Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Distinguées Autorités,
Mesdames et Messieurs,Je suis heureux de visiter votre pays, riche de beautés naturelles et d’histoire, rempli de traces d’antiques civilisations et pont naturel entre deux continents et entre différentes expressions culturelles. Cette terre est chère à tout chrétien pour avoir donné le jour à saint Paul, qui a fondé ici diverses communautés chrétiennes ; pour avoir hébergé les sept premiers Conciles de l’Église, et pour la présence, près d’Éphèse, de ce qu’une vénérable tradition considère comme la « maison de Marie », le lieu où la Mère de Jésus a vécu pendant quelques années, but de la dévotion de beaucoup de pèlerins, non seulement chrétiens mais aussi musulmans, venus de partout dans le monde.
Cependant, les raisons de la considération et de l’estime pour la Turquie ne sont pas à chercher uniquement dans son passé, dans ses antiques monuments, mais elles se trouvent dans la vitalité de son présent, dans l’ardeur au travail et la générosité de son peuple, dans son rôle dans le concert des nations.
C’est pour moi un motif de joie d’avoir l’opportunité de poursuivre avec vous un dialogue d’amitié, d’estime et de respect, dans le sillage de celui entrepris par mes prédécesseurs, le bienheureux Paul VI, saint Jean-Paul II et Benoît XVI, dialogue préparé et favorisé à son tour par l’action de celui qui était alors Délégué Apostolique, Mgr Angelo Giuseppe Roncalli, devenu saint Jean XXIII, et par le Concile Vatican II. [Read more…]
Rencontre du Pape François avec les autorités turques
Audience générale du mercredi 26 novembre 2014
« L’Église, chemin et germe du Royaume »
Le Pape a poursuivi ce mercredi sa catéchèse sur l’Église, lors de l’audience générale place Saint-Pierre. L’Église est un pèlerinage vers le Royaume a-t-il expliqué. François a puisé dans le Concile Vatican II pour illustrer ses propos. « Le Concile nous a bien présenté une réalité qu’il ne faut jamais oublier : l’Eglise n’est pas une réalité statique mais est en chemin dans l’histoire, vers le but ultime et merveilleux du Royaume des Cieux, dont l’Église de la terre est le germe ». Les disciples de Jésus se posaient déjà la question de savoir quand aurait lieu cet avènement, une question que nous nous posons encore aujourd’hui a relevé le Pape.
« Nous ignorons le jour de la fin de l’humanité et la façon dont l’univers sera transformé. Mais nous savons que Dieu nous prépare une terre nouvelle où habitera la justice, et où tous nos désirs de paix et de bonheur seront comblés » a poursuivi le Saint-Père. Ainsi, il est beau de percevoir qu’il y a une continuité entre cette Église du Ciel et celle qui est encore en chemin sur la terre.
Toute la Création appelée à être sauvée de la mort
« L’élément déterminant pour notre salut et notre participation à ce bonheur est que nous appartenions au Christ », a encore souligné le Pape ; et tous ceux qui lui appartiennent, vivants ou défunts, sont déjà unis : les Saints, du Ciel, nous soutiennent, intercèdent pour nous, et nous-mêmes, nous prions pour soulager les âmes de ceux qui attendent la béatitude éternelle. De plus, comme le rappelle Saint-Paul, c’est toute la Création qui est appelée à être libérée du mal et de la mort, lorsque Dieu portera toute chose à sa plénitude d’être, de beauté et de vérité. [Read more…]
Visite au Conseil de l’Europe – Discours du Saint-Père
Monsieur le Secrétaire Général, Madame la Présidente, Excellences, Mesdames et Messieurs,
Je suis heureux de pouvoir prendre la parole en cette Assemblée qui voit réunie une représentation significative de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe, les Représentants des pays membres, les Juges de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, et aussi les diverses Institutions qui composent le Conseil de l’Europe. De fait, presque toute l’Europe est présente en cette enceinte, avec ses peuples, ses langues, ses expressions culturelles et religieuses, qui constituent la richesse de ce continent. Je suis particulièrement reconnaissant au Secrétaire général du Conseil de l’Europe, Monsieur Thorbjørn Jagland, pour la courtoise invitation et pour les aimables paroles de bienvenue qu’il m’a adressées. Je salue Madame Anne Brasseur, Présidente de l’Assemblée parlementaire, ainsi que les représentants des diverses institutions qui composent le Conseil de l’Europe. Je vous remercie tous de tout cœur pour l’engagement que vous prodiguez et pour la contribution que vous offrez à la paix en Europe, par la promotion de la démocratie, des droits humains et de l’État de droit.
