« Les scandales de l’Église viennent de l’absence de vraie relation avec Dieu »

1_0_764563Les scandales dans l’Église arrivent lorsqu’il n’existe pas de rapport vivant avec Dieu et sa Parole : c’est en substance ce qu’a affirmé ce jeudi le Pape François dans son homélie de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican. Commentant les lectures et les psaumes du jour, qui racontent une cuisante défaite des israélites vaincus par les Philistins, le Pape a fait remarquer que le peuple de Dieu à cette époque avait abandonné le Seigneur. On disait que la Parole de Dieu était « rare » à cette époque. Le vieux prêtre Elie était un « tiède » et ses fils « des corrompus, qui effrayaient le peuple et le frappait ». Les Israélites pour combattre contre les Philistins utilisent l’arche de l’alliance, mais comme une chose « magique », « une chose extérieure ». Et ils sont vaincus : l’arche est prise par les ennemis. Parce qu’il n’y a pas de vraie foi en Dieu, en sa présence réelle dans la vie :

« Ce passage de l’Ecriture nous fait réfléchir à ce qu’est notre rapport avec Dieu, avec la Parole de Dieu : est-ce un rapport formel ? Est-ce un rapport lointain ? La Parole de Dieu entre dans notre cœur, change notre cœur ? A-t-elle ce pouvoir ou non ? Mais le cœur est fermé à cette Parole ! Nous ne pouvons que penser à toutes les défaites de l’Eglise, à toutes les défaites du peuple de Dieu simplement parce qu’il n’écoute pas le Seigneur, il ne le cherche pas, il ne se laisse pas chercher par le Seigneur ! Et puis après la tragédie, la prière, cette prière : ‘ Mais, Seigneur, qu’est-il arrivé ? Tu as fait de nous la risée des voisins. De ceux qui nous entourent. Sur nous les peuples secouent la tête ‘ »

Le Pape pense aux scandales de l’Eglise :

« Mais avons-nous honte ? Il y a tellement de scandales dont je voudrais parler un par un, mais tous nous les connaissons…Nous savons où ils sont ! Des scandales dont certains ont coûté beaucoup d’argent. Et c’est juste ! Il fallait faire comme cela…mais quelle honte pour l’Eglise ! Mais avons-nous eu honte de ces scandales, de ces échecs de prêtres, d’évêques, de laïcs ? La Parole de Dieu dans ces scandales était rare ; chez ces hommes, ces femmes la Parole de Dieu était rare ! Ils n’avaient pas de lien avec Dieu ! Ils avaient une position dans l’Eglise, une position de pouvoir, des facilités. Mais la Parole de Dieu, non ! ‘Moi, je porte une médaille ‘ ; ‘Je porte la Croix ‘…oui oui, comme ceux qui portaient l’arche ! Sans aucun rapport vivant avec Dieu et avec la Parole de Dieu ! J’ai à l’esprit ces paroles de Jésus pour ceux par qui venait le scandale…Et ici le scandale est venu : toute la décadence du peuple de Dieu, jusqu’à la faiblesse, la corruption des prêtres ».

Le Pape François conclut son homélie en adressant sa pensée au peuple de Dieu :

« Pauvres gens ! Pauvres gens ! Nous ne donnons pas à manger le pain de la vie, nous ne donnons pas à manger dans ces cas-là la vérité ! Et même tant de fois, nous donnons à manger de la nourriture empoisonnée. Alors prions le Seigneur : ‘Ne nous rejette pas Seigneur pour toujours. Pourquoi caches-tu ton visage ? Pourquoi oublies-tu notre misère et notre oppression ?’ Demandons au Seigneur de ne jamais oublier la Parole de Dieu, qui est vivante, pour qu’elle entre dans notre cœur et pour que nous n’oublions pas le saint peuple de Dieu, qui nous demander une nourriture forte ! »

Radio Vatican

Le baptême, « un fleuve qui irrigue la terre et répand sur le monde la bénédiction de Dieu »

Intégrale de l’Audience générale par le compte YouTube de KTO

Résumé de l’Audience générale par le compte YouTube « vaticanfr »

1_0_764184Le Pape François demande à tous les chrétiens de jouer un rôle actif dans l’évangélisation. Il a renouvelé son appel ce mercredi à l’audience générale, place Saint-Pierre. Le Saint-Père, qui a entamé mercredi dernier un nouveau cycle de catéchèses consacré aux sacrements, s’est attardé cette semaine encore sur le Baptême. Devant une foule de plus de 20’000 personnes, il a cité l’attitude exemplaire de la communauté chrétienne du Japon.

