Message du Pape François pour la XXXe Journée mondiale de la Jeunesse
« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8)
Chers jeunes,
Nous continuons notre pèlerinage spirituel vers Cracovie, où en juillet 2016 se tiendra la prochaine édition internationale des Journées Mondiales de la Jeunesse. Sur notre chemin nous avons choisi comme guide les Béatitudes évangéliques. L’année dernière nous avons réfléchi sur la Béatitude des pauvres en esprit, insérée dans le contexte plus large du « discours sur la montagne ». Nous avons découvert ensemble la signification révolutionnaire des Béatitudes et l’appel fort de Jésus à nous lancer avec courage dans l’aventure de la recherche du bonheur. Cette année nous réfléchirons sur la sixième Béatitude : « Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8).
- Le désir du bonheur
Le mot bienheureux ou plutôt heureux apparaît neuf fois dans cette première grande prédication de Jésus (cf. Mt 5, 1-12). Il est comme un refrain qui nous rappelle l’appel du Seigneur à parcourir avec lui une route qui, malgré tous les défis, est la voie du vrai bonheur.
Oui, chers jeunes, la recherche du bonheur est commune à toutes les personnes, de tous les temps, et de tous les âges. Dieu a déposé dans le cœur de chaque homme et de chaque femme un désir irrépressible de bonheur, de plénitude. Ne sentez-vous pas que vos cœurs sont inquiets et en recherche continuelle d’un bien qui puisse étancher leur soif d’infini ? [Read more…]
Messe avec les cardinaux et angélus du dimanche 15 février 2015
Le Pape aux nouveaux cardinaux : « Servir les exclus est notre unique titre d’honneur ! »
Ce dimanche, le pape François a présidé la Messe dans la Basilique Saint-Pierre de Rome. Accompagné par le Collège des cardinaux, cette célébration avait pour but de rendre grâce à Dieu le lendemain de la création de vingt nouveaux cardinaux venant de partout dans le monde. Nous vous présentons ici l’homélie du pape François lors de cette Messe dominicale. Elle est très importante non seulement parce qu’elle se réfère à cette rencontre avec les cardinaux mais aussi parce qu’elle offre une profonde réflexion sur la mission et la vocation du pape François, de ses espoirs pour l’Église entière. Cette homélie du Pape devrait être considérée comme une très bonne introduction au prochain Synode des évêques sur la famille en octobre 2015. Ci-dessous, vous trouverez la version officielle de la traduction française de l’homélie du Saint-Père.
“Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier”… Jésus, saisi de compassion, étendit la main, le toucha et lui dit : “ Je le veux, sois purifié!” (cf. Mc 1, 40-41). La compassion de Jésus ! Ce “pâtir avec” qui le rapprochait de toute personne souffrante! Jésus, ne se ménage pas, au contraire il se laisse impliquer dans la douleur et dans le besoin des gens… simplement, parce qu’il sait et veut “pâtir avec”, parce qu’il a un cœur qui n’a pas honte d’avoir “compassion”.
