Ce dimanche 14 octobre le pape François canonisera sept nouveaux saints lors d’une messe qu’il présidera sur la place Saint-Pierre. Un évènement qui s’inscrit dans le contexte du synode des évêques sur les jeunes, réuni à Rome durant tout le mois d’octobre.
C’est donc dans ces circonstances que sera canonisé le bienheureux Nunzio Sulprizio, un laïc italien mort à l’âge de 19 ans. Il avait été proposé comme modèle aux jeunes lors de sa béatification par le Pape Paul VI en 1963. Dimanche, en rentrant dans le catalogue des saints, il deviendra un modèle pour l’Église toute entière, mais sa canonisation en plein synode sur les jeunes est une manière de les interpeler, eux particulièrement, sur ce modèle de sainteté.
Nunzio Sulprizio est né le 13 avril 1817 dans la province de Pescara, à l’est de Rome. A l’âge de 6 ans il devient orphelin et est accueilli par sa grand-mère maternelle qui s’occupe de lui jusqu’à ce qu’elle décède en 1826. Le jeune garçon est alors recueilli par un oncle maternel qui le maltraite et le force à travailler à la forge, avec des travaux incompatibles à son jeune âge.
Atteint d’une maladie à la jambe, il est hospitalisé en 1831, et les médecins déclarent le mal incurable. Il retourne alors chez son oncle qui continue de le maltraiter, jusqu’à ce qu’un colonel pieux et charitable le prenne finalement sous son aile. Après deux années de séjours à l’hôpital et en cures thermales la situation de Nunzio s’aggrave en mars 1836. Deux mois plus tard, le 5 mai 1836 il meurt à l’âge de 19 ans.
Orphelin, il subit la violence de son oncle, la fatigue du travail, la douleur de la maladie…autant de souffrances que le garçon supporte durant toute sa vie le cœur tranquille et joyeux. Non seulement il accepte avec sérénité la souffrance qui lui est infligée, mais il fait aussi preuve de charité envers les autres.
Avant sa mort, Nunzio écrit une lettre adressée à son à oncle. Un message rempli de respect et de tendresse à l’intention de cet homme qui le battait et l’a tant fait souffrir. Aucune amertume, ni colère, ni ressentiment, ni haine dans ce message. Sur son lit de mort, avant son dernier souffle, il s’exclame : « la vierge Marie, regarde comme elle est belle ».
Nunzio Sulprizio est béatifié 127 ans après sa mort par le pape Paul VI qui le propose comme modèle aux jeunes, pour son témoignage de patience, de tendresse, de douceur joyeuse, de piété et de charité. Sa canonisation ce dimanche en plein synode sur les jeunes est l’occasion de faire connaitre ce modèle à la jeunesse du monde.