Un témoignage de foi poignant…

Je vous recommande fortement de lire le témoignage qu’Ingrid Betancourt a donné à l’hebdomadaire français le Pèlerin. Vous ne le saviez peut-être pas, (et les médias ne l’ont pas vraiment relayé) mais cette femme est pleine de reconnaissance face à Dieu, même après toutes ses années en captivité. Une foi à déplacer les montagnes. En voici un extrait:

Alors que j’étais en captivité, j’avais pris la résolution, lorsque le moment viendrait d’être libre, de remercier en premier le Seigneur. Pourquoi ? Parce que si je n’avais pas eu le Seigneur à mes côtés, je ne pense pas que j’aurais réussi à grandir dans la douleur. Etre otage vous place dans une situation de constante humiliation. Vous êtes victime de l’arbitraire complet, vous connaissez le plus vil de l’âme humaine.

Face à cela, il y a deux chemins. Soit on se laisse enlaidir, on devient aigre, hargneux, vindicatif, on laisse son cœur se remplir de rancune. Soit on choisit l’autre chemin, celui que Jésus nous a montré. Il nous demande : «Bénis ton ennemi». A chaque fois que je lisais la Bible, je sentais que ces mots s’adressaient à moi, comme s’Il était en face de moi, qu’Il savait ce qu’il fallait me dire. Et cela m’arrivait droit au cœur.

Vous pouvez lire l’entretien au complet sur le site du magazine Le Pèlerin.

Morgentaler et l’Ordre du Canada. Vaut-il la peine de se faire entendre ?

On pourrait être cynique et se dire que même la plus grande des mobilisations contre la nomination d’Henry Morgentaler à l’Ordre du Canada sera vide de sens parce qu’inutile.
La décision prise par le comité de sélection et approuvée par notre Gouverneure générale est finale.

Mais à bien y penser, c’est dans des moments comme ceux là que la majorité silencieuse doit se faire entendre.
Celle qui en a ras le bol de se faire dire par ses élites politiques qu’il y a consensus sur la question de l’avortement.
Celle qui trouve inconcevable qu’un vide juridique persiste depuis trop longtemps dans notre pays.
Celle pour qui le docteur Morgentaler est allé beaucoup trop dans ses revendications au nom d’une liberté sordide. Une liberté qui méprise ce qu’il y a de plus beau et de plus fragile, l’enfant à naître.

Comme plusieurs organismes catholiques cette semaine, nous vous invitons à prendre le temps d’écrire quelques mots à l’une ou l’autre des adresses suivantes:

1) Bureau du premier ministre

Par courrier:

Le très honorable Stephen Harper
Premier ministre du Canada
Bureau du premier ministre

80 Wellington Street
Ottawa, ON
Canada
K1A 0A2

Par téléphone: (613) 992-4211
Par télécopie: (613) 941-6900
Par courriel: pm@pm.gc.ca

2. Rideau Hall

Par courrier:

Son Excellence la très honorable Michaëlle Jean
Gouverneure générale du Canada
Rideau Hall
1, promenade Sussex
Ottawa (Ontario)
K1A 0A1

Par téléphone: (613) 993-8200
Sans frais:1-800-465-6890
Par télécopie: (613) 998-8760
Par courriel: info@gg.ca avec copie carbone à smcook@gg.ca

De plus, il y aura une manifestation devant Rideau Hall le mercredi 9 juillet prochain de 11h à 14h organisée par Campaign Life Coalition. Pour plus de détails, vous pouvez contacter Paul Lauzon au clcottawa@rogers.com ou 613-729-0379.

Prenons un infime moment de notre été pour nous faire entendre.

Jasmin

L’avortement: droit, choix et liberté?

