Le Pape : « baptiser les enfants, mais les confirmer aussi »
Le Pape François ce mercredi lors de l’audience générale a poursuivi son cycle de catéchèses sur les sacrements, en parlant du sacrement de la Confirmation. « Il est important d’avoir à cœur que nos enfants reçoivent le Sacrement de la Confirmation ». Voilà le souhait exprimé par le Pape. « Tous nous nous préoccupons de baptiser les enfants, et c’est bien, a souligné le Pape, mais peut-être que nous n’avons pas le même souci qu’ils soient confirmés : ils restent ainsi à la moitié du chemin et ne reçoivent pas l’Esprit Saint qui est si important pour la vie chrétienne parce qu’il nous donne la force d’aller de l’avant. »
« Nous devons nous vraiment nous préoccuper que nos enfants reçoivent la Confirmation : c’est important. Et si chez vous vous avez des enfants qui ne l’ont pas reçue et sont en âge de la recevoir, il faut tout faire pour compléter cette initiation chrétienne et qu’ils reçoivent la force de l’Esprit Saint ». Pour le Pape il est par ailleurs important « que ceux qui veulent recevoir la Confirmation reçoivent une bonne préparation qui doit viser à les mener vers une adhésion personnelle à la foi en Christ et à un réveil en eux de leur sens d’appartenance à l’Eglise. »
« Le sacrement de la Confirmation est lié à celui du Baptême. Avec l’Eucharistie, ils forment un unique événement salvifique : l’“initiation chrétienne”, qui fait de nous des créatures nouvelles et des membres de l’Église. Par l’huile de l’onction, dans la puissance de l’Esprit, nous sommes configurés à Jésus Christ. Ce sacrement fait croître la grâce baptismale : il nous unit plus solidement au Christ, il porte à son accomplissement notre lien avec l’Église et il nous donne la force de l’Esprit pour répandre et défendre la foi, confesser le nom du Christ et ne jamais avoir honte de sa croix. La Confirmation est une œuvre de Dieu qui nous modèle à l’image de son Fils, pour nous rendre capables d’aimer comme lui. Puissions-nous accueillir l’Esprit Saint et le laisser agir, pour qu’à travers nous le Christ lui-même prie, pardonne, répande espérance et consolation, crée la communion et sème la paix! »
Le Pape François dénonce la « plaie sociale » de l’usure
A l’occasion de l’Audience générale de ce mercredi, le Pape François a dénoncé la « plaie sociale » de l’usure, une pratique particulièrement utilisée par la mafia en Italie. Des propos lancés en présence de plus de 3 000 volontaires travaillant au sein de fondations, notamment catholiques, chargées de lutter contre ce phénomène.
Le pape François a souhaité que les institutions « puissent intensifier leur engagement aux côtés des victimes de l’usure, une plaie sociale dramatique qui blesse la dignité inviolable des personnes ». « Quand une famille n’a pas à manger parce qu’elle doit payer son prêt aux usuriers… Ce n’est pas chrétien… Ce n’est pas humain ! », s’est-il exclamé, se détachant un instant de son texte.
Le Pape s’exprimait devant de nombreux membres de fondations associées engagées dans la lutte contre l’usure, pratique qui consiste à fournir des prêts à des taux d’intérêt illégaux, de façon telle que le débiteur ne puisse les rembourser. Cette situation de redevance permet au créancier d’arriver à ses fins. Il peut obliger son « client » à lui céder des biens ou à commettre pour lui des actions criminelles. L’usure est l’une des activités illégales les plus rémunératrices pour la mafia, qui en fait particulièrement usage en Italie.
Lors de l’Angélus de dimanche dernier, le pape François avait évoqué la mafia, en condamnant fermement le meurtre du petit Coco, 3 ans, survenu quelques jours auparavant dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue en Calabre. Avant François, plusieurs papes se sont élevés contre la mafia. Benoît XVI (2005-2013) avait particulièrement dénoncé le « fléau social » de l’usure en juillet 2009, appelant alors l’Etat italien à aider les familles lésées par cet « esclavage ». (avec agences)