Ce 14 décembre à midi, en ce troisième dimanche de l’Avent, le Pape François a invité les fidèles réunis place Saint-Pierre à attendre dans la joie la venue du Christ. « Depuis déjà deux semaines le temps de l’Avent nous a invité à la vigilance spirituelle pour préparer la voie au Seigneur, le Seigneur qui vient. Dans ce troisième dimanche la liturgie nous propose une autre attitude intérieure avec laquelle vivre cette attente du Seigneur, c’est-à-dire la joie. (…) Mais quelle est la joie que le chrétien est appelé à vivre et à témoigner ? C’est celle qui vient de la proximité de Jésus, de sa présence dans notre vie. Depuis que Jésus est entré dans l’histoire, avec sa naissance à Bethléem, l’humanité a reçu les semences du Royaume de Dieu, comme un terrain qui reçoit le semis, promesse de le future récolte. »
Pour le Pape François il ne doit pas s’agir d’une joie différée, qui renverrait l’espérance vers l’Au-delà. Non, Dieu s’est incarné dans le monde terrestre, dans l’histoire des hommes et dans leur présent. « Il ne faut plus chercher ailleurs ! Jésus est venu apporter la joie à tous et pour toujours. Il ne s’agit pas d’une joie seulement espérée ou renvoyée au paradis – « ici sur la terre nous sommes tristes mais au paradis nous serons joyeux » – non, ce n’est pas cela, mais une joie déjà réelle et expérimentable maintenant, parce que jésus lui-même est notre joie. (…) Il est vivant, il est le Ressuscité, il oeuvre en nous et entre nous spécialement avec la Parole et les sacrements. »
De cette présence du Seigneur découle cet appel universel à la sainteté souvent rappelé par le Pape François, dans la lignée de ses prédecesseurs. «Nous tous, baptisés, fils de l’Eglise, nous sommes appelés à accueillir toujours de nouveau la présence de Dieu au milieu de nous et à aider les autres à la découvrir, ou à la redécouvrir si nous l’avions oubliée. Il s’agit d’une très belle mission, similaire à celle de Jean-Baptiste : orienter les gens vers le Christ – et non vers nous-mêmes. Parce que c’est Lui que tend le cœur de l’homme quand il cherche la joie et le bonheur. »
Sortant de son texte, le Pape François a voulu rappeler le lien entre joie et sainteté. « On n’a jamais entendu parler d’un saint triste ou d’une sainte avec le visage funèbre ! On n’a jamais entendu cela ! Ce serait un contresens. Le chrétien est une personne qui a le coeur plein de paix parce qu’il sait mettre sa joie dans le Seigneur aussi quand il traverse les moments difficiles de la vie. Avoir la foi ne signifie pas ne pas avoir de moments difficiles mais avoir la force de les affronter en sachant que nous ne sommes pas seuls. Et ceci est la paix que Dieu donne à ses enfants.»
Le Pape François a enfin éviter les fidèles à cheminer joyeusement vers la fête de Noël. « Avec le regard tourné vers Noël désormais proche, l’Eglise nous invite à témoigner que Jésus n’est pas un personnage du passé. C’est la Parole de Dieu qui continue à illuminer le chemin de l’homme. Ses gestes, les sacrements, sont la manifestation de la tendresse, de la consolation et de l’amour du Père vers tout être humain. Que la Vierge Marie, cause de notre joie, nous rende toujours heureux dans le Seigneur, qui vient nous libérer de tant d’esclavages intérieurs et extérieurs.»
Le Pape François a ensuite salué les nombreuses familles italiennes présentes sur la place Saint-Pierre, ainsi que les fidèles polonais, qui traditionnellement, lors du troisième dimanche de l’Avent, allument la bougie de Noël.
Radio Vatican