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Un grand Canadien qui nous montre que la foi peut déplacer des montagnes

Le Premier ministre Stephen Harper a fait aujourd’hui la déclaration suivante lors de la réception en honneur de la canonisation de Saint Frère André de Montréal :
Cardinal Turcotte, Archevêque de Montréal, Père Grou, recteur de l’Oratoire Saint-Joseph, Monsieur Duchesne, lieutenant-gouverneur du Québec, Monsieur le premier ministre Charest, Monsieur le maire Tremblay, Monsieur Circé, des Caisses Desjardins, Monsieur Savoie, des Chevaliers de Colomb, Mesdames et Messieurs,
Je tiens tout d’abord à vous remercier, Votre Éminence, de m’avoir invité à prendre part à cette grande célébration aujourd’hui. J’ai été vraiment impressionné par votre messe. Plus de cinquante mille personnes rassemblées en l’honneur de Saint Frère André de Montréal, y compris des milliers de jeunes présents… De quoi faire rougir de jalousie bien des groupes rock…
Saint Frère André Bessette serait sans doute un peu mal à l’aise de voir toute l’attention qu’on lui porte. Mais il la mérite amplement. Ce grand rassemblement eucharistique montre bien l’attachement des Canadiens, ici au Québec, et partout au pays, à cet homme – un homme à la Foi inébranlable, qui a consacré sa vie aux gens malades éprouvés et démunis.
Saint Frère André de Montréal est révéré non seulement dans tout notre pays, mais partout dans le monde. Des pèlerins parcourent des milliers de kilomètres pour visiter ce que beaucoup considèrent comme l’une de ses plus grandes réalisations : le magnifique Oratoire Saint-Joseph, où je me suis rendu ce matin.
La longue construction de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, l’un des sites les plus visités au Canada, symbolise la dévotion de Saint Frère André à Saint-Joseph, et témoigne de sa grande détermination. J’ai noté que lorsqu’il était jeune, il avait dû quitter les siens pour aller gagner sa vie en Nouvelle-Angleterre. Mais le destin a bien fait les choses. Après la naissance de la Confédération, en dix-huit cent soixante-sept, il a choisi de revenir chez lui, au Canada, au Québec, et ici à Montréal. Et c’est à ce moment qu’il a décidé de consacrer toute sa vie à Dieu. Ce retour dans sa province natale marque le début d’un long chapitre de sa vie, dorénavant à jamais inscrit dans l’histoire de l’Église catholique romaine.
Fort de sa foi simple selon laquelle la puissance de Dieu peut faire infiniment plus que ce que les hommes et les femmes demandent ou imaginent, le Saint Frère André est devenu une figure exemplaire.
Le Saint Frère André est devenu orphelin à l’âge de douze ans. Il avait une santé fragile. Savait à peine lire et écrire. Mais grâce à sa Foi en Dieu il a réussi à accomplir de grandes choses. Pour plusieurs, sa vie témoigne que par la Foi on peut transporter les montagnes. Pour d’autres, il est une source d’inspiration profonde. Et pour chacun d’entre nous, il est un grand homme, un grand Québécois, un grand Canadien.
Merci!

[NDLR: Nous publions la déclaration du Premier ministre Stephen Harper faite lors de la réception en honneur de la canonisation de Saint Frère André de Montréal. La réception avait lieu dans la tour du Stade Olympique. Plus tôt dans la journée, le Premier ministre s’était rendu à l’Oratoire Saint-Joseph pour une brève visite.]

20101030_PM-SubpageMonsieur le Cardinal Turcotte, Archevêque de Montréal, Père Grou, recteur de l’Oratoire Saint-Joseph, Monsieur Duchesne, lieutenant-gouverneur du Québec, Monsieur le premier ministre Charest, Monsieur le maire Tremblay, Monsieur Circé, des Caisses Desjardins, Monsieur Savoie, des Chevaliers de Colomb, Mesdames et Messieurs,

Je tiens tout d’abord à vous remercier, Votre Éminence, de m’avoir invité à prendre part à cette grande célébration aujourd’hui. J’ai été vraiment impressionné par votre messe. Plus de cinquante mille personnes rassemblées en l’honneur de Saint Frère André de Montréal, y compris des milliers de jeunes présents… De quoi faire rougir de jalousie bien des groupes rock…

Saint Frère André Bessette serait sans doute un peu mal à l’aise de voir toute l’attention qu’on lui porte. Mais il la mérite amplement. Ce grand rassemblement eucharistique montre bien l’attachement des Canadiens, ici au Québec, et partout au pays, à cet homme – un homme à la Foi inébranlable, qui a consacré sa vie aux gens malades éprouvés et démunis.

