Réflexion biblique pour le 4e dimanche du temps ordinaire B
Au début du récit de Marc à propos du Fils de Dieu, nous lisons le récit de vocation des premiers disciples (Marc 1, 16-20) et la confrontation avec le mal (Marc 1, 21-28). Ces appels, influencés par ceux, impérieux, des prophètes (Isaïe 6, 1-13; Jérémie 1, 14-19), sont des modèles d’attitude de disciple. Jésus n’est pas un prophète solitaire, mais un prophète qui appelle des compagnons à « être avec lui ». Il entre dans la vie de quatre personnes engagées dans leurs occupations ordinaires, il leur dit simplement : « Suis-moi », et immédiatement, elles laissent tout pour le suivre.
Le récit de Jésus dans la synagogue de Capharnaüm inaugure les premiers jours de son ministère, fait d’exorcismes et de guérisons. L’histoire reflète la pensée juive contemporaine qui soutenait que la venue du Royaume de Dieu marquerait la défaite du mal, personnifié dans un déploiement de démons et d’esprits impurs. La parole de Jésus est si puissante que les gens abandonnent leurs occupations et le suivent, et même les puissances démoniaques sont impuissantes devant sa parole. Jésus somme les gens de changer leur cœur, de jeter un nouveau regard sur leurs vies et de faire confiance à la bonne nouvelle. Ceci n’est pas seulement une histoire du passé, mais une histoire qui continue de parler puissamment et prophétiquement aux gens d’aujourd’hui.
En ce quatrième dimanche du temps ordinaire, la première lecture (Deutéronome 18, 15-20) et l’évangile (Marc 1, 21-28) soulève tous deux la question de l’autorité de ceux qui annonce la Parole de Dieu. Les prophètes authentiques enseignaient avec autorité parce que Dieu mettait ses propres mots dans leurs bouches. Dans la première lecture, Moïse dit au peuple que Dieu enverra un prophète issu de la lignée des Israélites. Dieu ordonne à tous d’écouter ce prophète, que nous reconnaissons comme étant Jésus. [Read more…]




Le récit du Fils prodigue dans l’évangile de ce dimanche est l’un de ces joyaux rares qui captive chaque auditeur, cette parabole symbolise les talents de Luc en tant que conteur, son habileté à peindre une scène avec tant d’éclat et de sensibilité dans les relations humaines que cela peut rejoindre l’expérience de chacun. La plupart d’entre nous avons joué chacun de ces rôles, à différents moments de nos vies: celui de parent aimant, apparemment trop indulgent, celui de jeune homme qui a fait ses expériences pour grandir, faible en immoralité et en orgueil, désespérément en manque de miséricorde; celui de fils aîné responsable et au dessus de tout reproche, qui est frustré par la générosité et la clémence en réponse à la faiblesse et aux péchés des autres. Il y a un peu de ces traits de tempérament en chacun de nous, l’unique et merveilleuse parabole de Fils prodigue visait les contemporains de Jésus, des bonnes gens, qui n’appréciaient guère son attitude fraternelle envers les collecteurs d’impôts et les gens de mauvaise réputation.