MONTRÉAL – La beauté des icônes réside dans leur capacité à faire approcher du sacré et à mieux percevoir l’essentiel. Dans la foulée d’une longue tradition de l’Église orientale de consacrer des icônes aux saints, deux icônes officielles du nouveau saint canadien viennent d’être écrites.
Les nouvelles icônes du frère André, écrites par l’iconographe québécoise Élisabeth Bergeron, résument les aspects essentiels de la vie du saint et permettent de contempler l’amour au cœur de sa vocation. C’est le maître iconographe russe Alexandre Sobolev qui a réalisé le dessin.
Mme Bergeron est originaire de Charlevoix, tout en vivant dans le diocèse de Saint-Jean-Longueuil. Elle a présenté l’une des icônes au pape Benoit XVI à Rome lors de l’audience générale du mercredi suivant la canonisation.
La seconde icône a été bénie durant la messe du 17 octobre dernier à l’Oratoire St-Joseph du Mont-Royal. C’est de là que le 31 octobre, après la messe de 19h30, elle sera amenée en procession jusqu’à la chapelle d’origine bâtie par le frère André en l’honneur de Saint Joseph, lieu où elle demeurera de façon permanente.
L’icône met l’accent sur le ministère de guérison du frère André, ainsi que sur son amour et sa totale consécration au Christ Jésus. Elle le représente tenant en main une petite ampoule de l’huile de Saint-Joseph, utilisée pour les malades et les infirmes. Apparaît aussi un parchemin sur lequel on peut lire : ‟La porte du ciel c’est le cœur de Jésus. La clef de cette porte c’est la prière et l’amour.”
L’icône rappelle aussi la grande dévotion du frère André à la très humble Vierge Marie et à saint Joseph auxquels il s’est confié toute sa vie, c’est pourquoi ils sont représentés de chaque côté de lui.
La seule différence entre les deux icônes consiste dans l’appellation du nouveau saint. L’icône présentée au pape porte le nom par lequel le saint est officiellement identifié dans l’Église universelle : Saint André Bessette.
L’icône qui sera installée à l’oratoire portera le nom plus connu et utilisé dans son pays natal : Saint Frère André, appellation familière qui convient mieux à l’humble frère de Sainte-Croix.