Dans l’intention de ses Pères fondateurs, le Conseil de l’Europe, qui célèbre cette année son 65ème anniversaire, répondait à une tension vers un idéal d’unité qui, à plusieurs reprises, a animé la vie du continent depuis l’antiquité. Cependant, au cours des siècles, des poussées particularistes ont souvent prévalu, caractérisées par la succession de diverses volontés hégémoniques. Qu’il suffise de penser que dix ans avant ce 5 mai 1949, où a été signé à Londres le Traité qui a institué le Conseil de l’Europe, commençait le plus cruel et le plus déchirant conflit dont ces terres se souviennent et dont les divisions se sont poursuivies pendant de longues années, alors que ce qu’on a appelé le rideau de fer coupait en deux le continent de la Mer Baltique au Golfe de Trieste. Le projet des Pères fondateurs était de reconstruire l’Europe dans un esprit de service mutuel, qui aujourd’hui encore, dans un monde plus enclin à revendiquer qu’à servir, doit constituer la clef de voûte de la mission du Conseil de l’Europe, en faveur de la paix, de la liberté et de la dignité humaine. [Read more…]
Visite au Parlement européen – Discours du Saint-Père
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Vice-présidents, Honorables Députés Européens,
Personnes qui travaillent à des titres divers dans cet hémicycle, Chers amis
Je vous remercie pour l’invitation à prendre la parole devant cette institution fondamentale de la vie de l’Union Européenne, et pour l’opportunité qui m’est offerte de m’adresser, à travers vous, à plus de cinq cents millions de citoyens des 28 pays membres que vous représentez. Je désire exprimer une gratitude particulière à vous, Monsieur le Président du Parlement, pour les paroles cordiales de bienvenue que vous m’avez adressées, au nom de tous les membres de l’Assemblée.Ma visite a lieu plus d’un quart de siècle après celle accomplie par le Pape Jean Paul II. Beaucoup de choses ont changé depuis lors, en Europe et dans le monde entier. Les blocs opposés qui divisaient alors le continent en deux n’existent plus, et le désir que « l’Europe, se donnant souverainement des institutions libres, puisse un jour se déployer aux dimensions que lui ont données la géographie et plus encore l’histoire »1, se réalise lentement.
A côté d’une Union Européenne plus grande, il y a aussi un monde plus complexe, et en fort mouvement. Un monde toujours plus interconnecté et globalisé, et donc de moins en moins « eurocentrique ». A une Union plus étendue, plus influente, semble cependant s’adjoindre l’image d’une Europe un peu vieillie et comprimée, qui tend à se sentir moins protagoniste dans un contexte qui la regarde souvent avec distance, méfiance, et parfois avec suspicion. [Read more…]
Le Pape : « L’Eglise ne peut briller de sa propre lumière »
Quand l’Eglise est humble et pauvre, alors elle est «fidèle » au Christ, sinon elle a la tentation de briller « par sa propre lumière » plutôt que d’offrir au monde la lumière de Dieu. Voilà ce qu’a affirmé le Pape François durant l’homélie de la Messe de ce lundi matin, célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican.