« Il ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l’écart, dans des endroits déserts » (Mc 1, 45). Cela signifie que, en plus de guérir le lépreux, Jésus a pris aussi sur lui la marginalisation que la loi de Moïse imposait (cf. Lv 13, 1-2. 45-46). Jésus n’a pas peur du risque d’assumer la souffrance de l’autre, mais il en paie le prix jusqu’au bout (cf. Is 53, 4). [Read more…]
« Le cardinal doit être incardiné dans l’Eglise et docile à l’Esprit »
Cité du Vatican, 14 février 2015 (VIS). Ce matin en la Basilique vaticane, le Saint-Père a imposé la barrette et attribué leur titre cardinalice au nouveaux Cardinaux. Sur les vingt désignés ne manquait que Mgr.José de Jesús Pimiento Rodríguez, retenu pour raison de santé et d’âge. Il recevra le cardinalat dans quelques jours en Colombie. Présent auprès des Cardinaux, Benoît XVI a été applaudi par l’assemblée puis salué par son successeur. Au début de la cérémonie, le nouveau Cardinal Préfet du Tribunal suprême de la signature Apostolique, Mgr.Dominique Mamberti s’est adressé au Pape au nom de ses confrères: Devenir cardinal, a-t-il dit, « nous insère de manière particulière dans l’histoire de l’Eglise de Rome qui, selon la belle formule d’Ignace d’Antioche, préside à la charité. Ainssi sommes nous invités à sortir de nous mêmes et de nos commodes habitudes pour servir la mission de l’Eglise, ce qui implique ouvrir encore plus notre horizon ». Avant de remettre la barrette, l’anneau et le titre à chacun des élus, le Pape François a prononcé l’allocution suivante:
Chers frères cardinaux,
Le cardinalat est certainement une dignité, mais elle n’est pas honorifique. Le mot « cardinal », qui évoque la « charnière », le dit bien ; ce n’est donc pas quelque chose d’accessoire, de décoratif, qui fait penser à une décoration, mais un pivot, un point d’appui et de mouvement essentiel à la vie de la communauté. Vous êtes des « pivots » et vous êtes incardinés dans l’Église de Rome, qui « préside au rassemblement universel de la charité » (Conc. Oecum. Vat. II, Const. Lumen Gentium, 13 ; cf. Ign. Ant., Ad Rom., Prologue). Dans l’Église, toute présidence vient de la charité, doit s’exercer dans la charité et a comme fin la charité. En cela aussi l’Église qui est à Rome joue un rôle exemplaire : à la manière dont elle préside dans la charité, toute Église particulière est appelée, dans son domaine, à présider dans la charité. [Read more…]
Réflexion pour la Journée mondiale des malades, le 11 février 2015
Il m’arrive parfois de rêver que j’aurais pu créer un monde meilleur que ce que Dieu a fait. Bien sûr, quelqu’un pourrait répliquer que Dieu a bien fait un monde meilleur que celui-ci, mais que nos premiers ancêtres l’ont ruiné. Cette même personne pourrait ajouter que les humains continuent de ruiner la Terre par leur fierté, leur avidité et leur égoïsme.
Mais la maladie? Dans la comédie musicale Un violon sur le toit (Fiddler on the Roof), Tevye demande à Dieu : « Est-ce que cela gâcherait un vaste plan quelconque si j’étais un homme riche? » Je rêve de demander la même question à Dieu à propos de la maladie. Le plan éternel ne serait-il pas aussi bon, sinon mieux, s’il n’y avait pas de maladie?
D’accord, assez rêver, passons à la théologie. La théologie est parfois meilleure que le rêve… alors voici quelques préliminaires théologiques. En premier lieu, la maladie existe en notre monde à cause du péché originel. Elle ne fait pas partie du «plan éternel» et elle n’est pas non plus un châtiment divin. En second lieu, l’Église parle vraiment du « faute heureuse » de la chute (l’Exultet). Avec le Verbe incarné de Dieu, ce monde est infiniment mieux que l’original. La maladie fait partie de ce monde.
Je pense alors que si on enlevait la maladie, on gâcherait le vaste plan éternel. Il s’agit là du fondement de la structure de notre compréhension de la maladie. Par où commencer? La maladie tombe dans le périmètre du problème du mal. Nous pouvons entrevoir brièvement le sens de ce mystère qui nous enveloppe. En voici quelques aperçus.
La douleur et la souffrance n’ont aucune valeur intrinsèque, comme si Dieu se plaisait à voir les gens souffrir. Nous travaillons selon le plan de Dieu pour éliminer la douleur. Les centres de soins palliatifs, lorsqu’ils parviennent à gérer la douleur physique, mentale et spirituelle, s’inscrivent en continuité historique avec les grandes œuvres des congrégations religieuses d’hommes et de femmes vouées au soin des malades et des mourants.
Certaines personnes endurent la douleur afin de garder la tête claire au lieu d’être sans douleur, mais avec un esprit confus. Ceci est tout à fait acceptable. Dans de telles situations, la douleur peut être associée au Christ pour l’œuvre du Salut.
