La deuxième Conférence générale de l’épisocopat Latino-Américains et des Caraïbes (CELAM) avait, en 1968, soulevé autant sinon plus d’intérêt que la conférence qui se tient présentement à Aparecida au Brésil. Dans la foulée du Concile Vatican II, les évêques avaient pris l’audacieuse décision de se réunir à Medellin en Colombie. Le temps était venu d’examiner la situation et le rôle de l’Église à travers les transformation vécues en Amérique Latine.
Sans faire de la politique, les évêques affirmaient l’importance de former la conscience sociale et une perception réaliste des problèmes structurelles et communautaires. Selon eux, la tâche de conscientisation et d’éducation sociale doit être intégré dans l’action pastorale.
Les évêques avaient bien reconnu les nombreuses tensions qui nuisaient à la paix et qui poussaient l’Amérique Latine vers le gouffre: dictatures, violences, etc. Ils estimaient qu’ils devaient dénoncer les injustices de même que tout ce qui nuit à la paix véritable. Cet engagement a grandement marqué la pastorale en Amérique Latine.
La Conférence d’Aparecida a le potentiel de Medellin 1968. Benoît XVI a d’ailleurs rappelé lors de son message d’ouverture de cette conférence que « les peuples latino-américains et des Caraïbes ont droit à une vie pleine, propre aux fils de Dieu, avec des conditions plus humaines : libres des menaces de la faim et de toute forme de violence».
Mais, dans ce contexte, « comment l’Eglise peut-elle contribuer à la solution des urgents problèmes sociaux et politiques et répondre aux grands défis de la pauvreté et de la misère ? » Le pape répondait : « Il est alors inévitable de parler du problème des structures, surtout de celles qui créent l’injustice », car « des structures justes sont une condition essentielle pour avoir un ordre juste dans la société ».
Pour agir ainsi, il importe de demeurer encré sur la personne du Christ. Notre foi ne repose pas sur une idéologie, BXVI le rappelait encore la semaine dernière, mais bien sur une personne.
Puisse les peuples d’Amérique Latine reconnaîtrent le don de la paix qui vient de Dieu, et qui demande la contribution et l’amour de chacun pour s’actualiser dans le monde aujourd’hui.
Sébastien avec des dossiers de Zenit et de la CELAM