par Sr Marie-Noëlle Chaumette

« J’ai fait le rêve que ….. noirs et blancs pourront s’asseoir à la table de la fraternité… »
Le rêve du pasteur Martin Luther King vient d’être réalisé, 40 ans après sa mort : le premier président noir des Etats Unis a été élu.
Comment ne pas penser à l’élection de Nelson Mandela, premier président noir de l’Afrique du Sud, élu en 1994 après un régime de ségrégation raciste. Celui-ci vient de déclarer au sujet de Barack Obama qu’il est « signe d’espoir pour tous ».
Je ne peux m’empêcher d’évoquer aussi Desmond Tutu, évêque anglican d’Afrique du Sud et de faire des rapprochements avec ces hommes, tous trois animés par la conviction forte d’égalité, de respect et de fraternité entre tous.
Ces derniers font la preuve que chaque être humain est capable de dépasser les clivages et que l’avenir est au métissage. Chaque être humain est fait de la même pâte humaine quelle que soit la couleur de sa peau, son origine sociale. Chacun peut apporter quelque chose à l’autre.
L’immense espoir international que suscite l’élection de Barack Obama révèle le désir d’entendre une voix nouvelle qui redonne de l’élan à notre marche pour plus de justice sociale. Le fait d’être de père Kenyan musulman et de mère blanche du Kansas, d’avoir grandi à Hawaï puis en Indonésie et ensuite aux USA ainsi que son engagement concret en faveur des noirs à Chicago permet au nouveau président de comprendre bien des situations d’injustice et de faire le pont entre différents milieux. Martin Luther King a eu raison de rêver, « noirs et blancs pourront s’asseoir à la table de la fraternité. »
Souhaitons au nouveau président des USA toute la force nécessaire pour mener à bien cette lourde et passionnante tâche d’être président des Etats-Unis et assurons le de nos prières comme l’a dit le pape Benoît XVI dans sa bénédiction « afin que Dieu le soutienne, lui et le peuple américain, et que toutes les personnes de bonne volonté puissent travailler pour bâtir un monde de paix, de solidarité et de justice ».
À cause de la révérence des cimetières et des souvenirs qu’ils évoquent, nous les soignons, les aimons et nous en occupons, afin que les tombeaux de nos proches reflètent dignement leur mémoire. Nos sanctuaires, nos statues, nos inscriptions même, aident les vivants à mieux comprendre la mort et surtout la résurrection. Nous, les vivants, nous continuons à trouver dans nos cimetières la consolation de la foi.
C’est dans la lumière de la fête de tous les saints que nous faisons mémoire, le 2 novembre, de tous les fidèles défunts. Ce jour est un jour où l’on se souvient, mais aussi où l’on peut parler de la mort et en parler sereinement, puisque nous ne sommes pas dans le moment du deuil.
Être délivrés de la mort ? Nous le pouvons avec le Christ : Premier-né de toute créature, il est aussi le Premier-né d’entre les morts (Col 1, 13-18). La résurrection du Christ – et le Christ ressuscité lui-même – est principe et source de notre résurrection future. Mais déjà, vivant avec lui, nous n’avons plus peur de la mort. La mort que nous redoutions, que nous haïssions, la mort au «dard venimeux» (1 Co 15, 56) n’a plus d’emprise sur nous. Saint Paul va jusqu’à dire qu’elle «représente un gain» (Ph 1, 21-23). Elle nous fait mesurer combien chaque instant est précieux, chaque rencontre est unique, chaque amour est fragile. Envisagée dans la foi au Christ, elle devient le lieu de notre rencontre heureuse avec lui: « Le péché nous fait vivre à la surface de nous-mêmes; nous ne rentrons en nous que pour mourir, et c’est là qu’il nous attend. »
Benoît XVI a accepté ce matin les Lettres de créance du nouvel ambassadeur du Canada près le Saint-Siège, Mme Anne Leahy. Les deux ont prononcés un discours et Mme Leahy en a profité pour souligner à quel point le catholicisme demeure une clé de l’édification de la société canadienne, ce sur quoi a renchérit le Saint-Père en citant Jean-Paul II à son arrivée à Toronto pour les JMJ en 2002.
C’était votre mot préféré…
Immédiatement après la séance de samedi matin, j’ai accompagné le Cardinal Ouellet à la conférence de presse dans la Salle Jean Paul II de la salle de presse du Vatican. Le Cardinal Ouellet, le secrétaire spécial et un évêque du Brésil ont répondu aux questions de la presse internationale. Le cardinal a terminé sa conférence d’une heure en affirmant que l’on venait de vivre un voyage et une rencontre. Nous étions comme les disciples en route vers Emmaüs, marchant et discutant des événements qui eurent lieu à Jérusalem il y a longtemps. Mais le synode nous a aussi offert un moment privilégié de rencontre non seulement avec des mots, mais aussi avec la Parole qui est Jésus Christ. Nous devons Le porter à nos concitoyens et au monde.