Affiche campagne pro-avortement

« Sexualité, contraception, avortement : un droit, mon choix, notre liberté » : c’est ce que les usagers des gares et des métros de la région parisienne peuvent lire depuis quelques jours. Cette campagne subventionnée par la région Île-de-France est à l’initiative du Mouvement français pour le planning familial. Cette association qui bénéficie d’un large financement public milite pour « les droits des femmes ». Elle est également chargée entre autre de la formation des professionnels de la santé et de l’éducation. Si les campagnes publicitaires en faveur de la contraception sont fréquentes, c’est la première fois qu’une publicité fait ouvertement la promotion de l’avortement en France. Il s’agit selon Maïté Albagly, la secrétaire générale de cette association, de déculpabiliser l’avortement et d’en faciliter l’accès. Pour elle, le chiffre des 220 000 avortements pratiqués chaque année en France « n’est pas énorme », puisqu’il est un « droit » acquis.
Les évêques de la région parisienne ont signé une déclaration commune pour exprimer la position de l’Église à ce sujet. Voici leur message :

Promouvoir l’avortement, c’est renoncer à nos responsabilités.

L’avortement n’est pas un épisode banal de la vie d’une femme. C’est toujours une blessure et un échec, pour les femmes, les couples et la société.

Est-il responsable de la part de certains élus de soutenir une campagne de communication qui laisse croire que c’est un progrès ? Pire encore, qui en fait la promotion ?

Trop de femmes se trouvent désemparées face à une grossesse mal supportée. On ne peut présenter leur détresse comme une liberté. Des associations s’efforcent de les aider à garder leur enfant et les accompagnent, quoi qu’il arrive. Elles méritent d’être soutenues.

Au lieu de promouvoir l’avortement comme solution d’avenir, il est temps que tous participent résolument à la promotion d’une culture respectueuse de la vie et de la dignité des femmes.

Les évêques de la Province d’Ile-de-France y sont allés d’un message fort alors que personne ne dénoncait cette campagne. J’espère que nous saurons réagir de la même façon si une campagne de ce genre se pointera le bout du nez à Montréal ou Québec…

Les prêtres au petit et grand écran: quelle image?

Par Jasmin Lemieux-Lefebvre 

En revenant chez moi hier, je suis tombé sur le remake du film d’Aurore, réalisé en 2005 par Luc Dionne. J’avais tout jeune vu l’original et je me demandais bien comment le tout allait être traité. L’un des points marquants est la figure du curé de campagne qui est, dans cette adaptation, l’un des personnages les plus sinistres. Pas de compassion, sans jugement, qu’un intellectuel pris dans ses livres qui laisse la belle-mère maltraiter la petite Aurore.

Un film qui colporte une image négative d’un prêtre au début du vingtième siècle, ça va. Dieu sait comment, dans chaque profession, il y a des gens qui ne sont pas à leur place.
Le problème est que j’ai toute la difficulté du monde à me rappeler d’un seul rôle principal dans une série ou un film qui dépeint de façon chaleureuse et attachante un membre du clergé. Est-ce normal?

Aidez-moi à trouver ces films ou séries. Je suis sûr qu’il en existe. Je vous avoue que je suis juste un peu triste que pour beaucoup de jeunes, la seule image du prêtre se limite au curé obscurantiste, dépassé par la réalité ou aux comportements déviants véhiculé par la « pop-culture ».

J’admire encore plus les prêtres d’exercer leur ministère dans cet environnement.

La conférence de Bali sur le climat peut-elle faire une différence?

Par Jasmin Lemieux-Lefebvre

Paver la voie à la prochaine ronde de négociations sur les changements climatiques, tout un défi.

On ne doit pas à s’attendre à grand chose de cet exercice, si ce n’est beaucoup de voeux pieux…

Sommes-nous vraiment prêts à faire des sacrifices d’importance pour l’avenir de notre planète?

Oui, des choix difficiles nous attendent, car la façon numéro un de réduire notre impact sur l’environnement, c’est de réduire notre consommation.

Réduire notre consommation, ça rime avec ralentir notre économie. Bou! Jouer avec notre porte-monnaie, ça fait peur à bien des gens.

Moi ce qui me fait peur, c’est tous ceux qui encore aujourd’hui pensent que le réchauffement de la planète causé par l’activité humaine est un mythe.

+++

Pour suivre cette conférence, visitez le site officiel.

Le site est principalement en anglais, mais une section est en français.

Les chrétiens ont souvent le dos large…

Avec tout le dossier sur la laïcité faisant rage au Québec, il arrive que certains analystes du dimanche en mènent large… Prenez par exemple le plus récent blogue de Patrick Lagacé sur le site de cyberpresse…

Au nom de l' »humeur », peut-on dire et écrire n’importe quoi?

