Pour la 100° Journée Mondiale du Migrant et du réfugié, dimanche 19 janvier, le Pape François a évoqué la souffrance des réfugIés et appelé tous les migrants à ne pas perdre espoir. C’est un thème qui lui tient à cœur comme l’a prouvé son premier déplacement apostolique, en juillet dernier, sur l’île italienne de Lampedusa, qui accueille chaque année des dizaines de milliers d’immigrés.
A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape a eu une prière spéciale pour les migrants, avant se se rendre dans l’après-midi dans une paroisse du centre-ville romain, Saint-Jean-de-Bosco, particulièrement engagée auprès des immigrés et des marginaux.
Le compte-rendu de Romilda Ferrauto :
Lors de sa prière après l’Angélus, il a salué « les représentants des diverses communautés ethniques présentes place Saint-Pierre, proches du cœur de l’Eglise, car l’Eglise est un peuple qui marche vers le Règne de Dieu, que Jésus a porté au milieu de nous. Ne perdez pas l’espérance d’un monde meilleur ! » a lancé François. Il leur a ensuite souhaité de « vivre en paix dans leur pays d’accueil, tout en prenant soin des valeurs de leur culture d’origine respective ».
Le Pape François a également voulu remercier tous ceux qui travaillent avec les migrants, « pour les accueillir et les accompagner dans leurs moments difficiles, pour les défendre des ‘marchands de viande humaine’ (selon l’expression du Bienheureux Scalabrini), ceux qui veulent mettre en esclavage les migrants ». Le Pape a remercié en particulier la Congrégation des Missionnaires de Saint Charles, les pères et les sœurs scalabriniens « qui font tant de bien à l’Eglise et qui sont migrants avec les migrants ».
Enfin, François a demandé aux fidèles de réciter un Ave Maria pour tous les migrants et réfugiés « qui vivent des situations graves et difficiles, pour leurs souffrances, pour leurs vies tant de fois sans travail, sans papier et avec tant de douleur ».
La dure réalité des marginaux
Et dans l’après-midi de dimanche, le Pape François s’est rendu dans une paroisse romaine située à proximité de la grande gare Termini. Dans ce quartier du centre-ville où l’on côtoie la dure réalité des marginaux, cette paroisse vient en aide à de nombreux immigrés ainsi qu’à des SDF. Le Saint-Père les a rencontrés avant de célébrer la messe.
Confiée aux salésiens, la paroisse du Sacré-Cœur-de-Jésus a été fondée en 1879 sous le pontificat de Léon XIII. L’église a été élevée au rang de basilique mineure en 1921, par le Pape Benoît XV. Quelque 400 jeunes réfugiés et demandeurs d’asile, venus de pays comme la Somalie, l’Irak, le Congo, la Syrie ou le Soudan fréquentent le service d’accueil de cette paroisse où ils se sentent un peu chez eux. Leur dignité y est respectée et ils peuvent y nouer des rapports d’amitié, suivre des cours d’italien, des formations ou obtenir de l’aide pour trouver un emploi. Certains d’entre eux sont passés par Lampedusa.
Dans son message pour la centième Journée mondiale du migrant célébrée ce 19 janvier, le Pape a appelé à passer d’une « culture du rejet » à une « culture de la rencontre ».
Photo : la rencontre du Pape et de fidèles à la paroisse du Sacré Coeur de Jésus, près de la gare de Termini à Rome, dimanche 19 janvier
Radio Vatican