Dans l’Evangile, Jésus livre à ses disciples un mandat missionnaire. Chaque baptisé, malgré ses limites et ses péchés, est ainsi le maillon d’une chaine de transmission de la foi, appelé à porter l’Evangile dans le monde. Par le Baptême, la grâce est transmise de génération en génération, à l’image d’un fleuve qui irrigue la terre et répand sur le monde la bénédiction de Dieu. Le Baptême fait de nous des membres du Corps du Christ et il nous fait entrer dans le peuple de Dieu, un peuple en marche dans l’histoire, un peuple de disciples missionnaires, chacun à la place que Dieu a voulue.

Cela, a insisté le Pape François, vaut pour tous les baptisés, quel que soit leur statut, y compris les évêques et le Pape. Eux aussi doivent être des disciples, faute de quoi ils ne pourront pas être missionnaires et transmettre la foi. Le Souverain Pontife a par ailleurs insisté sur un point qui lui est cher : la dimension communautaire de notre foi. Il ne s’agit pas d’un cadre ou d’une garniture. Cette dimension fait partie intégrante de la vie chrétienne, du témoignage et de l’évangélisation.

La foi chrétienne naît et vit dans l’Église ; personne ne peut se sauver tout seul. L’Evangélisation est un appel à la communion trinitaire. Nous sommes une communauté de croyants dans laquelle chacun, malgré sa faiblesse est « canal » de la grâce pour les autres. Et le Pape François a souhaité que le Seigneur vous donne de vivre pleinement de la grâce que nous avons reçue au Baptême, et d’être les instruments des bénédictions de Dieu pour les autres.

Le Saint-Père a profité de l’audience générale pour adresser quelques mots d’encouragement aux chrétiens de Terre Sainte. Il les a exhortés à vivre les difficultés et les persécutions avec confiance et espérance, amour et respect. Quand elles sont vécues dans un tel état d’esprit, elles purifient la foi et la fortifient.

Un groupe de pèlerins venus de Jordanie et Terre Sainte était présent à l’audience générale. Le Pape François leur a demandé d’être des témoins authentiques du Christ et de son Evangile. Au XVII° siècle, elle a enduré de terribles persécutions : il y eut de nombreux martyrs, tous les membres du clergé furent expulsés. Les chrétiens se retirèrent alors dans la clandestinité vivant leur foi et priant en cachette, pendant environ deux siècles et demi. Quand un enfant naissait, les parents le baptisaient parce que chacun de nous peut le faire. Quand les missionnaires purent retourner au Japon, des milliers de chrétiens sortirent à découvert et l’Eglise a pu refleurir. Ces fidèles japonais avaient pu survivre par la grâce de leur Baptême. Le Souverain Pontife a par ailleurs salué les dragons d’Aoste, un régiment qui a prêté secours aux immigrés de Lampedusa.

Le Pape rend public les noms des 16 prochains nouveaux cardinaux électeurs

1_0_763353Le Pape François, au terme de l’Angélus de ce dimanche, a rendu public les noms des 16 prochains nouveaux cardinaux, qui seront créés lors du Consistoire du 22 février prochain. Ils nous viennent de 12 pays différents, et de tous les continents « pour représenter le profond rapport ecclésial entre l’Eglise de Rome et les autres Eglises disséminées de par le monde. » Le 23 février, a annoncé le Pape, « je présiderai une messe solennelle avec les nouveaux cardinaux, alors que le 20 et le 21 février, je tiendrai un Concistoire avec tous les Cardinaux pour réfléchir sur le thème de la famille ».

Le Pape a alors cité un par un les 16 nouveaux cardinaux :

1 – Mgr Pietro Parolin, Secrétaire d’Etat .

