Plusieurs parents catholiques (et bien d’autres aussi) prendront note ce soir du jugement défavorable de la Cour supérieure du Québec à leur endroit. D’après le jugement, le programme d’éthique et culture religieuse en vigueur depuis un an ne brime pas la liberté de conscience et de religion des parents demandeurs. Ces derniers devraient donc rentrer dans les rangs avec leurs enfants qui suivront le cours dicté par le Ministère de l’Éducation.
Tout cela nous révèle un peu plus le type de rapport qu’entretient l’État laïc avec les religions et les croyances des personnes. La foi étant reléguée au privé, le citoyen catholique est en bout de ligne sommé de se taire lorsque sa foi et son Église sont présentées de manière insipide et dénaturée à ses enfants. C’est du moins ce que pensent des milliers de parents québécois. Après des mois de travail et de mobilisation, le jugement de la Cour supérieure est un soufflet pour ces parents et pour la Coalition pour la liberté en éducation qui milite en leur nom.
Après l’instauration du programme d’ECR en 2008, le jugement est la deuxième manche perdue par les opposants au cours d’ECR. Il est cependant trop tôt pour déclarer ces parents K.O. Lorsque des citoyens se sentent brimés dans leurs droits les plus fondamentaux, rien ne peut les empêcher de se battre. Il y a donc fort à parier que le jugement sera porté en appel.