Les religieux invités à rejeter rigidité et fermeture pour être ouvert à la voix de Dieu

1_0_769522Des chandelles bénies par le Pape illuminent la basilique Saint-Pierre. Le chœur chante « O lumière radieuse, splendeur éternel du Père » lorsque avancent dans la nef 25 femmes et 25 hommes de diverses congrégations religieuses venant de tous les continents. Une procession de 50 religieux a ainsi ouvert la messe célébrée ce dimanche 2 février par le Pape pour la XVIII° Journée mondiale de la Vie Consacrée.

Que Jésus soit toujours au centre de la vie des religieux : ce fut le souhait formulé par François. Ce dimanche, la fête de la présentation de Jésus au Temple évoque le jour où les jeunes mariés Marie et Joseph amènent l’enfant Jésus au Temple, et y rencontrent deux personnes âgées, Anne et Syméon. A cette occasion, le Pape a affirmé dans son homélie que la rencontre entre jeunes et anciens, entre l’observance et la prophétie, sans esprit de fermeture et de rigidité était fondamentale pour l’Eglise.

Jésus vient à notre rencontre à travers le charisme fondateur d’un institut

La présentation au Temple fut « une rencontre au sein de l’histoire d’un peuple », celle entre Jésus et son peuple. Ce fut également, a expliqué le Pape, une rencontre entre jeunes et anciens, « une rencontre particulière entre l’observance des jeunes » qui suivent, « pleins de joie » la Loi du Seigneur, et la prophétie des anciens qui viennent souvent au Temple « guidés par l’Esprit Saint, pleins de vie parce qu’animés par Lui, dociles à son action et sensibles à son appel ». [Read more…]

« Merci à tous ces prêtres saints qui offrent leur vie en silence »

1_0_767686L’Eglise n’est pas une simple organisation humaine, la différence vient de l’onction qui donne aux évêques et aux prêtres la force de l’Esprit pour servir le peuple de Dieu : voilà ce qu’a déclaré le Pape François dans l’homélie de la messe célébrée ce lundi matin à la Maison Sainte Marthe. Le Pape François a remercié tous les saints prêtres qui donnent leur vie dans l’anonymat de leur service quotidien.

Commentant la première lecture du jour, qui parle des tribus d’Israël qui choisissent David comme roi, le Pape explique la signification spirituelle de l’onction. « Sans cette onction, a affirmé le Pape, David n’aurait été que le ‘chef d’une entreprise’, d’une ‘société politique, qui était le Règne d’Israël », il n’aurait été qu’un simple « organisateur politique ». Par contre, «après l’onction, l’Esprit du Seigneur » descend sur David et reste en lui. Et les Ecritures disent : « David grandissait en puissance et le Seigneur Dieu des armées était avec lui ». « Voilà, a souligné le Pape François, toute la différence de l’onction ». La personne ointe est une personne choisie par le Seigneur. Et c’est pareil dans l’Eglise pour les évêques et les prêtres :

« Les évêques ne sont pas seulement élus pour diriger une organisation, qui s’appelle Eglise particulière, ils sont oints, ils reçoivent l’onction et l’Esprit du Seigneur est avec eux. Mais tous les évêques, tous nous sommes des pêcheurs, tous ! Mais nous sommes oints. Mais tous nous voulons être de plus en plus saints chaque jour, plus fidèles à cette union. C’est justement ce qui fait l’Eglise, ce qui donne l’unité à l’Eglise, c’est la personne de l’évêque, au nom de Jésus-Christ, parce que oint, et non pas parce qu’il a été voté à la majorité. Parce qu’il est oint. C’est dans cette onction qu’une Eglise particulière tient sa force. Et par participation, les prêtres sont oints. » [Read more…]

Homélie du pape François aux Vêpres pour la fête de la conversion de saint Paul – Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs

Résumé vidéo de Radio Vatican

Intégrale de la célébration par KTO

Capture d’écran 2014-01-26 à 08.05.50Chers frères et soeurs,

« Le Christ, est-il divisé ? » (1 Co 1, 13). Le vigoureux rappel que saint Paul place au début de sa Première lettre aux Corinthiens, et qui a résonné dans la liturgie de ce soir, a été choisi par un groupe de frères chrétiens du Canada, comme piste pour notre méditation durant la Semaine de Prière de cette année.

