BETHLEEM – Une œuvre d’art de 14 mètres de long par 6 mètres de large. Rien n’est trop grand ni trop beau pour accueillir le Saint-Père : réalisée par un artiste palestinien, la toile qui sera posée en toile de fond derrière l’autel pour la messe papale a beau être figurative, elle regorge de symboles. Une crèche couleur locale.
L’étable mentionnée par l’Evangile est représentée par une tente, symbole de celles de tous les nombreux réfugiés de la région qui comme le Christ sont réduit à une condition misérable. Symbole aussi de l’Incarnation, d’un Dieu venu « planter sa tente parmi nous » (Jean 1, 14).
Les bergers sont au rendez-vous mais pas seulement. Les trois Papes qui ont visité la Terre Sainte, Paul VI, Jean-Paul II et Benoit XVI sont là pour adorer l’Enfant, suivis des colombes de la Paix. Le Pape François, qui présidera la messe devant la toile, n’est pas directement représenté sinon par son Saint Patron, François d’Assise, l’ami des pauvres comme son homonyme, mais aussi le protecteur des Lieux Saints.
Deux sœurs sont également représentées à droite, entre Saint François : la carmélite Mariam de Bethléem, et la fondatrice des Sœurs du Rosaire (première congrégation palestinienne) Sœur Marie-Alphonsine Ghattas née à Jérusalem mais qui a passé la majeure partie de sa vie à Bethléem. Deux bienheureuses locales du XIXème siècle en cours de canonisation.
Saint Joseph est coiffé d’un keffieh noir et blanc, coiffe traditionnelle locale, devenue un emblème palestinien. C’est aussi ce qui sert de lange à l’Enfant Jésus dans sa mangeoire.
En arrière-plan, la ville de Bethléem et les collines du désert de Judée.
Une œuvre riche en symboles tel que l’a voulu l’artiste, un palestinien originaire de Bethléem, Robert Jakaman qui a fait des études d’art en Italie.
Myriam Ambroselli du Patriarcat Latin de Jérusalem