Saint Frère André de Montréal est révéré non seulement dans tout notre pays, mais partout dans le monde. Des pèlerins parcourent des milliers de kilomètres pour visiter ce que beaucoup considèrent comme l’une de ses plus grandes réalisations : le magnifique Oratoire Saint-Joseph, où je me suis rendu ce matin.

La longue construction de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, l’un des sites les plus visités au Canada, symbolise la dévotion de Saint Frère André à Saint-Joseph, et témoigne de sa grande détermination. J’ai noté que lorsqu’il était jeune, il avait dû quitter les siens pour aller gagner sa vie en Nouvelle-Angleterre. Mais le destin a bien fait les choses. Après la naissance de la Confédération, en dix-huit cent soixante-sept, il a choisi de revenir chez lui, au Canada, au Québec, et ici à Montréal. Et c’est à ce moment qu’il a décidé de consacrer toute sa vie à Dieu. Ce retour dans sa province natale marque le début d’un long chapitre de sa vie, dorénavant à jamais inscrit dans l’histoire de l’Église catholique romaine.

Fort de sa foi simple selon laquelle la puissance de Dieu peut faire infiniment plus que ce que les hommes et les femmes demandent ou imaginent, le Saint Frère André est devenu une figure exemplaire.

Le Saint Frère André est devenu orphelin à l’âge de douze ans. Il avait une santé fragile. Savait à peine lire et écrire. Mais grâce à sa Foi en Dieu il a réussi à accomplir de grandes choses. Pour plusieurs, sa vie témoigne que par la Foi on peut transporter les montagnes. Pour d’autres, il est une source d’inspiration profonde. Et pour chacun d’entre nous, il est un grand homme, un grand Québécois, un grand Canadien.

Merci!

Un moment historique pour tout un pays

[NDLR: Nous publions le mot de bienvenue du Ministre des Affaires étrangères du Canada, M. Lawrence Cannon, prononcé lors de la réception du gouvernement du Canada pour la canonisation du frère André. Cette réception avait lieu le 17 octobre à la Résidence de l’Ambassadeur du Canada près le Saint-Siège, à Rome.]

LawrenceCannon_highResMessieurs les Cardinaux,
Excellences,
Révérends Pères, Frères et Sœurs,
Mesdames et messieurs,

Au nom du Premier Ministre, c’est un honneur pour moi de diriger la délégation qui représente le Canada à la canonisation du Frère André Bessette, connu de tous comme le Frère André.

Je suis entouré du président du Sénat, de sénatrices et députés, du lieutenant-gouverneur, de la ministre des Relations internationales et une membre de l’Assemblée nationale du Québec, de même que du Maire de Montréal et de membres d’associations civiles.

Ceci témoigne de l’importance que revêt cet événement non seulement pour l’église catholique mais aussi pour le pays tout entier.

Je suis donc heureux que cet événement historique dans nos relations entre le Canada et le Saint-Siège nous donne l’occasion de nous réjouir ensemble, en la présence de représentants de la Curie, de l’épiscopat canadien, de Canadiens associés au Saint-Siège, les diverses familles religieuses et des représentants de divers pays.

I wish to acknowledge the Holy Cross family worldwide, represented here by Superior General Father Richard Warner and numerous CSC bishops from many countries, in particular the U.S., Bangladesh, India and Haiti, where the CSC has been tirelessly working on reconstruction after the terrible earthquake.

This is a historic moment for Canada. We are here to celebrate the life of a personality who in his time gathered an enormous following.

He did so although he had few of the outward attributes that many today associate with leadership. He impressed because he had an absolute confidence in God from whom he took his strength. He was practically illiterate but his service to others spoke very loudly.

Le Frère André est le premier homme né au Canada à devenir saint. Il a vécu une grande partie de sa longue vie à Montréal. Cela me fait donc plaisir de saluer chaleureusement le Cardinal Jean-Claude Turcotte, Archevêque de Montréal.

Éminence, je sais que vous préparez une manifestation très spéciale dans quelques jours à Montréal et je souhaite que nous nous retrouvions en très grand nombre au Stade Olympique pour célébrer au pays Saint Frère André.

