Lors de la prière de l’angélus récitée sous un beau soleil, le Pape est revenu sur l’Évangile de ce dimanche qui relate le sermon de Jésus sur la montagne, tiré de Saint Matthieu, la « première grande prédication de Jésus » a précisé le Pape. Jésus n’est pas venu abolir la Loi, annuler les commandements que le Seigneur avait donnés à Moïse, mais il veut les porter à leur plénitude. Surtout, le Christ précise tout de suite après qu’un « achèvement» de cette loi existe, qui demande une justice supérieure : «Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux.» dit Jésus.
Cet «achèvement» de la loi, a souligné le Pape, Jésus nous en parle à travers des exemples concrets, en particulier quand il reprend le cinquième commandement «tu ne tueras point »pour aller plus loin, expliquant que «Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu’un insulte son frère,il en répondra au grand conseil» Jésus nous rappelle ainsi que les paroles aussi peuvent tuer a expliqué le Saint-Père.
«Quand on dit qu’une personne est une langue de vipère, cela signifie que ses mots peuvent tuer!» a-t-il insisté en invitant longuement à se défaire de nos bavardages. «Ces bavardages peuvent sembler à première vue une chose agréable, comme s’il s’agissait d’un bonbon, a souligné le Pape, mais en réalité ils nous remplissent le cœur d’amertume, et finissent par nous empoisonner».
Dépasser le cadre de la loi pour faire appel au cœur
«Je peux vous assurer, a repris François, que si chacun de nous avait l’intention d’éviter ces bavardages, à la fin il deviendrait saint !» Et le Pape d’inviter les pèlerins présents place Saint-Pierre à en finir avec les bavardages. Avec cet amour du prochain, auquel Jésus nous appelle, nous sommes ainsi invités à nous réconcilier avec nos frères avant de montrer notre dévotion au Seigneur dans la prière.
On comprend ainsi a conclu le souverain pontife que Jésus ne donne simplement de l’importance à la stricte observance disciplinaire ou à la conduite extérieure, mais il fait appel au cœur de l’homme, où ses actions, bonne ou mauvaises prennent leur origine. «Pour être bons et honnêtes, il faut savoir ainsi dépasser les strictes normes juridiques pour faire jaillir la sagesse de Dieu souvent cachée et qui peut être accueillie grâce à l’Esprit Saint.»