Hier, comme des milliers de Canadiens l’ont déjà fait, j’ai regardé le documentaire « Une vérité qui dérange » (An Inconveniant Truth) de la star montante de la lutte au réchauffement climatique Al Gore. Récipiendaire de l’Oscar du meilleur documentaire, le film montre les dommages causés à la planète par notre dépendance aux hydro-carbures. Pour Al Gore, la lutte aux changements climatiques et au réchauffement constitue un impératif moral, rien de moins. Il n’est pas le premier ni le dernier à aller dans ce sens.
À l’occasion de la plénière annuelle de l’Assemblée des évêques catholiques du Québec, les évêques ont échangé sur l’intégration sociale de la foi dans la formation à la vie chrétienne. L’environnement est pour les évêques un enjeu majeur auquel il faut porter attention. On y parle d’un désir « de mettre sur pied des activités de sensibilisation », avec les diocèses, les agents de pastorale, etc. On ne parle pas encore de plan d’actions ou de mesure concrète.
Les discussions des évêques du Québec s’inspiraient du Compendium de la doctrine sociale de l’Église (un essentiel à mon avis, voir les Éditions de la CECC) dont voici quelques extraits:
Les exigences du bien commun dérivent des conditions sociales de chaque époque et sont étroitement liées au respect et à la promotion intégrale de la personne et de ses droits fondamentaux. Ces exigences concernent avant tout l’engagement pour la paix, l’organisation des pouvoirs de l’État, un ordre juridique solide, la sauvegarde de l’environnement [et] la prestation des services essentiels aux personnes. (#166)
Et on peut y lire Jean-Paul II qui lance cet appel:
Les graves problèmes écologiques requièrent un changement effectif de mentalité qui induise à adopter un nouveau style de vie. (#486)
Que comprendre? D’abord qu’en tant que chrétiens, nous avons le devoir de faire tout en notre possible pour préserver l’environnement. Protéger l’environnement, c’est défendre la vie sous toutes ses formes, données et crées par Dieu, y compris la vie humaine. La doctrine sociale de l’Église catholique étudiée par les évêques du Québec renferme des éléments d’une richesse insoupçonnée par trop de catholiques. Je n’ai pas de doute que nos prélats ont l’environnement à coeur et qu’ils passeront ainsi sans délai de la théorie à l’action. À nous de les aider en ce sens.
Sébastien