Je vous remercie.

Sur le Web – Quelques trouvailles

par François Gloutnay, chroniqueur Web et rédacteur du blogue de l’ACPC


– Les archives de Radio-Canada mettent en ligne un film de sept minutes montrant la foule à l’Oratoire la veille des funérailles du frère André. Pour voir ces images, on suit ce lien.


– L’encyclopédie collaborative Wikipédia a modifié son texte sur le frère André. La canonisation du 17 octobre y est dorénavant inscrite.
3-album
– La boutique de L’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal a mis en ligne les couvertures des différents livres et DVD qui s’intéressent à la vie et à l’oeuvre du frère André. Il y a le tout récent Album officiel de la canonisation de frère André et la biographie Le frère André, écrite par le journaliste Jean-Guy Dubuc en 1996. On vient aussi de rééditer la biographie rédigée par Françoise Deroy-Pineau. Lorsque ce livre fut publié pour la première fois, son titre était L’étrange destin d’Alfred Bessette dit frère André. En 2010, le livre s’intitule: Frère André : un saint parmi nous.

48 000 raisons de rendre grâce

Par Sabrina Di Matteo, rédactrice en chef de Haute Fidélité

MONTRÉAL – Le Stade olympique accueillait en ce samedi 30 octobre un grand événement religieux de son histoire. Plus de 48 000 personnes de tous âges et de toutes provenances ont envahi les estrades pour la messe d’action de grâces en l’honneur du frère André – « saint André Bessette » depuis sa canonisation le 17 octobre dernier, à Rome, par le pape Benoît XVI.

(g. à d) Gérard Loiselle, Daniel Thauvette et Henri-Paul Ferdais, de la paroisse La Nativité à Cornwall (Photo : DI MATTEO)

(g. à d.) Gérard Loiselle, Daniel Thauvette et Henri-Paul Ferdais, de la paroisse La Nativité à Cornwall (Photo : DI MATTEO)

Le Stade n’avait pas accueilli un rassemblement catholique d’une telle envergure depuis 1984, lors de la visite du pape Jean-Paul II. Deux ans auparavant, en 1982, c’est aussi un hommage au frère André qui avait empli le Stade, pour une messe suite à sa béatification.

En ce 30 octobre, à deux jours de la fête de la Toussaint, cette célébration permet de rendre grâce pour l’entrée du premier homme né au Québec  dans le calendrier des saints, d’où « saint frère André »  – tel qu’il est désigné au Canada – est fixée au 6 janvier, anniversaire de son décès et de son retour auprès de Dieu.

Parmi la foule qui entrait au Stade, une cinquantaine de pèlerins de la paroisse La Nativité, à Cornwall, dont Henri-Paul Ferdais et Daniel Thauvette, qui avaient chacun leur histoire du frère André. Monsieur Ferdais souhaitait remercier le frère André pour son intercession dans la guérison de son père. « Mon père était venu voir le frère André, parce qu’il souffrait d’évanouissements jusqu’à 16 fois par jour. Le frère André lui avait dit qu’il souffrirait pendant la nuit et qu’il serait guéri le lendemain. » C’est bien ce qui est arrivé, affirme M. Ferdais.

La famille Benoît (Photo : DI MATTEO)

La famille Benoît (Photo : DI MATTEO)

Daniel Thauvette a pour sa part bénéficié du soutien du frère André dans sa prière, pendant les semaines de convalescence suivant son opération pour le cancer du pancréas, en 2008. « Chaque jour, je devais marcher un peu, m’avait recommandé mon médecin. Je me levais et j’allais jusqu’au bout du couloir. Par la fenêtre, je voyais l’Oratoire Saint-Joseph et je pensais au frère André dans ma prière, » a dit monsieur Thauvette.

