mgr Douglas Crosby, évêque d’Hamilton, co-trésorier anglophone et Mgr Lionel Gendron,  évêque de St Jean Longueuil a été élu co-trésorier francophone.

A Perspectives, mercredi Mgr Richard Smith nous parlera de son rôle et  de l’Eglise au Canada. Il n’entrera en fonction qu’à la fin de la plénière.

 

De l’assemblée plénière

Nos évêques sont donc réunis à Cornwall pour toute la semaine. Temps fort important de la vie de l’Eglise.

Dans son homélie, à la messe d’ouverture Mgr Le Gatt a souligné que ce rassemblement est avant tout un temps pour grandir ensemble en fraternité.  L’ordre du jour est chargé en réunions et questions travailler mais il y a aussi des moments de détente et de rencontres gratuites.

C’est le moment privilégié de l’année pour les évêques d’avoir le temps de prier ensemble, de réfléchir ensemble et de prendre des décisions.

Dans son rapport, Mgr Pierre Morrissette, président de la CECC a mentionné que le fil conducteur de l’année a été la Nouvelle Evangélisation. Le synode des évêques en octobre 2012 portera sur cette vision du bienheureux Jean-Paul II. Durant cette assemblée les évêques vont élire leurs délégués qui seront ensuite nommés par le Pape.

Télévision Sel + Lumière retransmet en direct les liturgies, le rapport de Mgr Pierre Morrissette, président de la CECC ainsi que les conférences de Mgr Robert Le Gall, archevêque de Toulouse, personne-ressource cette année. Vous pouvez les revoir en ligne.

Les messes sont alternativement un jour sur deux en anglais et en francais.

 

Photo courtoisie de la CECC

Premier anniversaire de la canonisation de Saint frère André

Pour nous préparer à l’anniversaire de la canonisation de Saint frère André, dans l’action de grâces

Dimanche 16 octobre

10h rediffusion de la messe présidée par le cardinal Jean-Claude Turcotte à St Andrea della Valle

15h30 rediffusion de la messe au Stade olympique de Montréal. (aussi le lundi 17 octobre 16h)

Lundi 17 octobre

19h35 cérémonie du premier anniversaire de la canonisation du saint Frère André  en la basilique de l’Oratoire Saint-Joseph

21h Portier de Dieu, notre documentaire réalisé par Sébastien Lacroix

 

 

 

Nouveau missel romain en anglais

Nous vous avons parlé de la réforme du missel romain pour l’édition en anglais.

Elle entrera en vigueur le premier dimanche de l’Avent le 27 novembre avec la nouvelle version du missel romain. La traduction des textes de la messe est plus proche du texte latin.
Mgr Pierre Morrissette, président de la Conférence des évêques du Canada, a publié une lettre qui donne toutes les précisions liturgiques. Voici le lien pour la lire dans son intégralité:

http://www.cccb.ca/site/images/stories/pdf/lettrepastoralemisselromain.pdf

Bonne fête à l’archidiocèse de Sherbrooke

En cette fête des Saints Archanges Gabriel, Michel et Raphaël, l’archidiocèse de Sherbrooke se prépare à accueillir son nouvel archevêque Mgr Luc Cyr. Ce dernier succède à Monseigneur André Gaumond qui a été au service de l’archidiocèse de Sherbrooke durant seize ans. le 29 août dernier Mgr Gaumond avait présidé sa dernière messe, à la cathédrale, entouré de nombreux diocèsains et diocèsaines.

La messe d’inauguration du ministère pastoral de Mgr Luc Cyr aura lieu ce soir à 19h30 en la basilique-cathédrale Saint Michel de Sherbrooke.

Bonne fête !

