« Reste avec nous, Seigneur » (Lc 24,29)

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Père Thomas Rosica, c.s.b.
Président-directeur-général
Télévision Sel et Lumière
 
Parmi les plus beaux souvenirs de mon enfance je compte les moments où les “anciens” de ma famille m’ont appris à prier et à louer le Seigneur.  Je garde toujours le souvenir d’être assis avec eux dans la cuisine, de voir les graines du chapelet passer silencieusement dans les mains de mon arrière grand-mère.  Elle me disait un jour: “Lorsque tu aimes quelqu’un, il suffit de répéter les mots simples… Il suffit de demander à Dieu et à ses saints de rester avec nous.”
Plus tard ce furent les Soeurs de St Joseph, mes premières institutrices et professeurs qui m’ont appris à prier avec les textes bibliques.  Une de ces soeurs m’a parlé du récit biblique des Disciples d’Emmaüs [Lc 24, 13-35] et cette belle histoire m’est restée toujours très chère.  Combien fut rassurant de découvrir que les deux disciples priaient tout simplement: “Reste avec nous, Seigneur.”
Pour manifester mon amour pour Dieu, j’aime à me tourner vers les Saintes Ecritures et de répéter certaines expressions simples et profondes.  Combien de fois je me trouve à répéter tout simplement cette prière biblique: “Reste avec nous, Seigneur.”
Le récit d’Emmaüs est devenu pour moi une école de prière dans ma vie de prêtre et j’ai choisi ce récit comme sujet de mes hautes études en Ecritures Saintes à l’Institut Biblique Pontificale à Rome et à l’Ecole Biblique de Jérusalem.  L’itinéraire des deux disciples nous offre un modèle et une consolation nous aidant à découvrir la présence de Dieu qui marche avec nous, surtout dans des moments difficiles, de désespoir, et de tristesse.
Prier avec les disciples d’Emmaüs m’invite à être attentif à ce qui se passe dans le monde autour de moi.  Combien est grande la tentation de fermer les yeux sur la souffrance, les malheurs, l’injustice ou alors d’être tellement préoccupé avec ma propre souffrance et ma détresse personnelle que je ne parviens plus à reconnaître l’autre!
Prier avec les disciples d’Emmaüs m’est une invitation à retourner vers les Écritures avec de nouvelles questions.  Jésus ouvre les Écritures aux deux disciples et il insiste sur la nécessité des souffrances du Messie, pour que celui ci entre dans sa gloire.  Est-ce que ma lecture biblique me mène vers une expérience du Seigneur Ressuscité comme cela fut le cas pour Cléophas et son compagnon?
Prier avec les disciples d’Emmaüs veut dire répéter leur prière souvent: “Reste avec nous, Seigneur”.  Par ces paroles les disciples d’Emmaüs invitèrent le Voyageur à rester avec eux, alors que parvenait à son terme le premier jour après le sabbat au cours duquel l’incroyable était arrivé.
Cette prière de l’église primitive les mène à un moment de célébration et de louange.  Leur geste d’hospitalité envers cet étranger résulte du pain béni, rompu et partagé ainsi que du fait qu’ils ont reconnu la présence de Jésus au milieu d’eux à travers la fraction du pain.  Il disparaît et devant eux reste le pain rompu, et dans leur coeur, la douceur de ses paroles.  Ils réalisent que leur coeur est brûlant et qu’ils doivent retourner vers les autres rassemblés à Jérusalem.
Prier avec les disciples d’Emmaüs m’amène à une expérience de lounge en communauté. Les disciples éprouvent un nouveau sens de l’appartenance et un nouveau courage pour témoigner de la Résurrection de Jésus.  Ils ne sont plus tristes et déçus. Ils sont lentement passés des ténèbres et du désespoir à la foi.  Ils sont eux-mêmes devenus porteurs de la bonne nouvelle et capable de louer le Dieu en Esprit et Vérité.