La famille Benoît, Haïtiens immigrés à Montréal il y a 30 ans, sont venus rendre hommage au frère André. Ils se sentent spécialement liés à lui puisqu’ils fréquentent l’Oratoire régulièrement. « Le frère André est une fierté pour tous les Québécois, qu’ils soient nés ici ou ailleurs, » selon M. Benoît. Son fils de 29 ans a renchérit : « Je pense que le frère André est un modèle à suivre pour les jeunes. Si on se donne la peine d’en apprendre un peu à son sujet, ses valeurs de sagesse, de bonté et de partage vont nous inspirer. »

Maryline et ses enfants

À gauche, Jolie-Ann et Jordan, avec Maryline et Elliot (Photo : DI MATTEO)

Même les tout-petits étaient au rendez-vous! Jordan, âgé d’un an, était avec sa mère Jolie-Ann, ainsi que son amie Maryline et ses trois enfants, dont Elliot, quatre ans. Maryline trouvait important d’amener ses trois enfants à la célébration : « On va à l’Oratoire en famille et à la messe le dimanche. Pourquoi pas au Stade? C’est une messe historique. »

Le Stade olympique a ainsi fait place à plus de 48 000 personnes qui avaient chacune, au fond du cœur, une raison de rendre grâce pour le « saint frère André », un homme de chez nous au cœur toujours vivant.

« C’est un très grand saint qui vient d’être canonisé. » – Homélie du cardinal Jean-Claude Turcotte au Stade olympique

[NDLR: Nous publions l’homélie du cardinal Jean-Claude Turcotte prononcée lors de la célébration d’action de grâce pour Saint André Bessette. La messe avait lieu le 30 octobre au Stade olympique à Montréal où étaient rassemblées plus de 50 000 personnes. Des millions d’autres ont suivi l’événement à la télé et via internet.]

Homélie de M. le cardinal Jean-Claude Turcotte

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Lectures :   1 Pierre 4, 7b-11; Matthieu 11, 25-3

Chères amies,

Chers amis,

Le frère André a vécu à une époque bien différente de la nôtre. Mort en 1937, il n’a rien connu ni rien prévu des profondes transformations survenues dans notre société et notre Église depuis les années 1960. À divers égards, sa façon de penser, sa manière de se comporter, ses propos, les expressions de sa foi chrétienne et de sa piété diffèrent des nôtres. Il est d’une autre époque, peut-on dire.

Il vient pourtant d’être reconnu officiellement comme un saint; et l’Église ne canonise jamais quelqu’un uniquement pour ce qu’il a été et a vécu autrefois, elle le canonise aussi pour ce qu’il a à dire et à montrer aux hommes et aux femmes d’aujourd’hui. Qu’a donc à nous dire? Qu’a donc à nous montrer le frère André qui, en son temps, fut reconnu comme un grand thaumaturge et eut l’audace d’entreprendre la construction, sur le Mont-Royal, de ce qui est devenu le plus grand oratoire dédié à saint Joseph? Il a d’abord à nous dire et à nous montrer qu’une vie est belle et féconde quand elle est mise à l’écoute et au service des autres.

Le frère André a été un homme d’écoute et de compassion. Il a laissé tous les malheureux –  riches ou pauvres  –  s’approcher de lui. Très souvent, il est allé vers ceux qui ne pouvaient pas venir vers lui. Presque chaque jour, à son bureau, durant des heures et des heures, il tendait l’oreille. Il se rendait attentif aux personnes qui lui confiaient leurs malheurs, leurs souffrances, leurs maladies, leurs déboires, leurs échecs, leur mal de vivre… Après avoir écouté, il réconfortait. Il invitait au courage et à l’espérance. Il exhortait à avoir confiance en Dieu. Il priait beaucoup pour ceux et celles qui s’adressait à lui. Il priait Dieu. Il priait Marie. Avec ferveur, il priait saint Joseph. Souvent, il priait devant le Christ en croix.

Un de ses amis, monsieur Joseph Pichette a dit de lui: «Avant de partir pour visiter les malades, il nous amenait prier avec lui à la chapelle, et il priait assez longtemps. Durant les visites aux malades, il lui arrivait de nous demander de temps en temps de le conduire à l’église où il priait quelquefois pendant une heure et plus.»[1]

Nous venons d’entendre quelques lignes de la première épître de l’apôtre Pierre. «Avant tout, ayez entre vous une charité intense […] Ce que chacun de vous a reçu comme don de la grâce, mettez-le au service des autres.»[2].  Le frère André a vécu cela d’une manière éminente. Sa vie est une invitation à devenir à notre tour des êtres d’écoute, de compassion, de service, et de prière. Que d’hommes et de femmes, que de personnes âgées et de jeunes, que d’adolescentes et d’adolescents seraient plus heureux et auraient plus d’étincelles dans les yeux, s’ils rencontraient quelqu’un qui prendrait le temps de les écouter et de les aimer!