L’Apôtre a appris avec grande tristesse que les chrétiens de Corinthe sont divisés en plusieurs factions. Il y a celui qui affirme : “Moi, je suis à Paul”; un autre dit : “ Et moi, à Apollos”; un autre : “Et moi, à Céphas”; et à la fin il y a aussi celui qui soutient : “Et moi, au Christ” (cf. v. 12). Pas même ceux qui entendent se référer au Christ ne peuvent être loués par Paul, parce qu’ils utilisent le nom de l’unique Sauveur pour prendre leurs distances avec d’autres frères à l’intérieur de la communauté. Autrement dit, l’expérience particulière de chacun, la référence à quelques personnes significatives de la communauté, deviennent la norme du jugement de la foi des autres.

Dans cette situation de division, Paul exhorte les chrétiens de Corinthe, « par le nom de notre Seigneur Jésus Christ », à être tous unanimes dans la façon de parler, pour qu’entre eux il n’y ait pas de divisions, mais une parfaite union d’esprit et de sentiments (cf. v. 10). La communion que l’Apôtre invoque, cependant, ne peut être le fruit de stratégies humaines. La parfaite union entre les frères, en effet, est possible seulement en référence à la pensée et aux sentiments du Christ Jésus (cf. Ph 2, 5). Ce soir, alors que nous sommes réunis ici en prière, nous sentons que le Christ, qui ne peut être divisé, veut nous attirer à lui, vers les sentiments de son coeur, vers son abandon total et confiant dans les mains du Père, vers son dépouillement radical par amour de l’humanité. Lui seul peut être le principe, la cause, le moteur de notre unité. [Read more…]

« Les jalousies et les commérages divisent nos communautés chrétiennes »

1_0_766564Que les chrétiens ferment les portes aux jalousies, aux commérages qui divisent et détruisent nos communautés : voilà l’exhortation lancée par le Pape François, ce jeudi matin, durant la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe, au sixième jour de prière pour l’unité des chrétiens. La réflexion du Pape est partie de la première Lecture du jour qui parle de la victoire des israélites sur les philistins grâce au courage du jeune David. La joie de la victoire se transforme vite en tristesse et jalousie pour le roi Saül face aux femmes qui louent David pour avoir tué Goliath.

Alors « cette grande victoire, affirme le Pape François, commence à devenir défaite dans le cœur du roi » où elle s’insinue, comme cela arrive à Caïn, le « ver de la jalousie et de l’envie ». Et comme Caïn avec Abel, le roi décide de tuer David. «Voilà ce que crée la jalousie dans nos cœurs, souligne le Pape, c’est une méchante inquiétude, qui ne tolère nullement qu’un frère ou une sœur ait quelque chose que je n’ai pas ». Saül, « au lieu de louer Dieu, comme le faisaient les femmes d’Israël, pour cette victoire, préfère s’enfermer en soi-même », « se désoler » et « cuisiner ses sentiments dans le bouillon de l’amertume » :

« La jalousie porte au meurtre. L’envie porte au meurtre. C’est cette porte, la porte de l’envie, par laquelle le diable est entré dans le monde. La Bible dit : ‘Par l’envie du diable, le mal est entré dans le monde’. La jalousie et l’envie ouvrent les portes à toutes les mauvaises choses. Et cela divise la communauté. Une communauté chrétienne, quand elle souffre – certains de ses membres – d’envie, de jalousie, finit par être divisée : l’un contre l’autre. C’est un poison très puissant. Un poison que nous trouvons dans les premières pages de la Bible avec Caïn. » [Read more…]

« Les scandales de l’Église viennent de l’absence de vraie relation avec Dieu »

1_0_764563Les scandales dans l’Église arrivent lorsqu’il n’existe pas de rapport vivant avec Dieu et sa Parole : c’est en substance ce qu’a affirmé ce jeudi le Pape François dans son homélie de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican. Commentant les lectures et les psaumes du jour, qui racontent une cuisante défaite des israélites vaincus par les Philistins, le Pape a fait remarquer que le peuple de Dieu à cette époque avait abandonné le Seigneur. On disait que la Parole de Dieu était « rare » à cette époque. Le vieux prêtre Elie était un « tiède » et ses fils « des corrompus, qui effrayaient le peuple et le frappait ». Les Israélites pour combattre contre les Philistins utilisent l’arche de l’alliance, mais comme une chose « magique », « une chose extérieure ». Et ils sont vaincus : l’arche est prise par les ennemis. Parce qu’il n’y a pas de vraie foi en Dieu, en sa présence réelle dans la vie :