Donner beaucoup et publiquement, parce qu’il existe une richesse qui se nourrit d’ostentation et jouit de la vanité. Et donner le peu que l’on a, sans attirer l’attention sinon de Dieu, parce que c’est Lui le tout en qui se confier. Dans le récit évangélique de la veuve qui sous les yeux de Jésus met ses seuls petites économies dans le trésor du temps, alors que les riches y avaient jeté de manière ostentatoire de grosses sommes mais pour eux superflues, le Pape retient deux tendances toujours présentes dans l’histoire de l’Eglise. L’Eglise tentée par la vanité et l’Eglise pauvre, qui –affirme le Pape, « ne doit avoir d’autres richesses que son Epoux », comme l’humble femme du temple :
«J’aime voir dans cette figure l’Eglise qui est d’une certaine manière est un peu veuve, parce qu’elle attend son Epoux qui reviendra. Mais elle a son Epoux dans l’Eucharistie, dans la Parole de Dieu, dans les pauvres, oui : mais elle attend qu’il revienne, non ? Cette attitude de l’Eglise…Cette veuve n’était pas importante, le nom de cette veuve n’apparaissait pas dans les journaux. Personne ne la connaissait. Elle n’avait pas de diplômes…rien. Elle ne brillait pas de sa propre lumière. Et je vois en cette femme ce que doit être l’Eglise. La grande vertu de l’Eglise est de ne pas briller de sa propre lumière, mais de briller de la lumière qui vient de son Epoux. Qui vient de son Epoux. Et durant les siècles, quand l’Eglise a voulu briller de sa propre lumière, elle s’est trompée ».
« C’est vrai, reconnaissait le Pape François, que parfois le Seigneur peut demander à son Eglise de briller un peu de sa propre lumière », mais cela veut dire, ajoutait le Pape, que si la mission de l’Eglise est d’illuminer l’humanité, la lumière qui est offerte doit être uniquement celle que l’on reçoit du Christ dans une attitude d’humilité. [Read more…]
Le Pape : « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour du prochain »
Le pape François a célébré ce dimanche matin sur la place Saint-Pierre la messe de canonisation de six nouveaux saints, quatre Italiens et deux Indiens. Les deux indiens sont un prêtre et une religieuse. Kuriakose Elias Chavara della Sacra Famiglia qui vécut au 19ème siècle, carme de rite syro-malabar, fondateur de deux Congrégations religieuses : les Carmes de Marie-Immaculée et la Congrégation de la Mère du Carmel (Carmélites). C’est à cette dernière congrégation qu’appartient la religieuse canonisée, qui vécut pour sa part entre le 19 ème et le 20 ème siècle
Les deux saints indiens sont considérés comme les acteurs centraux d’un éveil spirituel et social, qui a servi de base à l’essor du catholicisme dans l’Etat du Kerala, au sud de l’Inde.
Le Pape François a canonisé également quatre italiens : un évêque de Vicence considéré comme «l’évêque des pauvres» , un prêtre de l’Ordre des Frères Mineurs à Naples, un oblat calabrais de l’Ordre des Minimes, et un laïc italien du tiers-ordre franciscain, ermite et pèlerin. [Read more…]
Le Pape à la FAO : « L’affamé réclame de la dignité, pas l’aumône »
A l’occasion de la seconde conférence internationale sur l’alimentation, le Pape François s’est rendu ce jeudi matin au siège de la FAO, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture, une structure des Nations Unies basée à Rome et déjà visitée, dans le passé, par Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI.
Dans son discours prononcé devant les représentants de la FAO mais aussi de l’Organisation mondiale de la santé, le Pape a encouragé la collaboration entre Etats, organisations internationales, société civile, monde agricole et monde de l’entreprise pour réfléchir aux politiques alimentaires et rappelé que « l’Église est toujours attentive à tout ce qui touche au bien-être spirituel et matériel des personnes. »
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs,
je suis heureux de pouvoir prendre part à cette seconde Conférence internationale sur l’alimentation. Merci de votre accueil. Je salue Madame Margaret Chan, Directrice générale de l’OMS, et Monsieur José Graziano da Silva, Directeur général de la FAO, et je me félicite de ce
que des représentants d’états et d’organisations internationales, de la société civile, du monde agricole et de l’entreprise se rencontrent pour réfléchir aux moyens d’assurer à tous l’alimentation nécessaire, mais aussi aux changements à apporter aux politiques alimentaires. Une unité de principes et d’actions, envisagée dans un esprit de fraternité, devrait être décisive pour trouver de justes solutions. Pour sa part, l’Eglise est toujours attentive à tout ce qui touche au bien-être spirituel et matériel des personnes, en particulier des marginaux et exclus, dont on doit garantir sécurité et dignité.