Ce que le frère André a aussi à nous dire et à nous montrer, c’est qu’une vie mérite d’être vécue en compagnie de Dieu. Le frère André avait en Dieu une foi vive. Pas une foi intellectuelle. Pas une foi compliquée. Pas une foi apprise dans les livres. Une foi reçue sur les genoux de sa mère. Une foi éclairée par de longs temps de prière et de méditation. Une foi qui baignait dans l’amour.  S’il y a une chose dont le frère était assuré, c’était de l’amour de Dieu. Il se plaisait à dire: «Comme le bon Dieu est bon!  Comme  il s’occupe de nous!»[3]. Il aimait aussi à dire: «Le bon Dieu nous aime tant, infiniment, il veut qu’on l’aime.»[4]

Le frère André n’a jamais douté de l’amour que Dieu avait pour lui. Les souffrances qu’il a dû supporter – et elles furent nombreuses – ne lui ont jamais donné à penser que Dieu s’était éloigné ou désintéressé de lui. Le frère André a prononcé à ce sujet des mots tout simples, mais étonnants et lumineux.  Il a dit: «Ceux qui souffrent ont quelque chose à offrir au bon Dieu.»[5] Il a dit: «Ne demandez pas à vous faire enlever les épreuves, demandez plutôt à Dieu la grâce de les bien supporter.»[6] Il a dit: «Mettez-vous entre les mains du bon Dieu; il n’abandonne personne dans les adversités.»[7] Nous vivons à une époque où il est tentant de penser que l’on peut vivre en se passant de Dieu. Le frère André nous rappelle que ce qui donne goût à la vie et la rend féconde, c’est de la vivre avec Dieu, dans son intimité et dans son amour.

Le frère André était convaincu que Dieu pouvait se servir de lui pour accomplir des choses admirables. Durant des dizaines d’années, les gens sont venus vers lui en reconnaissant en lui un puissant thaumaturge.  Ça ne lui a jamais enflé la tête. À ce sujet, il répétait souvent: «Le monde est-il bête de penser que le frère André fait des miracles. Le bon Dieu fait les miracles. Saint Joseph les obtient.»[8] Et, à la manière de saint Paul, il disait, en pensant à Dieu: «L’artiste, c’est avec les plus petits pinceaux qu’il fait les plus beaux tableaux.»[9]

Ce n’est pas un petit saint qui vient d’être canonisé,  mais un grand,  un très grand. Ce très grand saint – le frère André – est de chez nous.  Parmi nos parents et nos grands-parents, ou parmi les amis de nos parents et de nos grands-parents, plusieurs l’ont connu. Il a vécu tout près de nous sur le Mont-Royal et il a dit: «Quand je serai mort, je vais être rendu au Ciel, je vais être bien plus près du bon Dieu que je ne le suis actuellement, j’aurai beaucoup plus de pouvoir pour vous aider.»[10]

Frère André… saint frère André,  nous t’en prions, tiens ta promesse. Prie pour nous: prie pour que nous soyons des femmes et des hommes d’écoute et de compassion, des femmes et des hommes qui aiment Dieu d’un grand amour parce qu’ils se savent beaucoup aimés de lui, des femmes et des hommes qui, devenus «disciples» de Jésus, deviennent «doux et humble[s] de cœur» comme lui et trouvent en  lui «le repos».[11] [Read more…]

S+L en direct du Stade olympique le 30 octobre

SEL + LUMIÈRE PRÉSENTE LA CÉLÉBRATION EN L’HONNEUR DE SAINT FRÈRE ANDRÉ
EN DIRECT DU STADE OLYMPIQUE
Montréal (28 octobre 2010) – La Fondation catholique Sel et Lumière média, le réseau catholique du Canada, célèbre avec fierté l’un des héros de l’Église d’ici, Saint André Bessette, canonisé par Benoît XVI le 17 octobre dernier. Ce samedi 30 octobre, Sel + Lumière diffusera la célébration d’action de grâce en l’honneur de saint frère André en direct du Stade Olympique à Montréal. Sébastien Lacroix assurera le commentaire de la messe en français avec le père Thomas Rosica, csb, directeur de la Fondation catholique Sel et Lumière média. Une émission spéciale précédera la messe dès 13h30.

La célébration sera présentée en rediffusion dimanche à 15h30 et lundi à 19h35. 

