Sainte Veronica Giuliani
« … je veux tout, et en tout, le vouloir de Dieu » (Journal V, 272).
Une sainte extraordinaire, passionnée du Christ et témoin de Son Amour, pour notre époque difficile !
Une illustration de la parole de l’apôtre Paul : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8, 31)
Tout le long du carême qui nous mène à cette grande Semaine sainte, nous ne pouvons que penser à l’Amour inconditionnel de Jésus-Christ pour nous : Lui qui est mort sur la Croix pour nous sauver ; et, au 3e jour, Il est ressuscité d’entre les morts afin de nous prouver qu’il nous aime et qu’il veut rester avec nous. Jésus-Christ ne nous abandonne pas ! Il ne nous a jamais laissé tomber. Par contre, combien de fois nous avons hésité et L’avons volontairement abandonné pour les biens de ce monde et les plaisirs passagers.
Il nous demande tout simplement de nous approcher de Lui, de Lui ouvrir notre cœur et nous réconcilier avec Lui en toute confiance. Il nous tend la main afin de nous sauver, nous pécheurs, de toute offense adressée contre Lui, contre le Père ; puisque Dieu est Jésus lui-même. Il nous invite de venir puiser dans son cœur la bonté, la beauté et la miséricorde de Dieu le Père.
Ce cœur que nous avons tendance à négliger, à blesser chaque fois que nous nous éloignons de Lui et des enseignements de l’Église. Ce cœur aimant continue à brûler d’Amour pour nous afin de nous repentir et de nous rattraper par le carême, la prière et la réconciliation avec Lui. Un cœur de tendresse qui va souffrir quand on souffre nous les enfants de Dieu.
Le cœur de notre mère Marie souffre à son tour, en nous voyant, fils et filles de Dieu, vivant dans les périphéries. Le Seigneur veut de nous que nous ouvrions notre cœur, avoir confiance en Lui et Le laisser éclairer nos vies. Il ne nous oblige pas à L’aimer. Pouvons-nous, avec conscience, Le choisir et Lui être fidèles pour notre propre salut. …Qui pourrait donc refuser d’être dans les bras d’un Père si tendre et miséricordieux ?!
Comment faire ?
Nous approcher de Lui par les prières et être disponibles pour L’écouter. Nous vider de nous-mêmes pour nous remplir de Lui et ainsi être proches des autres. Aimer le Seigneur, nous réconcilier avec Lui afin d’être en Paix avec nous-mêmes et avec les autres. Le Seigneur, nous a donné des saints et saintes ainsi que les sacrements pour nous montrer qu’Il est proche de nous et, à l’écoute de nos cœurs ; afin que nous puissions compter sur Lui, sur son Amour et sa Miséricorde dans nos vies.
Ces réflexions m’amènent à penser à une grande Sainte qui est parmi nous. Une sainte extraordinaire, qualifiée de « Géante » par le pape Benoît XVI, dans sa catéchèse tenue à l’audience du mercredi, le 15 décembre 2010. Sainte Véronique ou « Veronica » Giuliani, témoin de la présence de Dieu et de l’Amour du Père, a choisi de s’immoler comme victime pour le salut des âmes. Elle vit en toute confiance la participation à l’amour souffrant de Jésus sur la Croix. Cette Sainte mystique, a voulu s’unir à Lui et être en Lui !
Connue sous son nom italien de Veronica Giuliani, en latin Veronica de Julianis ou même Orsola (Ursule) Giuliani. Véronique veut dire « Vraie icône » du Christ ; car elle va être la sainte du siècle. Elle est née le 27 décembre 1660 à Mercatello sul Metauro, dans les Marches. À l’âge de 17 ans, elle répond à l’appel du Christ, comme l’ont fait saint François d’Assise et sainte Claire et rentre chez les Capucines et y demeure jusqu’à sa mort. Stigmatisée, pour s’unir totalement à la souffrance du Seigneur ; elle meurt le 9 juillet 1727 à l’âge de 67 ans : dont 50 ans de vie religieuse. Béatifiée le 17 juin 1804 et canonisée le 26 mars 1839 par le pape Grégoire XVI.
Selon le pape Benoît XVI, sainte Veronica, est l’une des femmes qui ont particulièrement marqué l’histoire de l’Église. Elle a toujours désiré Jésus, a voulu vivre selon Sa volonté et prier pour le salut des âmes. Elle est le témoignage, comme tant d’autres saints et saintes* de l’amour du Seigneur, de Sa volonté et de Son plan tracé pour elle. Il lui a fait vivre Sa Passion, a été son époux ! *Comme Ste Thérèse de Lisieux, nommée docteur de l’Église, par Jean-Paul II en 1997.
