Marjorie Poliquin, animatrice de « béatitude » sur Sel + Lumière TV, nous laisse un témoignage du cœur sur ses origines: la République Démocratique du Congo, prochaine destination apostolique du Pape François du 31 janvier au 5 février 2023.
Je suis d’origine mixte et l’un de mes parents vient du Congo: mon père. Ensemble on parle de son enfance et des richesses du pays : sa verdure, ses forêts, son lac, ses fruits et légumes. Mon père avait dans sa cour lorsqu’il était jeune, des manguiers, des avocatiers, des bananiers, des haricots etc. etc. Presque tout y pousse au Congo. Aussi mon grand-père était cultivateur et enseignant.
On parle aussi des minerais, du cobalt, de ses minéraux qui sont indispensables à la nouvelle technologie. Le problème est là. Depuis des décennies, cette richesse cause au pays, ces malheurs. Trop de corruption et de violence entourent l’exploitation des minerais.
En plus d’être cultivateur et enseignant, mon grand-père était aussi très croyant. Il était pasteur. Jusqu’à ce jour, j’en connaissais très peu sur l’Église au Congo, à part le fait que c’est un pays où habitent plusieurs croyances. J’ai été surprise récemment, lors de mon entretien avec le président de la communauté catholique africaine de Toronto, M. Leke, un Congolais d’origine, d’apprendre qu’aujourd’hui 50 % des congolais sont catholiques et que la chrétienté dans son ensemble, représente plus de 80 % de la population.
Il semblerait qu’en grande majorité, le peuple congolais ne croit plus aux politiciens, mais croit encore en l’Église. C’est pourquoi le peuple attend la visite du Pape François le 31 janvier prochain, avec beaucoup d’enthousiasme. Cette visite est symbole d’espoir et de renouveau. Beaucoup de préparation pour accueillir le Pape, en autres : une veillée de prières, de chants (60 chorales) et de confessions est prévue afin de mieux accueillir la Parole de Dieu et le message de paix et de réconciliation prévu par le Pape François. Plus de 2 millions de congolais sont attendus. Ce sera même jours fériés pour les habitants du pays.
On sait que le Pape n’est pas Jésus, il n’est pas Dieu, mais il a beaucoup de crédibilité aux yeux du peuple congolais qui a perdu espoir en ces politiciens. « Le seul qu’y puisse encore se faire entendre et se faire prendre au sérieux, c’est le Pape », aux dires de M. Leke. « Ils ont espoir que son message portera fruit et que ce sera une étape vers le renouveau du pays. »
Prions avec eux, unissons nos voix et nos cris ensemble vers Dieu. Si nous croyons en la prière, ne manquons pas cette opportunité de s’unir en prière, et ce, avant, pendant et après la visite du Pape François. Afin que cette visite devienne en effet, le commencement du renouveau dont le pays a tant besoin.