Pour permettre aux gens de suivre en direct la célébration, revoir les événements la canonisation et découvrir le frère André, on peut visiter le microsite lancé par Sel + Lumière : seletlumieretv.org/frereandre. 

Blogue officiel 

En collaboration avec l’Oratoire Saint-Joseph, le diocèse de Montréal et ECDQ.tv, Sel + Lumière propose depuis le 15 octobre un blogue entièrement consacré aux événements entourant la canonisation du frère André. Ce blogue sera constamment mis à jour tout au long du weekend. 

Pour accéder au blogue:
seletlumieretv.org/blogue/frereandre (français)
saltandlighttv.org/blog/brotherandre (anglais)

montreal-tower-olympic-park_1Montréal (28 octobre 2010) – La Fondation catholique Sel et Lumière média, le réseau catholique du Canada, célèbre avec fierté l’un des héros de l’Église d’ici, Saint André Bessette, canonisé par Benoît XVI le 17 octobre dernier. Ce samedi 30 octobre, Sel + Lumière diffusera la célébration d’action de grâce en l’honneur de saint frère André en direct du Stade Olympique à Montréal. Sébastien Lacroix assurera le commentaire de la messe en français avec le père Thomas Rosica, csb, directeur de la Fondation catholique Sel et Lumière média. Une émission spéciale précédera la messe dès 13h30.

La célébration sera présentée en rediffusion dimanche à 15h30 et lundi 19h35.

Pour permettre aux gens de suivre en direct la célébration, revoir les événements la canonisation et découvrir le frère André, on peut visiter le microsite lancé par Sel + Lumière : seletlumieretv.org/frereandre.

Blogue officiel

En collaboration avec l’Oratoire Saint-Joseph, le diocèse de Montréal et ECDQ.tv, Sel + Lumière propose depuis le 15 octobre un blogue entièrement consacré aux événements entourant la canonisation du frère André. Ce blogue sera constamment mis à jour tout au long du weekend. Le blogue est disponible en français et en anglais.

Un prêtre de Montréal guide des pèlerins à Rome

par Mgr André Tiphane, P.H., vicaire épiscopal de la Région Est de l’archidiocèse de Montréal

[NDLR: Mgr André Tiphane accompagne un groupe de pèlerins à Rome, du 15 au 22 octobre. Il nous livre ici ses impressions personnelles et ses coups de cœur au fil des moments forts de son séjour.]

ROME – Samedi, le 16 octobre à 16h00, nous sommes plus de 1 000 pèlerins dans l’église Sant’Andrea della Valle pour la vigile de prière. Nous constatons que la canonisation a fait bouger du monde! Les pèlerins rassemblés se préparent intérieurement à la canonisation du lendemain, par un temps de prière qui leur permet de se recentrer, après la fatigue du voyage, le décalage horaire ou les nombreuses préoccupations du pèlerinage qui les tiraillent extérieurement.

J’ai un coup de cœur pour ce passage d’une prière au frère André, lue à la vigile : « Béni sois-tu, car dans les humbles travaux, partout où tu poses le pied, Dieu est avec toi. Garde-moi dans ce lien afin que personne ne m’arrache à sa main. » Je prie chaque jour pour que jamais ce lien ne se brise!

Une célébration de canonisation impressionnante

17octobre_Tiphane_fouleDimanche matin, 17 octobre, les pèlerins commencent à affluer vers la place Saint-Pierre, dès 8h00. Les meilleurs sièges sont courus, les préparatifs observés, la foule fébrile, jusqu’à ce que ce qu’il soit enfin le temps de faire silence, afin que « Quelqu’un » nous parle. Réussirons-nous à être silencieux, en ce moment attendu depuis des semaines, des mois, des années ? Surprise! L’assemblée devient attentive. Elle prie. Elle écoute. Ces six personnes qui ont marqué la foi de millions de gens sont présentées au pape Benoit XVI, qui, agissant bien humblement au nom de toute l’Église, reconnaît la sainteté de ces témoins. Ainsi commence cette célébration qui a été vécue dans une relative sobriété, priante et joyeuse à la fois, où des centaines de québécois sont heureux de pouvoir enfin invoquer « saint frère André ».

Dieu semble tellement étonnant, si différent de nos idées préconçues – suffit de penser au témoin qu’est le frère André : rien de triomphant, rien d’érudit, rien de carriériste. À bien y réfléchir, après Jésus, Marie et tant d’autres, Dieu est fidèle à lui-même, tout simplement!