Rencontre avec des représentants de la Communauté juive à Berlin

Benoît XVI a un agenda très chargé durant ce 3ème voyage dans sa terre natale. Il a rencontré dès le premier jour des membres de la communauté juive de Berlin, après avoir parlé au Parlement.
Moment très émouvant où le Pape a évoqué la Shoah « Aujourd’hui, je me trouve dans un lieu central de la mémoire, d’une mémoire effroyable : d’ici fut projetée et organisée la Shoah, l’élimination des citoyens juifs en Europe. Avant la terreur nazie en Allemagne vivaient environ un demi million de juifs, qui constituaient une composante stable de la société allemande.  »
Voici son intervention:

Mesdames et Messieurs,

Je suis heureux de cette rencontre avec vous ici à Berlin. Je remercie de tout cœur le Président, Dr Dieter Graumann, pour ses aimables paroles de bienvenue. Elles me montrent combien a grandi la confiance entre le Peuple juif et l’Église catholique, qui ont en commun une partie non négligeable de leurs traditions fondamentales. En même temps, nous savons bien, tous, qu’une communion affectueuse et compréhensive entre Israël et l’Église, dans le respect réciproque de l’être de chacun, doit toujours encore continuer à croître, et qu’elle est à inclure profondément dans l’annonce de la foi.

Durant ma visite à la synagogue de Cologne, il y a six ans, le Rabbin Teitelbaum a parlé de la mémoire comme l’une des colonnes dont on a besoin pour fonder sur elle un avenir pacifique. Et aujourd’hui, je me trouve dans un lieu central de la mémoire, d’une mémoire effroyable : d’ici fut projetée et organisée la Shoah, l’élimination des citoyens juifs en Europe. Avant la terreur nazie en Allemagne vivaient environ un demi million de juifs, qui constituaient une composante stable de la société allemande. Après la deuxième guerre mondiale, l’Allemagne fut considérée comme le « Pays de la Shoah » où, au fond, on ne pouvait plus vivre. Au début il n’y avait pratiquement plus aucun effort pour refonder les anciennes communautés juives, même si de l’Est arrivaient continuellement des personnes seules et des familles juives. Beaucoup d’entre elles voulaient émigrer et se construire une nouvelle existence, surtout aux Etats-Unis ou en Israël.

En ce lieu, il faut aussi rappeler le pogrom de la « nuit de cristal » du 9 au 10 novembre 1938. Seulement peu de personnes percevront toute la portée de cet acte de mépris comme le perçut le prévôt du Chapitre berlinois, Bernhard Lichtenberg qui, de la chaire de la cathédrale de Sainte-Hedwige, cria : « Le Temple est en flammes dehors – et il est aussi une maison de Dieu ». Le régime de terreur du national-socialisme se fondait sur un mythe raciste, dont faisait partie le refus du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, du Dieu de Jésus Christ et des personnes croyantes en lui. Le « tout-puissant » Adolf Hitler était une idole païenne, qui voulait se mettre à la place du Dieu biblique, Créateur et Père de tous les hommes. Avec le refus du respect pour ce Dieu unique se perd toujours aussi le respect pour la dignité de l’homme. Ce dont est capable l’homme qui refuse Dieu et quel visage peut prendre un peuple dans le « non » à ce Dieu, les horribles images provenant des camps de concentration à la fin de la guerre l’ont révélé.

Face à cette mémoire, il faut constater, avec gratitude, que depuis quelques décennies se manifeste un nouveau développement à propos duquel on peut même parler d’une nouvelle floraison de la vie juive en Allemagne. Il faut souligner qu’à cette même époque la communauté juive a eu, de façon particulière, un grand mérite pour son œuvre d’intégration des immigrés est-européens.

Avec grande appréciation je voudrais aussi évoquer le dialogue de l’Église catholique avec le Judaïsme, un dialogue qui s’approfondit. L’Église ressent une grande proximité avec le peuple juif. Avec la Déclaration Nostra aetate du Concile Vatican II, on a commencé à « parcourir un chemin irrévocable de dialogue, de fraternité et d’amitié » (Discours à la Synagogue de Rome, 17 janvier 2010). Ceci vaut pour l’Église catholique tout entière, dans laquelle le bienheureux Pape Jean-Paul II s’est engagé de façon particulièrement vigoureuse en faveur de ce nouveau chemin. Ceci vaut évidemment aussi pour l’Église catholique en Allemagne qui est bien consciente de sa responsabilité particulière en cette matière. Dans le domaine public on note surtout la « Semaine de la fraternité » qui est organisée chaque année au cours de la première semaine de mars par les associations locales pour la collaboration judéo-chrétienne.