Seigneur, nous te remercions pour ta Parole.
Merci de ta voix qui nous parle dans les Écritures.
Que ta Parole nous transforme en témoins,
en prophètes, en hommes et femmes de l’aube.
Trace pour nous les chemins au milieu de nos déserts.
Maintiens parmi nous les signes de ta présence.
Ravive en nos familles et en nos communautés
la foi en tes promesses de vie,
et qu’au souvenir de ton amour fidèle,
nous allions aussi loin que ton Esprit nous entraîne.
À la suite des disciples d’Emmaüs,
que nos vies soient le reflet de ta vie-
Fais que plus nous étudions les Écritures,
plus nous te trouvions.
Fais que plus nous te connaissions,
plus nous nous immergions dans ta Parole
qui est vérité et vie pour tous les âges.
AMEN.

Début du Triduum pascal

Nous ne sommes plus qu’à quelques de la grande fête de Pâques…

Notre émission Zoom fera relâche de vendredi à lundi, mais Sel + Lumière représentera tous les grands événements du Triduum en provenance du Vatican. Pour la liste complète, regarder notre bulletin du mois d’avril.

Les miracles de Jean-Paul II

Vous souvenez-vous où vous étiez le 2 avril 2005? Je rentrais des studios de la SRC à Toronto pour retourner devant le téléviseur. En trouvant ma copine en pleurs, j’ai compris que notre ami Jean-Paul avait rendu son dernier souffle au moment même où nous lui rendions hommages au petit écran.

Jean-Paul II était certes un théologien solide, un pape qui a influencé et tracé un chemin pour l’Église pour de nombreuses années à venir. Ces encycliques, exhortations et lettres sont lus et analysés par autant de théologiens, prêtres, étudiants et professeurs à travers le monde – le contenu ne manque pas!

Mais si vous et moi nous souvenons de JPII avec une telle vivacité, c’est que les nombreux gestes qu’il a posé demeurent gravés dans notre mémoire. Je pense aux JMJ de Rome où une jeune a déjoué la sécurité pour se précipiter dans les bras du Saint-Père. Je pense à sa visite à Jérusalem lorsqu’il inséra une prière au creux du mur des Lamentations. Je pense aussi à sa descente de l’avion le 23 juillet 2002 à Toronto. Il avait alors pris tout le monde par surprise, et donnait le ton pour une semaine inoubliable.

Il y a aussi ces moments de prières qui semblaient imperturbables, même devant des millions de pèlerins rassemblés, signe d’une relation nourrie avec Dieu.

Je suis l’une des nombreuses personnes dont la vie a pris un tournant inattendu à cause de JPII. Il y a soeur Marie Simon-Pierre qui attribue sa guérison à l’intercession du défunt pape. Il y a aussi ces millions de jeunes et moins jeunes qui ont reconnu la présence de Dieu au coeur de leur vie grâce à Karol Wojtyla. Rendons grâce au Seigneur pour son serviteur fidèle!

Sébastien

Soirée spéciale sur Sel + Lumière

Je vous invite à regarder un nouveau Focus catholique à 19h03 et 23h03 sur Jean-Paul II et la voie de la sainteté. J’y rencontre l’auteur polonais du livre Miracles of John Paul II et le postulateur général des jésuites, le Père Paolo Molinari, grand ami de Jean-Paul II.

A 21h, c’est la messe anniversaire pour le second anniversaire du décès de Jean-Paul II. Nous en avons passé la version française à 15h30 aujourd’hui, nous présentons donc la version commentée en anglais ce soir (les commentaires en français sont disponibles sur le Second programme audio de Bell ExpressVu, Cogeco et Rogers).

Médias et liberté

Un ami documentariste et professeur me partageait à quel point ses jeunes étudiants étaient blasés. Les médias de masse et les conglomérats de la culture « MacDonald » ont vite compris qu’il y avait là un marché très lucratif. C’est ainsi que l’on nous a convaincus de combler ce vide terrible… avec du matériel.

Cette semaine se tient à Johannesburg le 5ième sommet mondiale sur les moyens de communications pour les enfants. Les organisateurs avaient invité Mgr John P. Foley, président du Conseil pontifical pour les communications sociales à prononcer le discours d’ouverture de ce sommet.

Le président du conseil pontifical a invité les participants du sommet à réfléchir avec attention sur la formation des enfants à travers les moyens de communication de masse, et sur l’éducation des enfants, attentifs à savoir gérer les médias.

