Aimer Dieu et travailler pour Lui

« L’amour divin ressemble au feu qui ne se laisse pas enfermer, car il est impossible d’aimer Dieu et de ne pas travailler pour étendre son culte. »

Mary WardCette phrase peut résumer l’itinéraire hors du commun de Mary Ward qui vient d’être déclarée vénérable.  L’Église universelle se réjouit  et spécialement les religieuses de la congrégation de Jésus (CJ) et de l’Institut de la Bienheureuse Vierge Marie (IBVM), plus connues sous le nom des sœurs de Loretto dont elle est la fondatrice.

Elle est née en 1585 en Angleterre en pleine persécution des catholiques par la reine Élisabeth. Les prêtres étaient interdits d’exercer leur ministère. Elle vécut dans une famille catholique qui cachait des prêtres et a pris de gros risques pour continuer à pratiquer sa foi. En effet, si une famille cachait un prêtre, elle risquait la mort. Elle a donc dû, très jeune, être séparée de ses parents. De son nom de baptême, Jane, elle prit le prénom de Mary à sa confirmation,  pour être sous la protection de la Mère de Dieu qui ne lui a jamais fait défaut.

Elle est entrée chez  les Clarisses en 1606 en Wallonie. C’est là qu’elle entendit un appel à une vie religieuse non cloitrée pour « répandre la bonne nouvelle là où les prêtres ne pouvaient pas aller. »

Il y a 400 ans, en 1609, quittant clandestinement l’Angleterre avec quelques compagnes, elle partait fonder à St Omer en France, la plus ancienne communauté dispensée de clôture. Elles étaient alors connues sous le nom des Dames anglaises. [Read more…]

Le supérieur général des Rédemptoristes à S+L

Le père Michael BrehlCe mardi après-midi, Télévision Sel + Lumière recevait le nouveau supérieur général des Rédemptoristes, le père Michael Brehl. Élu le 4 novembre dernier lors du chapitre général de sa congrégation à Rome, le père Brehl est en pleine transition: supérieur de la province du Canada anglais jusqu’à ce jour, il prépare en ce moment ses valises pour la ville éternelle où il passera les 6 prochaines années.

Les Rédemptoristes comptent presque 5 500 membres à travers le monde, dont environ 175 au Canada.

Nous avons pu poser quelques questions au père Brehl. Originaire de Toronto, le nouveau supérieur général maîtrise très bien le français. L’entretien sera présenté à Zoom ce jeudi.

Avant de nous quitter, le père Brehl a pu célébrer la messe avec l’équipe de S+L. En la fête des saints martyrs du Vietnam, le supérieur des Rédemptoristes a évoqué la souffrance des chrétiens, en particulier des catholiques, de ce pays. La congrégation des Rédemptoristes est l’une des communautés religieuses les plus présentes au Vietnam. Le père Brehl rapportait le témoignage de ses confrères vietnamiens: les personnes laïques qui oeuvrent avec les frères et les pères courent plus de risques que les religieux eux-mêmes.

La fête de saint André Dung-Lac et ses compagnons est un rappel qu’aujourd’hui encore, des chrétiens sont maltraités, abusés, à cause de leur foi. En plus de les soutenir par nos prières, nous pouvons également leur venir en aide en appuyant ceux et celles qui sont auprès d’eux… comme les Rédemptos!

Une nouvelle saison pour l’Église

Cathédrale de Rimouski

Je m’attendais à de la neige et à un vent terrible, c’est plutôt le vent léger de la mer et un soleil qui nous réchauffe qui nous a accueilli à Rimouski, avant dernière étape du tournage d’une série sur la vie consacrée dont la diffusion est prévue pour l’automne 2010. Si Khôi, cadreur et directeur photo pour ce projet, et moi avons été témoins du passage de l’été à l’automne et bientôt à l’hiver, nous sommes aussi à même de constater le début d’une saison nouvelle pour l’Église qui est au Québec. Ce temps nouveau n’arrive pas par un grand vent comme un Concile ou une révolution tranquille. Pourtant, il est plein de vie…

Pendant presque deux mois, nous nous sommes promenés d’une communauté religieuse à une autre, petites et grandes, d’Ottawa à Rimouski, en passant par Montréal, Québec, Sherbrooke et Berthierville. Nous avons rencontré des religieux et religieuses de tous les âges, de tous les charismes et de toutes les cultures. Tous ont cela en commun : ils sont habités d’une même foi en Dieu qui a envoyé son Fils Jésus Christ, une même espérance en l’avenir et en l’humanité, un même amour de l’Église et du monde.

