Le Pape revient sur les moments forts de son voyage en Turquie

Ce mercredi matin, sur une Place Saint-Pierre battue par les vents et la pluie, et en présence de quelques 10 000 pèlerins, le Pape François est revenu longuement sur son tout récent voyage apostolique en Turquie, du 28 au 30 novembre. En demandant avant tout de « prier pour tous les migrants et réfugiés, et pour que disparaissent les causes de cette plaie douloureuse. » Un souhait émis par le Pape alors qu’il évoquait le dernier moment fort de son voyage, la rencontre à Istanbul avec un groupe de réfugiés irakiens et du Proche-Orient, aidés par des salésiens.

«La dernière rencontre, belle et douloureuse, a raconté le Pape, ce fut avec un groupe de jeunes réfugiés accueillis par les salésiens. C’était très important pour moi de rencontrer ces réfugiés des zones de guerre du Proche-Orient, tant pour exprimer ma proximité que celle de l’Eglise, que pour souligner la valeur de l’accueil, et sur ce point la Turquie s’est fortement engagée ». « Je remercie encore une fois la Turquie pour cet accueil, et je remercie les braves salésiens d’Istanbul, qui travaillent avec les réfugiés. J’ai rencontré d’autres prêtres, et notamment un jésuite allemand, qui travaillent aussi avec les réfugiés. »

Le Pape est alors revenu sur les étapes clés de ses trois jours en Turquie, entre Ankara et Istanbul: « Frères et sœurs, je rends grâce au Seigneur pour mon récent pèlerinage en Turquie, a déclaré le Pape. Cette terre est chère aux chrétiens, puisque saint Paul y est né, les sept premiers conciles de l’Église y ont eu lieu, et que la « maison de Marie » s’y trouve.» « Lors de ma rencontre avec les Autorités du pays, a précisé François, j’ai rappelé qu’il est important que l’État assure aux citoyens et aux groupes religieux une réelle liberté de culte, en évitant toute déviance fondamentaliste. »

« Le lendemain, la messe a réuni les différents rites catholiques présents en Turquie. Les représentants orthodoxes et protestants y assistaient. Ensemble, nous avons invoqué le Saint Esprit qui fait l’unité de l’Eglise. « Dans notre dialogue œcuménique et sur le chemin d’unité dans notre Eglise catholique elle-même, c’est l’Esprit Saint qui fait tout, il suffit de le laisser faire, de l’accueillir et de suivre ses inspirations ».

« Enfin, le dernier jour, nous avons renforcé les liens fraternels entre le successeur de Pierre et le Patriarche Œcuménique de Constantinople, renouvelant notre engagement à avancer sur le chemin de la pleine communion entre catholiques et orthodoxes. »

« Que Dieu continue à protéger le peuple turc, ses autorités et ses représentants des diverses religions, pour qu’ils puissent ensemble construire un lieu de paix, de coexistence pacifique, entre religions et cultures différentes » a encore ajouté le Pape. Il souhaitait que « Dieu rende fécond ce voyage apostolique et favorise dans l’Eglise le dialogue pour annoncer que Jésus est vérité, paix et amour ».

Avant l’audience générale dans une petite salle, le Pape François avait brièvement salué les participants, une trentaine, au III° sommet des responsables chrétiens et musulmans. Il a salué leur présence et leur action qui renforce la fraternité et la compréhension.

Radio Vatican

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