D&P lavé de tout soupçon – Le rapport des évêques rendu public

Après quelques jours de suspense, la CECC vient de mettre en ligne le rapport du Comité d’enquête qui a vérifié les allégations de LifeSiteNews à l’effet que Développement et Paix serait venu en aide à des partenaires qui œuvrent des projets reliés à la promotion de l’avortement.  Le Comité d’enquête était composé de Mgr Martin W. Currie, archevêque de St. John’s et évêque de Grand Falls, à Terre-Neuve et Labrador, et de Mgr François Lapierre. P.M.É., évêque de Saint-Hyacinthe, au Québec. Ils ont été assistés dans leur travail par le directeur général de D&P, Michael Casey, le directeur adjoint Paul Cliche et André Charlebois, chargé de programmes pour l’Amérique latine.

Les allégations graves faites par le site pro-vie anglophone ont fait mal à l’organisme de solidarité des évêques canadiens. Elles avaient été lancées en pleine campagne « Carême de partage » la levée de fonds annuelle de l’organisme.

De passage dans nos studios le 19 juin dernier, le président de la CECC, Mgr James Weisgerber, avait déjà annoncé que D&P n’était pas coupable. Il annonçait également que le Comité faisait des recommandations afin qu’une telle situation ne se répète pas. Sur les 7 recommandations présentées, nous pouvons retenir les 4 suivantes :

  • que Développement et Paix exerce davantage de vigilance en exigeant  plus d’information sur d’éventuels partenaires et en entretenant des liens plus étroits avec les évêques qui siègent à son Conseil national ; 
  •  que des liens étroits soient tissés entre les partenaires de Développement et Paix et l’Épiscopat des pays où ils se trouvent ;
  • qu’une compréhension juste et saine de la doctrine sociale de l’Église soit favorisée auprès du personnel de Développement et Paix ; et
  • que s’établisse un dialogue ouvert et fructueux entre LifeSiteNews et les évêques du Canada.

Le Comité souligne également trois éléments-clés du fonctionnement de Développement et Paix, qui demeurent donc valides et sont suivis avec rigueur :

  1. Développement et Paix respecte les enseignements de l’Église catholique sur la dignité de toute vie humaine.
  2. Développement et Paix n’appuie aucun projet lié à l’avortement.
  3. Développement et Paix n’appuie financièrement aucun groupe ou organisme ; il finance plutôt des projets précis, qui doivent être approuvés sur une base individuelle.

Bien sûr, le dépôt du rapport d’enquête et de ses recommandations ne marque pas la fin de ce feuilleton. Il faudra voir si LifeSiteNews acceptera le rapport et la main tendue par la conférence des évêques. Plus importants encore, les évêques canadiens qui retenaient la contribution de leur diocèse à D&P seront-ils convaincus par les conclusions du Comité?  Leur décision aura un impact majeur sur la mesure de l’aide apporté par l’organisme à divers projets qui viennent en aide à nos frères et sœurs qui ont besoin de notre soutien.

S’il est une chose, les allégations de LifeSite et l’enquête de la CECC qui a suivie auront permis de réaffirmer que Développement et Paix relève des évêques catholiques du Canada et est donc redevable à ces derniers. Aux yeux de certains, ce lien aurait été omis, voire abandonné, au cours des dernières années. Les résultats de l’enquête et les recommandations faites aujourd’hui confirment la crédibilité et la catholicité de l’organisme. Il faudra maintenant tourner la page et permettre à D&P de poursuivre l’engagement pris par nos pasteurs, il y a plus de 40 ans : donner des pieds et des mains à l’évangile dans des régions du monde qui en ont grandement besoin.

Gauche, droite, conservateur ou libéral, pro-vie ou pro justice sociale: il est temps de sortir de ces catégories qui nous divisent. Soyons catholiques. Soyons le levain dans la pâte!

Une photo vaut parfois mille mots…

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Quel bonheur de voir une telle photo ! Un bel esprit règne entre les coprésidents nationaux de la campagne Avançons ensemble : Phil Fontaine, Chef national de l’Assemblée des Premières Nations et Mgr James Weisgerber, président de la Confrérence des évêques catholiques du Canada. La voie de la réconciliation est bien entamée avec cette levée de fonds destinée à apporter des changements fondamentaux et durables dans les communautés autochtones canadiennes en soutenant des programmes d’aide à la guérison et à l’éducation.

C’est avec des initiatives comme celle-ci que l’on pourra cicatriser les nombreuses blessures qui ont malheureusement jalonnés l’histoire des relations entre l’Église et les peuples autochtones.

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