« Vivre le mystère de la présence de Dieu dans la Messe »

1_0_771830Redécouvrir le sens du sacré, le mystère de la présence de Dieu dans la Messe: c’est l’invitation du Pape François durant la célébration eucharistique présidée ce lundi matin en la Maison Sainte Marthe au Vatican.

La première Lecture du jour parle d’une théophanie de Dieu à l’époque du roi Salomon. Le Seigneur descend comme une nuée sur le Temple, qui est alors rempli de la gloire de Dieu. Le Seigneur, commente le Pape, parle à son Peuple de diverses manières : à travers les prophètes, les prêtres, l’Ecriture Sainte. Mais avec les théophanies il parle d’une autre manière, «différente de la Parole : c’est une autre présence, plus proche, sans médiation. C’est Sa présence ». « Cela, ajoute le Pape,arrive lors de la célébration liturgique. La célébration liturgique n’est pas un acte social, ce n’est pas une réunion de croyants pour prier ensemble. C’est autre chose. Dans la liturgie, Dieu est présent », mais c’est une présence plus proche. Dans la Messe en effet, « la présence du Seigneur est réelle, tout à fait réelle » :

On ne va pas « entendre » la messe, on y participe

« Quand nous célébrons la Messe, nous ne sommes pas en train d’organiser une représentation de la Dernière Cène : non ce n’est pas une représentation. C’est autre chose : c’est véritablement la Dernière Cène. On vit une fois encore vraiment la Passion et la mort rédemptrice du Seigneur. C’est une théophanie : le Seigneur est présent sur l’autel pour être offert au Père pour le salut du monde. Et nous avons parfois l’habitude de dire : ‘ Il faut que j’aille entendre la Messe ‘. Mais on ‘ne va pas entendre la Messe, on y participe ‘, on participe à ce théophanie, à ce mystère de la présence du Seigneur parmi nous ». [Read more…]

Comme Jean-Baptiste, annoncer l’Evangile avec humilité

1_0_771138Ce vendredi matin, le Pape a présidé la messe dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Dans son homélie inspirée par l’Evangile de Marc (6, 14-29) et le martyr de Jean-Baptiste, le Pape a souligné que, comme lui, le vrai disciple du Christ suit la voie de l’humilité sans s’approprier la prophétie.
Dans l’Evangile de ce vendredi, Hérode fait tuer Jean pour satisfaire sa femme Hérodiade et le caprice de sa fille. Le Pape François a affirmé que Jean-Baptiste a eu finalement un temps de vie très court, « très bref pour annoncer la Parole de Dieu ». C’était un homme « que Dieu avait envoyé pour préparer la venue de son Fils », avant que sa vie ne tourne court lors d’un banquet du roi Hérode.

« Quand il y a une cour, tout est possible : la corruption, les vices, les crimes ». pour François, les cours favorisent ce type de choses. Mais qu’est-ce qu’a fait Jean Baptiste, s’interroge le Pape. « Avant tout, annoncer le Seigneur. Annoncer que le Sauveur n’était pas loin, que le Règne de Dieu était proche. Et il l’avait fait avec force. Et il baptisait. Il exhortait tout le monde à se convertir. C’était un homme fort. »

Jean-Baptiste, un homme de vérité

Ainsi, la première chose qu’a faite Jean-Baptiste, c’est d’annoncer Jésus, mais sans pour autant « s’emparer de Son autorité morale ». En effet, rappelle le Pape, il lui a été donné la possibilité de dire : « je suis le Messie », parce qu’il « avait une grande autorité morale ». Les gens allaient le trouver, raconte le Pape, en lui demandant s’il était le Messie. Mais en ce moment « de tentation et de vanité » possible, Jean-Baptiste aurait pu prendre la pose avec « une fausse humilité », l’Evangile nous dit qu’il conseillait à tous de se convertir. « C’était un homme droit ». « Non, je ne suis pas le Messie ! Après moi vient une personne qui est plus forte que moi, et dont je ne suis pas digne de défaire les lacets de ses scandales », rapporte le Pape. Jean-Baptiste est clair et il « n’a pas volé le titre. Il ne s’est pas approprié le métier ». C’est donc la deuxième chose que fait Jean-Baptiste : être un homme de vérité. [Read more…]

« Même Dieu pleure, il a le cœur d’un père qui ne renie jamais ses enfants »

1_0_770161Même Dieu pleure : ses pleurs sont comme ceux d’un père qui aime ses enfants et qui ne les renie jamais, même s’ils sont rebelles, il les attend toujours. C’est ce qu’a affirmé le Pape François lors de l’homélie de la messe célébrée ce mardi matin en la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Les lectures du jour présentent les personnages de deux pères : le roi David, qui pleure la mort du fils rebelle Absalom et Jaïre, le chef de la synagogue, qui prie Jésus de guérir sa fille.

