Un concours de circonstances a voulu que l’annonce de la canonisation du frère André, (Alfred Bessette) membre de la congrégation de Sainte Croix, coïncide avec l’ouverture des jeux olympiques de Vancouver et le début de Carême.
Le Canada a donc été à l’honneur durant la moitié de ce mois de février.
Alors que le cardinal Turcotte comparait la canonisation de l’humble frère à une médaille d’or, j’ose pousser le parallèle un peu plus loin: la canonisation du deuxième saint canadien et de cinq autres personnes et les Jeux olympiques avec des athlètes s’étant illustrés en recevant quatorze médailles d’or.
Toutes ces personnes peuvent être des modèles de différentes manières.
De différentes trempes, elles ont cependant en commun d’être passionnées et d’aller jusqu’au bout de cette passion, malgré les difficultés et les sacrifices à faire.
Le frère André portier, doué d’un don de guérison, a voulu construire un grand sanctuaire en l’honneur de St Joseph pour nous conduire vers Jésus-Christ, des athlètes se donnent à fond pour aller au-delà des limites du corps humain.
En regardant la cérémonie de clôture des JO hier soir des je pensais à la célébration de la Journée Mondiale de la Jeunesse (JMJ) ; certaines similitudes m’ont sauté aux yeux : la jeunesse de la plupart des athlètes, les différents pays représentés, les objets symboliques qui se passent de pays en pays flamme et drapeau pour les JO, croix pour les JMJ, la joie d’être rassemblés, l’organisation que cela suscite en aval et en amont, la présence de bénévoles, les prises de parole, les moments de silence, les discussions que ces rassemblements entraînent, les souvenirs.
Pour couronner le tout, la victoire de la dernière performance attribuée au Canada, pays de montagnes couvertes de neige… s’est située le jour de l’évangile de la Transfiguration Moments de gloire, inoubliables de communion qui redonnent de l’espoir au pays hôte, joie des familles, joie d’une première médaille d’or au pays, d’une médaille de bronze gagnée courageusement dans la peine.
Nous avons besoin de rituels et de moments de communion, de rassemblement et de dépassement qui nous tirent vers le haut.
Commencés dans la peine avec la mort d’un athlète, ces JO ont eu une densité particulière, due aussi à la simplicité des athlètes canadiens, partageant peines et joies. Ils se sont terminés dans la joie. Quelque chose de fondamental s’est passé. Le Canada ne sera jamais plus le même.
Beauté, joie, pleurs, déception surmontée, endurance, moments de grâce : voilà un contexte de début de Carême inédit, de quoi nous bousculer et nous stimuler.