Du côté catholique il y a en outre des rencontres annuelles entre Évêques et Rabbins, comme aussi des colloques structurés avec le Conseil central des Juifs. Déjà dans les années soixante-dix, le Comité Central des Catholiques allemands (ZdK) s’est distingué par la fondation d’un forum « Juifs et Chrétiens », qui au cours des années a produit, avec compétence, de nombreux documents utiles. On ne doit pas négliger ensuite la rencontre historique pour le dialogue judéo-chrétien de mars 2006, avec la participation du Cardinal Walter Kasper. Cette rencontre a porté beaucoup de fruits jusqu’à des temps récents.

A côté de ces louables initiatives concrètes il me semble que nous chrétiens nous devons nous rendre toujours plus compte de notre affinité intérieure avec le judaïsme. Pour les chrétiens il ne peut y avoir une rupture dans l’événement du salut. Le salut vient justement des Juifs (cf. Jn 4, 22). Là où le conflit de Jésus avec le Judaïsme de son temps est vu de manière superficielle comme un détachement de l’Ancienne Alliance, il finit par être réduit à une idée de libération qui considère la Torah seulement comme l’observance servile de rites et de prescriptions extérieures. De fait, le discours sur la Montagne n’abolit pas la Loi mosaïque, mais il révèle ses possibilités cachées et fait émerger de nouvelles exigences. Il nous renvoie au fondement le plus profond de l’agir humain, au cœur, où l’homme choisit entre le pur et l’impur, où se développent la foi, l’espérance et l’amour.

Le message d’espérance que les livres de la Bible hébraïque et de l’Ancien testament chrétien transmettent, a été assimilé et développé par des juifs et des chrétiens de diverses façons. « Après des siècles d’opposition, nous nous reconnaissons le devoir de faire en sorte que ces deux manières de faire une nouvelle lecture des écrits bibliques – celle des chrétiens et celle des juifs – entrent en dialogue entre elles, pour comprendre correctement la volonté et la parole de Dieu » (Jésus de Nazareth. Deuxième partie : De l’entrée à Jérusalem à la résurrection, p. 50). Dans une société toujours plus sécularisée, ce dialogue doit renforcer la commune espérance en Dieu. Sans cette espérance la société perd son humanité.

Tout compte fait, nous pouvons constater que l’échange entre l’Église catholique et le Judaïsme en Allemagne a déjà porté des fruits prometteurs. Des relations durables et confiantes ont grandi. Juifs et Chrétiens ont certainement une responsabilité commune pour le développement de la société, laquelle possède toujours aussi une dimension religieuse. Puissent tous les intéressés continuer ensemble ce chemin. Pour cela que l’Unique et le Tout-Puissant – Ha Kadosch Baruch Hu – donne sa Bénédiction.

Je suis la vigne, vous êtes ses sarments

Le Pape a célébré sa première messe  au stade olympique de Berlin en présence de 84 cardinaux et évêques et près de 70 000  fidèles,  stade où Jean-Paul II avait béatifié deux religieux lors de son voyage en 1996.   Dans son homélie, le Pape rappelle que la vraie source de la joie est de rester unis au Christ. 

Voici son homélie dans son integralité.

Chers frères dans l’Épiscopat,

Chers frères et sœurs,

Le regard sur l’ample circonférence du stade olympique que vous remplissez aujourd’hui en si grand nombre, suscite en moi grande joie et confiance. Je vous salue tous avec affection : les fidèles de l’archidiocèse de Berlin et des diocèses allemands, ainsi que les nombreux pèlerins venus des pays voisins. Il y a quinze années, pour la première fois, un Pape est venu dans la capitale fédérale, à Berlin. Tous, nous avons un vif souvenir de la visite de mon vénéré prédécesseur, le Bienheureux Jean-Paul II, et de la Béatification du prévôt de la cathédrale de Berlin, Bernhard Lichtenberg – avec celle de Karl Leisner – qui s’est justement déroulée ici, en ce lieu.