Après donc avoir passé presque deux mois à partager la vie de ces communautés, je rentrerai à Toronto, heureux de retrouver ‘mon couvent’, avec des dizaines d’entrevues à écouter, à trier et à méditer. Comment ne pas ainsi aimer son travail!

En cette fête de la Toussaint, je rends hommage à tous ces hommes et femmes de notre terre qui se sont consacrés à Dieu en embrassant le charisme d’une communauté ou d’une congrégation religieuse. Nous connaissons les Marguerite Bourgeois, Marguerite d’Youville, Catherine de Saint-Augustin et Jean de Brébeuf. Des milliers d’autres ont marché à leur suite et ont été des bâtisseurs, des serviteurs et des amis. Je prie spécialement pour eux aujourd’hui.

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Marché : le long de la promenade qui longe le centre-ville de Rimouski. L’air pur, une vue imprenable, la mer et un excellent café latte de la Brûlerie d’Ici, 91 Saint-Germain Ouest. Il ne faut toutefois pas se méprendre avec ‘l’autre centre-ville’, baptisé ‘Cité des achats’, avec ses Wal Mart, Future Shop, Bureau en Gros et même un Winners… Pourquoi gâcher ainsi le paysage d’une ville qui s’était embellie depuis quelques années? Ô marché, quand tu nous tiens…

Dégusté : de délicieuses crêpes au café-crêperie Le Crêpe Chignon. Lieu chaleureux, agrémenté d’œuvres d’art. La crêpe aux fruits de mer et sa béchamel méritent un essai. 140, avenue de la Cathédrale, Rimouski G5L 5H8.

Visité : à Montréal, le musée des Religieuses hospitalières de Saint-Joseph. Leur histoire est aussi celle de la fondation de Montréal. Jeanne Mance était vraiment la mère de Ville-Marie, et l’histoire aurait été tout autre n’eut été du discernement et de l’audace de La Dauversière et de cette femme incroyable que le Seigneur avait mise sur son chemin. À voir 201 avenue des Pins Ouest, Montréal. http://www.museedeshospitalieres.qc.ca

Photo: La cathédrale Saint-Germain de Rimouski, point de vue depuis le Centre culturel. Khôi Vu, Télévision Sel + Lumière.

Cette histoire qui s’écrit d’une communauté à l’autre…

Démarrer un projet qui nous tient à cœur est une joie. Le faire dans son pays d’origine est un privilège. C’est ce que j’ai pu faire cette semaine alors que nous avons débuté la production d’une série sur la vie consacrée qui nous mènera un peu partout au Québec et ailleurs. J’ai retrouvé ici des amis-ies de 18 à 88 ans. Hébergé dans la Famille Marie-Jeunesse, je ne peux que m’émerveiller des jeunes que je rencontre. Ils sont nombreux, mais surtout, ils sont heureux. Cette joie contagieuse en attire plusieurs qui cherchent un bonheur vrai, une famille spirituelle et une paix profonde.

Étant de passage à Sherbrooke donc, j’ai pu rendre visite à celles que je considère comme mes tantes depuis toujours, les Petites sœurs de la Sainte-Famille. J’ai pu leur présenter notre émission spéciale pour le 25e de la visite de JPII au Canada. Évoquer tant de beaux souvenirs avec elles nous a permis d’échanger sur l’avenir de leur communauté et le charisme de leur fondatrice, béatifié par Jean-Paul II à Montréal en 1984. L’une de ces religieuses me confiait que plus de 90 sœurs ont désormais entre 90 et 99 ans, ce qui représente un peu plus du quart de la communauté. Si elles connaissent une relève certaine en Amérique Latine, on peut dire sans se faire d’illusion qu’elles ne seront plus que quelques dizaines ici dans une vingtaine d’année. Elles en sont bien conscientes mais ne s’apitoient point sur leur sort, bien au contraire. Elles prennent soin de leurs malades et continuent de prier pour les prêtres, qui, vous serez d’accord, en ont bien besoin.

L’histoire continue ainsi de s’écrire. Après des femmes qui ont donné leur vie au service des prêtres et du Christ, c’est au tour de jeunes d’une communauté nouvelle de témoigner de la beauté et de la joie de vivre la foi simplement.

Réaliser une série d’émissions sur la vie consacrée vise à montrer diverses manières d’engager tout son être pour un Dieu qui est source de bonheur et pour un monde qui le cherche. Cette forme de vie peut sembler marginale pour plusieurs, mais elle demeure toujours une option valide et, j’oserais dire, vitale pour le monde. C’est pourquoi je confie ce projet à vos intentions.

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