La douleur peut nous amener à prendre conscience de notre faiblesse, à réaliser à quel point nous sommes dépendants des autres, et ultimement, dépendants de Dieu. Nous aimons croire que nous sommes les maîtres de tout ce qui nous entoure. La souffrance nous empêche d’avoir cette prétention. Sans ce constat, il nous est impossible de vivre la première béatitude, « Bienheureux les pauvres d’esprit, » sans laquelle toute vie spirituelle est impossible. Nous pouvons nous appuyer uniquement sur la force de Dieu.
La douleur et la souffrance nous rapprochent. Combien de fois, les gens créent des liens en aidant une personne malade : parents, amis, travailleurs de la santé et bénévoles de tout acabit.
À la fin, la souffrance et la douleur demeurent un mystère. Bienheureux ceux et celles qui sont malades, qui ne comprennent pas tout, mais qui se soumettent à la volonté de Dieu qui les aime sans compter. Ces personnes sont un don pour toute l’Église, car elles évangélisent à travers leur amour incarné et leur endurance patiente.
Père Leo Walsh, c.s.b.
Déclaration du président de la CECC sur l’aide médicale à mourir
Déclaration sur l’aide médicale à mourir
de Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau et
président de la Conférence des évêques catholiques du Canada
De par leur foi, les catholiques sont appelés à aider toute personne dans le besoin, surtout les pauvres, les souffrants et les mourants. Réconforter les personnes mourantes et les accompagner dans l’amour et la solidarité sont des expressions importantes de la miséricorde chrétienne reconnues par l’Église depuis ses débuts.
Toutefois, aider une personne à se suicider n’est ni un acte de justice ou de miséricorde, ni un soin palliatif. La décision prise aujourd’hui par la Cour suprême du Canada ne change pas l’enseignement catholique. « Ainsi une action ou une omission qui, de soi ou dans l’intention, donne la mort afin de supprimer la douleur, constitue un meurtre gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect du Dieu vivant, son Créateur. » (Catéchisme de l’Église catholique, 2277)
Les évêques de notre pays invitent les Canadiens et les Canadiennes, surtout les catholiques, à faire tout en leur pouvoir pour apporter réconfort et appui à toutes les personnes qui sont mourantes et à celles qui leur sont chères, pour qu’aucune d’entre elles, pour des raisons de solitude, de vulnérabilité, de perte d’autonomie ou par peur de souffrir ou de ressentir de la douleur, sentent qu’elle n’a d’autre choix que d’avoir recours au suicide. La Conférence des évêques catholiques du Canada continuera de promouvoir les soins palliatifs et les soins à domicile, et d’encourager tous les fidèles à travailler à améliorer le mieux-être des personnes âgées, handicapées, malades et socialement isolées.
Mes frères évêques et moi exhortons les gouvernements et les cours à interpréter la décision d’aujourd’hui au sens le plus strict du terme, à résister aux pressions d’aller plus loin en approuvant de prétendus actes d’« homicide par compassion » et d’euthanasie. Nous faisons de nouveau appel aux gouvernements provinciaux et territoriaux pour qu’ils assurent des soins palliatifs de qualité dans toutes leurs juridictions. Nous implorons également les agences gouvernementales et professionnelles de mettre en place des politiques et des directives qui respectent la liberté de conscience de tous les travailleurs et administrateurs de la santé qui ne voudront pas et qui ne pourront pas accepter le suicide comme une solution médicale à la souffrance et à la douleur.