Voici mon commentaire laissé sur son blogue:

« Cette amertume face à la croix et au Christ est déconcertante.

Comment un « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés? » peut-il attirer tant de haine?

Vous ne partagez peut-être pas une vision chrétienne du monde, mais cette vision est-elle si déraisonnable?

L’enseignement de l’Église catholique, inspiré du message évangélique, peut être argumenté de façon raisonnable autour d’une table, même en laissant de côté la foi en Dieu. Mais quel bonheur d’y croire au nom de Dieu.

Cette foi en Dieu, en Jésus ressuscité, n’est pas l’apanage des ignorants et des cons. Quels croyants côtoyez-vous?

Une grande majorité des Québécois se retrouve dans notre héritage chrétien. C’est tant mieux. Un jour, nous serons peut-être une minorité à y adhérer. J’ose espérer que la société respectera ce patrimoine spirituel qui fait que nous sommes ce que nous sommes aujourd’hui.

Le jour viendra où de vrais hurluberlus, pas des blogueurs moqueurs, feront échos à vos idées de destruction.

Heureusement pour nous, la sagesse populaire des Québécois veillera au grain. »

+++

Qu’en pensez-vous? Avons-nous le dos trop large?

Jasmin

Votre chance de faire partie d’une comédie musicale sur une bienheureuse québécoise…

Les Productions Dina-Bélanger préparent déjà depuis quelques semaines la comédie musicale Dina, une création de Louis-Martin Lanthier.

Vous voulez en faire partie? Visitez le site web de la salle Dina-Bélanger pour l’info sur les auditions et le synopsis de la comédie musicale.

Grand merci à nos séminaristes!

Nos séminaristes

Comme à chaque année, Télévision Sel + Lumière accueille des séminaristes en stage pour une partie de l’été. Nous avons été encore choyés cette saison avec 4 futurs prêtres nous provenant de la Colombie-Britannique, de l’Ontario et de Rome.

John, Stefano, Bryan et Pio (dans l’ordre sur la photo) nous ont donné un bon coup de main, mais ils sont surtout une inspiration pour toute l’équipe. Les vocations ne pleuvent pas de nos jours, mais ces jeunes qui entreprennent le chemin du sacerdoce ont la flamme. Nous sommes privilégiés d’avoir pu les croiser sur notre chemin et nous vous invitons à les garder dans vos prières.

Un merci tout spécial à Stefano qui a travaillé au secteur francophone tout le mois d’août. Tous les chemins mènent à Rome, nous nous reverrons donc bientôt cher Stefano!
(En fait, les abonnés de Sel + lumière auront l’occasion de le revoir au mois d’octobre, car nous avons enregistré avec lui cette semaine un Focus catholique sur la nouvelle évangélisation…).

Un beau cadeau pour l’Église que ces séminaristes à la foi contagieuse!

Merci!

Jasmin

La fêtes des tentes sur l’Île d’Orléans

Cette fin de semaine, allez faire un tour à cette belle activité organisée pour les 18-30 ans par la famille franciscaine. Les frais : avec une tente 25.00 $ en dortoir 50 $ (payable sur place) incluant 2 déjeuners, 2 dîners et 1 souper.
Pour renseignements, 3 numéros (514) 762-5092, (418) 524-8534, (613) 728-4310 ou par courriel : fetedestentes@hotmail.com.

La foi qui informe… DUC IN ALTUM !

Par Stefano Cascio

Voici la conclusion de notre étude qui chaque jour a cherché de mieux définir le rôle des chrétiens grace à l’article 43 de la constitution pastorale « Gaudium et Spes » du concile Vatican II

