L’actuel successeur de Pierre en soutane blanche est un homme de Dieu et un fan de sport. Dans son pays où le football est une religion, le Pape argentin était membre du club de foot de San Lorenzo de Buenos Aires. Et le Vatican ne l’a pas changé ! L’inconditionnel du ballon rond reste en effet, encore aujourd’hui, un fervent supporter de son club auprès duquel il continue de payer religieusement son adhésion.
De son côté, le monde du sport semble lui aussi être séduit par le pontife. Et pour cause ! Le Pape ces derniers jours a rencontré tour à tour la fédération italienne de tennis, la Société sportive du Latium, ainsi que la mythique troupe de basket des Harlem Globetrotters qui lui offrait à cette occasion un maillot floqué « Pope Francis ». Autant d’opportunités pour le Saint-Père d’insister sur la valeur éducative du sport qui « a une force innée de tendre vers le haut ».
À ce sujet, il rappelle que « chaque discipline sportive est porteuse d’une valeur physique mais aussi sociale, car elle offre surtout aux jeunes des occasions de grandir dans l’équilibre, le contrôle de soi, le sacrifice, ainsi que dans la loyauté » qui est, pense-t-il, de plus en plus menacée. Le Pape encourage ainsi les jeunes à fructifier cette qualité par la pratique du sport et pour le bien de la société.
Le sport, estime encore le souverain pontife, est un axe qui pourrait mettre les jeunes à l’abri de certaines addictions qui empoisonnent l’existence. L’aficionados du ballon rond met ainsi en garde contre « les victoires obtenues en trichant et en trompant les autres », car elle sont « laides et stériles ». Il invite alors les sportifs à « se mettre en jeu non seulement sur le terrain de sport mais aussi dans la vie et dans la recherche du bien, avec courage et enthousiasme, en donnant le meilleur d’eux-mêmes pour des objectifs qui en valent la peine et qui durent toute la vie, comme la rencontre, l’amitié et l’inclusion ».
Si l’Église s’intéresse au sport, explique le Saint-Père, c’est « parce qu’elle est attentive à l’homme dans son entier, et qu’elle accorde une grande importance à la formation des personnes, à leurs relations et à leur spiritualité ». L’Église considère donc le sport comme « un instrument valable pour la croissance intégrale de la personne humaine ».
« La pratique sportive, fait valoir le Pape, stimule un sain dépassement de soi et de ses propres égoïsmes, elle entraine à l’esprit de sacrifice, et si on la conçoit correctement, elle favorise la loyauté dans les rapports interpersonnels, l’amitié, le respect des règles ». Il est important pense-t-il aussi que « ceux qui s’occupent de sport, à tous les niveaux, promeuvent ces valeurs humaines et religieuses qui sont à la base d’une société plus juste et solidaire ».
Le Saint-Père, à l’occasion de l’ouverture de la coupe du monde au Brésil en 2014, rappelait dans un message vidéo que « le sport n’est pas seulement une forme de divertissement, mais aussi un instrument pour communiquer des valeurs qui promeuvent le bien de la personne humaine et aide à la construction d’une société plus pacifique et fraternelle ».