Le Pape explique les pleurs de David lorsqu’il apprend la mort de son fils, malgré le fait qu’il combattait contre lui pour conquérir le royaume. L’armée de David a vaincu, mais la victoire ne l’intéressait pas, il « attendait son fils ». Il s’intéressait seulement à son fils ! Il était roi, il était le chef du pays mais il était père ! Et ainsi, lorsque lui vint la nouvelle de la mort de son fils, il fut pris d’un tremblement : il monta à l’étage…et pleura.

« Il disait, tout en s’éloignant : « Mon fils, Absalom. Mon fils ! Mon fils, Absalom ! Si j’étais mort à ta place ! Absalom, mon fils ! Mon fils ! C’est le cœur d’un père qui ne renie jamais son fils. C’est un brigand. C’est un ennemi. Mais c’est mon fils ! Et il ne renie pas la paternité : il pleura …Par deux fois David pleura pour un fils : cette fois-ci et lorsqu’était sur le point de mourir l’enfant de l’adultère. Cette fois-là aussi il a jeuné, comme pénitence pour sauver la vie de son enfant. Il était père ! » 

L’autre père est le chef de la synagogue, « une personne importante– affirme le Pape : « mais devant la maladie de sa fille, il n’a pas honte de se jeter aux pieds de Jésus : ‘Ma petite fille est en train de mourir, viens poser tes mains sur elle afin qu’elle soit sauvée et vivante ! Il n’a pas honte’ ». Il ne pense pas à ce que pourront dire les autres car il est père. David et Jaïre sont deux pères. [Read more…]

Les religieux invités à rejeter rigidité et fermeture pour être ouvert à la voix de Dieu

1_0_769522Des chandelles bénies par le Pape illuminent la basilique Saint-Pierre. Le chœur chante « O lumière radieuse, splendeur éternel du Père » lorsque avancent dans la nef 25 femmes et 25 hommes de diverses congrégations religieuses venant de tous les continents. Une procession de 50 religieux a ainsi ouvert la messe célébrée ce dimanche 2 février par le Pape pour la XVIII° Journée mondiale de la Vie Consacrée.

Que Jésus soit toujours au centre de la vie des religieux : ce fut le souhait formulé par François. Ce dimanche, la fête de la présentation de Jésus au Temple évoque le jour où les jeunes mariés Marie et Joseph amènent l’enfant Jésus au Temple, et y rencontrent deux personnes âgées, Anne et Syméon. A cette occasion, le Pape a affirmé dans son homélie que la rencontre entre jeunes et anciens, entre l’observance et la prophétie, sans esprit de fermeture et de rigidité était fondamentale pour l’Eglise.

Jésus vient à notre rencontre à travers le charisme fondateur d’un institut

La présentation au Temple fut « une rencontre au sein de l’histoire d’un peuple », celle entre Jésus et son peuple. Ce fut également, a expliqué le Pape, une rencontre entre jeunes et anciens, « une rencontre particulière entre l’observance des jeunes » qui suivent, « pleins de joie » la Loi du Seigneur, et la prophétie des anciens qui viennent souvent au Temple « guidés par l’Esprit Saint, pleins de vie parce qu’animés par Lui, dociles à son action et sensibles à son appel ». [Read more…]

« Merci à tous ces prêtres saints qui offrent leur vie en silence »

1_0_767686L’Eglise n’est pas une simple organisation humaine, la différence vient de l’onction qui donne aux évêques et aux prêtres la force de l’Esprit pour servir le peuple de Dieu : voilà ce qu’a déclaré le Pape François dans l’homélie de la messe célébrée ce lundi matin à la Maison Sainte Marthe. Le Pape François a remercié tous les saints prêtres qui donnent leur vie dans l’anonymat de leur service quotidien.

