Guy Paiement, jésuite depuis 55 ans, est décédé à l’âge de 75 ans, le soir de Pâques et enterré le 10 avril à Montréal.
Prêtre au service du monde populaire, il fut profondément engagé dans la pastorale sociale, promoteur au Québec des communautés de base, initiateur et animateur des Journées sociales du Québec.
Il fut témoin de la résurrection du Christ pour de nombreux chrétiens.
Un de ses écrits peut être en quelque sorte son testament en ce temps de Pâques :
L’essentiel n’est plus, pour l’Église, de sauver un imaginaire religieux. Il est d’apprendre à lire les signes que nous fait le Souffle de Jésus-Christ dans notre histoire et de chercher comment y répondre. Ces signes sont assez nombreux, de nos jours, pour comprendre que nos fragiles réponses demeurent toujours une participation à la croix de notre frère et Seigneur car la libération de tous et de toutes est à ce prix. Mais il y a aussi cet étonnement de retrouver sans cesse le goût de se remettre debout, ce que veut dire ressusciter, et d’aider nos compagnons et nos compagnes de route à en faire autant. Il fut un temps où nous pensions glorifier Dieu en humiliant tout ce qui était humain. Le concile vient nous rappeler qu’il s’agit désormais de sauver l’humanité qui nous est commune car elle est lourde d’une promesse qui nous dépasse.