Message de Benoît XVI pour la Journée mondiale de la paix

À l’occasion de la Journée mondiale de la paix célébrée le 1er janvier, Benoît XVI a publié un message qui encourage la société à éduquer les jeunes à la justice et à la paix. Voici le message du Saint-Père dans son intégralité :

Éduquer les jeunes à la justice et à la paix

Le début d’une nouvelle année, don de Dieu à l’humanité, m’incite à adresser à tous, avec grande confiance et affection, un message spécial de vœux pour ce temps qui est devant nous, afin qu’il soit marqué concrètement par la justice et par la paix.

Avec quelle attitude allons-nous envisager la nouvelle année? Dans le Psaume 130, nous trouvons une très belle image. Le psalmiste dit que l’homme de foi attend le Seigneur « plus que les veilleurs l’aurore » (v. 6), il l’attend avec une ferme espérance, parce qu’il sait qu’elle apportera lumière, miséricorde, salut. Cette attente naît de l’expérience du peuple élu, qui reconnaît que Dieu l’éduque à regarder le monde tel qu’il est en vérité et à ne pas se laisser abattre par les tribulations. Je vous invite à considérer l’année 2012 avec cette attitude confiante. Il est vrai qu’au cours de l’année qui s’achève, le sentiment de frustration suscité par la crise qui frappe la société, le monde du travail et l’économie a augmenté; une crise dont les racines sont avant tout culturelles et anthropologiques. Il semble presque qu’une chape d’obscurité soit venue recouvrir notre temps et ne permette pas de voir avec clarté la lumière du jour. [Read more…]

Paroles faites chair : Réflexions bibliques pour l’Année B

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Paroles faites chair, réflexions bibliques pour l’Année B. Volume II

Ce livre est le recueil de toutes les réflexions bibliques du Père Thomas Rosica, notre directeur et éminent spécialiste des Ecritures Saintes. Des lecteurs de partout à travers le monde ont répondu à son message positif de la foi catholique.

Cette publication est une excellente ressource pour les évêques, les prêtres et les diacres qui préparent des homélies.
Mais plus important encore, elle nourrira la foi de tous ceux qui participent à la messe, à l’église ou de la maison.
Une bonne ressource pour ceux et celles qui apportent la communion aux malades, ce livre explique la signification des lectures en utilisant souvent les écrits du pape et des saints. Un cadeau idéal !

Paroles faites chair : Réflexions bibliques pour l’Année B sera mis en vente en début d’année 2012 par le service des publications de la Conférence des évêques catholiques du Canada CECC: http://www.cccbpublications.ca/site/index.php?option=com_virtuemart&page=shop.product_details&flypage=&category_id=16&product_id=1772&Itemid=76&lang=eng

Message Urbi et Orbi du pape Benoît XVI pour Noël 2011

Voici le message Urbi et Orbi prononcé par le Pape, le jour de Noël.

« Chers frères et sœurs de Rome et du monde entier !

Le Christ est né pour nous ! Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime. Qu’à tous parvienne l’écho de l’annonce de Bethléem, que l’Église catholique fait retentir dans tous les continents, au-delà de toute frontière de nationalité, de langue et de culture. Le Fils de la Vierge Marie est né pour tous, il est le Sauveur de tous.

Une antique antienne liturgique l’invoque ainsi : « O Emmanuel, notre Législateur et notre Roi, espérance et salut des nations, viens, Seigneur, viens nous sauver ! » Veni ad salvandum nos ! Viens nous sauver ! C’est le cri de l’homme de tous les temps, qui se sent incapable de surmonter tout seul difficultés et périls. Il a besoin de mettre sa main dans une main plus grande et plus forte, une main qui de là-haut se tende vers lui. Chers frères et sœurs, cette main c’est Jésus, né à Bethléem de la Vierge Marie. Il est la main que Dieu a tendue à l’humanité, pour la faire sortir des sables mouvants du péché et la faire reprendre pied sur le roc, le roc solide de sa Vérité et de son Amour (cf. Ps 39 [40], 3).

Oui, voici le sens du nom de cet Enfant, le nom que, par volonté de Dieu, lui ont donné Marie et Joseph : il s’appelle Jésus, c’est-à-dire « Le-Seigneur-sauve » (cf. Mt 1, 21 ; Lc 1, 31). Il a été envoyé par Dieu le Père pour nous sauver surtout du mal profond, enraciné dans l’homme et dans l’histoire : ce mal qui est la séparation d’avec Dieu, l’orgueil et la présomption d’agir par soi-même, de se mettre en concurrence avec Dieu et de se substituer à Lui, de décider ce qui est bien et ce qui est mal, d’être le maître de la vie et de la mort (cf. Gn 3, 1-7). C’est le grand mal, le grand péché, dont nous les hommes, nous ne pouvons pas nous sauver si nous ne nous en remettons pas à l’aide de Dieu, si nous ne crions pas vers Lui : « Veni ad salvandum nos ! –Viens nous sauver ! »