Commentant la première lecture du jour, qui parle des tribus d’Israël qui choisissent David comme roi, le Pape explique la signification spirituelle de l’onction. « Sans cette onction, a affirmé le Pape, David n’aurait été que le ‘chef d’une entreprise’, d’une ‘société politique, qui était le Règne d’Israël », il n’aurait été qu’un simple « organisateur politique ». Par contre, «après l’onction, l’Esprit du Seigneur » descend sur David et reste en lui. Et les Ecritures disent : « David grandissait en puissance et le Seigneur Dieu des armées était avec lui ». « Voilà, a souligné le Pape François, toute la différence de l’onction ». La personne ointe est une personne choisie par le Seigneur. Et c’est pareil dans l’Eglise pour les évêques et les prêtres :

« Les évêques ne sont pas seulement élus pour diriger une organisation, qui s’appelle Eglise particulière, ils sont oints, ils reçoivent l’onction et l’Esprit du Seigneur est avec eux. Mais tous les évêques, tous nous sommes des pêcheurs, tous ! Mais nous sommes oints. Mais tous nous voulons être de plus en plus saints chaque jour, plus fidèles à cette union. C’est justement ce qui fait l’Eglise, ce qui donne l’unité à l’Eglise, c’est la personne de l’évêque, au nom de Jésus-Christ, parce que oint, et non pas parce qu’il a été voté à la majorité. Parce qu’il est oint. C’est dans cette onction qu’une Eglise particulière tient sa force. Et par participation, les prêtres sont oints. » [Read more…]

Homélie du pape François aux Vêpres pour la fête de la conversion de saint Paul – Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs

Résumé vidéo de Radio Vatican

Intégrale de la célébration par KTO

Capture d’écran 2014-01-26 à 08.05.50Chers frères et soeurs,

« Le Christ, est-il divisé ? » (1 Co 1, 13). Le vigoureux rappel que saint Paul place au début de sa Première lettre aux Corinthiens, et qui a résonné dans la liturgie de ce soir, a été choisi par un groupe de frères chrétiens du Canada, comme piste pour notre méditation durant la Semaine de Prière de cette année.

L’Apôtre a appris avec grande tristesse que les chrétiens de Corinthe sont divisés en plusieurs factions. Il y a celui qui affirme : “Moi, je suis à Paul”; un autre dit : “ Et moi, à Apollos”; un autre : “Et moi, à Céphas”; et à la fin il y a aussi celui qui soutient : “Et moi, au Christ” (cf. v. 12). Pas même ceux qui entendent se référer au Christ ne peuvent être loués par Paul, parce qu’ils utilisent le nom de l’unique Sauveur pour prendre leurs distances avec d’autres frères à l’intérieur de la communauté. Autrement dit, l’expérience particulière de chacun, la référence à quelques personnes significatives de la communauté, deviennent la norme du jugement de la foi des autres.

Dans cette situation de division, Paul exhorte les chrétiens de Corinthe, « par le nom de notre Seigneur Jésus Christ », à être tous unanimes dans la façon de parler, pour qu’entre eux il n’y ait pas de divisions, mais une parfaite union d’esprit et de sentiments (cf. v. 10). La communion que l’Apôtre invoque, cependant, ne peut être le fruit de stratégies humaines. La parfaite union entre les frères, en effet, est possible seulement en référence à la pensée et aux sentiments du Christ Jésus (cf. Ph 2, 5). Ce soir, alors que nous sommes réunis ici en prière, nous sentons que le Christ, qui ne peut être divisé, veut nous attirer à lui, vers les sentiments de son coeur, vers son abandon total et confiant dans les mains du Père, vers son dépouillement radical par amour de l’humanité. Lui seul peut être le principe, la cause, le moteur de notre unité. [Read more…]

« Les jalousies et les commérages divisent nos communautés chrétiennes »

1_0_766564Que les chrétiens ferment les portes aux jalousies, aux commérages qui divisent et détruisent nos communautés : voilà l’exhortation lancée par le Pape François, ce jeudi matin, durant la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe, au sixième jour de prière pour l’unité des chrétiens. La réflexion du Pape est partie de la première Lecture du jour qui parle de la victoire des israélites sur les philistins grâce au courage du jeune David. La joie de la victoire se transforme vite en tristesse et jalousie pour le roi Saül face aux femmes qui louent David pour avoir tué Goliath.