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« Nimis optimiscum » (trop optimiste), c’est ainsi que certains Pères ont jugé la vision du monde contenu dans Gaudium et Spes. Face à un monde en pleine mutation, où la conquête de l’espace et du temps mais aussi de l’homme lui-même se développe sans limite, où les moyens de communication contribuent à une accélération de l’histoire et à un mouvement d’unification (la mondialisation) en diffusant une information engendrant des réactions immédiates et universelles, le Concile Vatican II a voulu donner des réponses aux inquiétudes naissantes. La modification des structures sociales (la disparition des familles stables : premières cellules de socialisation), la prédominance de la société industrielle et de la civilisation urbaine qui engendre une société de consommation, les changements psychologiques, moraux, religieux, la remise en cause des valeurs traditionnelles, l’expansion de la culture scientifico-technique, provoquent un essor de l’esprit critique et un matérialisme pratique. L’athéisme ou l’agnosticisme ne se cantonnent plus au monde philosophique, mais à la littérature, l’art, les sciences humaines, l’histoire et le droit. L’humanisme actuel considère que pour que l’homme soit, il faut nier ou ignorer Dieu. De plus, la misère et l’abrutissement empêchent l’homme d’avoir une claire perception de la situation.
Pourtant, il y a un accroissement du désarroi d’un grand nombre dans un monde qui n’a plus de sens, des déséquilibres et des tensions au cœur même de la personne déchirée. La situation actuelle du monde, jette un défi à l’homme (GS n°4 §5). l’Eglise veut aider l’homme a répondre à ce défi car elle est engagée, comme l’humanité, dans le monde et l’histoire. « l’homme prend conscience que de lui dépend la bonne orientation des forces qu’il a mises en mouvement et qui peuvent l’écraser ou le sauver. » C’est pourquoi il s’interroge lui-même (GS n°9). La requête de sens ne peut trouver de réponse dans un univers d’incertitudes, plus que jamais des repères sont nécessaires. La crise morale actuelle est une absence de goût et une perte du sens de la vérité. La vérité n’a plus d’existence publique, elle ne sert plus à vivre ensemble. Ce sont les conséquences des grandes idéologies du XXème siècle. Puisque la vérité dans sa dimension publique et sa capacité à réaliser la communion était devenue irréelle, on a conclu que la vérité se contentait du seul assentiment intérieur de l’esprit et que sa manifestation par des signes était tout à fait accessoire, voire dangereuse. Le problème est donc la question de la possibilité d’un discours de vérité concernant l’existence religieuse de l’homme et qui ait une portée publique, c’est-à-dire qui dépasse les convictions intimes. La fin des idéologies contraint le chrétien à remettre au centre de sa foi le mystère de la croix et la résurrection du Christ comme lumière nécessaire à la compréhension de ce monde et de son déchirement. Ce numéro 43 de Gaudium et Spes cerne le problème majeur de notre époque, celui de l’insertion des chrétiens dans le monde et le témoignage qu’ils doivent y porter. Le titre même du numéro situe bien le problème : aide que l’Eglise, par les chrétiens, cherche à apporter à l’activité humaine. La sympathie pour ce monde n’exclut d’ailleurs pas la critique et c’est cet équilibre qui donne au texte son objectivité. Les Pères condamnent fortement « l’opposition artificielle entre les activités professionnelles et sociales d’une part, de la vie religieuse d’autre part ». Il ne peut donc pas y avoir dissociation de l’Eglise et des hommes, divorce de la foi et des activités terrestres. Dans ce texte, le concile redit avec force au chrétien de prendre l’exemple du Christ vrai Dieu et…vrai homme. Le Christ est venu au monde au nom de l’alliance de l’homme avec la sagesse éternelle. L’homme doit croître et se développer à partir du fondement divin de son humanité comme image et ressemblance de Dieu. Il est fils de l’adoption divine. Le message traduit une relation si étroite de l’homme avec son créateur qu’il valorise tous les aspects de la vie. Et Cela s’adresse « au monde où l’homme à peur de l’homme, peur de la vie tout autant et peut-être plus encore que de la mort » comme l’écrit Frossard 1. Ce numéro est en quelque sorte la charte du laïc témoin de l’Eglise dans le monde de ce temps. Il donne une définition positive des laïcs qui sont liés par essence au caractère séculier. Les Pères considèrent que les activités terrestres ont une