2 – Mgr Lorenzo Baldisseri, Secrétaire Général du Synode des Evêques.

3 – Mgr Gerhard Ludwig Müller, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

4 – Mgr Beniamino Stella, Préfet de la Congrégation pour le Clergé.

5 – Mgr Vincent Nichols, Archevêque de Westminster (Grande-Bretagne).

6 – Mgr Leopoldo José Brenes Solórzano, Archevêque de Managua (Nicaragua)

7 – Mgr Gérald Cyprien Lacroix, Archevêque de Québec (Canada). [Read more…]

« Trop de chrétiens en déroute, à l’espérance diluée »

1_0_762742« L’Eglise est pleine de chrétiens en déroute, qui ne croient pas que la foi est victoire ». C’est la pensée développée par le Pape François ce vendredi matin dans l’homélie de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe. « Trop de chrétiens n’ont qu’une espérance diluée, sans force : une espérance faible », « trop de chrétiens n’ont pas la force et le courage de se confier au Seigneur ».

« Je n’ai pas peur de le dire », a poursuivi le Pape en parlant de la prière, « le thermomètre de la vie de l’Eglise est bien bas : je vois peu de capacité d’adorer le Seigneur, tout simplement parce que dans la confession de la foi, nous ne sommes pas convaincus, ou seulement convaincus à moitié ». « L’homme ou la femme qui a la foi », a jouté le Pape, « se confie à Dieu : il se confie ! » « Mais s’il ne vit pas cette foi dans la victoire, alors c’est la déroute et c’est le monde qui l’emporte, le Prince du monde, c’est-à-dire le démon ». Et le Pape de citer l’apôtre Paul qui, dans un moment difficile de sa vie, disait : « Je sais bien à qui je me suis confié ». « En effet, il s’était confié », a rappelé le Pape, « au Seigneur Jésus ».

« Il faut se confier, car cela nous porte à l’espérance ». « Comme la confession de la foi nous porte à l’adoration et à la louange de Dieu, de la même manière se confier à Dieu nous porte à une attitude d’espérance ».« Confesser sa foi, expliquait le Pape, demande que l’on croit non pas en partie ou à moitié, mais de croire toute la foi, cette foi qui est arrivée à nous par la voie de la tradition : toute la foi ! » « Et comment puis-je savoir si moi je confesse bien la foi ? Et bien celui qui confesse bien la foi, toute la foi, est capable d’adorer Dieu, adorer Dieu » . Le Pape ajoutait que « la première attitude à avoir est de confesser sa foi et la protéger. L’autre attitude est de se confier à Dieu ».

Radio Vatican

« L’amour de Dieu n’est pas celui des feuilletons télé »

1_0_762454L’amour chrétien a toujours pour caractéristique d’être « concret ». Donc, c’est un amour qui « est plus dans les œuvres que dans les paroles », qui est « plus dans le fait de donner que de recevoir ». Voilà ce qu’a réaffirmé ce jeudi matin le Pape François, durant l’homélie de la Messe présidée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe.

Pas de romantisme à l’eau de rose : ou s’agit-il d’un amour altruiste et bienveillant, qui se retrousse les manches et s’occupe des pauvres, en préférant donner plutôt que recevoir, ou cela n’a rien à voir avec l’amour chrétien. Le Pape François est clair et net sur la question et mène sa réflexion en partant de la première épitre de Jean, où l’apôtre répète avec insistance : « Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu reste en nous et son amour est parfait en nous ». L’expérience de la foi, souligne le Pape, réside justement dans cette « double résidence » :
« Nous en Dieu et Dieu en nous : voilà la vie chrétienne. Ne pas rester dans l’esprit du monde, ne pas rester dans la superficialité, dans l’idolâtrie, dans la vanité. Non, il faut rester dans le Seigneur. Et Lui nous le rend bien : Il reste en nous. Souvent, nous le chassons de nos vies et nous ne pouvons rester en Lui. »

Rester dans l’amour de Dieu

Une fois éclaircie la dynamique de l’esprit qui meut l’amour chrétien, le Pape François a tenu à en examiner la substance. « Rester dans l’amour »de Dieu, affirmait-il, ce n’est pas tellement une extase du cœur :

