Nous nous sommes sentis bien sous la commune lumière… Les JMJ 2002 cinq ans plus tard

Père Thomas Rosica, C.S.B.,
Président-directeur général de la Fondation catholique Sel et Lumière et ancien directeur général et national des JMJ 2002

Quand je repense aux Journées mondiales de la Jeunesse de 2002, et quand je laisse cet événement prendre sa véritable dimension dans mes souvenirs, une image s’impose: celle d’un vent violent, d’une tempête qui a frappé le parc Downsview le dimanche 28 juillet au matin.  J’y ai vu, comme bien d’autres personnes présentes, le vent de la Pentecôte. Les nations de la terre étaient rassemblées autour du successeur de Pierre, ce matin-là, il y a maintenant cinq ans. C’est ce vent-là qui avait porté la croix des JMJ d’un océan à l’autre. Ce matin-là, je crois que l’Église canadienne est née de nouveau, près du lac Ontario.

Nous avons ressenti les effets des Journées mondiales de la Jeunesse de 2002 dans tout le pays au cours des cinq dernières années – depuis le programme dynamique de l’archidiocèse de Vancouver sur la pastorale des jeunes, jusqu’aux soirées de réflexions bibliques avec des jeunes organisées à Edmonton.  La cathédrale de Kingston s’est animée à l’occasion de séances de catéchèse destinées aux jeunes et à un grand nombre de personnes plus âgées!  Nous avons été témoins de nouveaux élans de pastorale jeunesse à St. Catharines, London, Toronto, Cornwall, et nous sommes réjouis des manifestations de l’énergie des jeunes dans l’Archidiocèse de Montréal. Dans les provinces maritimes, nous avons assisté à une véritable explosion d’activités jeunesse à Halifax, où les JMJ ont inspiré la création d’un centre de médias Jean-Paul II, un projet médiatique dirigé par des jeunes. À Québec, berceau de l’Église en Amérique du Nord, dans le sillage des Journées mondiales de la Jeunesse de 2002, les jeunes et l’Église diocésaine préparent le grand Congrès eucharistique de juin 2008.

L’énergie des Journées mondiales de la Jeunesse s’est répandue dans tout le Canada, et s’est concrétisée dans des mouvements dynamiques, enracinés dans l’Évangile. C’est dans ce sillage qu’est né le réseau de télévision catholique Sel et Lumière, l’un des plus beaux fruits des JMJ. Le phénomène des Journées mondiales de la Jeunesse est devenu un terreau fertile de vocations à la prêtrise, à la vie consacrée, au mariage et à des ministères laïcs dans l’Église. Pendant l’Angélus, au parc Downsview, le dimanche 28 juillet 2002, le pape Jean-Paul II a résumé par une très belle formule les sentiments des millions de personnes qui ont été touchées d’une façon ou d’une autre par les Journées mondiales de la Jeunesse de 2002:

«Alors que nous nous apprêtons à rentrer chez nous, je vous dis, avec saint Augustin : « Nous nous sommes sentis bien sous la commune lumière. Nous nous sommes réjouis et nous avons exulté de joie ensemble. Maintenant que nous devons nous séparer, essayons de ne pas nous détacher de Lui, le Christ. » Que ces mêmes jeunes trouvent dans l’Église canadienne un roc, un refuge, un port, un foyer et possiblement une vie au service de l’Église et du monde d’aujourd’hui.

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