Démarrer un projet qui nous tient à cœur est une joie. Le faire dans son pays d’origine est un privilège. C’est ce que j’ai pu faire cette semaine alors que nous avons débuté la production d’une série sur la vie consacrée qui nous mènera un peu partout au Québec et ailleurs. J’ai retrouvé ici des amis-ies de 18 à 88 ans. Hébergé dans la Famille Marie-Jeunesse, je ne peux que m’émerveiller des jeunes que je rencontre. Ils sont nombreux, mais surtout, ils sont heureux. Cette joie contagieuse en attire plusieurs qui cherchent un bonheur vrai, une famille spirituelle et une paix profonde.
Étant de passage à Sherbrooke donc, j’ai pu rendre visite à celles que je considère comme mes tantes depuis toujours, les Petites sœurs de la Sainte-Famille. J’ai pu leur présenter notre émission spéciale pour le 25e de la visite de JPII au Canada. Évoquer tant de beaux souvenirs avec elles nous a permis d’échanger sur l’avenir de leur communauté et le charisme de leur fondatrice, béatifié par Jean-Paul II à Montréal en 1984. L’une de ces religieuses me confiait que plus de 90 sœurs ont désormais entre 90 et 99 ans, ce qui représente un peu plus du quart de la communauté. Si elles connaissent une relève certaine en Amérique Latine, on peut dire sans se faire d’illusion qu’elles ne seront plus que quelques dizaines ici dans une vingtaine d’année. Elles en sont bien conscientes mais ne s’apitoient point sur leur sort, bien au contraire. Elles prennent soin de leurs malades et continuent de prier pour les prêtres, qui, vous serez d’accord, en ont bien besoin.
L’histoire continue ainsi de s’écrire. Après des femmes qui ont donné leur vie au service des prêtres et du Christ, c’est au tour de jeunes d’une communauté nouvelle de témoigner de la beauté et de la joie de vivre la foi simplement.
Réaliser une série d’émissions sur la vie consacrée vise à montrer diverses manières d’engager tout son être pour un Dieu qui est source de bonheur et pour un monde qui le cherche. Cette forme de vie peut sembler marginale pour plusieurs, mais elle demeure toujours une option valide et, j’oserais dire, vitale pour le monde. C’est pourquoi je confie ce projet à vos intentions.