Le Pape : « La sainteté se vit par notre témoignage chrétien au quotidien »
Etre saint ne consiste pas à « fermer les yeux et prendre une tête comme sur les images pieuses ». Pour être saints « il ne faut pas obligatoirement être évêques, prêtres ou religieux », « la sainteté n’est pas seulement réservée à ceux qui ont la possibilité de se détacher des tâches quotidiennes pour se consacrer seulement à la prière ». Mais « c’est plutôt en offrant notre propre témoignage chrétien que nous sommes appelés à devenir des saints », et «être saints ne peut se faire sans la joie ». Voilà en résumé ce que le Pape François a souligné dans la catéchèse de l’audience générale de ce mercredi Place Sainte Pierre en présence de quelques 15 000 personnes.
« Et si l’on est parent ou grands-parents, être saints en enseignant la foi et la vie aux enfants et petits-enfants ». « Il faut tellement de patience pour cette tâche, pour être de bons parents, pour être de bons grands-parents, et c’est dans cette patience que naît la sainteté ». Le Pape recommandait encore la patience si « le soir ton fils ou ta fille te demande de discuter de ses problèmes, et que tu te sens fatigué, que tu n’as pas envie de l’écouter, au contraire, assieds-toi, prends le temps de l’écouter, et en l’écoutant tu auras fait un pas vers la sainteté ». Au nombre des petits pas vers la sainteté, le Pape François a également pris l’exemple d’une femme qui « va au marché faire les courses, rencontre ses amies, et puis voilà qu’on en arrive aux commérages ». Si « cette femme refuse alors de céder à la tentation de mal parler des autres, voilà encore un pas vers la sainteté ».
« La sainteté n’est pas une chose qu’on se procure soi-même ; elle est avant tout un don que le Seigneur nous fait lorsqu’il nous prend avec lui et nous rend semblable à lui. Elle est un don offert à tous, qui constitue le caractère distinctif du chrétien. C’est en vivant les activités de tous les jours avec amour que nous sommes appelés à devenir saints, quelque soit notre condition : personne mariée ou célibataire, parents ou grand parents, personne consacrée… Tout état de vie nous porte à la sainteté si nous le vivons en communion avec le Seigneur et au service des frères. L’appel de Dieu à la sainteté est une invitation à vivre et à lui offrir chaque moment de notre existence avec joie, en en faisant un don d’amour pour les personnes qui nous entourent.»
Radio Vatican
Le Pape: « Pensons à sans cesse nous convertir, pour être de vrais chrétiens »
Soyons attentifs à ne pas devenir des chrétiens tièdes, pris dans une certaine forme de confort ou d’apparence. C’est l’avertissement lancé ce mardi matin par le Pape François lors de l’homélie de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe. Le Pape a souligné que les chrétiens doivent toujours répondre à l’appel de Jésus à la conversion, sinon de pécheurs ils deviennent des personnes corrompues.
Se convertir est une grâce, « c’est une visite de Dieu ». Le Pape François est parti de la liturgie du jour, un passage de l’Apocalypse de Saint Jean et la rencontre entre Jésus et Zachée, pour parler des conversions. Dans la première Lecture, a souligné le Pape, le Seigneur demande aux chrétiens de Laodicée de se convertir parce qu’ils sont tombés « dans la tiédeur ». Ils vivent dans la « spiritualité de la commodité ». Et ils pensent: «Je fais comme je peux, mais je suis en paix et surtout que personne ne vienne me déranger avec des choses bizarres». Celui qui vit de la sorte, a affirmé le Pape, pense « qu’il ne manque rien : je vais à la Messe le dimanche, je prie parfois, je me sens bien, je suis dans les bonnes grâces de Dieu, je suis riche » et « je n’ai besoin de rien, je suis bien ». Cet « état d’esprit, a averti le Pape, est un état de péché : la commodité spirituelle est un état de péché ». Et à ces personnes, a ajouté le Pape, le Seigneur « n’épargne aucune critique » et leur dit : « Pourquoi es-tu tiède, je suis sur le point de te vomir de ma bouche ». Par contre, a déclaré le Pape, il lui donne le conseil de « se vêtir », parce que « les chrétiens que se la jouent avec commodités sont nus ».