Le fait même d’élever vers le Ciel cette invocation, nous met déjà dans la juste condition, nous met dans la vérité de nous-mêmes : en effet, nous sommes ceux qui ont crié vers Dieu et qui ont été sauvés (cf. Est [grec] 10, 3f). Dieu est le Sauveur, nous sommes ceux qui sont en danger. Il est le médecin, nous sommes les malades. Le reconnaître est le premier pas vers le salut, vers la sortie du labyrinthe dans lequel nous nous enfermons nous-mêmes par notre orgueil. Lever les yeux vers le Ciel, tendre les mains et demander de l’aide c’est la voie de sortie, pourvu qu’il y ait Quelqu’un qui écoute, et qui peut venir à notre secours.

Jésus Christ est la preuve que Dieu a écouté notre cri. Pas seulement ! Dieu nourrit pour nous un amour si fort qu’Il ne peut pas rester en Lui-même, qu’Il sort de Lui-même et vient en nous, partageant au plus profond notre condition (cf. Ex 3, 7-12). La réponse que Dieu a donnée en Jésus au cri de l’homme dépasse infiniment notre attente, atteignant une solidarité telle qu’elle ne peut être seulement humaine, mais divine. Seul le Dieu qui est amour et l’amour qui est Dieu pouvait choisir de nous sauver par cette voie, qui est certainement la plus longue, mais qui est celle qui respecte sa vérité et la nôtre : la voie de la réconciliation, du dialogue, de la collaboration.

C’est pourquoi, chers frères et sœurs de Rome et du monde entier, en ce Noël 2011, tournons-nous vers l’Enfant de Bethléem, vers le Fils de la Vierge Marie, et disons : « Viens nous sauver ! ». Nous le répétons en union spirituelle avec tant de personnes qui vivent des situations particulièrement difficiles, et en nous faisant la voix de celui qui n’a pas de voix.

Ensemble, invoquons l’aide divine pour les populations de la Corne de l’Afrique qui souffrent de la faim et de la famine, souvent aggravées par une situation persistante d’insécurité. Que la Communauté internationale ne prive pas de son aide les nombreux réfugiés provenant de cette Région, durement éprouvés dans leur dignité.

Puisse le Seigneur donner du réconfort aux populations de l’Asie du sud-est, particulièrement de la Thaïlande et des Philippines, qui sont encore dans de graves situations de souffrance à cause des récentes inondations.

Puisse le Seigneur secourir l’humanité blessée par de nombreux conflits qui, aujourd’hui encore, ensanglantent la planète. Lui, qui est le Prince de la Paix, qu’il donne paix et stabilité à la Terre qu’il a choisie pour venir dans le monde, encourageant la reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens. Qu’il fasse cesser les violences en Syrie, où beaucoup de sang a déjà été versé. Qu’il favorise la pleine réconciliation et la stabilité en Irak et en Afghanistan. Qu’il donne une vigueur renouvelée, pour l’édification du bien commun, à toutes les composantes de la société dans les Pays de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.

Puisse la naissance du Sauveur soutenir les perspectives de dialogue et de collaboration au Myanmar, pour la recherche de solutions partagées. Que la Nativité du Rédempteur garantisse la stabilité politique aux Pays africains de la Région des Grands Lacs et accompagne l’engagement des habitants du Sud-Soudan pour la sauvegarde des droits de tous les citoyens.

Chers frères et sœurs, tournons notre regard vers la Grotte de Bethléem : l’Enfant que nous contemplons est notre salut ! Il a apporté au monde un message universel de réconciliation et de paix. Ouvrons-lui notre cœur, accueillons-le dans notre vie. Répétons-lui avec confiance et espérance : « Vieni ad salvandum nos ! ».

Le dialogue interreligieux au quotidien

La dernière rencontre interreligieuse à Assise est l’occasion d’explorer les défis et les possibilités du dialogue avec les autres religions. Le père Bruno Demers, op, directeur-adjoint de l’Insitut de pastorale des Dominicains à Montréal, notre invité à Perspectives hebdo nous éclaire sur cette réalité.

 Samedi 3 décembre 19h30 HNE
 Lundi 5 décembre 19h05 HNE
 Mardi 6 décembre 12h05 HNE

L’engagement de l’Afrique

L’engagement de l’Afrique

La fin de semaine dernière,  le pape Benoît XVI s’est rendu au Bénin et a remis  l’exhortation apostolique Africae Munus à l’Église africaine.

