par Jasmin Lemieux-Lefebvre
Je me devais d’écrire quelques lignes, suite au barrage de critiques que l’archevêque de Montréal a dû essuyer cette fin de semaine. Le retour de sa médaille de l’Ordre du Canada juxtaposé à la décision de son diocèse de donner une bourse d’études à un prêtre ayant purgé sa peine dans un cas de pédophilie lui ont valu une charge bien en règle des éditorialistes et caricaturistes.
Quelle épreuve ce doit être pour lui de voir cette affaire éclater au moment de la publication d’un geste qui vise justement à protéger les petits.
On l’accuse de banaliser la pédophilie comme « une erreur de comportement », alors qu’il ne fait que répéter le verdict d’un centre de psychiatrie.
Les Églises diocésaines pourraient bien se passer des cas de pédophilie chez ses prêtres.
Ils nuisent terriblement à leur image, mais elles se doivent d’examiner cas par cas chacun d’entre eux. Elles ne peuvent les jeter à la poubelle. Plus de ministère pastoral pour certains, porte de sortie de la prêtrise pour d’autres; ce sont des décisions très difficiles.
La banalisation de cas de pédophilie chez des prêtres a oui, bel et bien existé en notre Église pendant trop longtemps. Je ne crois pas du tout que ce soit le cas ici. Prions pour nos évêques en proie à des jugements si difficiles, sans jamais oublier les victimes.