« Sachez que l’amour dont parle Jean n’est pas l’amour des feuilletons de télévision ! Non, c’est tout à fait autre chose. L’amour chrétien a toujours une qualité : sa dimension concrète. L’amour chrétien est concret. Jésus lui-même, quand il parle de l’amour, il nous parle de choses concrètes: donner à manger aux affamés, visiter les malades et tellement de choses concrètes. L’amour est concret. Et quand cette dimension concrète est absente, on vit un christianisme d’illusions, parce que l’on ne comprend pas bien où se trouve le centre du message du Jésus.
Cet amour n’arrive pas à être concret : c’est un amour illusoire, comme ces illusions qu’avaient les disciples quand, en regardant Jésus, ils croyaient qu’il était un fantôme ». [Read more…]

Le Pape François à l’audience générale : « Souvenez-vous de la date de votre baptême »

1501373_612693702130110_599306797_oPremière audience générale de cette année 2014, sous un beau soleil comme Rome peut nous l’offrir au milieu de l’hiver. Moins de 10 000 personnes avaient fait le déplacement, mais il est vrai que les fêtes sont finies, et les vacanciers rentrés au travail. Parmi la foule, un groupe de 120 artistes de cirque qui participent ces jours-ci au festival international de Roma-Capitale-Golden Circus. Le Pape François a fait le traditionnel tour de la Place Saint-Pierre, saluant durant une vingtaine de minutes le plus de monde possible. Arrivé sur le parvis de la basilique, il est descendu de la jeep pour saluer le président de la Conférence épiscopale italienne, le cardinal Angelo Bagnasco, qui lui a présenté un groupe de joueurs de football de l’équipe italienne de la Sampdoria, de Gênes, dont il est l’archevêque.

Le Pape, ce mercredi, a ouvert un nouveau cycle de catéchèses par une réflexion sur le baptême, un thème qui lui est cher. Le baptême, premier des sept sacrements qu’il entend présenter et expliquer aux fidèles durant les prochaines audiences générales. « Qu’un enfant soit baptisé ou qu’il ne soit pas baptisé, ce n’est pas la même chose. Qu’une personne soit baptisée, ou qu’elle ne le soit pas, ce n’est pas la même chose. Avec le baptême, nous sommes immergés dans cette source d’eau nouvelle qu’est l’amour de Jésus, un courant de salut ». Le Pape François a mis en garde les fidèles face au risque de considérer « notre propre baptême comme un évènement du passé et non voulu par notre volonté mais celle des parents ».

La date de notre baptême est une date joyeuse

« Certes, a ajouté le Pape, nous ne nous souvenons pas de notre baptême, si nous avons été baptisés peu après notre naissance. Mais il est important de se souvenir de la date de notre baptême, car c’est une date joyeuse. » Et d’interroger son auditoire comme déjà il l’avait fait il y a quelque temps avec cette question : « Qui se souvient de la date de son baptême ? » « Je me permets de vous donner un conseil, ou plutôt un devoir : demandez chez vous qu’elle est la date de votre baptême. Vous le ferez, n’est-ce-pas ? » Et après l’immanquable « oui » répondu par la foule, le Pape a estimé qu’ignorer cette date c’est perdre la mémoire de ce don que nous avons reçu, en le considérant comme un évènement du passé.  [Read more…]

Le pape François nomme un nouvel évêque auxiliaire à Ottawa

1146996_684267034928425_1169872070_oCECC – Ottawa… Sa Sainteté le pape François a nommé aujourd’hui Monsieur l’abbé Christian Riesbeck, C.C., évêque auxiliaire à Ottawa. Au moment de sa nomination, il était Chancelier de l’archidiocèse d’Ottawa et Supérieur général adjoint des Compagnons de la Croix – une société sacerdotale de vie apostolique fondée à Ottawa.

