Beaucoup de bruit pour rien? Une chose est sûre, alors que la question de la communion aux politiciens se pose aux États-Unis (pour les catholiques ne respectant la vision de l’Église en terme de morale par exemple), elle n’est jamais à l’ordre du jour ici. Voilà qu’un jeudi de juillet, la communion aux politiciens fait la manchette: est-ce que M. Harper a bien consommé l’hostie qu’il a reçue durant la communion se déroulant aux funérailles d’état de Roméo Leblanc?
Si incident il y a avait eu, le tout se serait réglé sur place, entre le prêtre (ici l’évêque de Moncton, Mgr André Richard) et le communiant. Oui, le tout a manqué un peu de décorum, mais il faut vraiment être de mauvaise foi pour croire que M. Harper a commis un impair majeur. J’aime bien l’analyse du professeur John Stackhouse qui pense que le premier ministre a peut-être pensé offenser des catholiques en mangeant le pain eucharistique avant de passer finalement à l’action. Entre frères chrétiens de bonne volonté, peut-on lui laisser le bénéfice du doute SVP .
À travers tous les commentaires désobligeants sur l’eucharistie apparus sur le Web depuis la fin de journée, j’espère que cette histoire aura au moins rappelé à plusieurs le caractère sacré de notre plus grand sacrement, comme ici.