par Sr Marie Noëlle Chaumette, x.m.c.j.
Quel bonheur d’avoir assisté à la générale de “La Mélodie du Bonheur” vendredi dernier en compagnie de l’équipe de Sel et Lumière et d’un bon nombre des religieuses et religieux de Toronto.
J’ai vu de nombreuses fois le film avec plaisir et cette comédie musicale m’a autant enchantée.
Tous les personnages sont bons mais j’ai toujours eu un petit faible pour celui de la mère supérieure, celle-ci a déjà un grand rôle dans le film mais dans cette comédie, elle tient le grand rôle avec le couvent. La première scène et la dernière s’y passent et donnent ainsi un cachet plus solennel qu’au film.
La sagesse de la mère supérieure répliquant à Maria que le couvent n’est pas le refuge pour nos peurs mais qu’il faut les regarder en face dit bien ce qu’est l’appel mystérieux à suivre le Christ dans la vie religieuse.
J’ai vraiment passé un bon moment car ce film est rafraîchissant pour de multiples raisons: il met en scène une famille nombreuse qui renaît après un deuil, une femme qui trouve sa vocation, une mère supérieure qui use de son autorité dans le sens bénédictin c’est-à-dire qui fait grandir l’autre, un homme qui a le courage de fuir son pays pour ne pas tomber aux mains des Nazis, le tout dans le cadre magnifique de la ville de Salzburg, ville ou est né Mozart ! La musique adoucit les mœurs elle fait revivre et soude une famille pour la vie dans le cas des Von Trapp.
Même si cette comédie musicale a pris des libertés par rapport à la vie de Maria, il reste qu’elle présente la vocation religieuse d’une manière positive en ne niant pas sa complexité et la vocation du mariage aussi comme appel à servir Dieu.