La foi dans l’espace public avec Jean Tremblay

Cette semaine, dans le cadre de son balado « Parrêsia », Francis Denis discute de la place de la foi dans l’espace public avec l’ancien maire de Saguenay Jean Tremblay. Bien connu pour avoir mené le combat pour le maintien du droit à un temps de prière au début du conseil de ville jusqu’en Cour Suprême, Jean Tremblay a une expérience de première ligne. Dans cet entretien, sont abordés des thèmes tels que les médias, les enjeux sociaux contemporains, l’histoire du Québec et le récit de son expérience personnelle comme homme politique ayant affiché publiquement sa foi.

Le procès du maire Jean Tremblay sur la récitation de la prière commence aujourd’hui

priere

Et oui. C’est aujourd’hui devant le tribunal administratif de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) du Québec que les auditions suite à la plainte déposée par M. Alain Simoneau et le Mouvement laïque québécois (MLQ) contre le maire Jean Tremblay et la ville de Saguenay débute. 

L’objectif de la plainte de M. Simoneau est clair : que cesse la récitation de la prière aux assemblées du conseil municipal de Saguenay et que tous crucifix, statues, icônes ou symboles religieux de toutes religions soient bannis de toutes les salles municipales. 

Le site Web du MLQ explique bien leur démarche pour éliminer la prière lors de toutes les séances de conseils municipaux au Québec. Outremont, Laval, Trois-Rivières ont déjà été dans la mire du groupe qui a eu gain de cause dans tous les cas : pour la CDPDJ, cette forme de prière est discriminatoire en vertu de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne.

 Voulant poursuivre un temps de prière de 20 secondes à tous les mois avant les rencontres du conseil municipal, le maire Tremblay a concocté en septembre dernier une nouvelle prière: «Dieu tout puissant, nous te remercions des nombreuses grâces que tu as accordées à Saguenay et à ses citoyens, dont la liberté, les possibilités d’épanouissement et la paix. Guide-nous dans nos délibérations à titre de membres du conseil municipal et aide-nous à prendre bien conscience de nos devoirs et responsabilités. »

Se basant sur un jugement rendu en Ontario, cette nouvelle version serait acceptable sur le plan juridique selon le maire Tremblay.

 Qu’en pensera la CDPDJ ? Jusqu’ici, elle s’est montrée intraitable sur la question. Une victoire du maire Tremblay serait toute une surprise, mais son courage et sa persévérance ont déjà été mis à l’épreuve tout au long de sa carrière politique.

Je tiens à rappeler que ce dossier n’est pas juste une affaire de principe. Le total des montants réclamés conjointement par les plaignants s’élève à 100 000 $ pour dommages, abus de droit et atteintes à la liberté de conscience et de religion.

Notre émission Zoom suivra de près cette joute juridique au cours des prochains jours. Espérons que cette nouvelle sortira de l’anonymat car jusqu’à maintenant, aucun média séculier n’en glisse mot

Secured By miniOrange