Le continent de l’espoir

logodelavconferencia_jpg.JPGLes yeux du monde entier sont tournés vers le Brésil. Avec raison. La visite historique de Benoît XVI dans la région du monde où se trouve la majorité des 1,1 milliard de catholiques – ils sont 415 millions en Amérique latine –  est des plus importantes pour l’avenir du catholicisme sur ce continent. Le Saint-Père est certainement conscient que l’avenir de l’Église passe par l’Amérique latine. C’est pourquoi à 80 ans – et dans une forme remarquable à le voir descendre de l’avion hier – il a répondu à la demande des évêques Latino-américains de convoquer la Ve Conférence générale de l’épiscopat Latino-américains et des Caraïbes (CÉLAM) et d’en faire l’ouverture officielle ce dimanche 13 mai.

Les évêques ont travaillé laborieusement à la plate-forme de cette conférence qui a pour thème « Disciples et missionnaires de Jésus-Christ, pour qu’en Lui, nos peuples aient la vie », inspiré de Jean 14, 6 – Jésus qui déclare: « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. »

La synthèse du document de travail fait d’abord un retour sur le chemin parcouru en Amérique depuis que la foi a été semée en ses terres pour le convertir en ce « continent de l’espoir » et ainsi, le Saint-Père le rappelait à son arrivée à l’aéroport de Sao Paulo, enrichir le cheminement de  toute l’Église.

Le premier chapitre de cette synthèse, « Regard sur nos populations à la lumière du Projet du Père », exprime l’amour de Dieu pour le peuple latinoaméricain. On y écrit que l’Amérique ne se rend pas toujours digne de cet Amour, prise par le péché. Ainsi, les évêques évoquent des facteurs comme la mondialisation, l’hégémonie des facteurs économiques et technologiques et la crise de la famille et de la culture. Il sera question du rôle de l’Église, qui doit se questionner et corriger certaines lacunes, mais qui garde toujours une riche vitalité.

En second lieu, la Conférence se penchera sur « Jésus-Christ, fontaine de vie digne et pleine. » Jésus qui révèle le Royaume du Père et le Mystère Pascal, fontaine de Vie nouvelle qui pousse à l’annonce missionnaire de la mission du Christ, en dialogue constant avec le monde.

Enfin, les évêques affirment que « l’Esprit nous pousse à être disciples et missionnaires. » Ils discuteront des différentes spiritualités présentes en Amérique Latine et du travail pour la construction du Royaume de Dieu.

Les églises évangéliques, les Pentecôtistes en particulier, connaissent une popularité croissante, au profil de l’Église catholique qui a perdu environ 10% de ses fidèles au Brésil (environ 60% des Brésiliens sont catholiques). Sans faire de politique, Benoît XVI le rappelait encore hier, l’Église a un message à porter et des valeurs à promouvoir afin d’aider chaque personne à faire des choix conscients, informés et libres. C’est en présentant la personne de Jésus-Christ, Rédempteur et Sauveur qui nous révèle son Père, notre Père, que l’Église garde toute sa pertinence, puisqu’Il est justement le Chemin, la Vérité et la Vie.

La Ve Conférence générale de la CÉLAM se terminera le 31 mai. Nous verrons si ses conclusions auront un impact similaire à celui de la seconde conférence tenue dans les suites du Concile Vatican II en 1968. Je parlerai de Medellin 1968 et de ses répercussions dans un prochain blogue.

Sébastien

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