Ceux et celles qui feuillettent comme leur Prions en Église du début à la fin lorsqu’ils le reçoivent ont certainement remarqué que le printemps prend une place spéciale dans le calendrier liturgique au Canada. Non seulement nous célébrons la Résurrection, mais l’Église se souvient aussi de l’oeuvre et du témoignage d’hommes et de femmes qui furent, à leur mesure, des pilliers pour la société canadienne en général et l’Église catholique en particulier.
En avril, l’Église célèbre les bienheureuses Kateri Tekakwitha (17), Marie-Anne Blondin (18) et Marie de l’Incarnation (30). Celle que l’on appelle « la lys des Mohawks » et qui mourut à 24 ans était totalement dévoué à Dieu. Marie-Anne Blondin a fondé la communauté des Soeurs de Sainte-Anne vouée à l’éducation des jeunes alors que Marie de l’Incarnation implanta la communauté des Ursulines à Québec. Mystique, elle est considérée comme la « Thérèse du Nouveau-Monde. »
Ce 4 mai, nous célébrons la bienheureuse Marie-Léonie Paradis (1840 – 1912), fondatrice des Petites soeurs de la Sainte-Famille. La voie du service et du renoncement au nom de l’amour pour le Christ et son Église marque toujours cette communauté qui oeuvre au service du clergé.
Deux jours plus tard, le 6, ce sera le tour du bienheureux François de Laval, premier évêque de Québec qui oeuvra d’arrache-pied à l’établissement de l’Église en Nouvelle-France et au soutien des premiers colons. Les armoiries de la famille du bienheureux flottent d’ailleurs au sommet du Grand séminaire de Québec. L’une des fondatrice de l’Église du Canada est certainement la bienheureuse Catherine de Saint-Augustin qui établie l’Hotel Dieu de Québec. Arrivée à Québec en 1648, elle se dévoua au malade jusqu’à sa mort le 8 mai 1668. Elle avait trente-six ans.
Enfin le 24 mai marque le décès du bienheureux Louis-Zépirin Moreau, quatrième évêque de Saint-Hyacinthe, aimé à la fois des fidèles et de ses frères évêques. Il se voua à l’aide des pauvres et des travailleurs en mettant sur pied la première société de secours mutuel au Canada français. Il a aussi fondé la communauté des Soeurs de Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe avec la servante de Dieu Élizabeth Bergeron.
On ne pourra pas dire que l’Église du nouveau monde n’était pas fertile! De fait, elle le demeure encore aujourd’hui. Les hommes et femmes qui ont semé la foi en nos terres nous interpellent toujours par leur témoignage d’amour. Ils nous invitent à retrousser nos manches pour construire cette « civilisation de l’amour » et à avoir confiance.
Rendons grâce au Seigneur pour ces modèles. Qu’à leur suite, nous ayons le courage de porter le flambeau qui nous est confié.
Sébastien