Samedi matin tranquille au centre-ville de Toronto, si ce n’est que quelques cortèges de limousines noires, voitures de police et ambulances devant la maison. La pluie pleuvait averses et on ne voyait que les imperméables fluorescents aux coins des rues.
Bay Street et tout le long de la rue King étaient tout aussi tranquilles jusqu’à cet après-midi. La place adjacente le Metro Hall et le Roy Thompson Hall était aussi désert depuis plusieurs jours. Lieu privilégié de tous ceux qui travaillent dans les alentours, ce parc offre une fontaine avec une flamme éternelle. La « flamme éternelle de l’espoir » brûlait sans arrêt depuis quatorze ans. On peut lire sur la plaque qui marque l’endroit que la flamme représente « les espoirs, les aspirations et les réalisations triomphales qui brûle au cœur de l’esprit humain. Puisse le courage ne jamais s’éteindre ni la lumière diminuer ni les esprits se perdre dans la poursuite de leur avancement personnel. »
Cette semaine, on a éteint la flamme de l’espoir à Metro Hall. Une fois la fontaine vidée, le tout a été recouvert de planche de bois. Le temps d’un sommet, l’espoir cède le pas.