Alors « cette grande victoire, affirme le Pape François, commence à devenir défaite dans le cœur du roi » où elle s’insinue, comme cela arrive à Caïn, le « ver de la jalousie et de l’envie ». Et comme Caïn avec Abel, le roi décide de tuer David. «Voilà ce que crée la jalousie dans nos cœurs, souligne le Pape, c’est une méchante inquiétude, qui ne tolère nullement qu’un frère ou une sœur ait quelque chose que je n’ai pas ». Saül, « au lieu de louer Dieu, comme le faisaient les femmes d’Israël, pour cette victoire, préfère s’enfermer en soi-même », « se désoler » et « cuisiner ses sentiments dans le bouillon de l’amertume » :

« La jalousie porte au meurtre. L’envie porte au meurtre. C’est cette porte, la porte de l’envie, par laquelle le diable est entré dans le monde. La Bible dit : ‘Par l’envie du diable, le mal est entré dans le monde’. La jalousie et l’envie ouvrent les portes à toutes les mauvaises choses. Et cela divise la communauté. Une communauté chrétienne, quand elle souffre – certains de ses membres – d’envie, de jalousie, finit par être divisée : l’un contre l’autre. C’est un poison très puissant. Un poison que nous trouvons dans les premières pages de la Bible avec Caïn. » [Read more…]

« Les scandales de l’Église viennent de l’absence de vraie relation avec Dieu »

1_0_764563Les scandales dans l’Église arrivent lorsqu’il n’existe pas de rapport vivant avec Dieu et sa Parole : c’est en substance ce qu’a affirmé ce jeudi le Pape François dans son homélie de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican. Commentant les lectures et les psaumes du jour, qui racontent une cuisante défaite des israélites vaincus par les Philistins, le Pape a fait remarquer que le peuple de Dieu à cette époque avait abandonné le Seigneur. On disait que la Parole de Dieu était « rare » à cette époque. Le vieux prêtre Elie était un « tiède » et ses fils « des corrompus, qui effrayaient le peuple et le frappait ». Les Israélites pour combattre contre les Philistins utilisent l’arche de l’alliance, mais comme une chose « magique », « une chose extérieure ». Et ils sont vaincus : l’arche est prise par les ennemis. Parce qu’il n’y a pas de vraie foi en Dieu, en sa présence réelle dans la vie :

« Ce passage de l’Ecriture nous fait réfléchir à ce qu’est notre rapport avec Dieu, avec la Parole de Dieu : est-ce un rapport formel ? Est-ce un rapport lointain ? La Parole de Dieu entre dans notre cœur, change notre cœur ? A-t-elle ce pouvoir ou non ? Mais le cœur est fermé à cette Parole ! Nous ne pouvons que penser à toutes les défaites de l’Eglise, à toutes les défaites du peuple de Dieu simplement parce qu’il n’écoute pas le Seigneur, il ne le cherche pas, il ne se laisse pas chercher par le Seigneur ! Et puis après la tragédie, la prière, cette prière : ‘ Mais, Seigneur, qu’est-il arrivé ? Tu as fait de nous la risée des voisins. De ceux qui nous entourent. Sur nous les peuples secouent la tête ‘ »

Le Pape pense aux scandales de l’Eglise :

« Mais avons-nous honte ? Il y a tellement de scandales dont je voudrais parler un par un, mais tous nous les connaissons…Nous savons où ils sont ! Des scandales dont certains ont coûté beaucoup d’argent. Et c’est juste ! Il fallait faire comme cela…mais quelle honte pour l’Eglise ! Mais avons-nous eu honte de ces scandales, de ces échecs de prêtres, d’évêques, de laïcs ? La Parole de Dieu dans ces scandales était rare ; chez ces hommes, ces femmes la Parole de Dieu était rare ! Ils n’avaient pas de lien avec Dieu ! Ils avaient une position dans l’Eglise, une position de pouvoir, des facilités. Mais la Parole de Dieu, non ! ‘Moi, je porte une médaille ‘ ; ‘Je porte la Croix ‘…oui oui, comme ceux qui portaient l’arche ! Sans aucun rapport vivant avec Dieu et avec la Parole de Dieu ! J’ai à l’esprit ces paroles de Jésus pour ceux par qui venait le scandale…Et ici le scandale est venu : toute la décadence du peuple de Dieu, jusqu’à la faiblesse, la corruption des prêtres ».

Le Pape François conclut son homélie en adressant sa pensée au peuple de Dieu :

« Pauvres gens ! Pauvres gens ! Nous ne donnons pas à manger le pain de la vie, nous ne donnons pas à manger dans ces cas-là la vérité ! Et même tant de fois, nous donnons à manger de la nourriture empoisonnée. Alors prions le Seigneur : ‘Ne nous rejette pas Seigneur pour toujours. Pourquoi caches-tu ton visage ? Pourquoi oublies-tu notre misère et notre oppression ?’ Demandons au Seigneur de ne jamais oublier la Parole de Dieu, qui est vivante, pour qu’elle entre dans notre cœur et pour que nous n’oublions pas le saint peuple de Dieu, qui nous demander une nourriture forte ! »

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« Trop de chrétiens en déroute, à l’espérance diluée »

1_0_762742« L’Eglise est pleine de chrétiens en déroute, qui ne croient pas que la foi est victoire ». C’est la pensée développée par le Pape François ce vendredi matin dans l’homélie de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe. « Trop de chrétiens n’ont qu’une espérance diluée, sans force : une espérance faible », « trop de chrétiens n’ont pas la force et le courage de se confier au Seigneur ».