L’évêque-élu, Christian Riesbeck, est né le 7 février 1970, à Montréal. Son père, Heribert Riesbeck, était natif de l’Allemagne, et sa mère, Colette Levesque, était originaire de Grand Falls, au Nouveau-Brunswick. Il a fait ses études primaires à Aylmer au Québec et à Nepean en Ontario, et ses études secondaires à l’école secondaire St. Pius X, à Nepean. Il détient un baccalauréat en sciences politiques de l’Université d’Ottawa, une maîtrise en divinité du Séminaire St. Augustine de Toronto, ainsi qu’une maîtrise et une licence en droit canonique de l’Université Saint-Paul à Ottawa. En plus de l’anglais et du français, il parle également l’espagnol et l’allemand.

Le nouvel évêque auxiliaire a été ordonné prêtre, comme membre des Compagnons de la Croix, le 12 octobre 1996 par Mgr Marcel Gervais, archevêque d’Ottawa à l’époque. Après avoir effectué de la pastorale en Ontario pendant de courtes périodes entre 1996 et 1999 dans l’archidiocèse de Kingston (paroisse Our Lady of Lourdes à Kingston, et paroisse St. Francis Xavier à Brockville) ainsi que dans l’archidiocèse d’Ottawa (paroisse St. Jude à Hawkesbury, et paroisse Our Lady of Divine Love à Pendleton), il est devenu pasteur de la paroisse Queen of Peace à Houston, au Texas (1999-2008). Suite à l’obtention de sa licence en droit canonique en décembre 2010, il a été nommé chancelier de l’archidiocèse d’Ottawa en janvier 2011.

Selon l’Annuaire 2013 de la Conférence des évêques catholiques du Canada, l’archidiocèse d’Ottawa compte 108 paroisses et missions, une population de 392 635 catholiques, et un effectif comprenant 137 prêtres diocésains, 48 prêtres qui sont membres de communautés religieuses, 86 diacres permanents, 591 sœurs et frères religieux, et 15 agents de pastorale. [Read more…]

N’est plus « monseigneur » qui veut !

De nouvelles normes ont été mises au point pour l’octroi des titres ecclésiastiques honorifiques dans les diocèses et de l’appellation « monseigneur ». La secrétairerie d’État du Saint-Siège a adressé une lettre circulaire aux nonciatures pour leur demander d’informer les épiscopats. Dorénavant, dans les diocèses, les titres ecclésiastiques honorifiques, accompagnés du qualificatif monseigneur, ne seront plus attribués qu’aux chapelains de Sa Sainteté, et uniquement aux prêtres âgés de plus de 65 ans.

L’appellation « monseigneur » continuera d’être liée à certaines charges importantes, par exemple à celle des évêques et des vicaires généraux des diocèses. Aucun changement en revanche en ce qui concerne la Curie romaine où les titres et qualificatifs de « monseigneur » sont reliés à certaines charges et au service requis. Pas de nouveauté non plus en ce qui concerne les décorations pontificales prévues pour les laïcs.

Ces nouvelles normes n’auront pas d’effet rétroactif. Ceux qui ont déjà reçu un titre pourront le garder. En 1968, déjà, Paul VI avait ramené à trois le nombre jusque là beaucoup plus important des titres ecclésiastiques honorifiques. La décision du Pape François se situe donc sur la même ligne, dans un souhait de simplification.

Radio Vatican

Solennité de l’Épiphanie : « A l’exemple des Mages, cherchons la Lumière »

1_0_761545Le Pape François a célébré lundi matin la messe de la solennité de l’Épiphanie, célébrée comme chaque année au Vatican le 6 janvier. Au cours de son homélie, le Saint-Père a invité à se mettre à l’école des Mages, qui surent faire confiance aux Ecritures, et orienter leur pèlerinage, sans repasser par le palais d’Hérode. « En la fête de l’Épiphanie, où nous rappelons la manifestation de Jésus à l’humanité dans le visage d’un Enfant, nous sentons près de nous les Mages, comme de sages compagnons de route. »

Les Mages a souligné le Pape, ont pu échaper à la torpeur de la nuit, dépasser ce moment d’obscurité du palais d’Hérode, où ils perdirent de vue l’étoile. Hérode et ses conseillers ont vu dans la naissance d’un fragile enfant une menace à leur pouvoir, ils ont craint que soient retournées les règles du jeu, démasquées les apparences a expliqué le Pape. François a alors invité à ne pas avoir peur de se détourner des fausses apparences du monde, d’une certaine modernité aveuglante, mettant ainsi en garde contre le “chant des sirènes“ de la mondanité appelant à revenir à Bethléem, « là où, dans la simplicité d’une maison de périphérie, entre une maman et un papa pleins d’amour et de foi »,est né Jésus.