En pensant à ces Bienheureux et à toute la foule des Saints et Bienheureux, nous pouvons comprendre ce que signifie vivre comme des sarments de la vraie vigne qu’est le Christ, et porter beaucoup de fruit. L’Évangile d’aujourd’hui nous a rappelé l’image de cette plante qui est rampante de façon luxuriante dans l’orient et symbole de force vitale, une métaphore pour la beauté et le dynamisme de la communion de Jésus avec ses disciples et amis.

Dans la parabole de la vigne, Jésus ne dit pas : « Vous êtes la vigne », mais : « Je suis la vigne ; vous, les sarments » (Jn 15, 5). Ce qui signifie : « De même que les sarments sont liés à la vigne, ainsi vous m’appartenez ! Mais, en m’appartenant, vous appartenez aussi les uns aux autres ». Et cette appartenance l’un à l’autre et à Lui n’est pas une quelconque relation idéale, imaginaire, symbolique, mais – je voudrais presque dire – une appartenance à Jésus Christ dans un sens biologique, pleinement vital. C’est l’Église, cette communauté de vie avec Lui et de l’un pour l’autre, qui est fondée dans le Baptême et approfondie toujours davantage dans l’Eucharistie. «Je suis la vraie vigne», signifie cependant en réalité : « Je suis vous et vous êtes moi » une identification inouïe du Seigneur avec nous, son Église.

Le Christ lui-même, à l’époque, avant Damas, demanda à Saul, le persécuteur de l’Église : « Pourquoi me persécutes-tu ? »
(Ac 9, 4). De cette façon, le Seigneur exprime la communauté de destin qui dérive de l’intime communion de vie de son Église avec Lui, le Christ ressuscité. Il continue à vivre dans son Église en ce monde. Il est avec nous, et nous sommes avec Lui. – « Pourquoi me persécutes-tu ? » C’est donc Jésus que frappent les persécutions contre son Église. Et, en même temps, nous ne sommes pas seuls quand nous sommes opprimés à cause de notre foi. Jésus est avec nous.

Dans la parabole, Jésus dit : « Je suis la vigne véritable, et mon Père est le vigneron » ( Jn 15, 1), et il explique que le vigneron prend le couteau, coupe les sarments secs et émonde ceux qui portent du fruit pour qu’ils portent davantage de fruit. Pour le dire avec l’image du prophète Ézéchiel, comme nous l’avons entendu dans la première lecture, Dieu veut ôter de notre poitrine le cœur mort, de pierre, pour nous donner un cœur vivant, de chair (cf. Ez 36, 26). Il veut nous donner une vie nouvelle et pleine de force. Le Christ est venu appeler les pécheurs. Ce sont eux qui ont besoin du médecin, non les biens portants (cf. Lc 5, 31sv.). Et ainsi, comme dit le Concile Vatican II, l’Église est le « sacrement universel du salut » (LG 48) qui existe pour les pécheurs, pour leur ouvrir la voie de la conversion, de la guérison et de la vie. C’est la vraie et grande mission de l’Église, que le Christ lui a conférée.

Certains regardent l’Église en s’arrêtant sur son aspect extérieur. L’Église apparaît alors seulement comme l’une des nombreuses organisations qui se trouvent dans une société démocratique, selon les normes et les lois de laquelle le concept «Église » qui est difficilement compréhensible en lui-même, doit ensuite être jugée et traitée. Si on ajoute encore à cela l’expérience douloureuse que dans l’Église, il y a des bons et des mauvais poissons, le bon grain et l’ivraie, et si le regard reste fixé sur les choses négatives, alors ne s’entrouvre plus le mystère grand et profond de l’Église.