« Je n’ai pas peur de le dire », a poursuivi le Pape en parlant de la prière, « le thermomètre de la vie de l’Eglise est bien bas : je vois peu de capacité d’adorer le Seigneur, tout simplement parce que dans la confession de la foi, nous ne sommes pas convaincus, ou seulement convaincus à moitié ». « L’homme ou la femme qui a la foi », a jouté le Pape, « se confie à Dieu : il se confie ! » « Mais s’il ne vit pas cette foi dans la victoire, alors c’est la déroute et c’est le monde qui l’emporte, le Prince du monde, c’est-à-dire le démon ». Et le Pape de citer l’apôtre Paul qui, dans un moment difficile de sa vie, disait : « Je sais bien à qui je me suis confié ». « En effet, il s’était confié », a rappelé le Pape, « au Seigneur Jésus ».

« Il faut se confier, car cela nous porte à l’espérance ». « Comme la confession de la foi nous porte à l’adoration et à la louange de Dieu, de la même manière se confier à Dieu nous porte à une attitude d’espérance ».« Confesser sa foi, expliquait le Pape, demande que l’on croit non pas en partie ou à moitié, mais de croire toute la foi, cette foi qui est arrivée à nous par la voie de la tradition : toute la foi ! » « Et comment puis-je savoir si moi je confesse bien la foi ? Et bien celui qui confesse bien la foi, toute la foi, est capable d’adorer Dieu, adorer Dieu » . Le Pape ajoutait que « la première attitude à avoir est de confesser sa foi et la protéger. L’autre attitude est de se confier à Dieu ».

Radio Vatican

« L’amour de Dieu n’est pas celui des feuilletons télé »

1_0_762454L’amour chrétien a toujours pour caractéristique d’être « concret ». Donc, c’est un amour qui « est plus dans les œuvres que dans les paroles », qui est « plus dans le fait de donner que de recevoir ». Voilà ce qu’a réaffirmé ce jeudi matin le Pape François, durant l’homélie de la Messe présidée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe.

Pas de romantisme à l’eau de rose : ou s’agit-il d’un amour altruiste et bienveillant, qui se retrousse les manches et s’occupe des pauvres, en préférant donner plutôt que recevoir, ou cela n’a rien à voir avec l’amour chrétien. Le Pape François est clair et net sur la question et mène sa réflexion en partant de la première épitre de Jean, où l’apôtre répète avec insistance : « Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu reste en nous et son amour est parfait en nous ». L’expérience de la foi, souligne le Pape, réside justement dans cette « double résidence » :
« Nous en Dieu et Dieu en nous : voilà la vie chrétienne. Ne pas rester dans l’esprit du monde, ne pas rester dans la superficialité, dans l’idolâtrie, dans la vanité. Non, il faut rester dans le Seigneur. Et Lui nous le rend bien : Il reste en nous. Souvent, nous le chassons de nos vies et nous ne pouvons rester en Lui. »

Rester dans l’amour de Dieu

Une fois éclaircie la dynamique de l’esprit qui meut l’amour chrétien, le Pape François a tenu à en examiner la substance. « Rester dans l’amour »de Dieu, affirmait-il, ce n’est pas tellement une extase du cœur :

« Sachez que l’amour dont parle Jean n’est pas l’amour des feuilletons de télévision ! Non, c’est tout à fait autre chose. L’amour chrétien a toujours une qualité : sa dimension concrète. L’amour chrétien est concret. Jésus lui-même, quand il parle de l’amour, il nous parle de choses concrètes: donner à manger aux affamés, visiter les malades et tellement de choses concrètes. L’amour est concret. Et quand cette dimension concrète est absente, on vit un christianisme d’illusions, parce que l’on ne comprend pas bien où se trouve le centre du message du Jésus.
Cet amour n’arrive pas à être concret : c’est un amour illusoire, comme ces illusions qu’avaient les disciples quand, en regardant Jésus, ils croyaient qu’il était un fantôme ». [Read more…]

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