Le père Luc Bonaventure Amoussou, sj, nous partage ses impressions ; quels défis et quel espoir animent les chrétiens de ce continent.

« Puissent les Africains vivre réconciliés dans la paix et la justice ! »

Benoît XVI vient de terminer son voyage apostolique au Bénin. Voici les paroles de remerciements et d’encouragement que le Saint-Père a partagé avec le peuple béninois :

 

Monsieur le Président,
Éminences et Excellences,
Autorités présentes et chers amis,

Mon voyage apostolique en terre africaine s’achève. Je suis reconnaissant envers Dieu pour ces quelques jours passés avec vous dans la joie et la cordialité. Je vous remercie, Monsieur le Président pour vos paroles courtoises et pour les multiples efforts consentis afin de rendre agréable mon séjour. Je remercie également les diverses autorités de ce pays et tous les volontaires qui ont contribué avec générosité à la réussite de ces journées. Je n’oublie pas l’ensemble de la population béninoise qui m’a reçu avec chaleur et enthousiasme. Ma gratitude va également aux membres de l’Église catholique, aux différents Présidents des Conférences épiscopales nationales et régionales qui ont fait le voyage, et naturellement de manière toute particulière aux Evêques du Bénin.

J’ai désiré visiter à nouveau le continent africain pour lequel j’ai une estime et une affection particulières, car j’ai l’intime conviction que c’est une terre d’espérance. J’en ai parlé d’ailleurs plusieurs fois déjà. D’authentiques valeurs, capables d’instruire le monde, se trouvent ici et ne demandent qu’à s’épanouir avec l’aide de Dieu et la détermination des Africains. L’Exhortation apostolique post-synodale Africae munus peut y aider puissamment, car elle ouvre des perspectives pastorales et suscitera des initiatives intéressantes. Je la confie à l’ensemble des fidèles africains qui sauront l’étudier avec attention et la traduire en actes concrets dans leur vie quotidienne. Le Cardinal Gantin, cet éminent béninois dont la grandeur a été reconnue au point que cet aéroport porte son nom, a participé avec moi à de nombreux Synodes, et il a su leur apporter une contribution essentielle et appréciée. Puisse-t-il accompagner la mise en application de ce document ! [Read more…]

« Soyez sel et lumière du Christ sur la terre africaine ! »

Benoît XVI a célébré aujourd’hui la messe dominicale devant une grande foule de fidèles au stade de l’amitié au Bénin. Voici le texte de l’homélie que le Saint-Père a prononcé au cours de la célébration :

 

Chers frères dans l’Épiscopat et le sacerdoce,
Chers frères et sœurs,

À la suite de mon bienheureux prédécesseur le Pape Jean-Paul II, c’est une grande joie pour moi de visiter pour la deuxième fois ce cher continent africain, en venant chez vous, au Bénin, et de vous adresser un message d’espérance et de paix. Je voudrais tout d’abord remercier très cordialement Monseigneur Antoine Ganyé, Archevêque de Cotonou, pour ses paroles de bienvenue et saluer les Évêques du Bénin, ainsi que tous les Cardinaux et les Évêques venus de nombreux pays d’Afrique et d’autres continents. Et à vous tous, frères et sœurs bien-aimés, venus participer à cette messe célébrée par le Successeur de Pierre, j’adresse mes salutations les plus chaleureuses. Je pense certes aux béninois, mais aussi aux fidèles des pays francophones voisins, le Togo, le Burkina Faso, le Niger et d’autres. Notre célébration eucharistique en cette solennité du Christ Roi de l’univers, est l’occasion de rendre grâce à Dieu pour le cent cinquantième anniversaire des débuts de l’évangélisation du Bénin ainsi que pour la deuxième Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques qui s’est tenue à Rome il y a quelques mois.

L’évangile que nous venons d’entendre, nous dit que Jésus, le Fils de l’homme, le juge final de nos vies, a voulu prendre le visage de ceux qui ont faim et soif, des étrangers, de ceux qui sont nus, malades ou prisonniers, finalement de toutes les personnes qui souffrent ou sont mises de côté ; le comportement que nous avons à leur égard sera donc considéré comme le comportement que nous avons à l’égard de Jésus lui-même. Ne voyons pas là une simple formule littéraire, une simple image ! Toute l’existence de Jésus en est une illustration. Lui, le Fils de Dieu, est devenu homme, il a partagé notre existence, jusque dans les détails les plus concrets, se faisant le serviteur du plus petit de ses frères. Lui qui n’avait pas où reposer sa tête, sera condamné à mourir sur une croix. Tel est le Roi que nous célébrons !      [Read more…]

Benoît XVI exhorte les fidèles à une foi authentique et vivante

Le Saint-Père a rencontré aujourd’hui au grand séminaire d’Ouidah des séminaristes, ainsi que des religieux et des religieuses. Voici le discours du Saint-Père dans son intégralité :

