« Sexualité, contraception, avortement : un droit, mon choix, notre liberté » : c’est ce que les usagers des gares et des métros de la région parisienne peuvent lire depuis quelques jours. Cette campagne subventionnée par la région Île-de-France est à l’initiative du Mouvement français pour le planning familial. Cette association qui bénéficie d’un large financement public milite pour « les droits des femmes ». Elle est également chargée entre autre de la formation des professionnels de la santé et de l’éducation. Si les campagnes publicitaires en faveur de la contraception sont fréquentes, c’est la première fois qu’une publicité fait ouvertement la promotion de l’avortement en France. Il s’agit selon Maïté Albagly, la secrétaire générale de cette association, de déculpabiliser l’avortement et d’en faciliter l’accès. Pour elle, le chiffre des 220 000 avortements pratiqués chaque année en France « n’est pas énorme », puisqu’il est un « droit » acquis.
Les évêques de la région parisienne ont signé une déclaration commune pour exprimer la position de l’Église à ce sujet. Voici leur message :
Promouvoir l’avortement, c’est renoncer à nos responsabilités.
L’avortement n’est pas un épisode banal de la vie d’une femme. C’est toujours une blessure et un échec, pour les femmes, les couples et la société.
Est-il responsable de la part de certains élus de soutenir une campagne de communication qui laisse croire que c’est un progrès ? Pire encore, qui en fait la promotion ?
Trop de femmes se trouvent désemparées face à une grossesse mal supportée. On ne peut présenter leur détresse comme une liberté. Des associations s’efforcent de les aider à garder leur enfant et les accompagnent, quoi qu’il arrive. Elles méritent d’être soutenues.
Au lieu de promouvoir l’avortement comme solution d’avenir, il est temps que tous participent résolument à la promotion d’une culture respectueuse de la vie et de la dignité des femmes.
Les évêques de la Province d’Ile-de-France y sont allés d’un message fort alors que personne ne dénoncait cette campagne. J’espère que nous saurons réagir de la même façon si une campagne de ce genre se pointera le bout du nez à Montréal ou Québec…