Il y a ensuite, devait dire le Pape, un autre appel à « ceux qui vivent dans les apparences, les chrétiens des apparences ». Ceux-là s’imaginent vivants mais ils sont morts. Et le Seigneur leur demande d’être vigilants. « Les apparences, déclarait le Pape, sont le suaire de ces chrétiens : ils sont morts ». Et le Seigneur les « appelle à se convertir » :
« Est-ce que je fais partie de ces chrétiens des apparences ? Suis-je vivant à l’intérieur, ai-je une vie spirituelle ? Est-ce que je sens l’Esprit Saint, est-ce que je l’écoute, vais-je de l’avant… ? Mais si tout semble aller bien, si je n’ai rien à me reprocher, je suis dans ‘la grâce de Dieu’, je suis tranquille. Les apparences ! Chrétiens d’apparence…Ce sont des morts ! Mais il faut plutôt chercher quelque chose de vivant à l’intérieur et avec la mémoire et l’attention, revigorer le tout pour aller de l’avant. Se convertir : des apparences à la réalité. De la tiédeur à la ferveur ». [Read more…]
Le Pape : « Ne nous enfermons pas dans un microclimat de personnes élues »
Dans l’Eglise il arrive que les chrétiens soient tentés d’être avec Jésus mais sans vouloir fréquenter les pauvres ou les personnes marginalisées, en s’isolant ainsi dans un « microclimat ecclésiastique » qui n’a rien d’authentiquement ecclésial. Voilà en résumé ce qu’a déclaré le Pape François dans son homélie de la messe célébrée ce lundi matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican.
Regarder Jésus en oubliant de le voir dans le pauvre qui demande de l’aide, dans la personne marginalisée. Voilà bien la tentation qui guette l’Eglise aujourd’hui, la tentation de s’emmurer à l’intérieur d’un « microclimat ecclésiastique », comme le définit le Pape, plutôt que d’ouvrir les portes aux exclus sociaux. L’homélie de François s’est basée sur l’une des pages les plus intenses de l’Evangile, qui raconte l’épisode de l’aveugle de Jéricho. Cet homme, a souligné le Pape, représente cette « première catégorie de personnes » qui peuple le récit de l’Evangile de Luc. Un homme qui n’avait aucune importance, mais qui « avait envie de salut », « envie de guérison », et qui donc crie plus fort que le mur d’indifférence qui l’entoure jusqu’à ce qu’il gagne son pari et réussisse à frapper à « la porte du cœur de Jésus ». A cet homme s’oppose le cercle des disciples, qui prétendent de le faire taire pour éviter qu’il dérange et en faisant de la sorte, affirmait le Pape, ils éloignent « le Seigneur d’une périphérie » :
« Cette périphérie n’arrivait pas à s’approcher du Seigneur, parce que ce cercle, avec tellement de bonne volonté pourtant, fermait la porte. Et c’est ce qui arrive si fréquemment entre nous croyants : quand nous avons trouvé le Seigneur, sans nous en rendre compte, on crée ce microclimat ecclésiastique. Pas seulement les prêtres, les évêques, mais aussi les fidèles : « Nous sommes ceux qui sont aux côtés du Seigneur ! » « Et à force de regarder tellement le Seigneur nous ne regardons plus les besoins du Seigneur : nous ne regardons plus le Seigneur qui a faim, qui a soif, qui se trouve en prison, qui se trouve à l’hôpital. Ce Seigneur qui se trouve dans la personnes marginalisée. Et ce climat est délétère. » [Read more…]