 

Messieurs les Cardinaux,
Monseigneur N’Koué, responsable de la formation sacerdotale,
chers frères dans l’épiscopat et le sacerdoce,
chers religieux et religieuses,
chers séminaristes et chers fidèles laïcs,

Merci Monseigneur N’Koué pour vos belles paroles, et merci cher séminariste pour les vôtres qui sont si accueillantes et déférentes. C’est une grande joie pour moi de me retrouver au milieu de vous ici, à Ouidah, et plus particulièrement dans ce séminaire mis sous la protection de sainte Jeanne d’Arc et dédié à saint Gall, homme aux vertus éclatantes, moine désireux de perfection, pasteur plein de douceur et d’humilité. Quoi de plus noble que d’avoir comme modèle sa figure, ainsi que celle de Monseigneur Louis Parisot, apôtre infatigable des pauvres et promoteur du clergé local, celle du Père Thomas Moulero, premier prêtre du Dahomey d’antan, et celle du Cardinal Bernardin Gantin, fils éminent de votre terre et humble serviteur de l’Église ?

Notre rencontre de ce matin me donne l’occasion de vous exprimer directement ma gratitude pour votre engagement pastoral. Je rends grâce à Dieu pour votre zèle, malgré les conditions parfois difficiles dans lesquelles vous êtes appelés à témoigner de son amour. Je le remercie pour tant d’hommes et de femmes qui ont annoncé l’Évangile en terre béninoise, comme dans toute l’Afrique. [Read more…]

Discours du Saint-Père à la cathédrale Notre-Dame de la Miséricorde

Voici le discours du pape lors de la célébration d’une courte liturgie à la cathédrale Notre-Dame de la Miséricorde à Cotonou.

Messieurs les Cardinaux,
Monseigneur l’Archevêque et chers frères dans l’Épiscopat,
Monsieur le Recteur de la cathédrale,
chers frères et sœurs,

L’hymne antique, le Te Deum, que nous venons de chanter exprime notre louange au Dieu trois fois saint qui nous rassemble dans cette belle cathédrale Notre-Dame de la Miséricorde. Nous rendons hommage avec reconnaissance aux anciens archevêques qui y reposent : Monseigneur Christophe Adimou et Monseigneur Isidore de Sousa. Ils ont été de valeureux ouvriers dans la Vigne du Seigneur, et leur mémoire reste encore vivante dans le cœur des catholiques et de nombreux Béninois. Ces deux Prélats étaient, chacun à sa manière, des pasteurs pleins de zèle et de charité. Ils se sont dépensés sans compter au service de l’Évangile et du peuple de Dieu, surtout des personnes les plus vulnérables. Vous savez tous que Monseigneur de Sousa a été un ami de la vérité et qu’il a joué un rôle déterminant dans la transition démocratique de votre pays. [Read more…]

«La modernité ne doit pas faire peur»

Benoît XVI a commencé ce matin son voyage apostolique au Bénin. Après avoir été accueilli chaleureusement par le président du Bénin, le Saint-Père a prononcé un discours pendant lequel il a encouragé les béninois de ne pas avoir peur face à la modernité. Voici le discours du pape dans son intégralité :

Monsieur le Président de la République,
Messieurs les Cardinaux,
Monsieur le Président de la Conférence Épiscopale du Bénin,
Autorités civiles, ecclésiales et religieuses présentes,
Chers amis,

Je vous remercie, Monsieur le Président, pour vos chaleureuses paroles d’accueil. Vous savez l’affection que je porte à votre continent et à votre pays. Je désirais revenir en Afrique, et une triple motivation m’a été fournie pour réaliser ce voyage apostolique. Il y a tout d’abord, Monsieur le Président, votre aimable invitation à visiter votre pays. Votre initiative est allée de pair avec celle de la Conférence épiscopale du Bénin. Elles sont heureuses, car elles se situent dans l’année où le Bénin célèbre le 40ème anniversaire de l’établissement de ses relations diplomatiques avec le Saint-Siège, ainsi que le 150ème anniversaire de son évangélisation. Étant parmi vous, j’aurai l’occasion de faire d’innombrables rencontres. Je m’en réjouis. Elles seront toutes différentes et elles culmineront dans l’Eucharistie que je célébrerai avant mon départ.

Se réalise également mon désir de remettre sur le sol africain l’Exhortation apostolique post-synodale Africae munus. Ses réflexions guideront l’action pastorale de nombreuses communautés chrétiennes durant les prochaines années. Ce document pourra y germer, y grandir et y porter du fruit « à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un », comme le dit Jésus-Christ (Mt 13, 23). [Read more…]

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