Après trois semaines et demie de débats intenses, le synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel s’est conclu le 28 octobre 2018 avec la publication d’un document final voté par les pères synodaux.
Ce texte (60 pages et 167 paragraphes) qui formule peu de propositions concrètes pour les jeunes veut être comme une carte pour orienter l’Eglise. En ce sens les pères synodaux ont insisté sur l’urgence de l’accompagnement. Les séminaristes, les jeunes prêtres, les fiancés doivent être accompagnés personnellement par de bons accompagnateurs, pieux, équilibré et à l’écoute. Cet accompagnement, explique le document, est nécessaire car il aide à reconnaitre, interpréter et choisir dans la perspective de la foi. Il doit se faire sans moralisme et sans fausse indulgence.
La place des femmes est également abordée, pour une plus grande reconnaissance et valorisation dans l’Eglise. Pour ce faire il faut une courageuse conversion culturelle, et un changement dans la pratique pastorale quotidienne, car les femmes demande le document doivent être présente a tous les niveaux compris aux responsabilités.
Sur la question de la sexualité le document souligne la beauté de la vision chrétienne, mais il regrette la difficulté a la transmettre. Il est donc urgent de chercher des modalités plus adéquates pour l’enseigner. Selon les pères synodaux, il faut aussi éviter d’étouffer les jeunes avec un ensemble de règles qui réduisent la foi a une vision réductive et moraliste.
Le document s’attarde aussi sur la question de l’homosexualité. Il estime que définir une personne selon son “orientation sexuelle” est réducteur. Mais dans le même temps il veut favoriser les parcours d’accompagnement dans la foi, pour les personnes homosexuelles, afin de discerner les formes les plus adaptées à leur participation dans la vie de l’Eglise.
Le document revient également sur les réalités difficiles vécues par de nombreux jeunes, notamment la corruption, la guerre, le commerce des armes, ou encore l’humiliant manque de travail. Les Eglises locales doivent agir face à ces situations en soutenant par exemple l’entreprenariat des jeunes.
L’engagement politique des jeunes doit aussi être favorisé lui aussi pour permettre un réel changement des structures sociales injustes.
Le synode a par ailleurs évoqué le rôle du numérique, ses atouts et ses limites. Il peut être un territoire de solitude, de manipulation, d’exploitation et de violence ; en ce sens il est important d’accompagner les jeunes pour les aider à discerner. Mais le synode reconnait aussi l’importance du numérique comme un outil d’évangélisation, où les jeunes peuvent aussi trouver une mission authentique.
Enfin les pères synodaux regrettent que trop souvent les jeunes délaissent l’Eglise en y trouvant la médiocrité, la vanité, la division et la corruption. Rappellent que chaque vocation s’inscrit dans l’unique et universel appel à la sainteté, ils reconnaissent la nécessité pour eux-mêmes d’être des saints, afin d’inviter les jeunes à le devenir.