Ce lundi 31 octobre le pape François se rendra en Suède pour commémorer le 500ème anniversaire de la Réforme initiée par Martin Luther en 1517. Pendant deux jours, le Saint-Père effectuera donc un voyage à caractère œcuménique, dans ce pays où vivent 9 millions de personnes, majoritairement des luthériens. Les catholiques ne représentent que 3% de la population.
À l’approche de son départ le Pape a accordé un entretien, à la revue jésuite La Civiltà Cattolica, dans lequel il évoque notamment ses attentes sur ce voyage et sa conception du dialogue œcuménique. Ainsi, le chef de l’Église catholique dit vouloir se « rapprocher un peu plus » de ses « frères et sœurs ». « Mon attente est celle de parvenir à faire un pas de proximité », dit le Pape, car la proximité poursuit-il « fait du bien à tous », alors que « la distance nous rend malades ».
Revenant sur les débuts de la Réforme, le Souverain Pontife rappelle que l’époque était difficile pour l’Église, et que « Luther voulait apporter une solution à une situation complexe ». Puis son geste de réforme est devenu un état de séparation et non un processus, explique-t-il encore.
Dans cet entretien le Saint-Père redit également sa volonté d’un œcuménisme orienté vers « la prière commune et les œuvres de miséricorde », mais souligne par ailleurs que le dialogue théologique doit se poursuivre malgré les difficultés. « Faire quelque chose ensemble est une forme de dialogue élevée et efficace », estime le Souverain Pontife.
Au cours de cette visite de deux jours, qui s’achèvera donc ce mardi 1er novembre, le Pape s’arrêtera dans les villes de Lund et de Malmö pour des rencontres œcuméniques, avant de célébrer la messe de la Toussaint avec la communauté catholique du pays.
C’est la première fois que luthériens et catholiques célèbrent ensemble l’anniversaire de la Réforme.