+ Paul-André Durocher
Archevêque de Gatineau
Président de la Conférence des évêques
catholiques du Canada
Le 6 février 2015
Renforcer la collaboration dans la protection des mineurs
Cité du Vatican, 5 février 2015 (VIS). Le 2 février, le Pape a écrit aux Présidents des Conférences épiscopales et aux Supérieurs des instituts de vie consacré et des sociétés de vie apostolique en vue de renforcer leur collaboration avec la Commission pontificale pour la protection des mineurs (créée en mars dernier). Après avoir annoncé sa création dès décembre 2013 « dans le but d’offrir des propositions et des initiatives visant à améliorer les règles et procédures pour la protection de tous les enfants et les adultes vulnérables, » il rappelle avoir appelé des personnalités hautement qualifiés à y œuvrer et il a reconnues pour leurs efforts en la matière. En juillet 2014 ensuite, poursuit-il, « j’ai rencontré des victimes d’abus sexuels commis par des prêtres, ce qui m’a permis de mieux percevoir l’intensité de leurs souffrances et la force de leur foi. Cela a confirmé ma conviction que nous devons continuer à tout faire pour éradiquer au sein de l’Eglise le fléau de la violence faite aux enfants, et engager un parcours de réconciliation et de guérison pour ceux qui ont été maltraités.
Pour ces raisons, en décembre dernier, j’ai ajouté quelques nouveaux membres à la Commission pour mieux représenter les Eglises particulières de par le monde. Dans quelques jours, la Commission au complet se réunira à Rome pour la première fois. Elle sera un outil valable et efficace pour m’aider à promouvoir l’engagement de toute l’Eglise, à tous les niveaux: conférences épiscopales, diocèses, ordres religieux et instituts consacrés. Nous devons mettre en œuvre les actions nécessaires pour assurer la protection des enfants et des adultes vulnérables et donner des réponses de justice et de miséricorde. Les familles ont besoin de savoir que l’Eglise n’a pas ménagé ses efforts pour protéger leurs enfants et qui ont le droit de les confier en pleine confiance. Il ne doit plus être possible d’invoquer d’autres considérations, de quelque nature qu’ils soient, comme le désir d’éviter le scandale. Il ne doit pas y avoir de place dans la prêtrise pour ceux qui abusent de mineurs. Il convient de donner plein effet à la circulaire publiée par la Congrégation pour la doctrine de la foi, le 3 mai 2011, pour aider les Conférences épiscopales dans la préparation de lignes directrices pour le traitement des cas d’abus sexuels sur mineurs de la part de clercs. Il est important que les conférences adoptent un instrument pour l’examen périodique des normes, et la vérification de leur mise en œuvre. L’évêque diocésain et les supérieurs majeurs ont la responsabilité de veiller à ce que, dans les paroisses et les autres institutions de l’Eglise, soit garantie la sécurité des enfants et des adultes vulnérables. Il est du devoir de l’Eglise d’exprimer la compassion de Jésus à ceux qui ont subi des sévices sexuels, ainsi qu’à leurs familles. Diocèses et instituts religieux sont invités à se doter de programmes pastoraux intégrant services psychologiques et spirituels. Les pasteurs et les supérieurs des communautés religieuses doivent être disponibles à rencontrer les victimes et leurs proches. Ces rencontres seront d’excellentes occasions pour écouter et demander pardon à ceux qui ont tant souffert. [Read more…]
Audience générale du mercredi 4 février 2015
Le portrait d’un père sage et mature par le Pape François
Le Pape François a continué sa catéchèse autour de la figure du père, entamée la semaine dernière, lors de l’audience générale ce mercredi matin dans la salle Paul VI au Vatican. Le Pape est parti d’une phrase du Livre des Proverbes, qui illustre parfaitement selon lui « la valeur du rôle d’un père » et exprime la fierté et l’émotion d’un père qui se rend compte avoir transmis à son fils ce qui compte vraiment dans la vie : « Mon fils, si ton cœur est sage, le mien sera aussi comblé de joie. J’exulterai en mon for intérieur, quand tes lèvres diront des paroles droites » (Pr 23,15-16).
Pour le Pape, la plus belle transmission paternelle est la bonne « attitude pour écouter et agir, parler et juger avec sagesse et droiture ». Se mettant à la place d’un père parlant à son fils, François a poursuivi ainsi sa catéchèse : « Je t’ai fait ressentir un sentiment profond et en même temps discret, que peut-être tu n’as pas reconnu pleinement quand tu étais jeune et incertain. Je t’ai donné un témoignage de rigueur et de fermeté que peut-être tu n’as pas compris, quand tu voulais seulement de la complicité et de la protection. J’ai dû moi-même, en premier lieu, me mettre à l’épreuve de la sagesse du cœur, et être vigilant sur les excès des sentiments et du ressentiment, pour porter le poids des inévitables incompréhensions et trouver les paroles justes pour me faire comprendre. Maintenant, quand je vois que tu essaies d’être comme ça avec tes enfants, et avec tout le monde, ça m’émeut. Je suis fier d’être ton père ». C’est ainsi que devrait parler un père sage et mature selon le Pape.