Sainte Veronica nous montre l’importance de la souffrance offerte à Dieu. Si nous l’accueillons et l’unissions aux souffrances du Christ sur la Croix ; elle sera une source de joie. Ainsi, la souffrance a toujours été au cœur de sa vie.
La vie de sainte Veronica illustre bien la parole de l’apôtre Paul : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8, 31, cf. Journal, 1, 714 ; II, 116.1021; III, 48). Obligée de tenir un journal spirituel et écrire ses visions, entre autres de l’enfer, et ce, quand l’âme n’est pas unie à la volonté divine. De ses paroles réfléchies, citons : « Rien ne pourra me séparer de la volonté de Dieu, ni angoisses, ni peines, ni épreuves, ni mépris, ni tentations, ni créatures, ni démons, ni obscurité, et pas même la mort, parce que dans la vie ou dans la mort, je veux tout, et en tout, le vouloir de Dieu » (Journal V, 272). Elle s’accrocha au Seigneur en tout temps !
Sainte Veronica a suscité l’intérêt de plusieurs personnes
Pour Padre Pio : elle était une « Maîtresse dans la Sainteté ».Le pape Benoît XVI disait que « La spiritualité de sainte Veronica Giuliani était christologico-sponsale, c’est à dire de se sentir aimée du Christ, époux spirituel, et de répondre de mieux en mieux à cet amour… » Le frère Emmanuel, président de l’Association des Fils de Marie, amis de sainte Veronica : « le projet de sainte Veronica est un plan voulu par Dieu ».Le Cardinal Parasini qui, a étudié la biographie de sainte Veronica : « elle nous a laissé des messages importants pour l’Église tout en les consacrant spécifiquement pour cette époque difficile ».
Il n’y a pas de meilleur temps plus que celui que nous traversons maintenant, pour témoigner d’un réveil d’un géant et, pour pouvoir connaître la vie d’une sainte « géante dans la sainteté », sainte Veronica Giuliani.
Plus de 350 ans passés depuis sa naissance, sainte Veronica commence à se faire connaître peu à peu au pays, pour notre salut ! Sr Jacky Abinassif, de la communauté de Notre-Dame du Saint-Rosaire et directrice de la radio communautaire « Sawt El Rab » ou la « Voix du Seigneur » ; a travaillé très fort pour que la vie de sainte Veronica soit portée sur grand écran. Dévouée pour la pastorale auprès des jeunes de la communauté libanaise et œuvre avec S.E. Mgr Ibrahim Ibrahim, évêque de l’Éparchie des grecs-melkites catholiques du Canada à la Cathédrale – Paroisse du Saint-Sauveur à Montréal qui, l’a soutenu dans son projet. Disons-le la mission de Sr Abinassif de convaincre le diffuseur n’a pas été une chose facile.
Et nous, pourrions-nous nous comparer à ce personnage, sainte Veronica qui est extraordinaire ? Comment ?
Devant chaque situation difficile, prions et proclamons notre confiance absolue en Dieu. Disons comme dans le psaume 27 (26) : Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?
Voici l’histoire de Maria Nakouzi, une jeune fille du Liban, atteinte d’un cancer, et qui en 2010, au milieu de ses souffrances, a eu une vision de la Vierge Marie qui lui aurait demandé de bâtir un couvent pour sainte Veronica, à la montagne en plein cœur du Liban. Maria n’a jamais cessé de prier et travailler à demeurer dans la volonté de Dieu. Elle a reçu beaucoup de grâces de la Vierge Marie et a répondu à la volonté de Dieu et Marie de faire connaître sainte Veronica, en lui construisant une église et un couvent selon le plan de Dieu et ce, en dehors de l’Italie.
En fait, la communauté chrétienne libanaise est ainsi attachée à une sainte italienne… L’engouement a pris la communauté montréalaise et celle du pays des Cèdres ! Espérons, que nos jeunes et nous tous au Québec, au Canada et ailleurs dans le monde, puissions dire que nous avons trouvé l’Amour de Dieu en nous unissant à ses souffrances et nous réconcilier avec Lui, à l’exemple de sainte Veronica.
Devrions-nous, peut-être, prendre conscience de notre façon de penser, trop liée aux biens de ce monde ; et, surtout, de notre manière d’agir qui ne suit pas toujours la volonté divine….
*Le film « Le Réveil d’un géant », qui raconte la vie de sainte Veronica Giuliani, est en italien, sous-titré en français et en arabe. Il est en salle encore une semaine de plus (jusqu’au 29 mars) ; afin de nous aider à vivre en profondeur la Semaine sainte et la souffrance du Christ sur la Croix.
Liens utiles :
www.voixduseigneur.org
www.sainteveronica.ca
https://www.facebook.com/filmveronica
http://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20101215.html
http://enfer-catholique.blogspot.ca/2008/10/sainte-veronique-giulani.html