Par conséquent, ne sourd plus aucune joie pour le fait d’appartenir à cette vigne qui est l’« Église ». Insatisfaction et mécontentement se diffusent, si on ne voit pas se réaliser les propres idées superficielles et erronées sur l’« Église » et les propres « rêves d’Église » ! Alors cesse aussi le cantique joyeux « Je rends grâce au Seigneur qui, par grâce, m’a appelé dans son Église », que des générations de catholiques ont chanté avec conviction.

Le Seigneur continue dans son discours : « Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut de lui-même porter du fruit s’il ne demeure pas sur la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi, … car sans moi – on pourrait aussi traduire : en dehors de moi – vous ne pouvez rien faire » (Jn 15, 4 ss.).

Chacun de nous est mis face à cette décision. Le Seigneur, dans sa parabole, nous dit de nouveau combien elle est sérieuse : « Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il se dessèche ; on les ramasse et on les jette au feu et ils brûlent » (Jn 15, 6). A ce propos, saint Augustin observe : « Il n’y a que deux choses qui conviennent à ces branches : ou la vigne ou le feu ; si elles sont unies à la vigne, elles ne seront pas jetées au feu ; afin de n’être pas jetées au feu, qu’elles restent donc unies à la vigne » (In Joan. Ev. tract. 81,3 [PL 35,1842]).

Le choix demandé ici nous fait comprendre, de façon insistante, la signification existentielle de notre décision de vie. En même temps, l’image de la vigne est un signe d’espérance et de confiance. En s’incarnant, le Christ lui-même est venu dans ce monde pour être notre fondement. Dans chaque nécessité et sécheresse, Il est la source qui donne l’eau de la vie qui nous nourrit et nous fortifie. Lui-même porte sur lui chaque péché, peur et souffrance, et, à la fin, nous purifie et nous transforme mystérieusement en bon vin. Dans ces moments de besoin, parfois nous nous sentons comme finis sous un pressoir, comme les grappes de raisin qui sont pressées complètement. Mais nous savons que, unis au Christ, nous devenons du vin mûr. Dieu sait transformer en amour aussi les choses pesantes et opprimantes dans notre vie. Il est important que nous « demeurions » dans la vigne, dans le Christ. En cette brève péricope, l’évangéliste utilise la parole « demeurer » une douzaine de fois. Ce « demeurer-en-Christ » marque le discours tout entier. A notre époque d’activisme et d’arbitraire où aussi tant de personnes perdent orientation et appui ; où la fidélité de l’amour dans le mariage et l’amitié est devenue si fragile et de brève durée ; où nous voulons crier, dans notre besoin, comme les disciples d’Emmaüs : « Seigneur, reste avec nous, car le soir tombe (cf. Lc 24, 29) oui, il fait sombre autour de nous ! » ; ici le Seigneur ressuscité nous offre un refuge, un lieu de lumière, d’espérance et de confiance, de paix et de sécurité. Là où la sécheresse et la mort menacent les sarments, là, il y a avenir, vie et joie dans le Christ.
Demeurer dans le Christ signifie, comme nous l’avons déjà vu, demeurer aussi dans l’Église. La communauté entière des croyants est solidement unie dans le Christ, la vigne. Dans le Christ, tous nous sommes unis ensemble. Dans cette communauté Il nous soutient et, en même temps, tous les membres se soutiennent mutuellement. Ils résistent ensemble aux tempêtes et se protègent les uns les autres. Nous ne croyons pas seuls, mais nous croyons avec toute l’Église.