Mon coup de cœur de la canonisation : ma propre émotion, qui me prend par surprise, lorsque pour la première fois, le nom de « Alfred Bessette » résonne sur la grande place remplie de fidèles. Voilà un homme de chez nous, que plusieurs ont connu et dont on entend parler dans notre coin de pays… J’en suis saisi !

Jubilation et action de grâces

Lundi, le 18 octobre, lendemain de la canonisation, les pèlerins québécois se sont de nouveau retrouvés dans l’église de Sant’Andrea della Valle, pour une célébration d’action de grâces présidée par le cardinal Jean-Claude Turcotte.

L’esprit est à la fête! Dès les premiers moments de la célébration, nous pressentons que les gens sont contents de se retrouver comme « en famille », même si la foule rassemblée compte probablement plus de 1 500 personnes… La joie s’exprime librement au début de l’homélie, alors qu’éclate spontanément une ovation soutenue à la première mention du frère André. Mgr Turcotte préside à une atmosphère de simplicité, d’unité et de fierté.

Un coup de cœur, cette fois? Je réalise soudainement que le climat qui règne en cette action de grâce détone par rapport au climat de « décroissance » que nous ressentons habituellement. Je me dis que l’Église de demain sera très vivante parce qu’elle sera à la mesure de ces fidèles moins nombreux, mais convaincus, qui se réuniront au nom de leur foi.

Une vie ancrée dans sa communauté, dans sa ville, dans sa nation

par Nathalie Dumas, rédactrice en chef de la revue L’Oratoire

La ministre Monique Gagnon Tremblay à Rome (Photo : DUMAS)

La ministre Monique Gagnon Tremblay à Rome (Photo : DUMAS)

ROME – « Le Québec a vécu hier l’émotion de la canonisation de l’un des siens, André Bessette. (…) Cet honneur, nous le recevons et nous l’apprécions. D’autant qu’il consacre une vie extraordinairement ancrée dans sa communauté, dans sa ville, dans sa nation », mentionnait la ministre Monique Gagnon Tremblay, lors de la réception offerte par le Gouvernement du Québec, le lundi 18 octobre, à l’Hôtel Columbus.

Dans cette allocution très sentie dont nous avons retenu quelques extraits, la ministre des relations internationales et ministre responsable de la francophonie a fait un survol de l’histoire du Québec à travers la vie de son nouveau saint.

Dans cette vie exemplaire, c’est une page de l’histoire d’un peuple que l’on lit. Sa misère, ses peurs, ses espoirs, sa foi, sa solidarité. Ses errements, parfois.(…) La ferveur dont il (frère André) est l’objet est née dans une société plus homogène qu’aujourd’hui, unie par le destin, par les valeurs et par la foi. Car la trajectoire du Québec s’est souvent confondue avec celle de L’Église.

Aujourd’hui ancrés dans une société laïque et plurielle, les québécois ressentent moins ce besoin de se distancer d’un passé religieux avec lequel ils ont eu, durant des années, un rapport difficile. Si ce Québec pluraliste ne reviendra pas à la société cléricale d’antan, il est en mesure de redécouvrir cette dimension de son histoire et de sa culture.

La religion de nos pères et de nos mères est un pan de notre héritage qui s’incarne dans un patrimoine bâti, dans une histoire et des références communes. Voilà pourquoi cette canonisation est, pour de nombreux québécois, quelles que soient leurs convictions, une occasion de célébration. Et, pourquoi pas, de recueillement », a conclu la ministre Gagnon Tremblay.

La déléguée du Québec à Rome, Madame Amalia Daniela Renosto, avait préalablement adressé un mot de bienvenue à ses invités: dignitaires civils et religieux, délégation de l’Oratoire Saint-Joseph, religieux et religieuses de Sainte-Croix, représentants des diocèses de Montréal et de Saint-Hyacinthe. L’allocution complète sera éventuellement disponible sur ce site.

Une célébration dont on se souviendra

par Nathalie Dumas, rédactrice en chef de la revue L’Oratoire

(Photo : DUMAS)

(Photo : DUMAS)

ROME – Les pèlerins du Québec s’étaient levés tot hier matin, 17 octobre, pour se rendre à la cité du Vatican, afin d’assister au Rite de la canonisation du frère André. Mais les pèlerins Espagnols, Italiens, Polonais et Australiens ont fait encore plus vite puisqu’ils ont réussi à remplir les deux premières sections de sièges installés devant la basilique Saint-Pierre.