Citant le message de Benoît XVI pour la 41e Journée mondiale des communication sociales, sur le thème « Les enfants et les moyens de communication : un défi pour l’éducation », Mgr Foley a précisé que « comme l’éducation en général, l’éducation par les médias demande une formation dans l’exercice de la liberté. Il s’agit d’une responsabilité importante. Trop souvent la liberté est présentée comme une infatigable recherche du plaisir ou de nouvelles expériences. Cette liberté-là est une condamnation, non une libération ! La vraie liberté ne condamnerait jamais un individu – surtout un enfant – à l’insatiable recherche de la nouveauté. A la lumière de la vérité, l’authentique liberté est expérimentée comme une réponse définitive au “oui” de Dieu à l’humanité, nous appelant à choisir, non aveuglément mais délibérément, tout ce qui est bon, vrai, et beau ».

Mgr Foley a ajouté que le défi pour les mille délégués (comprenant 300 enfants et adolescents venant du monde entier) était de garantir que le loisir ne soit pas « une fin en soi » ni « fondé sur l’exploitation ».

« Toute tendance à produire des programmes – y compris des films d’animation et des jeux vidéo – qui au nom du divertissement exaltent la violence, reflètent des comportements anti-sociaux et vulgarisent la sexualité humaine, est perversion, encore plus quand ces programmes s’adressent à des enfants et à des adolescents. Comment expliquer ce “divertissement” aux innombrables jeunes innocents qui sont dans la réalité des victimes de la violence, de l’exploitation et de l’abus ? »

Il faut donc nous déprogrammer, redevenir maître de nous-mêmes -pas nécessairement à la manière des stoïciens, mais bien en reconnaissant ce que nous sommes et ce que nous sommes appelés à être. De plus, en aidant nos enfants à grandir et à apprivoiser cette liberté qui est la leur, nous pouvons les inviter à répondre à cette invitation que Dieu leur a fait. Librement.

Sébastien  – avec Zenit.org

Sur nos ondes ce samedi

Les mouvements ecclésiaux jouent un rôle clé au sein de l’Église. Ils apportent vitalité, joie et ferveur non seulement à leurs membres, mais à la communauté chrétienne entière.

Ce samedi 24 mars à 15h30, Sel + Lumière diffuse la rencontre du mouvement Communion et Libération, à laquelle prendra part le pape Benoît XVI. Communion et Libération est né en Italie en 1954 et compte des milliers de membres à travers le monde, y compris au Canada.

Vous pourrez voir cette rencontre spéciale avec commentaires en français à 15h30, en rappel à 19h30 et à 23h30.

 

L’art de célébrer

L’exhortation apostolique de Benoît XVI renferme plusieurs éléments pouvant alimenter notre réflexion et nos discussions. Parfois, ce ne sont que quelques lignes sur un sujet. Ailleurs, c’est un commentaire élaboré sur un aspect de la vie chrétienne. Aujourd’hui, Mgr André Gaumond, président de la CECC, a invité les catholiques du Canada à prendre le temps d’approfondir les mots du Saint-Père alors que nous nous préparons au 49e Congrès Eucharistique internationale qui se tiendra à Québec en 2008.

La seconde partie de cette exhortation s’intitule: l’eucharistie, mystère à célébrer. Benoît XVI y parle de l’art de bien célébrer la liturgie. Ce n’est pas une production en chaîne, ni une occasion pour monsieur le curé de prononcer son homélie comme si c’était la dernière. Une liturgie célébré proprement incite la participation active des fidèles. Plusieurs qui ont délaissé la pratique active l’ont fait parce qu’il ne s’y retrouvait plus, refusait de prendre part à une liturgie-spectacle. Les grandes réformes liturgiques n’ont peut-être pas eu les résultats attendus. Pour Benoît XVI, il s’agit de garder l’équilibre. Il importe selon lui « de demeurer fidèles à l’intention profonde du renouveau liturgique voulu par le Concile Vatican II, en continuité avec toute la grande tradition ecclésiale. (no 43) » Et pour ce faire, le Saint-Père insiste sur l’unité de l’action liturgique – Parole et eucharistie – et du lien naturel qui existe entre ces deux parties.