valeur propre et encouragent les laïcs à être actifs pour imprégner le monde d’esprit chrétien. Il y a trois orientations fondamentales à suivre : respecter les règles qui régissent ces activités et acquérir une compétence dans son domaine pour la promotion personnelle, collaborer sur des projets communs et enfin, prendre des initiatives en les conduisant jusqu’à leur terme. Maîtrisant son corps et dominant la terre, la personne déploie des capacités à leur tour “ créatrices ”. Cela a contribué au développement des sciences et de la technique. La conception biblique de l’homme a permis aux Européens de soutenir une haute notion de la dignité de la personne. La démarche du fidèle est donc active. Il a une véritable responsabilité pour « préparer le champ de la semence ». L’Eglise affirme qu’il est en l’homme une conscience capable de connaître sa dignité propre et de l’ouvrir à l’absolu, une conscience qui est le lieu d’une liberté responsable. La conscience de chaque chrétien joue un rôle essentiel dans leur mission : « l’inscription de la loi divine dans la vie temporelle ». Mais cette conscience doit être « préalablement formée » par l’Eglise et ses pasteurs pour la dignité humaine et le projet de Dieu. Il faut être témoin du Christ en vivant selon sa conscience, en suivant l’éclairage de la Sagesse qui illumine et soutient la façon dont il faut se conduire dans la recherche de solutions concrètes. Ce numéro est aussi un appel au dialogue et au respect de l’opinion et donc de la conscience individuelle mais distingue fortement l’opinion personnelle et l’autorité de l’Eglise qu’aucun laïc ne peut s’approprier « d’une manière exclusive ».
Les chrétiens ont toujours conçu leur existence comme une authentique catéchèse (Vous êtes la lumière du monde. » Mt 5,14). La vérité publique de l’Evangile ne peut pas être manifestée autrement que par des signes qui en constituent la manifestation et l’attestation. « Au milieu de la communauté humaine » les laïcs sont appelés à être des « coopérateurs de vérité » comme l’écrit l’apôtre Jean. Leur apostolat est destiné à évangéliser et sanctifier. L’existence chrétienne sert alors de témoignages de vie qui attirera les hommes à Dieu. Les laïcs doivent approfondir, appliquer, défendre les principes chrétiens, en annonçant le Christ. Il est impossible de dissocier la vérité elle-même des signes (témoignages) par lesquels et dans lesquels elle se manifeste. La foi ne divise pas l’homme, bien au contraire elle l’unifie. C’est l’affirmation de l’homme tout entier dans sa constitution spirituelle et corporelle. Le Concile Vatican II aura parfaitement suivi l’orientation donnée par le pape Jean XXIII qui, le 11 septembre 1962 (un mois avant l’ouverture du Concile ), dans un « message au monde entier » déclarait :
La raison d’être du Concile, ce pourquoi on le salue, on le prépare, on l’attend, c’est qu’il continuera, ou mieux, qu’il reprendra avec plus de forces la réponse du monde entier, du monde moderne au testament que le Seigneur, les mains étendues vers les extrémités du monde, formula en ces mots empreints de solennité divine : « Allez donc! De toutes les nations, faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à observer tous les commandements que je vous ai donnés ».

C’est aussi dans cette perspective que le Pape Jean-Paul II au début de son pontificat exhorte les chrétiens à ne pas avoir peur de mettre le Christ au centre de leur vie. Saint Pierre lui-même, dans sa première lettre ne considère-t-il pas que l’on « doit être prêt à défendre la foi et à rendre compte de l’espérance qui vit en nous » ?
Ce numéro 43 en définissant la mission, qui découle de la foi, invite le chrétien, et en particulier le fidèle laïc, à entendre les paroles du Christ : « suis-moi ». Après la souffrance, les larmes, l’angoisse de la passion, la croix, Jésus est là, ressuscité, et sa joie embrase le monde. Le Concile Vatican II nous dit que « contempler la vie des hommes qui ont suivi fidèlement le Christ est un nouveau stimulant à rechercher la Cité à venir, et en même temps nous apprenons par là à connaître le chemin très sûr par lequel, à travers les vicissitudes du monde et selon l’état et la condition propre à chacun, il nous sera possible de parvenir à l’union parfaite avec le Christ, c’est à dire la sainteté ». Les chrétiens sont appelés à se laisser envahir par l’Esprit de Pentecôte pour réveiller la flamme intérieure et « avancer vers le large ».
Duc in Altum !

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