Des délégations nombreuses sont venues saluer les nouveaux élus: Stanislaw Soltys, Candida Maria de Jesus, Mary MacKillop, Giulia Salzano et Battista Camilla Da Varano. Les Australiens qui accueillaient leur première sainte, étaient probablement les plus démonstratifs de leur joie et de leur fierté.

A défaut d’être moins colorés qu’un groupe d’Italiens portant des casquettes jaunes, les Québécois voyageant avec l’Oratoire Saint-Joseph et l’agence Spiritours étaient bien reconnaissables avec leur foulard blanc arborant la figure du frère André.


Selon les données fournies par père Mario Lachapelle, c.s.c., vice-postulateur de la cause de canonisation du frère André et organisateur de l’événement à Rome, 5 300 personnes avaient confirmé leur présence pour célébrer saint André Bessette. De ce nombre, il y avait 1 500 pèlerins du Québec, des autres provinces du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l’Inde dont plusieurs religieux et religieuses de Sainte-Croix.

« Mais je pourrais certainement dire que ce nombre a doublé », a affirmé père Lachapelle, faisant allusion aux personnes qui se sont rendues à Rome sans etre inscrites dans un groupe. « Pour cet événement des six canonisations du dimanche 17 octobre, 40 000 personnes étaient attendues mais la foule comptait plus de 150 000 pèlerins! » rapporte-t-il au lendemain de la messe, visiblement encore étonné.


La célébration a suivi son rite à la lettre, commençant par une entrée de Benoît XVI en véhicule ouvert, précédée d’une centaine de prêtres, évêques et cardinaux, défilant en procession. Parmi eux, père Claude Grou, recteur de l’Oratoire et père Jean-Pierre Aumont, supérieur de la Province canadienne de la Congrégation de Sainte-Croix, portaient la chasuble dorée des grandes occasions. Le cardinal Jean-Claude Turcotte, archevêque du diocèse de Montréal, fermait la marche.


De cette longue célébration de deux heures, soulignons quelques moments forts : la demande de procéder à la canonisation adressée au Saint-Père faite par Mgr Angelo Amato, S.D.B., préfet de la Congrégation pour la cause des saints; la présentation d’une relique de chacun des nouveaux saints; la procession des offrandes ainsi que l’homélie en quatre langues. Bref, une cérémonie grandiose qui rassemblait sur un même parvis des parcours de sainteté à la fois différents et semblables.

Les fidèles qui avaient réussi à suivre la consigne de ne pas applaudir ni agiter de drapeaux tout au long de la célébration n’ont pu contenir leur joie. Les applaudissements et les cris ont jailli pour le plus grand bonheur de tous. Soixante-treize ans après la mort du frère André, décédé à Montréal, le 6 janvier 1937, à l’âge de 91ans, l’humble religieux est reçu en grandes pompes dans l’Église universelle. Voilà qui est maintenant fait: saint André Bessette est né.


Sur le Web: reportages

par François Gloutnay, rédacteur du blogue Nouvelles de l’ACPC

Les médias d’ici et d’ailleurs ont souligné la canonisation du frère André. Voici quelques extraits significatifs.
LACROIX
«Plus d’un millier de catholiques Québécois ont passé la nuit de samedi à dimanche à l’Oratoire Saint-Joseph de Montréal, pour vivre en direct la canonisation de son fondateur, Frère André, transmise depuis le Vatican sur un grand écran placé derrière l’autel», indique le journal français La Croix.

«Devenu orphelin en bas âge, le frère André à qui l’on prête des milliers de guérisons inexpliquées rejoint la famille des saints. Le fondateur de l’oratoire Saint-Joseph a été canonisé par le pape Benoît XVI à 10h43, heure de Rome», note TVA Nouvelles. Le titre de cette nouvelle: «Un orphelin dans la famille des saints».

«Alfred Bessette, mieux connu depuis des générations comme le miraculeux «frère André» et fondateur de l’oratoire Saint-Joseph de Montréal, est devenu dimanche le second saint d’origine québécoise», écrit le journal en ligne Rue Frontenac. L’article mentionne les réactions de quelques personnalités politiques à cet événement.

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