« L’eucharisite est par nature Sacrement de la paix. (no49) » Dans l’élaborations des diverses composantes du rituel de la messe, le Saint-Père mentionne le geste de paix. L’objectif n’est pas de serrer la main de toutes les personnes présentes – il ne s’agit pas d’un geste mondain, comme le dit le père Metzinger – mais de partager cette paix du Christ autour de nous. En ce sens, je me désole toujours lorsque je me trouve dans une paroisse qui ne « pratique pas » le geste de paix. Ce peut être par tradition ou simplement par crainte que la liturgie dérape. N’empêche, le geste de paix fait partie de la liturgie eucharistique. Pour ma part, une telle expression des membres de la communauté chrétienne me prépare à accueillir Jésus-Christ – lui qui nous donne sa paix.

Sébastien

18-35 ans, à vos agendas

Deux événements super intéressants arrivent à grands pas dans la province de Québec:

Quoi? Rencontre Taizé Montréal 2007

Quand? La fin de semaine du 27 au 29 avril 2007

Où? Montréal, Québec !!!!

Le travail du Frère Roger et de ses frères porte encore ses fruits. Récemment tenue à Zagreb en Croatie, la prochaine Rencontre de Taizé aura lieu ici au même Canada, à Montréal. Prières, louanges, chants, échanges et réflexions rempliront ces trois journées. Les inscriptions sont toujours en cours, ne manquez pas votre chance de vivre cette expérience! Pour ceux qui ne le savent pas encore, les chants de Taizé sont très aimés!

www.taizemontreal2007.ca

Quoi de plus? La Montée Jeunesse 2007

Quand? La fin de semaine du 18 au 21 mai 2007

Celle-là se tient où? Québec, Québec

La préparatation spirituelle pour le Congrès Eucharistique international 2008 se poursuit dans la ville de Québec. Au programme: procession eucharistique dans les rues de cette ville magnifique, concert rock (venez voir nos artistes catholiques!), pèlerinage vers Ste-Anne-de-Beaupré et plus encore.

Profitez de ce rassemblement pour venir découvrir le Christ vivant ou tout simplement pour célébrer la joie de le suivre avec vos frères et soeurs d’un peu partout à travers le Canada et les États-Unis.

www.cei2008.ca

Dans ce type d’événements, que de merveilles se produisent, profitez-en!!!

Et n’oubliez surtout pas: l’Union fait la force! La force de quoi? La force de l’amour !!!

« Priez Saint Joseph »

Aujourd’hui 19 mars nous célébrons la fête de Saint Joseph. Époux de Marie et donc père de Jésus, Joseph était de la lignée du roi David.

Les artistes ont tendance à peindre le portrait d’un Joseph d’âge mûr, figure paternelle et rassurante. Sauf que le bon Joseph ne devait pas être très rassuré (il était certainement beaucoup plus jeune aussi) lorsqu’il apprit que sa promise portait un enfant! À une époque où l’honneur était tout, Joseph décida de répudier en secret sa future épouse, jusqu’à ce que l’Ange du Seigneur lui annonce le dessein de Dieu.

Le film La Nativité nous présente une scène où Joseph marche au côté de l’âne qui porte Marie. Ils sont en route vers Bethléem. On peut voir les que les pieds del’homme sont en sang. Plus tard, alors qu’il est terrassé par la fatigue, Marie lui enlève ses sandales brisées pour lui laver les pieds. On ne parle pas d’exactitude biblique ici, tel n’est pas le propos du film, mais on voit dans ces scènes le don de Joseph et la reconnaissance de Marie. Par son dévouement et son labeur, Saint Jospeph est un modèle pour les gens encore aujourd’hui et particulièrement pour les père.

Chez nous, la dévotion à Saint Joseph a été largement diffusé à cause du frère André (Alfred Bessette) thaumaturge qui disait aux milliers de malades et de personnes souffrantes qui imploraient son aide de plutôt prier Saint Joseph. Il les frictionnait d’huile qui avait brûlée devant une statut du saint et leur disait: « Priez Saint Joseph! » Qui n’a pas sa bouteille d’huile à la maison? 

