[NDLR: Nous publions la déclaration du Premier ministre Stephen Harper faite lors de la réception en honneur de la canonisation de Saint Frère André de Montréal. La réception avait lieu dans la tour du Stade Olympique. Plus tôt dans la journée, le Premier ministre s’était rendu à l’Oratoire Saint-Joseph pour une brève visite.]
Monsieur le Cardinal Turcotte, Archevêque de Montréal, Père Grou, recteur de l’Oratoire Saint-Joseph, Monsieur Duchesne, lieutenant-gouverneur du Québec, Monsieur le premier ministre Charest, Monsieur le maire Tremblay, Monsieur Circé, des Caisses Desjardins, Monsieur Savoie, des Chevaliers de Colomb, Mesdames et Messieurs,
Je tiens tout d’abord à vous remercier, Votre Éminence, de m’avoir invité à prendre part à cette grande célébration aujourd’hui. J’ai été vraiment impressionné par votre messe. Plus de cinquante mille personnes rassemblées en l’honneur de Saint Frère André de Montréal, y compris des milliers de jeunes présents… De quoi faire rougir de jalousie bien des groupes rock…
Saint Frère André Bessette serait sans doute un peu mal à l’aise de voir toute l’attention qu’on lui porte. Mais il la mérite amplement. Ce grand rassemblement eucharistique montre bien l’attachement des Canadiens, ici au Québec, et partout au pays, à cet homme – un homme à la Foi inébranlable, qui a consacré sa vie aux gens malades éprouvés et démunis.
Saint Frère André de Montréal est révéré non seulement dans tout notre pays, mais partout dans le monde. Des pèlerins parcourent des milliers de kilomètres pour visiter ce que beaucoup considèrent comme l’une de ses plus grandes réalisations : le magnifique Oratoire Saint-Joseph, où je me suis rendu ce matin.
La longue construction de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal, l’un des sites les plus visités au Canada, symbolise la dévotion de Saint Frère André à Saint-Joseph, et témoigne de sa grande détermination. J’ai noté que lorsqu’il était jeune, il avait dû quitter les siens pour aller gagner sa vie en Nouvelle-Angleterre. Mais le destin a bien fait les choses. Après la naissance de la Confédération, en dix-huit cent soixante-sept, il a choisi de revenir chez lui, au Canada, au Québec, et ici à Montréal. Et c’est à ce moment qu’il a décidé de consacrer toute sa vie à Dieu. Ce retour dans sa province natale marque le début d’un long chapitre de sa vie, dorénavant à jamais inscrit dans l’histoire de l’Église catholique romaine.
Fort de sa foi simple selon laquelle la puissance de Dieu peut faire infiniment plus que ce que les hommes et les femmes demandent ou imaginent, le Saint Frère André est devenu une figure exemplaire.
Le Saint Frère André est devenu orphelin à l’âge de douze ans. Il avait une santé fragile. Savait à peine lire et écrire. Mais grâce à sa Foi en Dieu il a réussi à accomplir de grandes choses. Pour plusieurs, sa vie témoigne que par la Foi on peut transporter les montagnes. Pour d’autres, il est une source d’inspiration profonde. Et pour chacun d’entre nous, il est un grand homme, un grand Québécois, un grand Canadien.
Merci!