Un bon père sait attendre et pardonner
Pour parvenir à cette sagesse, un père doit avant tout être présent dans la famille pour François, il doit être « proche de sa femme, pour tout partager, les joies et les peines, la souffrance et l’espérance ». Proche de ses enfants également, « attentif à leur croissance et à ce qu’ils vivent, avec douceur et fermeté. Un bon père sait attendre et sait pardonner, a poursuivi François. Sans pour autant être faible ou sentimental, il doit savoir corriger sans humilier, protéger sans écraser. Les pères doivent être patients, a conseillé le Saint-Père. Tant de fois, il n’y a rien d’autre à faire qu’attendre, prier et attendre avec patience, douceur, magnanimité, miséricorde ». [Read more…]
Oscar Romero, bienheureux défenseur des pauvres et de la justice
Cité du Vatican, le 4 février 2015 (VIS). Ce midi près la Salle de Presse, Mgr.Vincenzo Paglia, Président du Conseil pontifical pour la famille et postulateur de cette cause de béatification, a évoqué la vie, l’oeuvre et le martyre de Oscar Arnulfo Romero y Galdámez, l ‘Archevêque de San Salvador assassiné en 1980, dont le Pape à reconnu hier qu’il est mort en haine de la foi. A pris part à la conférence de presse M. Roberto Morozzo della Rocca, auteur d’une biographie du futur saint. Voici la synthèse de l’intervention de Mgr. Paglia:
C’est un don extraordinaire pour toute l’Eglise en ce début de millénaire que de voir sanctifié un pasteur ayant offert sa vie pour son peuple. Il est un exemple pour tous les chrétiens, comme en témoigne l’Eglise anglicane qui a placé sa statue sur la façade de la cathédrale de Westminster aux côtés de celles du Pasteur Martin Luther King et du Pasteur Dietrich Bonhoeffer. Il est aussi un symbole pour la société tout entière qui voit en lui un champion des pauvres et de la paix. Notre gratitude doit également aler à Benoît XVI, qui a suivi l’affaire depuis le début et qui, le 20 décembre 2012 a décidé de débloquer la procédure canonique. Le travail de la Congrégation pour les causes des saints…a été attentif et précis. A l’unanimité de la commission des cardinaux et de la commission des théologiens, le martyre a été confirmée comme subi en haine de la foi. Le martyre de Mgr. Romero a donné espoir et force aux nombreuses familles salvadoriennes qui avaient perdu des parents et des amis durant la guerre civile. Son souvenir est devenu immédiatement celui des autres victimes, moins connues. Après un long processus qui a connu beaucoup de difficultés et même des oppositions à propos de la pensée et de l’action pastorale du prélat. Enfin a été résolu le climat conflictuel qui s’était créé autour de sa figure. Désormais, Mgr.Romero devient comme le premier d’une longue liste de nouveaux martyrs contemporains. Le 24 mars, jour de sa mort, sera pour la Conférence épiscopale italienne une Journée de prière pour les missionnaires martyrs. Les Nations-Unies ont pour leur part proclamé la Journée internationale pour le droit à la vérité en rapport aux graves violations des droits humains fondamentaux et de la dignité des victimes. Le monde a beaucoup changé depuis ce lointain 1980, mais le pasteur d’un petit pays d’Amérique centrale, continue de parler avec force. Et il est significatif que sa béatification ait lieu alors que la chaire de Pierre est, pour la première fois dans l’histoire, occupée par un latino-américain qui veut une Eglise pauvre pour les pauvres. C’est là une coïncidence providentielle. [Read more…]