Saint Joseph est protecteur et patron du Canada, patron des travailleurs, des jeunes couples, des familles et des mourants.  Le 1er mai 1960, le pape Jean XXIII avait récité cette prière à l’occasion de la fête des travailleurs:

Ô saint Joseph, gardien de Jésus, époux très chaste de Marie, qui avez passé votre vie à accomplir parfaitement votre devoir, en entretenant par le travail de vos mains la Sainte Famille de Nazareth, daignez protéger ceux qui, avec confiance, se tournent vers vous. Vous connaissez bien leurs aspirations, leurs angoisses, leurs espérances; ils recourent à vous, car ils savent qu’ils trouveront en vous quelqu’un qui les comprenne et les protège.

Vous aussi, vous avez connu l’épreuve, la fatigue, l’épuisement, mais même au milieu des préoccupations de la vie matérielle, votre âme, comblée de la paix la plus profonde, exultait d’une joie indicible, à cause de l’intimité avec le Fils de Dieu, confié à vos soins, et avec Marie, sa très douce Mère.

Faites que vos protégés comprennent eux aussi qu’ils ne sont pas seuls dans leur travail, qu’ils sachent découvrir Jésus à côté d’eux, l’accueillir avec la grâce, le garder fidèlement comme vous l’avez fait vous-même. Obtenez que dans chaque famille, dans chaque atelier, dans chaque chantier, partout où un chrétien travaille, tout soit sanctifié dans la charité, dans la patience, dans la préoccupation de bien faire, afin que descendent en abondance, sur tous, les dons du céleste amour !

Et pour ceux qui ne connaissent pas la tradition italienne, rendez-vous dans une pâtisserie pour déguster un zeppole. Après tout, c’est fête.

Sébastien

In lingua Latina s’il vous plaît

Sacramentum caritatis, la première exhortation apostolique de Benoît XVI, n’énonce pas de nouveauté. Toutefois, en mettant ce texte en parallèle avec l’encyclique Deus caritas est, on reconnaît que l’Amour constitue le cadre au sein duquel tout l’enseignement du Saint-Père se trouve. La quantité de thèmes abordés en lien à l’eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne, fera certainement de cette exhortation une ressource à la fois incontournable et claire pour les catholiques.

Je souhaite profiter de ce blogue pour discuter de certains éléments au sein du document rendu public hier. L’usage du latin est un de ceux-là. En appuyant les célébrations qui ont lieu au cours de grandes rencontres internationales, le Saint-Père, avec les évêques, recommande d’utiliser la langue latine afin « de mieux exprimer l’unité et l’universalité de l’Église » (no 62).  Le latin était (est) la langue commune qui rassemble (rassemblait) les fidèles. Mis à part quelques étudiants en philosophie ou en théologie et certains botanistes (!) rares sont ceux qui se tournent vers l’apprentissage du latin. D’autres parts, si nos ancêtres savaient réciter leurs prières en latin par coeur, ils ne comprenaient pas grand chose de la prière eucharistique et des autres rituels sacramentels.

Pour que le latin soit véritablement la langue qui rassemble toute l’Église, il importe d’enseigner aux jeunes catholiques les rudiments de cette langue et de faire connaître les versions latines des prières essentielles de la foi catholique. Plusieurs se préparent déjà aux Journées mondiales de la jeunesse de Sydney en 2008, pourquoi ne pas inclure un peu de latin dans les préparations à ce grand rassemblement?

Benoît XVI insiste à l’effet que l’on enseigne le latin aux futurs prêtres dès leur entrée au séminaire, mais il ne s’arrête pas là. Pour lui, tous les fidèles devraient connaître les prières communes dans cette langue en plus d’être familiés avec certaines parties de la liturgie.

Je ne parle pas ici d’un retour au rite tridentin, loin de là. En fait, célébrer l’unité et l’universalité de l’Église à travers la langue latine n’a rien à voir avec un retour au passé. Il s’agit d’un simple pas vers la communion.

Par où on commence?

Sébastien

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