L’Église en tant qu’annonciatrice de la Parole de Dieu et dispensatrice des sacrements nous unit au Christ, la vraie vigne. L’Église comme « plénitude et complément du Rédempteur » (Pie XII, Mystici corporis, AAS 35 [1943] p. 230 : « plenitudo et complementum Redemptoris ») est pour nous gage de la vie divine et médiatrice des fruits dont parle la parabole de la vigne. L’Église est le don le plus beau de Dieu. Par conséquent, dit aussi saint Augustin : « Autant on aime l’Église du Christ, autant on entre en participation de l’Esprit Saint » (In Ioan. Ev. Tract. 32,8 [PL 35, 1646]). Avec l’Église et dans l’Église, nous pouvons annoncer à tous les hommes que le Christ est la source de la vie, qu’Il est présent, qu’Il est la grande réalité après laquelle nous soupirons. Il se donne lui-même. Celui qui croit au Christ a un avenir. Parce que Dieu ne veut pas ce qui est aride, mort, artificiel, qui à la fin est jeté, mais il veut ce qui est fécond et vivant, la vie en abondance.

Chers frères et sœurs ! Je souhaite à vous tous de découvrir toujours plus profondément la joie d’être unis au Christ dans l’Église, de pouvoir trouver dans vos besoins réconfort et rédemption et de devenir toujours davantage le vin délicieux de la joie et de l’amour du Christ pour ce monde. Amen.

Funérailles du cardinal Aloysius Ambrozic, archevêque émérite de Toronto

Les funérailles du cardinal Aloysius Ambrozic, archevêque émérite de Toronto,  seront célébrées à la cathédrale St Michael de Toronto, demain mercredi 31 aout à 10h30.

Son corps est exposé dans la cathédrale et il est possible de venir prier devant sa dépouille aujourd’hui.

De nombreux évêques et prêtres assisteront à cette cérémonie. La cathédrale risque de ne pas pouvoir accueillir tous les fidèles demain. Cette cérémonie sera retransmise en direct de la cathédrale St Michael de Toronto, sur Télévision Sel + Lumière, demain mercredi 31 août dès 10h15 – rediffusion à 20h et minuit HE.
Il sera possible aussi de la suivre sur le site seletlumieretv.org en direct.

Secours d’urgence pour la Corne de l’Afrique

La situation est toujours aussi dramatique dans la Corne d’Afrique.  La Conférence des évêques catholique du Canada vient de publier un communiqué de presse donnant les informations et invitant à la solidarité. Le voici dans son intégralité.

« L’Organisation catholique canadienne pour le développement et la paix collabore avec Caritas Kenya, Caritas Éthiopie et Caritas Somalie pour faire parvenir des secours d’urgence dans la Corne de l’Afrique où quelque 11,6 millions de personnes sont affectées par une grave sécheresse. Par ailleurs, le gouvernement du Canada ajoutera une contribution égale à celle des dons que les particuliers auront faits pour cette cause entre le 6 juillet et le 16 septembre.

Le site Internet de Développement et Paix donne actuellement de l’information sur les causes profondes de la crise alimentaire qui frappe aujourd’hui la Corne de l’Afrique. En outre, il y a une fiche d’information sur la sécheresse et l’aide fournie par Développement et Paix en expliquant comment on peut faire un don. Cette fiche de renseignements est disponible en français à http://www.devp.org/devpme/fr/international/corne_d_afrique-fact-fr.html

À l’Angélus du 17 juillet dernier, le Saint-Père, le Pape Benoît XVI, a lancé un appel pour les populations de la Corne de l’Afrique :

« C’est avec une grande préoccupation que je suis les nouvelles en provenance de la région de la Corne de l’Afrique et en particulier de la Somalie, frappée par une très grave sécheresse qui a été suivie, dans certaines zones, par de fortes pluies, qui sont en train de provoquer une catastrophe humanitaire. Un nombre incalculable de personnes sont en train de fuir cette terrible famine à la recherche de nourriture et d’aide. Je souhaite que la mobilisation internationale se renforce pour que l’on envoie au plus vite des secours à nos frères et sœurs déjà durement éprouvés, parmi lesquels se trouvent de nombreux enfants. J’espère que ces populations souffrantes pourront compter sur notre solidarité et sur le soutien concret de toutes les personnes de bonne volonté. » (Voir : http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/angelus/2011/documents/hf_ben-xvi_ang_20110717_fr.html.) »

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