Prions, pour ceux qui nous gouvernent !

(CNS photo/Gregory A. Shemitz)

La campagne électorale au Canada est lancée, et voilà que la liturgie nous rappelle à nos responsabilités.

En la solennité des saints Corneille et Cyprien, le 16 septembre, l’épitre tirée de la première lettre de saint Paul à Timothée nous interpelle sur notre responsabilité vis-à-vis de nos dirigeants politiques. Est-ce que nous prions pour ceux qui nous gouvernent ? C’est la question que pose le texte proposé par la liturgie du jour.

« J’encourage, avant tout, à faire des demandes, des prières, des intercessions et des actions de grâce pour tous les hommes, pour les chefs d’État et tous ceux qui exercent l’autorité, afin que nous puissions mener notre vie dans la tranquillité et le calme, en toute piété et dignité. »

Nos gouvernants sont appelés à gouverner, et nous sommes appelés à ne pas les regarder les bras croisés. Nous avons, au minimum, le devoir de prier pour eux, pour que leur action se fasse au service du bien commun, dans le respect de la dignité de chacun.

En réalité, l’Église a toujours valorisé et encouragé la politique, qu’elle considère comme une des formes les plus précieuses de la charité. La constitution pastorale Gaudium et Spes, issue du Concile Vatican II, rappelle que la communauté politique existe pour le bien commun : « elle trouve en lui sa pleine justification et sa signification et c’est de lui qu’elle tire l’origine de son droit propre ».

Prendre au sérieux la politique, soulignait Paul VI, « c’est affirmer le devoir de l’homme, de reconnaître la réalité concrète et la valeur de la liberté de choix qui lui est offerte pour chercher à réaliser ensemble le bien de la cité, de la nation, de l’humanité ».

Pour l’Église, l’action politique est une manière exigeante de vivre l’engagement chrétien au service des autres, et Benoit XVI de préciser que « tout chrétien est appelé à vivre cette charité, selon sa vocation et selon ses possibilités d’influence ».

Pour aller plus loin, saint Jean-Paul II estimait que rien ne pouvait justifier le désintérêt des chrétiens en politique. Ils sont tous appelés, si ce n’est à s’engager, à prier pour leurs dirigeants.

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