DVD Pre-Sale
  En Direct  ·  English  ·  Français  ·  Italiano  ·  中文    
Focus catholique  |  Témoin  |  Perspectives  |  Horaire  |  En Français  |  Productions Spéciales  |  Célébrations Papales  |  iPhone 3Gs/4
Le Portier de Montréal : un saint parmi nous
Page d’accueil fr. André  |  Anniversaire  |  Canonisation   |  Videos   |  Documentaire   |  Salle de presse   |  La page en anglais
par le cardinal Jean-Claude Turcotte

cardinal Jean-Claude TurcotteLe 19 février dernier, nous recevions de Rome la nouvelle de la canonisation prochaine du bienheureux frère André. Le fondateur de l’Oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal sera le second canadien, après Marguerite d’Youville, à être canonisé par l’Église catholique. Ce moment revêt une très grande importance, non seulement pour les catholiques mais aussi pour toute la population de notre pays, et même bien au-delà de nos frontières, car la notoriété du frère André est très étendue.

J’aime bien cet homme simple et humble qui a accompli de grandes choses et qui, aujourd’hui encore, rejoint des milliers de personnes. C’est un saint pour le monde ordinaire. Depuis plus de cent ans, il a laissé son empreinte sur notre ville et marqué les flancs du mont Royal en y construisant la plus grande église du diocèse de Montréal.

Son histoire nous en apprend beaucoup. Elle commence en 1845. Alfred Bessette naît dans une famille pauvre. Il est le sixième de dix enfants. À l’âge de 9 ans, il perd son père dans un accident de travail, puis sa mère meurt trois ans plus tard. La famille est dispersée. Alfred est si chétif qu’on ne lui donne que peu de chance de vivre bien longtemps. Il exerce plusieurs petits métiers pour vivre. Il doit même aller aux États-Unis afin de trouver du travail. Puis, il demande à entrer comme frère dans la Congrégation de Sainte-Croix. Son mauvais état de santé fait hésiter les supérieurs de la communauté avant de l’accepter. Il deviendra portier au Collège Notre-Dame.

Ses contacts avec les élèves, leurs parents et les personnes qu’il rencontre comme portier l’amènent à recevoir des demandes de prières pour des malades. Il invite alors à prier saint Joseph. Après le souper, il visite des malades. Le mot se dit, et le frère André commence à recevoir des malades au collège. Rapidement, apparaissent des témoignages de faveurs obtenues grâce à lui et on parle aussi de guérisons.

Durant vingt-cinq ans, il recevra des gens de six à huit heures par jour dans son petit bureau ou dans la gare de tramways en face du collège. Avec l’aide d’amis, il construit, en 1904, la première chapelle sur le terrain en face du collège. Sa renommée croît et la petite chapelle où il reçoit maintenant les gens devient rapidement trop petite. On l’agrandit en 1908 et encore en 1910. Et c’est trop peu. Il faut une plus grande église pour prier saint Joseph.

En 1917, on inaugure la crypte capable de recevoir mille personnes. En 1924, commence la construction de la basilique. La crise économique de 1929 force l’arrêt des travaux. À l’automne 1936, les autorités de la communauté se demandent s’il faut poursuivre le projet ou l’abandonner. Le provincial convoque le frère André pour connaître son avis. Le vieux frère de 91 ans dit alors à l’assemblée réunie : « Ce n’est pas mon œuvre, c’est l’œuvre de saint Joseph. Mettez donc une de ses statues au milieu de l’édifice. S’il veut se couvrir, il y veillera.» Deux mois plus tard, la communauté a en main l’argent nécessaire pour reprendre les travaux. Trois mois plus tard, le frère André meurt. La ville est en un deuil. Près d’un million de personnes défilent devant sa dépouille dans la crypte.

Sa réputation de sainteté le rendait mal à l’aise de son vivant. Après sa mort, elle n’a cessé de grandir. On voyait en lui un homme de Dieu. Sa vie était rythmée par la prière et la compassion envers les plus souffrants. «Il était comme eux», disait-on. L’Église a reconnu qu’il avait vécu l’Évangile de façon exemplaire et l’a déclaré vénérable en 1978, puis bienheureux en 1982. Enfin, le 17 octobre prochain, nous arriverons à la plus haute marche de ce processus, celle de la canonisation, sur la Place Saint-Pierre.

Quelques jours plus tard, le 30 octobre, les amis du frère André sont invités à se joindre aux membres de la famille Sainte-Croix et à la communauté diocésaine de Montréal pour une grande célébration d’action de grâces qui aura lieu au Stade Olympique. Toutes et tous sont les bienvenus.


Le cardinal Jean-Claude Turcotte est archevêque de Montréal depuis 1990. Il est entre autres membre du Conseil pontifical pour les communications sociales et de la Congrégation pour la cause des saints. Il a suivi de près l’évolution de la cause pour la canonisation du frère André.

 
 

      

     

  114, rue Richmond Est, Toronto, ON M5C 1P1
  C.P. 49712, Station du Musée, Montréal, QC H3T 2A5
1-888-302-7181 © Fondation catholique Sel et Lumière média