« Ce passage de l’Ecriture nous fait réfléchir à ce qu’est notre rapport avec Dieu, avec la Parole de Dieu : est-ce un rapport formel ? Est-ce un rapport lointain ? La Parole de Dieu entre dans notre cœur, change notre cœur ? A-t-elle ce pouvoir ou non ? Mais le cœur est fermé à cette Parole ! Nous ne pouvons que penser à toutes les défaites de l’Eglise, à toutes les défaites du peuple de Dieu simplement parce qu’il n’écoute pas le Seigneur, il ne le cherche pas, il ne se laisse pas chercher par le Seigneur ! Et puis après la tragédie, la prière, cette prière : ‘ Mais, Seigneur, qu’est-il arrivé ? Tu as fait de nous la risée des voisins. De ceux qui nous entourent. Sur nous les peuples secouent la tête ‘ »

Le Pape pense aux scandales de l’Eglise :

« Mais avons-nous honte ? Il y a tellement de scandales dont je voudrais parler un par un, mais tous nous les connaissons…Nous savons où ils sont ! Des scandales dont certains ont coûté beaucoup d’argent. Et c’est juste ! Il fallait faire comme cela…mais quelle honte pour l’Eglise ! Mais avons-nous eu honte de ces scandales, de ces échecs de prêtres, d’évêques, de laïcs ? La Parole de Dieu dans ces scandales était rare ; chez ces hommes, ces femmes la Parole de Dieu était rare ! Ils n’avaient pas de lien avec Dieu ! Ils avaient une position dans l’Eglise, une position de pouvoir, des facilités. Mais la Parole de Dieu, non ! ‘Moi, je porte une médaille ‘ ; ‘Je porte la Croix ‘…oui oui, comme ceux qui portaient l’arche ! Sans aucun rapport vivant avec Dieu et avec la Parole de Dieu ! J’ai à l’esprit ces paroles de Jésus pour ceux par qui venait le scandale…Et ici le scandale est venu : toute la décadence du peuple de Dieu, jusqu’à la faiblesse, la corruption des prêtres ».

Le Pape François conclut son homélie en adressant sa pensée au peuple de Dieu :

« Pauvres gens ! Pauvres gens ! Nous ne donnons pas à manger le pain de la vie, nous ne donnons pas à manger dans ces cas-là la vérité ! Et même tant de fois, nous donnons à manger de la nourriture empoisonnée. Alors prions le Seigneur : ‘Ne nous rejette pas Seigneur pour toujours. Pourquoi caches-tu ton visage ? Pourquoi oublies-tu notre misère et notre oppression ?’ Demandons au Seigneur de ne jamais oublier la Parole de Dieu, qui est vivante, pour qu’elle entre dans notre cœur et pour que nous n’oublions pas le saint peuple de Dieu, qui nous demander une nourriture forte ! »

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« Trop de chrétiens en déroute, à l’espérance diluée »

1_0_762742« L’Eglise est pleine de chrétiens en déroute, qui ne croient pas que la foi est victoire ». C’est la pensée développée par le Pape François ce vendredi matin dans l’homélie de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe. « Trop de chrétiens n’ont qu’une espérance diluée, sans force : une espérance faible », « trop de chrétiens n’ont pas la force et le courage de se confier au Seigneur ».

« Je n’ai pas peur de le dire », a poursuivi le Pape en parlant de la prière, « le thermomètre de la vie de l’Eglise est bien bas : je vois peu de capacité d’adorer le Seigneur, tout simplement parce que dans la confession de la foi, nous ne sommes pas convaincus, ou seulement convaincus à moitié ». « L’homme ou la femme qui a la foi », a jouté le Pape, « se confie à Dieu : il se confie ! » « Mais s’il ne vit pas cette foi dans la victoire, alors c’est la déroute et c’est le monde qui l’emporte, le Prince du monde, c’est-à-dire le démon ». Et le Pape de citer l’apôtre Paul qui, dans un moment difficile de sa vie, disait : « Je sais bien à qui je me suis confié ». « En effet, il s’était confié », a rappelé le Pape, « au Seigneur Jésus ».

« Il faut se confier, car cela nous porte à l’espérance ». « Comme la confession de la foi nous porte à l’adoration et à la louange de Dieu, de la même manière se confier à Dieu nous porte à une attitude d’espérance ».« Confesser sa foi, expliquait le Pape, demande que l’on croit non pas en partie ou à moitié, mais de croire toute la foi, cette foi qui est arrivée à nous par la voie de la tradition : toute la foi ! » « Et comment puis-je savoir si moi je confesse bien la foi ? Et bien celui qui confesse bien la foi, toute la foi, est capable d’adorer Dieu, adorer Dieu » . Le Pape ajoutait que « la première attitude à avoir est de confesser sa foi et la protéger. L’autre attitude est de se confier à Dieu ».

