Dans la 1ere lecture de vendredi dernier (Apocalypse de St-Jean 10, 8-11) on peut lire que la Parole de Dieu est douce comme du miel pour notre bouche mais une fois mangée, elle devient amère dans nos entrailles. Aujourd’hui, je comprends mieux cette parole. Il est vrai que très souvent, lorsqu’on lit la Parole de Dieu, on est emballé, on trouve ça beau, on est motivé et rempli d’espoir. Lorsque vient le temps d’appliquer cette parole dans notre vie quotidienne et bien là, souvent, ce n’est plus aussi facile et aussi beau que ça nous l’avait déjà semblé. Par exemple, « aimez-vous les uns les autres » (Jean 13, 34), « pardonnez à ceux qui vous ont offensés » (Mathieu 6). Aimer et pardonner à celui qui m’a fait réellement du mal ce n’est pas évident. C’est dans de telles situations que la Parole de Dieu devient amère dans nos entrailles. Lorsqu’on prend la Parole de Dieu au sérieux et désire vraiment l’appliquer dans nos vies et en faire notre lampe sur nos pas (Psaume 119, 105), on peut expérimenter cette amertume et c’est normal. C’est là que la prière, la contemplation, la méditation sur la Parole de Dieu, l’intervention de l’Esprit Saint et le support de la communauté chrétienne dans nos vies sont primordiaux. Tout seul, on ne peut pas tout faire, il y a des choses qui nous dépassent telles que pardonner l’impardonnable, mais si Dieu est avec nous, on arrivera mieux à réaliser ce qui nous semble impossible et à appliquer la Parole de Dieu dans nos vies.