Les vertus de la « sainte ruse »

Le souverain pontife a aussi souligné la « sainte ruse » dont ont su faire preuve les Mages, expliquant que cette rouerie spirituelle nous permet de reconnaître les dangers et de les éviter. « Ces sages venus d’Orient nous enseignent comment ne pas tomber dans les pièges des ténèbres et comment nous défendre de l’obscurité qui cherche à envelopper notre vie » a t-il expliqué. Par leur sagesse, ils nous enseignent à ne pas nous laisser tromper par les apparences, par ce qui pour le monde est grand, sage, puissant.

Voici le texte intégral de l’homélie du Pape:

“Lumen requirunt lumine”. Cette expression suggestive d’un hymne liturgique de l’Épiphanie se réfère à l’expérience des Mages : en suivant une lumière ils recherchent la lumière. L’étoile apparue dans le ciel allume dans leur esprit et dans leur cœur une lumière qui les envoie à la recherche de la grande Lumière du Christ. Les Mages suivent fidèlement cette lumière qui les envahit intérieurement, et ils rencontrent le Seigneur. [Read more…]

Le Pape en Terre Sainte pour un « pèlerinage de prière »

277356_10151022205910964_1134162458_oDu 24 au 26 mai prochain, le Pape se rendra à Amman, Bethléem et Jérusalem. A l’occasion de la prière de l’Angélus de ce dimanche, François a annoncé qu’il « effectuera un pèlerinage en Terre Sainte » dont le but principal sera de « commémorer la rencontre historique entre le Pape Paul VI et le patriarche Athënagoras, le 5 janvier 1964 ». Le Pape François a d’ailleurs choisi ce dimanche 5 janvier pour annoncer ce deuxième voyage apostolique à l’étranger, après les Journées Mondiales de la Jeunesse de Rio en juillet dernier.

Il y a 50 ans, en plein Concile Vatican II, dialogue interreligieux et œcuménisme furent au cœur de la visite de Paul VI en Terre Sainte, du 4 au 6 janvier 1964. Paul VI voulait à la fois ramener l’Eglise vers sa source, le Christ, mais aussi l’élargir au contact d’autres cultures lors de ce premier déplacement d’un Pape en avion et de ce premier voyage d’un souverain pontife à l’étranger depuis l’époque des guerres napoléoniennes.

Rencontre œcuménique entre le Pape et Bartholomée I au Saint Sépulcre 

Aujourd’hui le Pape François s’inscrit dans la démarche de son prédécesseur. Pour « commémorer la rencontre historique entre Paul VI et le patriarche Athënagoras », François annonce qu’une « rencontre œcuménique sera célébrée au Saint Sépulcre » avec tous les représentants des Eglises chrétiennes de Jérusalem, ainsi que le Patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholoméos I.
A l’annonce de sa visite en Terre Sainte, le Pape demande aux fidèles de prier pour ce déplacement apostolique.

L’annonce du Pape dans son intégralité :

« Dans le climat de joie propre à ce temps de Noël, je désire annoncer que du 24 au 26 mai prochain, si Dieu le veut, je me rendrais en pèlerinage en Terre Sainte. Le but principal de ce pèlerinage est de commémorer la rencontre entre le Pape Paul Vi et le Patriarche Athenagoras, qui eut lieu exactement il y a 50 ans, le 5 janvier, comme aujourd’hui. Les étapes seront au nombre de trois : Amman, Bethléem et Jérusalem. Trois jours. Au Saint Sépulcre, nous célèbrerons avec le Patriarche de Constantinople, Bartholomée I, une rencontre œcuménique avec tous les représentants des Eglises chrétiennes de Jérusalem. Dès maintenant, je vous demande de prier pour ce pèlerinage, qui sera un pèlerinage de prière. » [Read more…]

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