Radio Vatican

« L’amour de Dieu n’est pas celui des feuilletons télé »

1_0_762454L’amour chrétien a toujours pour caractéristique d’être « concret ». Donc, c’est un amour qui « est plus dans les œuvres que dans les paroles », qui est « plus dans le fait de donner que de recevoir ». Voilà ce qu’a réaffirmé ce jeudi matin le Pape François, durant l’homélie de la Messe présidée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe.

Pas de romantisme à l’eau de rose : ou s’agit-il d’un amour altruiste et bienveillant, qui se retrousse les manches et s’occupe des pauvres, en préférant donner plutôt que recevoir, ou cela n’a rien à voir avec l’amour chrétien. Le Pape François est clair et net sur la question et mène sa réflexion en partant de la première épitre de Jean, où l’apôtre répète avec insistance : « Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu reste en nous et son amour est parfait en nous ». L’expérience de la foi, souligne le Pape, réside justement dans cette « double résidence » :
« Nous en Dieu et Dieu en nous : voilà la vie chrétienne. Ne pas rester dans l’esprit du monde, ne pas rester dans la superficialité, dans l’idolâtrie, dans la vanité. Non, il faut rester dans le Seigneur. Et Lui nous le rend bien : Il reste en nous. Souvent, nous le chassons de nos vies et nous ne pouvons rester en Lui. »

Rester dans l’amour de Dieu

Une fois éclaircie la dynamique de l’esprit qui meut l’amour chrétien, le Pape François a tenu à en examiner la substance. « Rester dans l’amour »de Dieu, affirmait-il, ce n’est pas tellement une extase du cœur :

« Sachez que l’amour dont parle Jean n’est pas l’amour des feuilletons de télévision ! Non, c’est tout à fait autre chose. L’amour chrétien a toujours une qualité : sa dimension concrète. L’amour chrétien est concret. Jésus lui-même, quand il parle de l’amour, il nous parle de choses concrètes: donner à manger aux affamés, visiter les malades et tellement de choses concrètes. L’amour est concret. Et quand cette dimension concrète est absente, on vit un christianisme d’illusions, parce que l’on ne comprend pas bien où se trouve le centre du message du Jésus.
Cet amour n’arrive pas à être concret : c’est un amour illusoire, comme ces illusions qu’avaient les disciples quand, en regardant Jésus, ils croyaient qu’il était un fantôme ». [Read more…]

Solennité de l’Épiphanie : « A l’exemple des Mages, cherchons la Lumière »

1_0_761545Le Pape François a célébré lundi matin la messe de la solennité de l’Épiphanie, célébrée comme chaque année au Vatican le 6 janvier. Au cours de son homélie, le Saint-Père a invité à se mettre à l’école des Mages, qui surent faire confiance aux Ecritures, et orienter leur pèlerinage, sans repasser par le palais d’Hérode. « En la fête de l’Épiphanie, où nous rappelons la manifestation de Jésus à l’humanité dans le visage d’un Enfant, nous sentons près de nous les Mages, comme de sages compagnons de route. »

Les Mages a souligné le Pape, ont pu échaper à la torpeur de la nuit, dépasser ce moment d’obscurité du palais d’Hérode, où ils perdirent de vue l’étoile. Hérode et ses conseillers ont vu dans la naissance d’un fragile enfant une menace à leur pouvoir, ils ont craint que soient retournées les règles du jeu, démasquées les apparences a expliqué le Pape. François a alors invité à ne pas avoir peur de se détourner des fausses apparences du monde, d’une certaine modernité aveuglante, mettant ainsi en garde contre le “chant des sirènes“ de la mondanité appelant à revenir à Bethléem, « là où, dans la simplicité d’une maison de périphérie, entre une maman et un papa pleins d’amour et de foi »,est né Jésus.

Les vertus de la « sainte ruse »

Le souverain pontife a aussi souligné la « sainte ruse » dont ont su faire preuve les Mages, expliquant que cette rouerie spirituelle nous permet de reconnaître les dangers et de les éviter. « Ces sages venus d’Orient nous enseignent comment ne pas tomber dans les pièges des ténèbres et comment nous défendre de l’obscurité qui cherche à envelopper notre vie » a t-il expliqué. Par leur sagesse, ils nous enseignent à ne pas nous laisser tromper par les apparences, par ce qui pour le monde est grand, sage, puissant.

Voici le texte intégral de l’homélie du Pape:

“Lumen requirunt lumine”. Cette expression suggestive d’un hymne liturgique de l’Épiphanie se réfère à l’expérience des Mages : en suivant une lumière ils recherchent la lumière. L’étoile apparue dans le ciel allume dans leur esprit et dans leur cœur une lumière qui les envoie à la recherche de la grande Lumière du Christ. Les Mages suivent fidèlement cette lumière qui les envahit intérieurement, et ils rencontrent le Seigneur. [Read more…]

Homélie du pape François à la Messe de Minuit

christmas-eve-e13879284671921. «Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9,1).
Cette prophétie d’Isaïe ne finit jamais de nous émouvoir, spécialement quand nous l’écoutons dans la Liturgie de la Nuit de Noël. Et ce n’est pas seulement un fait émotif, sentimental ; elle nous émeut parce qu’elle dit la réalité profonde de ce que nous sommes : nous sommes un peuple en chemin, et autour de nous – et aussi en nous – il y a ténèbres et lumière. Et en cette nuit, tandis que l’esprit des ténèbres enveloppe le monde, se renouvelle l’évènement qui nous émerveille toujours et nous surprend : le peuple en marche voit une grande lumière. Une lumière qui nous fait réfléchir sur ce mystère : mystère du marcher et du voir.

Marcher. Ce verbe nous fait penser au cours de l’histoire, à ce long chemin qu’est l’histoire du salut, à commencer par Abraham, notre père dans la foi, que le Seigneur appela un jour à partir, à sortir de son pays pour aller vers la terre qu’il lui indiquerait. Depuis lors, notre identité de croyants est celle de personnes en marche vers la terre promise. Cette histoire est toujours accompagnée par le Seigneur ! Il est toujours fidèle à son alliance et à ses promesses. Parce qu’il est fidèle, « Dieu est lumière, en lui point de ténèbres » (1 Jn 1, 5). De la part du peuple, au contraire, alternent des moments de lumière et de ténèbres, de fidélité et d’infidélité, d’obéissance et de rébellion ; moments de peuple pèlerin et moments de peuple errant.

Dans notre histoire personnelle aussi, alternent des moments lumineux et obscurs, lumières et ombres. Si nous aimons Dieu et nos frères, nous marchons dans la lumière, mais si notre cœur se ferme, si l’orgueil, le mensonge, la recherche de notre intérêt propre dominent en nous, alors les ténèbres descendent en nous et autour de nous. « Celui qui a de la haine contre son frère – écrit l’apôtre Jean – est dans les ténèbres : il marche dans les ténèbres, sans savoir où il va, parce que les ténèbres l’ont rendu aveugle » (1 Jn 2, 11). Peuple en marche, mais peuple pèlerin qui ne veut pas être peuple errant. [Read more…]

Pape François : « Dieu chemine avec nous ! »

1_0_75635677ème anniversaire du Pape François ce mardi. Comme à son habitude, le Pape a célébré la messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. A cette occasion, il a souhaité avoir autour de lui le personnel de cette maison, de manière à recréer une ambiance familiale à laquelle il tient tout particulièrement. A ses côtés pour concélébrer la messe, était présent le cardinal Angelo Sodano, doyen du Collège cardinalice.

Fidèle à lui-même, le Pape François a accueilli lors de cette messe quatre sans-abris vivant près du Vatican. Ils ont été présentés par son aumônier Mgr Krajewski. Aux côtés de Mgr Parolin, le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, venu lui aussi présenter ses vœux au Pape, tous sont allés prendre le petit-déjeuner dans le réfectoire de la Maison Sainte-Marthe. Les précisions de Xavier Sartre : RealAudioMP3 

Auparavant, dans son homélie, le Pape est revenu sur la généalogie de Jésus, au centre de l’Êvangile de ce jour : « J’ai entendu un jour quelqu’un dire : “mais cet extrait de l’Êvangile, on dirait l’annuaire téléphonique”. Et non, c’est tout autre chose. Cet extrait de l’Êvangile est une vraie histoire et traite d’un sujet important. Dieu a envoyé son Fils. Et Jésus est consubstantiel au Père, Dieu, mais aussi consubstantiel à la Mère. Dieu s’est fait histoire, Dieu a voulu se faire histoire. Il est avec nous. »

Et cette marche a été entamée avec Abraham, puis a été poursuivie par Isaac, Jacob et Judas. Dieu chemine avec nous tous, y compris les pécheurs, même les plus grands. Et de se demander : quel est le nom de Dieu ? « C’est nous, s’est exclamé le Pape. Il prend notre nom pour en faire le sien ». A l’approche de Noël, il a invité les fidèles à laisser Dieu écrire notre histoire, c’est-à-dire celle de la sainteté. « Que le Seigneur écrive ton histoire et que toi, tu le laisses écrire la tienne » a-t-il conclu.

Photo : les sans-abris reçus par le Pape François lors de la messe célébrée à la Maison Sainte-Marthe le 17 décembre 2013, jour de son anniversaire

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